Ce qui m’a d’abord attirée dans ce livre c’est sa couverture très colorée, avec ce chat blanc, dont on apprend dans la lecture qu’il s’appelle le Hussard, qui passe devant [...]
L’histoire d’Emmanuelle Maisonneuve qui, suite à une candidature spontanée, est embauchée au guide Michelin, véritable bible de la gastronomie française. Son parcours sera difficile, face au machisme de la profession. [...]
Publié sous forme de feuilleton dans un journal en 1908 et 1909 ce roman, qui semble très inspiré de la vie de l’auteur, raconte la vie d’un jeune homme issu [...]
Helen Frances Arthur a consacré une grande partie sa vie au whisky, rare femme acceptée dans cet univers très masculin. Lorsqu'elle décède en 2015, sa nièce et son mari, l'auteur [...]
Ce livre est un vrai coup de cœur. Je ne connais pas les autres livres de cet auteur mais celui ci est juste formidable. Il a tout ce qu'il faut [...]
Pendant 4 ans, Laure Adler est allée à la rencontre de personnes d’un « certain âge », des vieux, des seniors, comme on les appelle poliment, connus ou inconnus qui [...]
Foncez ! Il ne faut absolument pas se laisser effrayer par la couverture et son côté "la pâtisserie est un art, mon cher"... Ce livre, très bien détaillé, comporte de nombreuses recettes relativement faciles à réaliser qui ne demandent pas d'équipement sophistiqué. Les plus aguerris pourront aussi exercer leurs talents avec des réalisations minutieuses et difficiles.
Bref, l'art de la pâtisserie (ou de la gourmandise) pour tous les goûts !
Là où des groupes se réinventent à chaque album tandis que d'autres choisissent de ne jamais s'écarter de leur cap, Metalica joue le compromis : la changement survient tous les 2 ou 3 opus. Une démarche parfois forcée (ex: mort du bassiste Cliff Burton après le Master of Puppets) ou parfois volontaire (ex: album Load).
Avec "Hardwired... to self-destruct", on est dans la continuité de l'album précédent ("Death Magnetic") qui lui-même emprunte beaucoup au vénérable (et vénéré) "And Justice for all...". De prime abord, ce nouvel album est plutôt frustrant: pas vraiment de tube à l'horizon. Il faut toutefois persister car "Hardwired... to self-destruct" fait preuve d'une intéressante diversité : des morceaux commerciaux, d'autres plus lourds, des intros "speed",... Metallica puise dans son savoir-faire et réarrange. Un conservatisme emprunt de maturité...
Hortense est sans doute le dernier roman de l’auteur que je lis…il m’a fait pensé à un petit roman de gare sans prétention, avec ses personnages inconsistants et très caricaturaux. Pour moi, l’intrigue est bien trop prévisible, le style de l’auteur trop simpliste, pour en faire un vrai plaisir de lecture, et la fin ne tient pas clairement pas la route. Suivant donc !
Un bûcher sous la neige est un récit totalement envoûtant, qui nous transporte hors du temps. De sa magnifique écriture, Susan Fletcher nous dépeint un pays à la fois beau et hostile, sur fonds de vieilles légendes et de querelles entre clans. Triste, mais pourtant rempli d’espoir, ce roman émouvant donne envie de se jeter sur l’oeuvre de l’auteure !
Tout est question d'attente dans ce troisième opus : si le début est très long à se mettre en place (comptez bien 150 pages pour entrer vraiment dans le vif du sujet), à partir d'un moment clé, les révélations et rebondissements s'enchaînent jusqu'au final, qui, à vrai dire, m'a paru un peu précipité par rapport au reste.
Ceci dit, on retrouve avec plaisir la plume de Ransom Riggs, ainsi que l'univers si riche qu'il a su mettre en place. Et si on note quelque longueurs dans le début du roman, ce troisième tome reste quand même une lecture plaisante, de par son côté plus mystérieux et sombre que les précédents opus.
Marine Carteron livre un début de saga beaucoup plus sombre que ce à quoi elle nous avait habitué avec les Autodafeurs. Manipulation génétique, mystérieuses épidémies et pouvoirs surnaturels, autant de thèmes inhabituels qui sauront garder le lecteur en haleine ! Le premier tome peut donner l’impression de ne pas tellement avancer, mais il pose avant tout les bases d’une histoire complexe et entraînante dont, personnellement, j’attends fermement la suite !
