Malgré les liens qui l’unissent à sa mère et à ses sœurs, Ethan, jeune adolescent, a plutôt la vie triste depuis le départ de son père. C’est sans doute cette [...]
Cette bande dessinée est à la fois un voyage dans le temps, des premiers dessins humains rupestres à l’histoire récente du livre et de son évolution numérique, mais aussi une [...]
Aristote et Dante ont en commun de porter un prénom peu fréquent bien que connu de tous. Pour le reste, l'un est bavard autant que l'autre est silencieux et beaucoup [...]
Le titre à lui seul mérite de connaître ce livre. Derrière une écriture assez simple, sous l'étiquette parfois réductrice de pageturner, ce roman conduit à un vrai questionnement sur la [...]
Dans ce sixième tome des Vieux fourneaux, nos adorables papys de la conspiration ludico-anarchiste « Ni Yeux ni maîtres » Emile, Antoine et Pierrot se rendent en Guyane à la [...]
Madeleine a 93 ans en 2017 quand Jean-David Morvan l’appelle pour lui proposer de faire une bande dessinée sur elle : « une BD ?!! … mais c’est pour les [...]
« Deux ans d’enquête dans une France qui n’est pas en marche » : le sous-titre est éloquent et annonce la couleur, sans préciser cependant le lieu de l’action. L’auteur a été accepté dans l’intimité de familles vivant à Denain, petite ville minière du nord de la France, ravagée par la crise économique – une des communes les plus pauvres de France. La technique utilisée (celle du roman-photo mais avec les personnes réelles dans leur vraie vie) met le lecteur en prise directe avec la vie quotidienne de familles issues de milieux populaires. Une immersion saisissante dans les difficultés économiques et sociales.
Un homme, pressé de courir vers sa réussite, rentre chez lui sans entendre le tumulte chez son jeune voisin qu’il ne connait d’ailleurs pas. Il repart sans se soucier de la violence qui se déchaîne. Il va apprendre plus tard qu’un jeune étudiant s’est fait agresser dans son immeuble, il déclare à la police n’avoir rien vu, rien entendu. Je ne peux rien raconter de plus de ce court et intense roman. Avec peu de personnages et une économie de mots Valérie Tong Cuong va réveiller les consciences et secouer l’indifférence. Un roman sur le sentiment de culpabilité, celui que l’on essaye de tordre mais qui sans cesse vous tourmente, vous laissant exsangue des nuits entières et finalement vous achève dans un chaos. Un roman poignant et profondément humain.
Maggie O’ Farell nous propose une autobiographie originale. Plutôt que d’adopter un schéma chronologique et pour le coup très linéaire, elle va relater sa vie en citant les parties de son corps qui ont failli lui coûter la vie. Ainsi les épisodes se succèdent sur les instants et situations dangereuses qu’elle a traversés. Agressions, maladies, négligences médicales se fondent en une construction audacieuse. Comme pour Maggie O’ farell, parfois, la mort nous frôle puis finalement tourne les talons nous laissant le sentiment victorieux d’être encore en vie mais l’autrice a le talent d’en faire le roman de sa vie.
Un auteur en mal d’inspiration se fait recruter comme gardien et jardinier dans un monastère abandonné au cœur des Alpes de haute Provence. Il espère y vivre une retraite inspirante jusqu’au moment où il va découvrir un corps enterré dans le jardin, il essaiera d’abord de dominer sa terreur et va comprendre peu à peu que les coupables ne sont pas si loin. Un roman policier qui flirte avec le terroir et où le décor, les paysages de Provence sont aussi importants que l’intrigue elle-même. René Frégni sait vous raconter la chaleur de la terre, la profondeur du silence et les saisons qui s’éteignent. Une réussite !
