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Avis de lecteurs

Le rapport de Brodeck n° 2
L'indicible (Manu Larcenet)

note: 5L'Autre et l'Indicible Sylvie - 19 mars 2024

Brodeck est un homme, rescapé de l'enfer.
Un jour, les hommes du village vont l'obliger à rédiger un rapport sur la mort de "L'Anderer", à laquelle Brodeck n'a pas assité. Ce [...]

Connemara (Nicolas Mathieu)

note: 5Comédie humaine ultra moderne Jérôme - 6 mars 2024

Superbe fresque sentimentale rurale qui conjugue intimité des relations conjugales (mais pas que) et sociologie critique et subtile de la start-up nation, de la fracture centre/périphérie et du monde des [...]

Et vous passerez comme des vents fous (Clara Arnaud)

note: 5L'Ourse Sylvie - 14 février 2024

Dans les Pyrénées, à l'aube du XXème siècle, Jules capture une oursonne pour la dresser et devient montreur d'ours.
Aujourd'hui, dans ces mêmes montagnes, une ourse attise les peurs ancestrales. Gaspard [...]

Carnet de prison (Galien)

note: 4«Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts» Isaac Newton Jérôme - 29 janvier 2024

"Meilleur texte" [...] selon le préfacier et écrivain communiste Alain Badiou sur la prison, qui y est "admirablement croquée" par l'auteur de bandes dessinées et dessinateur de presse (Le Sans-culotte [...]

Les chevaux du vent n° 1-2 (Jean-Claude Fournier)

note: 5L'Octuple Sentier * Sylvie - 29 mars 2024

Une famille, une fratrie de trois frères dont le cadet est sourd. Ce dernier partira pour devenir moine bouddhiste.
Le quotidien... Le père ne peut se résoudre à cet abandon et [...]

Le boiseleur n° 2
Le boiseleur n° 2
L' esprit d'atelier (Hubert)

note: 5La guerre de l'Art Sylvie - 2 mars 2024

Depuis qu'il est parti de Solidor, Illian ne sculpte plus. Mais, sa renommée suscite l'intérêt de Tullio Hamzari, grand sculpteur de la prestigieuse cité de Bélizonde.
Ce dernier réussit à convaincre [...]

Pauline Carton

 
Pauline Carton. Source: Wikipedia

Pauline Carton, nom de scène de Pauline Aimée Biarez, née le à Biarritz et morte le à Paris 16e, est une comédienne, chanteuse et auteure de théâtre et de cinéma française.

Pauline Carton est surtout connue pour les rôles de soubrette, de concierge ou de mégère dans lesquels elle excellait.

Biographie

Connue pour ses rôles de bonnes et son accent populaire, Pauline Carton vient pourtant d'une famille bourgeoise. Elle est la petite-fille de Paul-Mathieu Laurent, dit Laurent de l'Ardèche, un libre-penseur adepte du saint-simonisme, et la fille d'un ingénieur diplômé de l'École centrale des arts et manufactures (promotion ECP 1860) exerçant des fonctions importantes dans les chemins de fer, particulièrement en Espagne, et bras droit du baron Haussmann. Son frère, Auguste Biarez, ingénieur centralien comme son père (promotion 1898), est le mari d'Hélène Ferrié, la sœur du général Gustave Ferrié, savant et inventeur français dans le domaine de la télégraphie sans fil (TSF). Elle étudie au lycée Molière à Paris.

Si Pauline Carton n'a jamais été mariée, on lui connaît une liaison avec le poète et écrivain genevois Jean Violette. Elle le rencontre en 1914 et, s'ils restent ensemble jusqu'au décès de ce dernier en 1964, elle refuse de se marier, même après le divorce de Jean Violette, et elle n'a pas d'enfants. Elle est une grande amie de Sacha Guitry qui l'apprécie pour sa culture et son intelligence, et la surnomme sa « bibliothèque ambulante ».

Contrairement aux rôles de servantes qu’on lui confie souvent, elle a horreur des contraintes domestiques et des tâches ménagères. À la mort de sa mère, dont elle est très proche, elle s'installe à l'Hôtel Saint-James et d'Albany, au 202 rue de Rivoli dans le 1er arrondissement de Paris, en face du jardin des Tuileries où elle aime se promener. L'été, elle séjourne souvent entre Menton, Nice et la villa Claudine, sise sur la corniche maritime d'Agay dans le Var.

Pauline Carton meurt le dans le 16e arrondissement de Paris. Elle a fait don de son corps à la science, et au même titre que Bernard Blier notamment, une plaque lui rend ainsi hommage au cimetière parisien de Thiais.

Théâtre

Elle s'engage très jeune dans le théâtre, jouant devant sa famille et ses amis. Une passion partagée par sa mère qui l'emmène presque tous les jours au théâtre. Elle réussit à se faire engager sans aucune expérience et sans rémunération — pour le seul plaisir d'être sur scène — en 1904 dans la pièce de Pierre Wolff, Le Ruisseau. Elle y est une fille de petite vertu dont elle utilise le nom pour la scène.