Difficile de ne pas s’emballer pour cette intrigue aux multiples ramifications, où il est question aussi bien de rancœurs familiales, d’histoire de l’art que de politique. L'auteur y fait aussi une critique assumée de notre société actuelle, tout en nous offrant un thriller au rythme haletant. A lire d'urgence !
Sauveur & fils, c’est LE livre feel-good par excellence ! Celui qui n’est pas tout rose, mais où le propos s’avère intelligent et touchant. Drôle, plein d’espoir et loin d’être niais, Marie-Aude Murail y parle avec douceur des problèmes qui peuvent toucher les jeunes d'aujourd’hui. Toutes les situations évoquées son vraisemblables et démontrent l’énorme travail de documentation réalisé par l'auteur. Elle explore avec justesse la période clé de l'adolescence, faite de petits doutes et de grands bouleversements.
Nous sommes à l’époque actuelle, sur une petite île grecque qui ressemble un peu à un village d’autrefois. Chacun a un mot, une attention gentille pour Yannis, un enfant autiste de 8 ans surdoué en calcul qui maîtrise ses angoisses par de savantes hypothèses mathématiques. Autour de lui gravitent sa mère, jeune femme courageuse et épuisée, Eliot, un architecte américain d’origine grecque venu sur les traces de sa fille décédée accidentellement sur l’île, les personnages typiques du village – le maire, le prêtre…
Surgit une énorme proposition commerciale, susceptible de conduire enfin l’île vers la modernité mais aussi d’abîmer le paysage paradisiaque et les relations de confiance entre les habitants, le tout dans un contexte de crise grecque encadrée par l’Europe, au grand agacement de politiciens corrompus.
Dans une île qui s’ouvre aux charmes et aux risques du monde contemporain, un homme vieillissant va peu à peu accepter de faire le deuil de sa fille pour aider un autre enfant qui n’a jamais été aussi bien compris.
Quel beau roman ! Les vies cabossées de ses protagonistes, très bien articulées avec l’évocation de la situation de la Grèce contemporaine, sont touchantes sans caricature.
Loufoque et endiablé !
Au tout début, le vouvoiement, un ton "à la Madame de Sévigné" ...puis le lecteur est entraîné dans un tourbillon d'extravagances de vie scènes de vie. Le ton est donné, délirant, extravagant peu littéraire il me semble.
La chute aurait mérité un paroxcisme qui ne vient pas :-(
Sic: "Certains ne deviennent pas fou , leur vie doit être bien ennuyeuse"
Réflexion: Qui dans le carcan social est-il l'aliéné de l'autre?
:-)
J'aurais pu "dévisser" à cette lecture, tant l'aspérité littéraire du vocabulaire de grimpeur ne m'est pas connu. L'auteur semble avoir pratiqué! En tous cas elle excelle dans le style acéré
Mais une quête et son idéal ne sont pas contés ici dans une démarche aisée, comme un acte gratuit. L'effort de lecture s'en trouve récompensé après un rebond pour le moins inattendu et cru. Voici donc la tâche du lecteur:*continuer, reprendre la lecture comme on reprend souffle et s'astreindre à poursuivre l'ascension et le questionnement dans ce style magistral, poétique, vivant, imagée, physique et métaphysique de ce parcours initiatique et vibrant.
A chacun son seuil de prise de risque. Pour ma part, j'aime découvrir un auteur qui me donne l'appétit, la curiosité de lire ses autres romans.
P.S: page 55 coquille
- "Et planté " ER
D’emblée, le lecteur est au courant : un meurtre a été commis. Dès lors, l’auteure met en place des flashbacks tout au long du roman, augmentant ainsi l’intensité dramatique et le suspense.
L’histoire se met tranquillement en place au fil des pages, car il faut revenir six mois en arrière pour mieux connaître le contexte, les personnages, et découvrir les événements qui ont mené au drame.