Baptiste est romancier, mais son dernier livre ne se vend pas très bien. Pendant qu’il l’écrivait, sa compagne l’a quitté. Les journées se succèdent, mornes et déprimantes. Un jour, une de ses voisines, Madame Halberstadt, lui force un peu la main pour qu’il garde son chien, un carlin, pendant quelques jours, le temps d’une opération. Réticent au début, Baptiste s’accommode finalement bien de cette compagnie qui semble donner un élan positif à sa vie : rencontre amoureuse, créativité… Mais Madame Halberstad va bientôt sortir de l’hôpital, alors Baptiste va-t-il vivre sans chien ?.. Un court roman atypique, avec quelques séquences assez drôles.
Sur ce thème de la relation entre un homme et un chien, lire aussi "Denise au Ventoux" de Michel Jullien, plus littéraire et, à mon goût, plus subtil.
A mi-chemin entre Twilight et 50 nuances de Grey, cette histoire mettant en scène une adolescente qui débarque à l'université et rencontre un garçon mystérieux peut paraître bateau et déjà vu mais je trouve que la façon d'écrire d'Anna Todd donne de la profondeur au roman.
C'est assez prenant, et plus les chapitres défilent, plus on veut connaître la suite.
Un premier tome qui lance bien la saga, à lire.
Permet d'avoir les bases de la compta, Lire un Bilan, compte de résultat...
bonne orateur, cependant le quizz est à revoir, merci à easycompta
Etat de New-York fin des années 1970, Catherine et George se rencontrent sur les bancs d'un amphithéâtre durant leurs études. Quelques temps plus tard, après un mariage un peu précipité et une petite fille, ils emménagent dans une ferme laissée à l'abandon par la famille Hale, pour cause de crise laitière. Mais cette maison a un lourd passé que Catherine découvre peu à peu en côtoyant les fils Hale. Elle s'y sent mal quelque chose la perturbe. Et George son mari, qui est-il vraiment? Arrogant, égocentrique, manipulateur, se serait-elle trompée en l'épousant, mais comment faire marche arrière, à une époque où une femme catholique n'ose envisager le divorce.
Un roman magnifique qui retrace sur 30 ans les vies tragiques de deux familles, en brossant les portraits durs et réalistes des protagonistes.
Passionnant, dramatique, envoutant, autant de superlatifs pour cette fresque captivante que vous ne pouvez plus quitter.
Un roman (lire également la suite, "Ici Londres") qui, du point de vue d'une enfant, restitue la cruauté du nazisme, la douleur de l'exil, de la migration, de la vie à reconstruire en Suisse, puis à Paris et enfin en Angleterre. Publié pour les enfants et jeunes adolescents, mais en réalité la qualité d'écriture est tout à fait adaptée aux adultes également.
Un très chouette album jeunesse, bourré de clins d'oeil à destination des adultes ! Michel pense n'avoir jamais de chance dans sa vie et vit chaque retournement de situation comme un échec... jusqu'à ce qu'il prenne conscience que sa situation est loin d'être si catastrophique ! Un album très drôle et qui fait relativiser.
« Orphelins 88 » peut être considéré comme la continuité de « Max », un autre roman de Sarah Cohen-Scali. Tous deux abordent une facette méconnue de la Seconde Guerre mondiale : le programme Lebensborn, des centres dans lesquels les nazis tentaient de créer la race aryenne parfaite.
Cette fois, elle explique comment les SS enlevaient des enfants répondant aux critères aryens dans les pays de l’Est, pour les germaniser par la suite. Le petit Jo est l’un de ses enfants. Amnésique, nous le suivrons tout au long du roman dans sa quête d’identité.
Sans jamais tomber dans le pathos, l’autrice décrit avec brio les désastres qu’a causé la guerre sur les plus jeunes, le tout d’une écriture fluide et abordable. « Orphelins 88 » passionne autant qu’il fait horreur par moments, mais n’en reste pas moins un roman à la fois instructif et nécessaire.
