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Dans la mythologie grecque, Scylla (en grec ancien Σκύλλα / Skúlla) est une nymphe qui fut changée en monstre marin par Circé.
Scylla est souvent associée à Charybde, près de qui elle réside de part et d'autre d'un détroit traditionnellement identifié avec le détroit de Messine.
L'expression « tomber de Charybde en Scylla » signifie de nos jours « éviter un danger en s'exposant à un autre pire encore » ou « aller de mal en pis ». La fougue d'Ulysse le mène à tenter d'harponner Scylla depuis le gaillard de son navire. Il faut y voir une image de la pêche au harpon, qui se pratique dans les parages à son époque et encore de nos jours.
Scylla est mentionnée pour la première fois par Homère dans l'Odyssée (12 ; 85 ; 108 ; 230 ; etc.).
Le nom Σκύλλα / Skúlla aurait un rapport avec le verbe σκύλλω / skúllô « écorcher, déchirer » (par extension « arracher les cheveux », « tourmenter ») d'une racine expressive peu claire. On pourrait traduire son nom par "celle qui déchire".
Les traditions divergent beaucoup quant à sa parenté :
D'une grande beauté, elle vivait parmi les Néréides. Le dieu Glaucos s'éprit d'elle, mais elle le repoussa. Il s'adressa alors à la magicienne Circé pour lui demander de fabriquer un philtre d'amour.
Celle-ci, amoureuse du dieu et jalouse de sa rivale, mit au point un poison que Glaucos versa lui-même dans la fontaine où Scylla avait l'habitude de se baigner. La nymphe se changea alors en un monstre hideux ayant douze moignons pour pieds et six longs cous ayant chacun une tête et une triple rangée de dents, ou en un monstre hideux entouré de chiens hurlants et de serpents. Voyant sa métamorphose, Scylla se précipita dans la mer où elle terrorise depuis les marins[réf. nécessaire].
On retrouve Charybde et Scylla dans plusieurs légendes :
Ovide reprendra le mythe dans ses Métamorphoses.
Ce mythe a aussi inspiré la tragédie lyrique de Jean-Marie Leclair, Scylla et Glaucus (1746).
Selon les Histoires incroyables de Palaiphatos, Scylla était le nom d'une célèbre trirème tyrrhénienne qui attaquait les bateaux, et à laquelle Ulysse échappa.
Depuis l'Antiquité, Scylla a été l'objet de nombreuses interprétations philosophiques, parfois alchimiques, à la fois païennes et chrétiennes, entre autres chez Héraclide du Pont, Eustathe et Christophe Contoléon.
Au XXe siècle, le philosophe Emmanuel d'Hooghvorst en propose lui aussi un commentaire détaillé : « Là se lit le néant des âges, là un gel infernal substitue le rêve à toute joie. ».
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Source : Article Scylla de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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