Liane Moriarty écrit de manière très fluide, passant du registre léger au drame en un clin d’œil, et gère le rythme de son récit d’une main de maître. Sous ses airs de roman policier, "Petits secrets grands mensonges" n’en reste pas moins un genre de satire à la Desperate Housewives à mes yeux. Pendant la lecture, je me suis d’ailleurs fait la réflexion que je verrais bien le livre adapté en série, avant d’apprendre que c’était justement le cas (sortie prévue courant 2017) !
Taciturne et de mauvaise foi comme à son habitude, Lincoln se retrouve au milieu des tranchées de la 1ère Guerre Mondiale. Une confrontation brutale et sanglante entre l'absurdité humaine et le pragmatisme de notre ex-cowboy.
Lincoln et Paloma poursuivent leur chemin partageant les conditions précaires des immigrants. Mais un petit Français en mal d'action va peu à peu perturber le cours de leur histoire.
Petite échappée au Mexique pour notre "héro" révolutionnaire malgré lui. Il y rencontre la belle et intrépide Paloma. Lincoln aurait-il du cœur ?
Suite des aventures de notre cowboy qui découvre la cause indienne et l'embrasse à sa façon. Toujours accompagné de ses sacrés acolytes, il se fait justicier... avec une perception de la justice très "personnelle".
Cowboy solitaire et heureux de l'être... enfin "heureux", c'est façon de parler car vu le caractère de cochon de Lincoln, la perception du bonheur est très relative. Lincoln est méchant, aigri, râleur, égoïste, etc. Il a tous les défauts de la terre et plus si nécessaire.
Dieu en personne va donc se pencher sur son cas... Satan aussi... Le tout non sans humour.
Cette bande dessinée est une double réussite. Des personnages attachants et des intrigues intelligentes et prenantes. Tout cela en étant très fidèle à l'époque, aux lieux et au contexte. L'autre réussite est le lien avec Sherlock Holmes. L'ambiance, les mots les intrigues : le grand détective n'est pas trahi.
Premier livre de la romancière anglaise Hilary Mantel, Révolution a été écrit dans les années 70 mais n’a été traduit et publié en français qu’en 2016, bien après son autre série phare, Le Conseiller, consacrée aux Tudor.
Il s’agit ici de la révolution française, d’un point de vue romanesque centré sur les personnages de Camille Desmoulins, Georges Danton, et Maximilien Robespierre. C’est à la fois la force et la limite du roman : il ne faut surtout pas en attendre un résumé pédagogique de l’histoire de la Révolution, mais savourer la complexité romanesque de ces destins hors du commun.
La forme littéraire peut être un peu déroutante, avec des ruptures de style qui affirment la présence des échanges ou des confrontations entre les personnages, et évoquent bien aussi le rythme frénétique de l’époque ; on est loin du roman historique traditionnel, et c’est une originalité que j’ai appréciée même si elle bouscule un peu le lecteur. Le style reste fluide et le roman se lit facilement, à condition d’être suffisamment concentré pour ne pas perdre le fil.
Sur le plan strictement historique, j’ai trouvé que l’une des grandes réussites de cette somme était de faire vraiment sentir à quel point la Révolution française a été un processus long (tout ne s’est pas effondré le 14 juillet 1789), mouvant, fragile, fruit d’ambitions et de manœuvres politiques, mais aussi d’idéaux.
Riad grandit. A travers son regard, le lecteur perçoit les tiraillements du couple parental, la corruption qui sévit en Syrie, un modèle économique et un mode de vie aux antipodes de la France. Le petit Riad, comme tous les enfants, s’adapte à son quotidien mais il navigue d’une culture à l’autre sans toujours en comprendre le sens.
Ce troisième tome ne déçoit pas : il est aussi riche, subtil et émouvant que les précédents, et on en termine la lecture en attendant avec impatience la suite des aventures de la famille Sattouf !
Ce deuxième tome, aussi réussi que le premier, est celui des débuts du petit Riad à l’école syrienne. Bien que terrorisé par la violence des enseignants et de ses pairs, il s’intègre, apprend l’arabe, partage les jeux des enfants de son âge. Toile de fond, la Syrie dictatoriale d’Hafez El-Hassad, des modes de vie qui continuent à déconcerter la maman de Riad, et les tiraillements de son père Abdel, qui a intégré des valeurs occidentales mais reste attaché aux traditions et aux règles de sa culture familiale.