Le roman se passe dans les Cévennes au début des années 1900. Il y a quelques années déjà que le bagne pour enfants a fermé ses portes révélant autant de maltraitances, de gens corrompus et abusifs. Un jour, la vie des habitants déraille, une jument meurt d’une étrange maladie, un troupeau de chèvres est décimé par la maladie, un homme est mortellement blessé par le soc de sa charrue. Soudain le village se met à puer la peur car chacun a le souvenir de ces enfants sortant du bagne, tous hagards, affamés et qui comme une procession maléfique viendrait maintenant régler des comptes avec ces hommes et ces femmes qui n'ont rien fait pour eux et qui pour certains ont tiré profit de leur misère.
Voici un roman rural noir où la superstition remplace une religion critiquable ou vous côtoierez le plus sombre de l’humain qui n’est plus que crasse, mensonge, bêtise et brutalité. Vous aurez du mal à vous imaginer que le soleil puisse encore se lever dans ce décor sombre et âpre. Un excellent roman, parfaitement maitrisé et hypnotique.
Basile est horticulteur après plusieurs déceptions amoureuses, il rencontre Charlie. Charlie est musicienne et plus précisément harpiste car l'instrument est l'importance même du roman. Quand Basile épouse Charlie, il épouse aussi une harpe à pédales, une harpe celtique ou une harpe troubadour. Autant vous dire que tous ces instruments pèsent plusieurs dizaines de kilos, possèdent des dizaines de cordes et pour veiller sur toute cette richesse une propriétaire passionnée et attentive à tous ceux qui s'approcheraient de ses cordes. Les aventures commencent quand notre couple voyage en petite voiture citadine ou habite un petit appartement parisien, autant de détails qui font du roman une somme de situations burlesques. Le sujet peut paraître incongru mais il en résulte un petit roman plein d'un humour tendre, lumineux et délicatement truculent.
En arrivant à Paris Nathan remarque un avis de recherche concernant un homme âgé d'environ 70 ans, on le signal vêtu d'un pantalon de velours marron et chaussé de pantoufles de feutre, signe particulier : une tache sombre à la tempe. Nathan connait cet homme, il s'appelle Gavril Krantz, il a connu cet homme lorsqu'il était enfant. Il a été l'enchanteur de son enfance solitaire, un souffleur de poèmes, danseur sans musique et clown bienveillant. Nathan le croyait mort quand son portrait délavé surgit sous cet abris bus parisien. Désormais le but de la vie de Nathan est de retrouver son vieil ami, il va écumer Paris, partir en Roumanie pour savoir, comprendre, lever les non-dits et trouver la vérité sur cette disparition. En retraçant l’histoire d’Abril le lecteur effleure l’histoire des peuples tsiganes et de leurs souffrances. Sylvie Germain est une autrice exigeante, son style est travaillé, ciselé et précieux. La lecture de ses romans nous demandent du temps car il faut laisser infuser ces textes sont forts, touchants et plein d’humanité.
On retrouve Anna et toute sa famille maintenant installés à Londres. La vie est de plus en plus difficile et ils vivent sous le blitz, les bombardements incessants de l’aviation allemande.
Anna est maintenant adolescente, elle travaille et soutient ses parents aussi bien financièrement que psychologiquement. Sa rencontre avec un célèbre professeur de dessin va bouleverser son existence et lui apporter un peu de bonheur durant cette sombre période, et elle sera décisive dans sa vie. La fin de la guerre approche, cette famille émigrée depuis tant d’années va-t-elle enfin trouver la paix et le bonheur ?
Un témoignage émouvant de l’horreur de la guerre vu à travers les yeux d’une adolescente.
Le roman raconte l'histoire d'une femme qui, se lasse de la vie trépidante à Tokyo et vient passer un an sur la presqu'île de Shima, près de Nagoya au Japon, où elle possède une maison depuis quelques années. L'histoire se déroule selon le rythme du quotidien de cette femme. Le temps se découpe en 24 saisons de jardinage, le temps de semer, de bouturer, de récolter ou de faire des confitures. Un roman particulier, il ne se passe rien mais on vous apprend à regarder, à contempler le monde et l'on se surprend à apprécier la poésie de la nature source d'une sérénité précieuse.
