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Avis de lecteurs

Le rapport de Brodeck n° 2
L'indicible (Manu Larcenet)

note: 5L'Autre et l'Indicible Sylvie - 19 mars 2024

Brodeck est un homme, rescapé de l'enfer.
Un jour, les hommes du village vont l'obliger à rédiger un rapport sur la mort de "L'Anderer", à laquelle Brodeck n'a pas assité. Ce [...]

Le rapport de Brodeck n° 1
L'autre (Manu Larcenet)

note: 5L'Autre et l'Indicible Sylvie - 19 mars 2024

Brodeck est un homme, rescapé de l'enfer.
Un jour, les hommes du village vont l'obliger à rédiger un rapport sur la mort de "L'Anderer", à laquelle Brodeck n'a pas assité. Ce [...]

Différence invisible (Julie Dachez)

note: 5La fille aux baskets rouges Sylvie - 13 mars 2024

Marguerite est une jeune femme comme les autres : elle travaille, vit en couple.
Mais parfois, les apparences sont trompeuses. Le quotidien est un calvaire pour Marguerite qui doit faire d'énormes [...]

Les chevaux du vent n° 1-2 (Jean-Claude Fournier)

note: 5L'Octuple Sentier * Sylvie - 29 mars 2024

Une famille, une fratrie de trois frères dont le cadet est sourd. Ce dernier partira pour devenir moine bouddhiste.
Le quotidien... Le père ne peut se résoudre à cet abandon et [...]

Carnet de prison (Galien)

note: 4«Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts» Isaac Newton Jérôme - 29 janvier 2024

"Meilleur texte" [...] selon le préfacier et écrivain communiste Alain Badiou sur la prison, qui y est "admirablement croquée" par l'auteur de bandes dessinées et dessinateur de presse (Le Sans-culotte [...]

Le boiseleur n° 2
Le boiseleur n° 2
L' esprit d'atelier (Hubert)

note: 5La guerre de l'Art Sylvie - 2 mars 2024

Depuis qu'il est parti de Solidor, Illian ne sculpte plus. Mais, sa renommée suscite l'intérêt de Tullio Hamzari, grand sculpteur de la prestigieuse cité de Bélizonde.
Ce dernier réussit à convaincre [...]

Marian Anderson

 
Marian Anderson. Source: Wikipedia

Marian Anderson, née à Philadelphie (Pennsylvanie) le et morte à Portland (Oregon) le , est une contralto afro-américaine. Elle fut l'une des toutes premières cantatrices noires de carrure internationale aux États-Unis et dans le monde aux côtés de Leontyne Price, Grace Bumbry, Jessye Norman, Barbara Hendricks, Shirley Verrett, et Christiane Eda-Pierre.

Après des débuts difficiles, son talent et sa voix sont unanimement reconnus et célébrés. Elle chante à plusieurs reprises sous la direction de chefs tels qu'Arturo Toscanini, Pierre Monteux, Eugene Ormandy, Jascha Horenstein ou encore Dimitri Mitropoulos. Elle excelle dans les genres les plus variés, de l'opéra au negro spiritual en passant par le lied et l'oratorio.

Biographie

Marian Anderson est l’aînée des trois enfants de John Berkeley Anderson, un marchand du Reading Terminal Market (en) de Philadelphie, et d'Anna Delilah Rucker Anderson, une enseignante. Compte tenu du contexte de ségrégation raciale aux États-Unis, les églises protestantes constituent l'un des lieux privilégiés de rassemblement, de solidarité et d’éducation pour la communauté afro-américaine. Le chant et la musique gospel jouent un rôle fondamental dans les rites des églises baptistes afro-américaines, aussi de nombreux chanteurs afro-américains effectuent leur formation musicale et vocale au sein de leurs églises. De nombreux ensembles religieux disposaient de leurs propre chorale comme c'est le cas de l'Union Baptist Church de Philadelphie que Marian Anderson intégra à partir de six ans. Elle a, de ce point de vue un début de parcours similaire à d'autres figures musicales afro-américaines, tel Roland Hayes, son homologue masculin. C'est à l'initiative de sa tante que Marian Anderson intègre cette chorale dans laquelle elle effectue des duos et des solos. Sa tante joua, en effet, un rôle important dans sa formation musicale, l'emmenant à différents concerts dans des églises locales. À l'âge de 10 ans, elle intègre The People's Chorus of Philadelphia dans laquelle elle est très régulièrement soliste. Elle effectua son éducation primaire à la Stanton Grammar School, et en fut diplômé en 1912. Comme de nombreuses familles ouvrières afro-américaines, les parents de Marian Anderson ne pouvaient pourvoir financièrement à une éducation supérieure. Il est à noter, que les établissements d'enseignement secondaire et universités enseignaient la musique et que beaucoup d'universités disposaient de leurs propres chorales, telle la Fisk University. Par conséquent, la possibilité d'entrer dans une de ces institutions constituait une opportunité, y compris pour une carrière artistique, particulièrement pour les musiciens afro-américains. Néanmoins, les directeurs de People's Chorus of Philadelphia, ainsi que le pasteur de l'église, révérend Wesley Parks organisèrent une levée de fonds pour permettre à Marian Anderson d'intégrer la South Philadelphia High School, et de suivre des cours de chant privés avec Giuseppe Boghetti (en) et Agnes Reifsnyder,.