Ce premier tome d’une série autobiographique nous emmène, à travers le regard du petit Riad, dans la Lybie puis la Syrie du début des années 1980.
La maman de Riad est bretonne, son papa, Abdel, est Syrien, ils se sont connus étudiants à Paris alors que le brillant jeune homme préparait un doctorat d’histoire. La thèse achevée, ils s’installent en Lybie où le jeune docteur, convaincu par le panarabisme et désireux d’éduquer les nouvelles générations pour que l’ « Arabe du futur » puisse se tenir droit face aux Occidentaux, obtient un poste à l’université. Mais la vie sous le régime de Kadhafi se révèle difficile, et la petite famille déménage pour la Syrie, dans le village de la famille d’Abdel.
Evocation de la situation politique du Moyen Orient au tournant des années 1980, différences culturelles, personnage très attachant d’un petit garçon intelligent, sensible et doué en dessin… font de cette bande dessinée un livre passionnant, accessible dès le collège.
Marguerite est une belle jeune femme intelligente, qui a un travail stable dans les bureaux d’une entreprise, est attachée à son chat et à son chien, et vit en couple. Sa vie est réglée comme du papier à musique, faite de rituels immuables. Elle a des goûts simples (regarder longuement la nature dans un parc, rester chez elle, au calme, pour câliner ses animaux), qui donnent aux autres le sentiment que sa vie est ennuyeuse. Et, surtout, elle rencontre de vraies difficultés dans ses interactions avec autrui : elle ne comprend pas l’humour des autres personnes, ne sait pas « parler pour ne rien dire », ne supporte pas les soirées entre amis dans lesquelles elle se sent décalée et épuisée par le bruit. Au hasard de recherches sur internet, elle en vient à soupçonner qu’elle pourrait être « Aspie ». Un diagnostic permet en effet d’établir qu’elle est autiste, atteinte du syndrome d’Asperger : un nouveau monde s’ouvre à elle, dans lequel tout prend sens, et qui lui permet de se faire de vrais amis, enfin ! Mais elle découvre aussi que les préjugés sur l’autisme sont tenaces, et qu’il n’est décidément pas facile de faire accepter sa différence…
Cette remarquable bande dessinée dévoile cette « différence invisible » qu’est le syndrome d’Asperger, un trouble du spectre autistique insuffisamment diagnostiqué en France.
Ce roman nous fait partager un mystère, celui de la foi profonde qui anime une jeune femme, Lucie, au point de la conduire à devenir religieuse dans un couvent austère – on devine qu’il s’agit d’un Carmel. A intervalles réguliers, le point de vue de sa meilleure amie, qui ne comprend pas sa démarche, est évoqué à la première personne, comme un rappel au « monde » et à l’individualité.
Que l’on soit a priori intéressé par les questions religieuses ou pas, on pourra être touché dans tous les cas par ce livre qui évoque le processus d’entrée dans les ordres, avec tout ce que cela comporte de joie et d’exaltation pour cette jeune femme, mais aussi de déception face aux faiblesses humaines des sœurs, de la Supérieure du couvent, face également à ses propres limites. Il s’agit finalement d’un roman initiatique, dans un univers et une démarche très particuliers. Si le roman ne dissimule rien des souffrances endurées, des manipulations dans un système non dénué de perversité, il ne prend pas parti et laisse au lecteur la liberté de ses sentiments et de son interprétation.
Un premier roman original et réussi.
En 2011, une jeune fille de 18 ans, Laëtitia Perrais, était sauvagement assassinée dans l’Ouest de la France. Un fait divers sordide qui, pour diverses raisons, a été particulièrement médiatisé et récupéré politiquement. L’historien Ivan Jablonka, dont la démarche ici est également celle d’un sociologue mais avant tout d’un écrivain, a eu envie, pour redonner à Laëtitia son existence et ne pas la réduire à sa mort, de comprendre sa vie et la raconter.
Ce livre magnifique est inclassable. C’est de la « littérature du réel », comme l’écrit son auteur, et à ce titre il s’agit bien d’un roman, d’une œuvre littéraire d’une magistrale humanité dans laquelle on s’attache aux personnages des deux sœurs jumelles qui construisent petit à petit leur vie. C’est aussi une enquête, qui s’intéresse à l’enfance en danger accompagnée par les travailleurs sociaux, à la misère, aux déterminismes, au fonctionnement de la Justice, mais aussi aux espoirs permis malgré tout. Dans ce cheminement, l’auteur s’exprime, s’interroge, ne cache pas son émotion. Tout ceci contribue à faire de « Laëtitia » un objet littéraire singulier et bouleversant.
