Une fin échevelée pour cette spectaculaire trilogie: bravo à cette ambitieux projet qui montre toute la créativité et l'ambition que peuvent avoir nos auteurs !
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Jacques Villeret, né Jacky Boufroura le à Tours (Indre-et-Loire) et mort le à Évreux (Eure), est un acteur français.
Interprétant souvent des personnages au caractère gentil et attachant, il est notamment connu du grand public français pour son rôle de l'extraterrestre La Denrée dans La Soupe aux choux (1981), du maréchal Ludwig von Apfelstrudel dans Papy fait de la résistance (1983), ou encore de François Pignon dans Le Dîner de cons (1998).
Biographie
Jacky Boufroura naît à Tours le , d'un père algérien d'origine kabyle installé en France, Ahmed Boufroura, et d'une mère française, Annette Bonin († 2013), qui tenait un salon de coiffure. Ses parents divorcent alors qu'il est âgé de neuf mois. Il est élevé par le nouveau mari de sa mère, Raymond Villeret, dont le nom de famille devient son nom d'usage. Vers l'âge de sept ans, ses parents lui expliquent que Raymond n'est pas son père biologique. Il a une demi-sœur, Ghislaine. Ce n'est qu'à l'âge de quarante ans qu'il fera changer son état civil pour s'appeler officiellement Villeret.
À l'école, il aime imiter ses professeurs et jouer au football, sport qu'il pratique avec talent et dextérité selon ses anciens camarades. Durant son passage chez les éclaireurs, il a l'occasion de découvrir le théâtre. La première pièce qu'il joue est une comédie de Roger Ferdinand, créée en 1943, les J3 ou la nouvelle école, où il tient le rôle de Barbarin. Il effectue sa première représentation le au Palace-Cinéma, dans sa ville, à Loches. Au lycée, il décroche une bourse de voyage Zellidja qui lui permet de partir à l'étranger pendant plus d'un mois.
Par la suite, il suit une formation théâtrale au conservatoire de Tours puis au Conservatoire de Paris, promotion 1973, où il a pour professeur Louis Seigner, avant de faire ses débuts sur scène avec la compagnie Marcelle Tassencourt.
Au cinéma, c'est le réalisateur Yves Boisset qui, sur les conseils de Jacques Weber, lui confie son premier rôle en 1973 : celui d'un soldat durant la guerre d'Algérie dans R.A.S. Il tourne à nouveau sous la direction de Boisset l'année suivante dans Dupont Lajoie.
Dans les années 1970, il incarne des personnages de Français moyen, rondouillard assez naïf, le plus souvent souffre-douleur. Il tourne sous la direction de Jean-Claude Brialy (Un amour de pluie), Élie Chouraqui (Mon premier amour) et Jacques Rozier (Les Naufragés de l'île de la Tortue). Dans ce dernier film, il incarne le frère du personnage joué par Maurice Risch, acteur qui lui ressemblait alors beaucoup.
Il obtient ses premiers rôles importants grâce à Claude Lelouch, avec qui il tournera au total huit films dont Le Bon et les Méchants (1976) et Robert et Robert (1978), qui lui vaut le César du meilleur acteur dans un second rôle.
Bien qu'ayant obtenu le premier rôle de Bête, mais discipliné en 1979, il n'accède véritablement à la célébrité qu'en 1981 avec son rôle d'extra-terrestre « oxien » (La Denrée) dans La Soupe aux choux de Jean Girault en compagnie de Louis de Funès et de Jean Carmet dans les deux premiers rôles principaux. Autre second rôle fameux : le demi-frère d'Adolf Hitler dans Papy fait de la résistance (1983), où il interprète la chanson Je n'ai pas changé, reprise parodique (avec un fort accent allemand) de la chanson de Julio Iglesias.
En 1998, Francis Veber adapte sa pièce Le Dîner de cons dans un film au titre homonyme. Le réalisateur fait de nouveau appel à Villeret afin de jouer le personnage de François Pignon et l'acteur remportera pour ce rôle le César du meilleur acteur. Par la suite, Jacques Villeret tourne notamment sous la direction de Jean Becker dans Les Enfants du marais (1999), Un crime au paradis (2001) et Effroyables jardins (2003), incarnant des rôles poignants et touchants salués par le public et la critique.