Dominique Bona est une biographe de talent, Colette, Clara Malraux, Romain Gary et d'autres sont passés par sa plume experte. Dans "Mes vies secrètes" elle raconte son travail de biographe, ses recherches, ses rencontres, ses choix et le devoir qu'elle s'impose d'être au plus près de la vérité. Le choix de ses sujets est toujours motivé par une grande admiration artistique et par une émotion esthétique. Elle raconte entre autre sa rencontre avec Clara Malraux, une femme de caractère aux yeux encore brûlants de jalousie, amusante par son humour féroce, admirable pour sa vive intelligence. De l'amour fou de Paul Valéry à la folle douleur de Camille Claudel en passant par Colette gourmande de vie vous ferez mille rencontres dans ce livre foisonnant et passionnant à l'écriture classique et élégante. Une réussite.
Alice, 9 ans, vit avec sa famille en Australie près de la mer, suite à un drame familial elle doit aller vivre chez sa grand-mère paternelle qui vit sur une exploitation horticole. Sa grand-mère, June, a créé une ferme de fleurs sauvages où d'autres femmes sont aussi venues se réfugier pour commencer une nouvelle vie. Alice devra, elle aussi s'habituer à une nouvelle vie et puiser tout au fond d'elle les forces pour se reconstruire. Les adultes qui l'entourent sont très bienveillants mais pour la protéger on va lui cacher des vérités et dresser tout autour d'elle un mur de protection qu'elle devra franchir pour s'affranchir. Un beau roman sur les liens familiaux et sur les secrets que l'on serre au fond de soi pour protéger celui qui en dépend, sur les décisions que l'on prend en pensant que ce sont les meilleures. Un roman sensoriel par les fragrances qu'il dégage la couleur de la mer et du désert australien et le bruit du vent dans les fleurs sauvages. Un beau roman avec une mention spéciale pour la couverture et la mise en page magnifique.
Il était une fois, le capitaine Pff, un petit garçon qui habitait un lieu étrange, « le pays de la mer sans vent ». C’était un pays triste où les gens ne riaient jamais, où il n’y avait ni vent ni tempête, seulement de la tristesse. Ce pays était gouverné par un roi glouton et tyrannique. Le courage et l’obstination de capitaine Pff rapporta joie et bonheur aux habitants de l’île.
Un album magnifique, à la fois tendre et nostalgique et aux illustrations superbes et colorées.
Charles est un jeune et gentil dragon qui vit en 1825. Il se sent seul et cherche un ami, mais il y a un problème, un dragon ça vit très très très longtemps. C’est ainsi qu’il part sillonner le monde et fait des rencontres quelque peu dangereuses. L’amitié sera-t-elle au bout du chemin ?
Un bel album avec des illustrations magnifiques, hautes en couleurs et un joli texte sur l’amitié.
Parfait roman feel-good, "La Sirène et la licorne" sent bon l’été et la douceur !
Lili, passionnée par les effets spéciaux de cinéma et le maquillage, a un look original qui détonne dans son entourage. Harcelée par les élèves de sa classe, elle part au bord de l’océan pour oublier ses problèmes.
Cris, c’est plutôt le genre jean trop large et baskets défoncées. Passionnée de voile, elle est bien plus à l’aise au bord de l’océan qu’au milieu de la foule.
Tout les oppose, rien ne les destinait à se rencontrer, et pourtant ces deux-là vont soigner leurs fêlures ensemble…et plus si affinités !
Abigail est une jeune fille de 20 ans à qui la vie sourit...jusqu'au jour de son dramatique accident de voiture qui lui coûte un bras. A partir de là, elle va devoir apprendre à se construire un nouvel avenir, à s'accepter et à ne pas repousser les autres.