L'histoire de Fatima que la vie aura épargnée jusqu'à l'aube de la trentaine. Puis un événement va tout renverser et faire disparaître à jamais la vie tranquille qu'elle devait mener. Un roman sur l'injustice, les violences faites aux femmes au lendemain de la guerre d'Algérie.
L'écriture est franche, sans détour, omet de décrire les moments les plus violents, ces moments que Fatima veut oublier, enterrer dans sa mémoire. Elle pense y arriver, pouvoir prendre un nouveau départ, mais la douleur ne sera jamais exorcisée et la folie guette...
Ce livre, dans son écriture saccadée nous embarque dans cette descente aux enfers, dans les affres de la folie à laquelle Fatima finira par s'abandonner.
J'ai trouvé ce portrait dur mais passionnant, je n'ai pas résisté au style travaillé de l'auteur et n'ai pas lâché ce bouquin avant le point final !
Irrésistiblement drôle et accrocheur, cet album a tout pour lui : des illustrations qui regorgent de petits détails, et un propos des plus intelligents. Là où les enfant ne verront qu’une histoire de loup rigolote, les adultes auront les clés pour comprendre cette fable où la peur de l'autre est évoquée.
Voici l'histoire d' Helena qui , bien qu'étant une femme, servante, à Asterdam au 17ème siècle, aime les mots. Elle va apprendre à les lire, les écrire, les comprendre, seule. Sa rencontre et sa relation avec René Descartes seront le berceau et la force de cette soif de connaissance.
Passion et liberté! Ce roman est un merveilleux moment de lecture.
Samuel a 16 ans, et sombre peu à peu dans la délinquance. Pour sauver son fils, Sybille choisit de partir : seuls, ils vont traverser les montagnes du Kirghizstan à cheval. Pour se couper des mauvaises fréquentations, réfléchir, tenter de se retrouver ...et continuer. Cette chevauchée sera longue : des paysages magnifiques, des rencontres, des silences, et deux chevaux, véritables doubles sensibles de cette mère et de son fils. Un très beau livre, mon coup de coeur de la dernière rentrée littéraire !
La virtuosité des marionnettistes nous fait oublier très rapidement les fils et les baguettes et on est alors époustouflés par la grâce des "danseurs et danseuses"!! Puis lorsqu'on réalise à nouveau qu'il ne s'agit pas de vrais corps, de vraies personnes, on en reste sans voix.
Adultes ou enfants on ne peut qu'apprécier ce magnifique spectacle.
Les romans de Susin Nielsen se lisent toujours très bien, et "On est tous faits de molécules" ne fait pas exception à la règle !
L'auteure y évoque énormément de sujets : parfois l'air de rien, sans trop en avoir l'air, d'autres fois de manière plus approfondie. On y retrouve donc une critique du culte des apparences, les problématiques du deuil et de la difficulté à former une famille recomposée, mais aussi le harcèlement et la différence. Comme toujours dans ses romans, elle choisit de traiter le tout de manière légère et humoristique.
Destiné aussi bien aux adolescents garçons que filles, ce petit roman ne paie pas de mine mais dresse le portrait sensible, et pourtant réaliste, de personnages hauts en couleurs et au combien attachants. Son écriture fine et sensible en fait un véritable plaisir de lecture !
Il y a quinze ans de ça paraissait "Mille femmes blanches", le roman phare de Jim Fergus. Ici, l'intrigue reprend directement la fin du précédent opus : l’attaque du camp cheyenne de Little Wolf, durant lequel femmes, hommes et enfants furent massacrés sans aucune pitié par l’armée américaine.
Si "La vengeance des mères" fut une lecture sympathique, pour moi le roman présente trop de similitudes avec son prédécesseur : c’est là son seul défaut. Une fois de plus, Jim Fergus dépeint plusieurs portraits de femmes qui restent en mémoire et nous offre une belle aventure dans les grands espaces qu’il affectionne tant. Au delà de l’hymne à la nature, on retrouve un beau récit sur les coutumes et le mode de vie des Cheyennes, ainsi que sur l’histoire des Etats-Unis.