Il meurt à Évreux (Eure) le des suites d'une hémorragie interne en rapport avec une maladie hépatique. Il est enterré à Perrusson (Indre-et-Loire), auprès de sa grand-mère maternelle.
Vie privée
Il épouse la comédienne Irina Tarassov le , après deux ans de vie commune. Le couple se sépare en 1998. Il rencontre Seny, une veuve sénégalaise qui s'apprêtait à quitter Lille pour vivre avec lui à Paris, quand il meurt.
Jacques Villeret était le parrain de Charlotte Russo, la fille de son ami Daniel Russo.
Dans Un jour tout ira bien (2006), publié aux éditions Flammarion, Irina Tarassov relate leur parcours et leur combat contre l'alcoolisme qui finit par emporter Jacques Villeret en 2005. Cet ouvrage a fait l'objet d'une polémique. Ghislaine Villeret, la sœur de Jacques Villeret, a dénoncé « les mensonges sur son frère ».
Théâtre
1970 : La locandiera de Carlo Goldoni, mise en scène Jacques Ardouin, théâtre Hébertot
1970 : J'ai régné cette nuit de Pierre Sabatier, mise en scène Jacques Ardouin, théâtre Hébertot
1971 : Des frites, des frites, mise en scène Gérard Vergez, Théâtre national populaire
1972 : Occupe-toi d'Amélie de Georges Feydeau, mise en scène Jacques-Henri Duval, théâtre des Célestins
1972 : Rhinocéros d'Eugène Ionesco, mise en scène Guy Lauzin, théâtre des Célestins
1972 : Le Testament du chien d'Ariano Suassuna, mise en scène Guy Lauzin, festival d'Avignon
1973 : Viendra-t-il un autre été ? de Jean-Jacques Varoujean, mise en scène Jacques Spiesser, Petit Odéon
1973 : Les Fourberies de Scapin de Molière, théâtre de Reims-Robert Hossein
1973 : Dom Juan de Molière, mise en scène Régis Anders, festival d'Orge
1974 : Gomina, mise en scène François Wertheimer, L'Européen
1975-1983 : One-man show Théâtre des Blancs-Manteaux
1987 : C'est encore mieux l'après-midi de Ray Cooney, mise en scène de Pierre Mondy, théâtre des Variétés
1989 : Un fil à la patte de Georges Feydeau, mise en scène de Pierre Mondy, théâtre du Palais-Royal
1991 : La Contrebasse de Patrick Süskind, mise en scène Philippe Ferran, théâtre Hébertot puis théâtre de la Gaîté-Montparnasse
1979 : Bête, mais discipliné de Claude Zidi : Jacques Cardot
1979 : Rien ne va plus, film à sketches de Jean-Michel Ribes : Henri Fisserman / Paul Flantier / Bouli / docteur Delomien / Jacques du Breuil / Robert Valier / Florence / commissaire Blandin / le patron de La Grenade / M. Fremelin
1981 : Malevil de Christian de Chalonge : Momo
1981 : Les Uns et les Autres de Claude Lelouch : Jacques
Molières 2001 : Meilleur comédien pour Jeffrey Bernard est souffrant
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Irina Tarassov-Villeret, Un jour, tout ira bien, Paris, Flammarion, , 327 p. (ISBN 2-08-068891-X). Prix de la Biographie de l'Académie des Belles-Lettres et des Beaux-Arts du Pays de Caux, décerné le et prix 2006 de la Biographie de la ville d'Aumale, décerné le .
Seny, Mon bébé blanc, Paris, Le Cherche-Midi, , 236 p. (ISBN 2-7491-0459-9)
Jean-Jacques Jelot-Blanc, Les Plus Belles Répliques de Jacques Villeret, Monaco ; Paris, Éditions du Rocher, coll. « Les plus belles répliques de », , 155 p., 21 cm (ISBN 2-268-05479-9)
Claude Sartirano et Gilles Durieux, Villeret : du rire aux larmes (biographie), Paris, Editions de l'Archipel, , 308 p. (ISBN 978-2-8098-0003-6)
Documentaire
Jacques Villeret : l’angoissé qui voulait nous faire rire, de Frédéric Zamochnikoff (2014)