Comme dans son précédent roman "Je suis ton soleil" (à lire également !), Marie Pavlenko traite avec délicatesse et humour de sujets pourtant difficiles à aborder. L’histoire se dévore d’une traite, la larme à l’œil, et le sourire en coin !
Un groove qui fait mouche systématiquement, une énergie positive qui donne envie d'accompagner Marta Ren, cette chanteuse soul qui se donne à fond sur des rythmes funk... Une tornade soutenue par une assemblée de cuivres et de basses, qui swing et nous donne notre dose de bonne humeur pour la journée !
Dans un monde médiéval où les femmes sont décrites comme « sans âmes » et où la magie est prohibée, la jeune Maura va nous raconter son épopée, tout en luttant pour la survie du groupe de rebelles emprisonnés. Une superbe aventure pleine de rebondissements, de trahisons et de lutte pour ses idéaux, dans un univers heroic fantasy savoureux.
C'est le grand gagnant du Prix des Imaginaires 2019 !
Dans un monde post-apocalyptique ravagé par les actions de l’Homme, Zizare essaie d’apprivoiser ce nouvel univers, d’y trouver une place et un avenir. Véritable fable écologique, ce roman nous fait osciller entre la perte de foi en l’Humanité et l’espoir d’un avenir meilleur.
C'est un roman de la sélection du Prix des Imaginaires 2019.
A différentes époques, les destins de plusieurs personnages évoluent pour finir par se rencontrer : tous, ils lutteront pour trouver un sens à la vie et vaincre le poids de la solitude. C’est un livre superbement écrit, ancré dans un univers très onirique.
C'est un roman de la sélection du Prix des Imaginaires 2019.
Sans identité et étranger à Corne-Brune, Syffe est un gamin des rues : la tête bourrée d’idéaux, il va se heurter au racisme ambiant et aux intrigues politiques de seigneurs locaux. Trop vite, il va devoir mûrir pour garantir sa survie. Un beau roman d’apprentissage.
C'est un roman de la sélection du Prix des Imaginaires 2019.
C’est un roman qui nous transporte dans de grandes étendues glacées, où le silence et la nature sont maîtres. Un récit initiatique conté par une jeune narratrice qui découvrira le passé trouble des rares habitants et s’éprendra du plus mystérieux d’entre eux.
C'est un roman de la sélection du Prix des Imaginaires 2019.
Encore un album magnifique d'Antoine Guillopé, qui n'en finit plus de nous surprendre encore avec cette œuvre d'art tout en découpe, dentelle, avec des touches de couleur qui illuminent les illustrations.
L'histoire se passe donc dans la jungle, où règne un roi majestueux qui rencontre toutes sortes d'animaux.
A lire et admirer sans modération.
Indispensable aux étudiants enfoncés dans "la toile" du www. se creuser les méninges!
La famille que l’on va rencontrer dans ce roman américain est assez singulière. Il y a le père issu d’une famille de fermiers pauvres, il devient avocat mais se rêve écrivain. Il passe ses nuits à écrire et pour se donner le courage et l’inspiration pour concrétiser ce qui doit être l’œuvre de sa vie, il boit. Il est aussi grand lecteur et reconnait les grands auteurs à la lecture de certains passages. La mère, discrète et attentive au confort de la famille préfère son jardin, les chevaux et les plantes. Les deux enfants Henry Junior et Threnody sa sœur évoluent dans le décor de cette maison fantomatique, inquiétante accrochée au contrefort des Appalaches. Le roman raconte le lien si fort entre un frère et une sœur, le désarroi d'un père, sa souffrance si forte jusqu'à la rupture. Une saga familiale ponctuée par la musique de Mozart ou de Chopin accentuant la mélancolie de l'ensemble. Un beau premier roman très littéraire et très abouti.
Une fois encore Michel Ocelot nous offre la beauté, l'originalité et l'intelligence. S'ajoute ici l'espièglerie de cette jeune héroïne, le cadre magnifique de notre belle capitale et les rencontres avec tous ces personnages qui font partir de notre histoire. A voir sans hésiter.