Le secret du mari, c’est donc une histoire de destins croisés. Rien ne rapproche à première vue les différents personnages, pourtant en l’espace de quelques jours, leurs récits vont rapidement se rejoindre, pour mettre à jour un vieux secret.
L ’auteure aborde les thèmes de la souffrance au quotidien, du deuil, de la difficulté à pardonner et de la possibilité de se reconstruire après un drame. Elle évoque également le fameux « effet papillon »
Pour être honnête, ce genre de thème ayant déjà été traité en long et en large, j’aurais apprécié un peu plus d’originalité au niveau de l’intrigue, même si Liane Moriarty a su travailler son roman de manière intéressante. L’épilogue notamment, est original et compense presque les petits défauts du reste !
Ce roman a deux voix raconte l'histoire d' Adamine Bustamante, la dernière Crieuse de Vérités de la Jamaïque. La première voix est celle de l'écrivain qui retranscrit, et raconte l'histoire de cette femme qu'il écoute lui conter son histoire. La deuxième est celle d'Adamine qui n'est pas vraiment d'accord avec les mots écrit par ce " Monsieur Gratte-papye".
Deux mondes en apparence, comme deux romans mélés mais la poésie opère lorsqu'ils se croisent. Un magnifique premier roman pour l'auteur jamaïcain Kei Miller.
Cet ouvrage vient conclure une longue et éprouvante fresque sur les colonies françaises. L'heure est alors aux révélations : tous les maux de la terre sont dus au capitalisme ! La pauvreté, le racisme, l’intolérance, la colonisation, etc sont les fruits de l'impérialisme capitaliste...
Tout au long des 5 tomes de cette "Petite histoire des colonies françaises", les auteurs n'ont eu de cesse de se servir de l'histoire pour illustrer leur théorie politique (marxiste-léniniste). Or l'histoire est une science : elle n'est pas là pour agrémenter un argumentaire mais pour expliquer des faits par rapport à d'autres évènements, des contextes, des cultures, des sociétés, etc.
Avec ce tome 5, c'est donc l'apothéose de la mauvaise foi, un exercice de l'ordre du récit et en aucun cas un travail d'histoire.
Court et facile à lire, Ma mère le crabe et moi reste dans les esprits par son humour et l’espoir qui s’en dégage. Anne Percin réussit l’exploit de parler d’un sujet très difficile (le cancer donc), sans tabous, le tout avec beaucoup de dérision. On ne tombe jamais dans le pathos avec ce joli roman, qui, finalement, raconte plus la vie que la maladie.
M. C. Beaton choisit de briser les codes du roman policier traditionnel, et nous propose un genre de comédie britannique sur fonds d’enquête policière. Et ma foi, quel délice ! Les dialogues d’abord, sont savoureux, et l'on se surprend à sourire à la lecture de certaines scènes. Ironie et sarcasme font entièrement partie de l’aventure, où les situations cocasses ne manquent pas ! Agatha elle-même est d'ailleurs un sacré phénomène : indécrottable citadine qui ne tarde pas à regretter l’air pollué de Londres, elle est terriblement maladroite et n’a pas la lange dans sa poche !
J’ai clairement vu dans cette intrigue un hommage aux romans de la célèbre Agatha Christie. D’ailleurs si vous appréciez particulièrement les coutumes britanniques, vous serez servis dans ce roman à l’ambiance très « british », où on nous présente maints cottages typiques et rituels du thé !
Qu’on se le dise : à une ou deux déceptions près, j’ai toujours adoré les romans de Franck Thilliez ! Malheureusement, cette fois la sauce n'a pas prise...
L'introduction m'a paru très (trop?) longue : évidemment, le fait de ne pas ressentir d’affection particulière pour les personnages, surtout l'héroïne, a du jouer ! Le style m'a également fait défaut : pas de frissons ou de gros suspense ici. Et puis, ce que j’aime en général, c’est la manière dont l'auteur vulgarise des faits scientifiques, souvent pointus. Ici, le thème de la narcolepsie était une bonne idée, qui aurait mérité d’être bien davantage exploité selon moi !
