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François Bégaudeau, né le à Luçon (Vendée), est un écrivain français, surtout connu pour ses romans et ses essais.
Ses romans Entre les murs (2006) et La Blessure, la vraie (2011) sont adaptés au cinéma. Il joue le rôle principal dans l'adaptation du premier et le film remporte la Palme d'or lors du Festival de Cannes 2008.
Il est aussi connu pour son engagement politique à l'extrême gauche, proche du marxisme libertaire. Il est l'auteur de plusieurs essais politiques comme Histoire de ta bêtise (2019) ou Notre joie (2021).
Né à Luçon, en Vendée, François Bégaudeau passe toute son enfance à Nantes. Il est le fils d'enseignants dans un environnement classé à gauche, son père étant « plutôt parti communiste français ». Ses amitiés dans ses études en hypokhâgne l'amènent plutôt vers l'anarchisme, cependant il déclare avoir voté pour Olivier Besancenot lors de l'élection présidentielle de 2002.
Le rock est un autre déterminant : durant ses années d'études supérieures, il fonde avec quelques amis le groupe punk rock Zabriskie Point dont il est le chanteur et le parolier. Le groupe enregistre quatre albums entre 1992 et 1999, réédités en 2009 par le label Des Gens de l'Occident et un album live enregistré pendant la tournée d'adieu en 1999.
Agrégé de lettres modernes en 1994, il poursuit d'abord une carrière d'enseignant, mais livre dès 1995 quelques textes aux Cahiers du cinéma, dont il devient un rédacteur à part entière à la fin de 2003, après avoir publié aux éditions Verticales son premier roman Jouer juste. Suivent un autre roman Dans la diagonale (2005) et une « fiction biographique », Un démocrate, Mick Jagger 1960-1969 qui inaugure une nouvelle collection chez le label discographique Naïve.
Par ailleurs, François Bégaudeau est réalisateur au sein du collectif Othon dans lequel on trouve Gaëlle Bantegnie et Xavier Esnault, avec par exemple Jacques en 2007. Le collectif a réalisé trois documentaires : Jeunes militants sarkozystes (2008), On est en démocratie (2010) et Le fleuve, la tuffe et l’architecte (2012). Un documentaire sur Cergy-Pontoise est sorti en 2014, intitulé Conte de Cergy avec un certain nombre de clins d'œil au film d'Éric Rohmer, L'Ami de mon amie.
En 2006, son troisième roman, Entre les murs, inspiré par son expérience d'enseignant en ZEP au Collège Mozart à Paris, lui vaut de recevoir le Prix France Culture-Télérama. Pour l'enseignant et essayiste Jean-Paul Brighelli, les réflexions de François Bégaudeau concernant l'école rejoindraient le « degré zéro » de l'éducation.
L'année suivante, il scénarise son premier album de bande dessinée, Mâle occidental contemporain, dessiné par Clément Oubrerie et paru chez Delcourt le 30 octobre 2013.
En , il publie Histoire de ta bêtise, une « généalogie de [l]a bêtise » de la « bourgeoisie contemporaine » où l'auteur s'adresse à un interlocuteur fictif avec l'emploi systématique du pronom personnel « tu ». Ce « tu » s'incarnera tour à tour dans différents personnages en vue, journaliste, auteur, homme politique, responsable d'entreprise, marketing, etc. L'ouvrage sera critiqué dans la presse, qui lui reproche de « méprise[r] son lecteur » et de se laisser aller à une « haine » qui retire « le moindre sens » à son analyse. En , à l'occasion de la présentation du livre sur le plateau de l'émission Zemmour et Naulleau, le critique littéraire Éric Naulleau ira jusqu'à qualifier François Bégaudeau de « stalinien ». À la suite de la publication de Histoire de ta bêtise, François Bégaudeau est révoqué de son poste de critique à la revue Transfuge. Son directeur, Vincent Jaury, s'en explique dans l'éditorial du numéro d', avançant que ce qui « irrigu[e] le fond de ce livre » est « un glissement rouge-brun, une pulsion fasciste ». Fin mars, François Bégaudeau publie sur son blog une longue réponse à son ancien patron, tout en soulignant que l'éditorial « flirte avec la diffamation ».
François Bégaudeau cite des influences diverses, qui vont du philosophe Jacques Rancière à la musique punk, en passant par Frédéric Lordon et Geoffroy de Lagasnerie.
François Bégaudeau est qualifié, et se qualifie lui-même, de marxiste libertaire et de révolutionnaire,. Il est ainsi décrit par Mediapart comme un « écrivain de la gauche radicale » Il se veut un critique de la bourgeoisie, aussi bien la bourgeoisie catholique que la bourgeoisie de gauche.
Bégaudeau, dans ses ouvrages, met en scène les dynamiques de lutte sociale ayant lieu dans les différentes strates de la société : dans En guerre, une « prolétaire » et un intellectuel de la classe moyenne interagissent sans jamais réussir à se comprendre réellement ; dans Un enlèvement, il met en scène une famille bourgeoise de la classe moyenne supérieure partie en vacances, il y illustre (en se moquant) l'ennui latent et l'hypocrisie qu'il perçoit dans cette catégorie sociale.
L'engagement marxiste de François Bégaudeau, son rejet et sa critique du système scolaire actuel découlent (dans ses écrits) en une illustration récurrente de certains phénomènes sociaux. Ainsi, la thématique de l'école, des inégalités qu'on y retrouve, de l'impasse structurelle de l'enseignement conventionnel français et de son système de notation,, sont largement critiqués, notamment dans Entre les murs. Le positionnement de Bégaudeau contre l'institution scolaire rejoint le point de vue d'Ivan Illich, qui, dans "Une société sans école", publié en 1971, proposait de « déscolariser la société » (Deschooling Society, titre original de l'ouvrage).
Le , François Bégaudeau est jugé pour « diffamation en raison de l'appartenance à un sexe » par la 17e chambre du tribunal de Paris. L'écrivain est accusé d'avoir publié le sur les réseaux sociaux un message diffamatoire et sexiste à l'encontre de l'historienne Ludivine Bantigny,,,. Pour Mediapart, le paradoxe serait que François Bégaudeau est censé être un « écrivain de la gauche radicale, pourfendeur des logiques de domination masculine ».[pertinence contestée]
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Source : Article François Bégaudeau de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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