Chanson

Pauline Carton participe à des revues de music-hall et joue dans des opérettes. C'est dans l'une d'elles, Toi, c'est moi, d'Henri Duvernois et Moisés Simóns, qu'elle lance un tube en chantant Sous les palétuviers (1934) en duo avec René Koval. Elle enregistre son premier disque en 1972, J'ai un faible pour les forts. Elle joue également du piano.

Cinéma

Pauline Carton débute au cinéma en 1907 dans des seconds rôles dont elle fait sa spécialité. On la voit dans Blanchette (1921), de René Hervil, Feu Mathias Pascal (1926), de Marcel L'Herbier, Éducation de prince (1927), d'Henri Diamant-Berger, Le Sang d'un poète (1930), de Jean Cocteau et dans Nuits de princes (1938), de Vladimir Strijevski.

Le passage du muet au parlant n'interrompt pas sa carrière et elle continue de jouer des rôles de soubrette, de concierge ou de mégère. Elle s'exprime d'une voix très particulière, avec des intonations très parigotes. À partir de 1927, Sacha Guitry, dont elle devient la confidente et la chargée de casting non officielle, lui offre un rôle dans 22 de ses films dont : Bonne chance (1935), Le Nouveau Testament (1936), Mon père avait raison (1936), Le Roman d'un tricheur (1936), Désiré (1937), Le Mot de Cambronne (1937), Quadrille (1938), La Poison (1951), ou encore Assassins et Voleurs (1957). Sacha Guitry fait d'elle sa secrétaire chargée des recherches historiques pour le tournage de ses films d'époque. Des lettres montrent qu'elle critiquait aussi ses mises en scène au théâtre avec son assentiment.

Elle joue pour Abel Gance dans Le Roman d'un jeune homme pauvre (1935) et Louise (1939), pour Max Ophüls dans Sans lendemain (1940), pour Henri-Georges Clouzot dans Miquette et sa mère (1950), et Ken Annakin dans Le Jour le plus long (1962).

Elle a tourné dans plus de 250 films.

Humour

Pauline Carton avait beaucoup d'humour, plutôt caustique, et d'auto-dérision, en témoignent ses deux livres, Les Théâtres de Carton, paru en 1938, Histoires de cinéma, en 1958. Évoquant sa décision de faire don de son corps à la faculté de médecine elle a précisé : « Je ne peux pas dire que je ferai un beau cadeau aux étudiants. J'ai même pensé à me faire tatouer autour du cou, « Tant pis pour vous ! » ». Marthe Mercadier l'a entendu dire : « Quand j'étais jeune, j'avais le visage lisse et des robes plissées, maintenant, c'est le contraire »

Témoignages

« Guitry l'envoyait voir les pièces des autres ; lui ne pouvait pas les voir : il jouait. C'est ainsi qu'elle lui avait récité par cœur le premier acte de Fric-Frac, en ne l'ayant vu qu'une seule fois ! Quelle mémoire prodigieuse ! […] Pauline Carton, en plus de sa mémoire d'éléphant, avait un esprit rare. Sacha l'employait aussi pour préparer sa documentation à la Bibliothèque nationale. À l'occasion, il la chargeait de missions de confiance. Ensuite, point par point, elle lui faisait son compte rendu détaillé ! C'est ainsi que Sacha recrutait les acteurs et se tenait au courant de tout. J'ajoute au sujet de Pauline qu'elle était d'un niveau supérieur, tant au niveau culturel qu'intellectuel. Trop souvent, elle était cantonnée dans les rôles de bonnes : peut-être avait-elle l'âme d'un premier rôle, sans en avoir malgré tout le physique. »

— Arletty, Arletty ou la Liberté d'être

Filmographie

Cinéma

Années 1900, 1910 et 1920

Années 1930

Années 1940

Années 1950

Années 1960 et 1970

Télévision

  • 1959 : Les Maris de Léontine d'André Leroux
  • 1961 : Enlevez-moi d'Henri Spade
  • 1966 : L'École des cocottes de Roger Iglésis
  • 1966 : Règlements de comptes épisode de Allô Police de Pierre Goutas
  • 1967 : Au théâtre ce soir : Des enfants de cœur de François Campaux, mise en scène Christian-Gérard, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny : Mme Guibert
  • 1967 : L'Homme aux cheveux gris de Max Leclerc
  • 1967 : Au théâtre ce soir : Mon bébé de Maurice Hennequin d'après Baby Mine de Margaret Mayo, mise en scène Jacques-Henri Duval, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny : Mme Petitpont
  • 1967 : Les Sept de l'escalier B feuilleton en 25 épisodes de 13 min de Georges Régnier
  • 1971 : Au théâtre ce soir : La Voyante d'André Roussin, mise en scène de l'auteur, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny : Rosa, la voyante
  • 1974 : À bout portant : Pauline Carton documentaire de Maurice Sciandra : elle-même

Radio

Elle interprète le personnage de la « maharané » du Sama Kutra (Pauline IV puis Pauline V) dans le feuilleton radiophonique Signé Furax en 1951-1952 sur la Chaîne parisienne de la RTF, puis de 1956 à 1960 sur Europe no 1.