Les Pirates de l'Escroc-griffe tient à la fois du roman de cape et d'épée, et du roman de fantasy, et c'est une formule qui fonctionne ma foi très bien ! Jean-Sébastien Guillermou nous plonge dans une aventure trépidante, où jamais le rythme ne faiblit, le tout avec une écriture agréable, de l'humour à chaque chapitre, et des dialogues vifs et plaisants. La petite touche de steampunk qui vient agrémenter le texte m'a beaucoup plu aussi, même si c'est avant tout l'univers qui m'a emballée.
Cyril est né en 1949 en Irlande, sa mère est une jeune fille de 16 ans chassée de sa famille et de son village par le prêtre, elle se décide très vite à abandonner cet enfant en espérant qu’il ait une vie meilleure. John Boyne nous propose de suivre la vie de ce jeune homme qui va devoir affronter la brutalité et l’intolérance d’une Irlande sous le joug de l’église et de la bigoterie. Petites histoires, histoires d’amour, rencontres, coïncidences, drames et joies vont se croiser dans une construction diablement romanesque qui vous mènera au bout du roman sans vous laisser de répit. L'auteur nous ballade de Dublin à New-York en passant par Amsterdam, il nous fait croire à des hasards bizarres et à des coïncidences qui sentent le traquenard mais il nous donne envie d'y croire, c'est sans aucun doute ce qu'on appelle le talent !
Valentine a 48 ans, elle est divorcée et ses enfants sont grands, en l'abandonnant son ex-mari a aussi tourné le dos à ses idéaux de jeunesse pour d'autres engagements ou d'autres illusions. Elle décide de faire un break dans la maison de sa mère à la campagne en Corrèze, sa mère est décédée depuis quelques mois et la maison est seulement occupée par le chat Léon (hommage à Blum) qui la regarde d'un drôle d'air et semble la surveiller de près. C'est en sortant de vieilles photos que les secrets vont être mis à jour. Un roman tendre sur la vie qui va et qui parfois nous joue des tours, sur ceux qui nous lâchent la main quand d'autres nous rattrapent au vol, sur les liens familiaux que l'on croyait perdus et qui renaissent plus forts. Un roman de petits détails qui font la vie disait Monette, la mère de Valentine, de vieux vélos, un fauteuil anglais à oreilles, des films, un livre corné…le décor d'une vie et des personnages attachants qu'il ne tient qu'à vous de rencontrer pour passer une bonne soirée.
Une période méconnue, sombre et horrible de l’histoire qui montre ce que l’être humain est capable de faire pour acquérir le pouvoir et imposer sa vision d’un monde parfait.
Australie, début des années 1770, lorsque les Anglais arrivent dans ce vaste pays pour coloniser la population, ils mettent en place les « Stolen generations ». Ils veulent ainsi anéantir les Aborigènes et leur culture, pour ce faire, ils enlèvent les enfants à leur famille sous prétexte que ce sont des « sauvages » incapables de leur donner une bonne éducation. Ces enfants sont ainsi placés dans des foyers où ils sont brimés, les plus chanceux sont adoptés par les occidentaux. Cette pratique a duré jusqu’au début des années 1970. De 1 million d’Aborigènes en 1770, il n’en reste que trente mille.
Ce roman émouvant, est l’histoire de Joshua, Ruby et William. Ils sont frères et sœur, se retrouvent et vont tenter de découvrir leurs racines, leur famille, ensemble ils vont traverser l’outback en quête de leur identité.
On trouve de vraies pépites parmi les livres du secteur Musique et Cinéma !
Ce conte musical est beau de toutes parts : son histoire, ses illustrations, ses musiques. Tout cela porté par la voix chaude de Pierre Arditi.