Rêver reste un thriller déroutant, dont je ne retiendrai que la trame invraisemblable et les révélations prévisibles plusieurs chapitres à l’avance (en général, c’est quand même mauvais signe non ?). Déception est donc le mot d’ordre pour cet opus là, ce qui ne m’empêche pas d’attendre, malgré tout, le prochain Thilliez avec impatience, dans l’espoir de retrouver la magie de ses premiers écrits !
Rain n'est pas un nouveau né de la scène hard rock / heavy métal. Depuis 1980, le groupe écume les scènes tels des mariachis... italiens. Et oui, originaires d'Italie, les membres de Rain n'ont d'yeux que pour la culture mexicaine sous influences rock. Un savant mélange de saveurs !
Avec Mexican Way, on découvre un album acoustique bien produit et homogène. On ne se laissera peut-être pas accrocher par tous les morceaux mais l'ensemble se marie bien : des compositions en espagnol, d'autres en anglais, des balades, des chansons plus énergiques,...
A découvrir !
Alexandre Seurat, révélé en 2015 par son excellent livre "La maladroite", s'attaque à un autre sujet sensible, cette fois-ci au sein de sa famille.
Pendant l'Occupation, les "administrateurs provisoires" étaient chargés par le régime de Vichy de gérer les biens des Juifs spoliés. Ils l'ont fait avec plus ou moins de zèle, en profitant éventuellement pour s'enrichir au passage... Comment aborder ce sujet tabou avec ses proches quand on découvre que son propre arrière-grand-père a collaboré, que son implication a toujours été minimisée ?
Dans ce roman documentaire très touchant, Alexandre Seurat mêle avec talent l'enquête historique et la confrontation aux tensions familiales.
Une belle évocation du philosophe danois Kierkegaard, de son parcours intellectuel et humain, du Danemark au 19è siècle, à travers le regard de sa fiancée.
Une belle évocation du philosophe danois Kierkegaard, de son parcours intellectuel et humain, du Danemark au 19è siècle, à travers le regard de sa fiancée.
Quel risque prenons-nous en confiant nos enfants à une personne dont nous savons nécessairement peu ? Cette angoisse de tous les parents de jeunes enfants constitue un fantastique ressort romanesque, finalement peu exploité dans la littérature. Leïla Slimani s'est brillamment emparée de ce sujet, dans un roman thriller bien écrit, facile à lire, et en même temps d'une grande profondeur. Il pointe la dureté du monde contemporain (solitude de la jeune mère au foyer, cruelles exigences du monde professionnel, misère sociale de l'employée...) et interpelle sur les responsabilités de chacun, dans une habile construction romanesque aux personnages nuancés. Un prix Goncourt bien mérité !
Le sous-titre du livre m'avait fait hésiter (cela fleure bon le mélo), mais les bonnes critiques m'ont tentée donc j'ai commencé ce livre hier, après avoir lu qu'il avait obtenu le Grand Prix de l'Académie Française.
J'en suis à la page 118 sur 488, et je vais m'arrêter là : c'est vraiment trop mauvais. Intrigue à grosses ficelles, personnages caricaturaux, écriture vulgaire et même des fautes de français... Nous sommes très, très loin de la littérature... Sans ambition démesurée, on peut trouver bien d'autres romans d'excellente qualité en cette rentrée littéraire.
Magistralement interprété, un film à la fois drôle et plein d'émotions. Un excellent moment de cinéma.
Bons mots et bonnes répliques pullulent dans ce catalogue général des réflexions et autres méchancetés prononcées ou écrites par des personnages historiques.
Toutefois, vu le volume de l'ouvrage, les meilleurs morceaux sont noyés dans un ensemble lourd dont les biographies de personnages ne sont pas toujours objectives. Un peu fatigant à la longue.
Excellent livre grand public écrit par des spécialistes expérimentés expliquant l'ampleur des phénomènes allergiques en médecine humaine. Pollens, aliments, cosmétiques, chlore des piscines, pollution indoor et outdoor...tout est décrit ainsi que les mesures thérapeutiques et préventives à mettre en œuvre. Bibliographie et webgraphie pratiques. Livre top
Place Maréchal de Lattre de Tassigny
03000 Moulins - 04 43 51 00 00