En 1921-1922, elle se présente à la Philadelphia Music Academy, une université des arts ségréguée, elle y est refusée à cause de sa couleur. Elle poursuit néanmoins sa formation musicale par des cours privés, et les concerts avec le soutien de la communauté de son église[réf. nécessaire].

En 1925, elle obtient une première consécration en gagnant le premier prix d'un concours de chant sponsorisé par le New-York Philarmonic. Cette victoire lui permet d'effectuer un concert avec l'orchestre le 26 août 1925. Cette performance est particulièrement remarquée du public, des médias, et des critiques de musique. De plus, cet événement lui offre une nouvelle opportunité, la rencontre avec un manager, Arthur Judson. Malgré le contexte raciste qui freine sa carrière, elle chante au Carnegie Hall, en 1928. À la suite d'un concert à l'Orchestra Hall, en 1929, elle obtient une bourse de l'organisation philanthropique, Roosenvald Found[réf. nécessaire].

En , Marian Anderson chante lors d'un concert organisé par Eleanor Roosevelt devant le Lincoln Memorial, après qu'il lui a été refusé d'accéder à la salle où elle devait chanter, par les Filles de la Révolution américaine (Daughters of the American Revolution ou DAR). Après quoi la « première dame » des États-Unis démissionne de l'organisation féminine.

En 1943, elle épouse l'architecte Orpheus H. Fisher.

Dans les années 1950-1960, Marian Anderson devient une figure incontournable des negro spirituals et du gospel, elle est également connue en Europe, où, tout comme Roland Hayes avant elle et Paul Robeson, elle participe à la transmission de ce style de musique en Europe. Elle inspira ainsi plus d'une figure du gospel francophone comme John William.

Le , Marian Anderson est la première afro-américaine à chanter au Metropolitan Opera,. Elle brise ainsi la « barrière de la couleur » dans ce haut lieu de l'opéra aux États-Unis. Elle joue le rôle d'Ulrica, contralto, dans l'opéra Un ballo in maschera de Giuseppe Verdi, sur un livret d'Antonio Somma.

Le Marian Anderson a chanté l'hymne national américain lors de l'investiture du Président John Fitzgerald Kennedy

En 1964, on lui a refusé un logement au Château Frontenac à Québec en raison de sa couleur de peau.

Elle meurt le chez son neveu James DePreist, directeur de l'Oregon Symphony music.

Elle est une figure majeure de la lutte des artistes afro-américains contre les préjugés raciaux et fut un modèle pour des artistes lyriques comme Leontyne Price, Grace Bumbry, Jessye Norman, etc.

Les archives de Marian Anderson sont déposées à la bibliothèque de l'université de Pennsylvanie.

Hommage

  • Elle est inscrite au National Women's Hall of Fame.
  • Lauréate du Prix Candide en 1937 : enregistrement de « La Jeune fille et la Mort » (Franz Schubert)
  • Sa résidence de Philadelphie, la Marian Anderson House est inscrite au National Register of Historic Places, depuis 2011.
  • Dans son roman Le Temps où nous chantions, l'écrivain Richard Powers revient sur l'épisode de son concert de 1939 devant le Lincoln Memorial en en faisant le lieu et le moment de la rencontre entre Delia et David Storm.
  • Dans son roman d'exofiction Le cas Eduard Einstein, l'écrivain Laurent Seksik la fait rencontrer le physicien Albert Einstein en 1938. Il la reçoit chez lui, au 112, Mercer Street, à la suite du concert qu'elle donne au Hall McCarter et après que le Grand Hotel Nassau lui a fait savoir qu'aucune chambre n'était disponible, l'établissement refusant à l'époque les personnes de couleur.
  • En 2019, le National Portrait Gallery du Smithsonian organise une exposition “One Life: Marian Anderson,”, ayant pour but de faire découvrir sa vie et comment elle devenue un symbole de la lutte des Afro-Américains pour les droits civiques.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

  • Camilla Williams

Bibliographie

  • (en-US) Shirlee Petkin Newman, Marian Anderson: lady from Philadelphia, Westminster Press, , 184 p. (ISBN 9780664323707, lire en ligne),
  • (en-US) Tobi Tobias, Marian Anderson, T.Y. Crowell, , 56 p. (ISBN 9780690518467, lire en ligne),
  • (en-US) Anne Tedards, Marian Anderson, Chelsea House Publishers, , 120 p. (ISBN 9781555466381, lire en ligne),
  • (en-US) Charles Patterson, Marian Anderson, F. Watts, , 168 p. (ISBN 9780531105689, lire en ligne),
  • (en-US) Tracy Carson, Marian Anderson : American hero, Houghton Mifflin, , 20 p. (ISBN 9780618484157, lire en ligne),
  • (en-US) Eric Braun, Marian Anderson, Capstone Press, , 32 p. (ISBN 9780736842327, lire en ligne),
  • (en-US) James Meadows, Marian Anderson, Child's World, , 40 p. (ISBN 9781602531284, lire en ligne),

Liens externes

  • Ressources relatives à la musique :
    • AllMusic
    • Billboard
    • Carnegie Hall
    • Discography of American Historical Recordings
    • Discogs
    • Grove Music Online
    • Last.fm
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Source : Article Marian Anderson de Wikipédia

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