Une bande dessinée aux couleurs chaudes, accessible au plus grand nombre. Un enfant, s'apercevant que son grand frère a décidé de prendre la route pour trouver une vie meilleure en Europe, prend la décision de tout quitter pour le suivre à son tour. On vit alors la situation d'un enfant migrant, on suit son périple sur terre et en mer, on tremble avec lui face aux passeurs et à l'immensité de l'océan... S'en sortira-t-il ?
Stephan est un journaliste allemand, spécialisé dans la presse sur les voyages. Ce livre nous emmène en Iran, en évitant les lieux touristiques et en choisissant de faire confiance à la population locale. Un témoignage habilement écrit, à mi-chemin entre le roman et le documentaire, remettant en cause nos a priori sur ce pays très mal considéré et très souvent mis à mal sur les chaînes d'information traditionnelles. Un livre qui nous redonne un peu foi en l'humanité, sans pour autant écarter la réalité.
Ce livre de Gaelle Josse nous permet de découvrir ce que fut la vie de Vivian Maier, photographe amateur qui a été découverte et révélée au grand public après sa mort, après un curieux concours de circonstances. Gaelle Josse nous présente ce que fut la vie de Vivian Maier, et c'est relaté mais pas romancé. La lecture en est passionnante et on peut ensuite rechercher de nombreuses photographies mises sur différents sites et le documentaire "A la recherche de Vivian Maier"
Dans ce court roman, nous sommes installés à la terrasse d’un café en compagnie d’un homme qui nous raconte ce qu’a été sa vie et ses choix jusqu’ici. Esprit brillant pas toujours socialement adapté, ce spécialiste en neuroscience va décider de considérer la mort comme un « simple » problème à résoudre. Mais la réalité n’est pas toujours ce que l’on croit ou espère.
Ce court roman surprend et questionne, furtivement.
La mère de Claire est coréenne mais c’est au Japon qu’elle a été élevée. C’est donc à Tokyo qu’aujourd’hui adulte, Claire retrouve ses grands-parents. Elle les a décidés à quitter pour quelque temps leur Pachinko, cet établissement qui propose des appareils de jeu, croisement entre un flipper et une machine à sous, pour retourner voir leur Corée natale. En attendant le départ, Claire va s’occuper de Mieko, une petite japonaise à qui elle apprend le français.
La différence des cultures est ici révélée avec beaucoup de subtilité. L’économie des mots de la culture asiatique est parfois déroutante pour un européen. Claire est partagée entre sa culture européenne et celle de ses grands-parents que la guerre, la fuite, le choix d’un pays, d’une langue ont marqué.
Un court et doux roman au sujet pourtant parfois lourd
1943. Rosa a quitté Berlin pour rejoindre la ferme de ses beaux-parents. Ils attendront ensemble le retour de son mari parti au front. Arrivée depuis peu elle est recrutée pour devenir goûteuse. Hitler reclus dans son quartier général en Prusse orientale, a peur de l’assassinat. Quatre fois par jour, Rosa et les autres goûteuses se régalent de mets délicieux risquant d’être à chaque fois leur dernier repas. Tout n’est que paradoxe dans cette vie qu'elle subit : allemande, on la traite comme un chien, dans l’inquiétude de l’attente, son corps ose aimer.
C’est un très beau roman dans lequel l’humain est au premier plan. Il est parfois si simple de juger et pourtant la réalité et surtout l’horreur peuvent peser très lourd dans nos choix.
Cofondateur du mouvement Colibris et de la revue Kaizen et coréalisateur du film Demain, Cyril Dion nous propose un roman fidèle à ce qu'il est : engagé. Son roman est bâti autour de quatre personnages : Nadr et Khalil, 2 frères qui vivent à Raffah dans la bande de Gaza. Nadr, pacifiste, va quitter la Palestine pour retrouver ce frère rempli de haine et décidé à agir. A ces deux personnages répondent deux autres qui vivent en France : Amandine la soixantaine, une vie faite de choix assumés ou non et enfin Fernando Clerc bureaucrate, économiste qui travaille pour une société internationale : le fonds. A travers ces quatre vies, c'est une vision réaliste et sans filtre de la situation au Moyen Orient que nous livre l'auteur.