Théâtre

  • 1919 : Le Coup de Jarnac de Henry de Gorsse et Maurice de Marsan, Théâtre de la Scala
  • 1920 : Les Potaches de André Mouëzy-Éon et Alfred Machard, Théâtre de la Scala
  • 1922 : L'Abbé Constantin d'Hector Crémieux et Pierre Decourcelle, Comédie-Française
  • 1923 : Romance de Robert de Flers et Francis de Croisset d'après Edward Sheldon, Théâtre de l'Athénée
  • 1923 : Le Petit Choc opérette en 3 actes de Paul-Louis Flers, musique Joseph Szulc, Théâtre Daunou
  • 1924 : La Guitare et le jazz-band d'Henri Duvernois et Robert Dieudonné, Théâtre des Nouveautés
  • 1924 : Chifforton d'André Birabeau, Théâtre des Nouveautés
  • 1927 : Ventôse de Jacques Deval, mise en scène René Rocher, Comédie Caumartin
  • 1927 : Désiré de Sacha Guitry, Théâtre Édouard VII
  • 1928 : Le Cercle de William Somerset Maugham, mise en scène Lugné-Poe, Théâtre de l'Œuvre
  • 1929 : Topaze de Marcel Pagnol pour la tournée Karsenty, la baronne Pitart-Vergniolles
  • 1932 : Le Cercle de William Somerset Maugham, mise en scène Lugné-Poe, Théâtre de l'Œuvre
  • 1933 : Teddy and Partner d'Yvan Noé, Théâtre Michel
  • 1933 : Les Femmes savantes de Molière, Théâtre Antoine
  • 1933 : Le Paradis perdu de Paul Gavault, Théâtre de l'Athénée
  • 1936 : La Fin du monde de et mise en scène Sacha Guitry, Théâtre de la Madeleine
  • 1936 : Le Mot de Cambronne de et mise en scène Sacha Guitry, Théâtre de la Madeleine
  • 1937 : Quadrille de Sacha Guitry, Théâtre de la Madeleine
  • 1938 : Un monde fou de et mise en scène Sacha Guitry, Théâtre de la Madeleine
  • 1938 : Le Comédien de Sacha Guitry, Théâtre de la Madeleine
  • 1947 : Couleurs du temps de Paul Colline et Jean Rieux, mise en scène Jacques-Henri Duval, Théâtre des Bouffes-Parisiens
  • 1948 : Aux deux colombes de Sacha Guitry, Théâtre des Variétés
  • 1949 : Tu m'as sauvé la vie de Sacha Guitry, mise en scène de l'auteur, Théâtre des Variétés
  • 1951 : Les Vignes du Seigneur de Robert de Flers et Francis de Croisset, mise en scène Pierre Dux, Théâtre de Paris
  • 1957 : L'École des cocottes de Paul Armont et Marcel Gerbidon, mise en scène Jacques Charon, Théâtre Hébertot
  • 1963 : Des enfants de cœur de François Campaux, mise en scène Christian-Gérard, Théâtre Michel
  • 1965 : Des enfants de cœur de François Campaux, mise en scène Christian-Gérard, Théâtre des Arts
  • 1971 : La Voyante d'André Roussin, mise en scène André Roussin, Théâtre Marigny
  • 1972 : Madame Pauline comédie musicale de Darry Cowl d'après La Maison de Zaza de Gaby Bruyère, mise en scène Darry Cowl, Théâtre des Variétés

Publications

  • Les Théâtres de Carton, Librairie académique Perrin, 1938 ; réédition J'ai lu, 1947
  • Histoires de cinéma, Éditions du Scorpion, 1958

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Georges Debot, Pauline Carton, Jean Dullis éditeur, Paris, 1975, 192 p. (ISBN 2-7083-0033-4).
  • Raymond Chirat et Olivier Barrot, Les Excentriques du cinéma français : 1929-1958, Paris, H. Veyrier, , 272 p. (ISBN 978-2-85199-304-5).
  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus : 694 portraits, 2147 noms, Mormoiron, Y. Foucart, , 1185 p. (ISBN 978-2-9531139-0-7).
  • Yves Uro, Pauline Carton. Itinéraire d'une actrice éclectique, L'Harmattan, 2009 (ISBN 978-2296105706).
  • Armel de Lorme, Raymond Chirat et Italo Manzi, Ceux de chez lui ou Le Cinéma de Sacha Guitry et ses interprètes - Volume 1 : De Pauline Carton à Howard Vernon, éd. L'@ide-Mémoire, 2010 (ISBN 978-2-952-60653-0).

Liens externes

  • Ressources relatives à la musique :
    • Discography of American Historical Recordings
    • Discogs
    • MusicBrainz
    • Muziekweb
  • Ressources relatives à l'audiovisuel :
    • AllMovie
    • Allociné
    • Filmportal
    • IMDb
  • Ressources relatives au spectacle :
    • Archives suisses des arts de la scène
    • Les Archives du spectacle
  • Artistes disparus de la chanson francophone
  • [vidéo] Pauline Carton, en 1960, parle de sa carrière au cinéma, archive de la Télévision suisse romande
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Source : Article Pauline Carton de Wikipédia

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