Il n'y a que la littérature qui nous permette, d'un saut de page, de passer de l'atelier de Jérôme Bosch en 1510 au musée du Prado en 2013. Le lien : Le Jardin des délices, célèbre triptyque du peintre flamand.
Pourquoi un prêtre dominicain a-t 'il lancé en pleine journée dans un musée plein de monde du vitriol sur cette œuvre magnifique au risque,assumé, de se faire arrêter ? La réponse nous sera patiemment dévoilée par Petronius Oris jeune peintre nouvellement accueilli dans l'atelier du maître.
D'une grande érudition mais au rythme haletant, ce roman est un grand moment de lecture. Vous ne regarderez plus jamais ce tableau de la même manière…
Benoît est policier à Lyon. Il a quitté son petit village natal en Montagne Bourbonnaise il y a déjà de nombreuses années sans y revenir. Mais lorsque Fréderic, son ami d’enfance lui demande de l’aide pour retrouver sa fille disparue, il n’hésite pas. Ce qui l’attend est lourd de secrets, de non-dits. « …rien ne va plus dans ce mystérieux territoire de moyenne montagne où les bûcherons se font la guerre.
L’auteur, journaliste à La Montagne nous offre un roman policier de qualité qui nous fait découvrir la vie et les codes de cette belle et mystérieuse Montagne Bourbonnaise.
Otto Steiner est expert et critique musical. Mais il est désormais avant tout patient d’un sanatorium autrichien . Il a pour seul visite celle de son ami Hans. Nous sommes en pleine guerre, Otto la vit de loin mais se sent inutile et frustré. Lorsque Hans lui demande conseille pour l’organisation du Festpiele, un festival auquel participeront toutes les plus grandes huiles, il voit là une occasion d’agir, de résister. Le journal d’Otto s’étend sur la période de juillet 1939 à août 1940. Les mots justes et l’écriture travaillée de Raphaël Jerusalmy offre un très beau premier roman où l’on voit que face au pire, tout acte de liberté est résistance.
Catherine est née à Moulins mais c’est à Paris qu’elle a fait sa vie. Épouse d’un riche avocat, sa vie est organisée et tracée autour de cette simple « fonction ». A la mort accidentelle de son mari, elle décide de se réinstaller dans sa ville natale. C’est là qu’elle va retrouver Daniel, un ami d’enfance qui lui n’a jamais quitté Moulins. Veuf, entrepreneur un peu rustre il a dédié sa vie à sa fille et à son entreprise. La suite du roman s’écrit pas à pas, dans une ambiance à la Chabrol.
Peut-on se défaire de ses démons ? Un amour réel peut-il naître du mal être commun de deux personnes ?
Un fois encore Chantal Forêt nous tient en haleine dans un roman sombre. Suivre ces personnages dans les rues de Moulins rend la lecture encore plus agréable.
Jeremy Best, trente ans, avocat et grand amateur de poésie vit seul à New York. Sa rencontre inattendue avec une jeune fille quelque peu névrosée va bouleverser sa vie au moment où il sera confronté à la maladie.
L’auteur mêle humour et tendresse dans cette love story New-Yorkaise et nous fait prendre conscience des priorités dans la vie de façon à écarter tout regret.
Un joli moment de détente.
Mississipi années 1970, tout sépare Larry Ott et Silas Jones, mais ils vont néanmoins devenir amis avant qu'un terrible drame ne les sépare. Devenus adultes avec des vies totalement différentes, une sordide affaire va de nouveau les réunir pour le pire et peut-être le meilleur.
Dans une Amérique confrontée au racisme d'une petite bourgade du sud isolée de tout, face aux non-dits, à la haine de ses habitants et leur bêtise, le destin magnifique de deux hommes meurtris par la vie.
Un beau moment de lecture.
Place Maréchal de Lattre de Tassigny
03000 Moulins - 04 43 51 00 00