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Pierre-Albert Espinasse, dit Pierre Brasseur, né le à Paris et mort le à Brunico (Italie), est un acteur français. Membre d'une dynastie de comédiens célèbres, il est le père de Claude Brasseur, lui-même père d'Alexandre Brasseur.
Pierre Albert Espinasse naît le à Paris dans le 17e arrondissement, 14 rue Darcet. Il est le fils de l'acteur Georges Albert Espinasse et de l'actrice Germaine Nelly Brasseur. Il adopte par la suite, le patronyme officiel de naissance de sa mère, Germaine Nelly Brasseur, comme nom de scène. Âgé de six ans, il est témoin d'une des premières attaques de la bande à Bonnot et compte parmi ses amis d'enfance, Jean Gabin.
Après ses études, il échoue au concours d'entrée du Conservatoire de Paris puis il suit des cours d'art dramatique dispensés par les acteurs Harry Baur et Fernand Ledoux, au Théâtre Maubel.
Il devient l'intime de Pablo Picasso, Jean Cocteau, Max Jacob, de Louis Aragon qui l'introduit dans le groupe surréaliste où il fait la connaissance d'André Breton, Paul Éluard, Benjamin Péret, Raymond Queneau. Grâce à Aragon, Robert Desnos et Jacques Prévert, il publie ses premiers textes dans La Révolution surréaliste. Il signe ensuite plusieurs pièces : L'Ancre noire (1927), Sainte Cécile (1944), Un ange passe (1943), L'Enfant de Poméranie (1945).
En 1924, il fait à la fois ses débuts au théâtre, chez Lugné-Poe au théâtre de l'Œuvre ainsi qu'au cinéma, avec Jean Renoir dans La Fille de l'eau. Il incarne principalement à cette époque, des personnages de gigolos puis il rencontre Jacques Prévert, lequel va influencer sa carrière. Il trouve son premier vrai grand rôle dans l'interprétation du peintre alcoolique du film Lumière d'été réalisé par Jean Grémillon.
Déjà renommé comme acteur de théâtre, il devient populaire auprès d'un plus large public grâce à son interprétation dans Le Quai des brumes de Marcel Carné puis avec son rôle de Frédérick Lemaître, dans Les Enfants du paradis. Il délivre une interprétation remarquée de Lucien Maublanc, le rejeté des Grandes Familles, d'après l'œuvre de Maurice Druon, dans un face-à-face marquant avec Jean Gabin.
Bien qu'il multiplie les apparitions au cinéma, sa véritable passion consiste à jouer sur les planches. Il triomphe avec Le Sexe faible d'Édouard Bourdet, dans Kean, où il incarne le grand acteur anglais raconté par Alexandre Dumas père, dans Les Mains sales et Le Diable et le Bon Dieu de Jean-Paul Sartre, comme dans Tchao de Marc-Gilbert Sauvajon ou dans Dom Juan aux Enfers de George Bernard Shaw aux côtés de Paul Meurisse.
En 1953, il incarne deux films de Georges Combret, La Pocharde et Raspoutine. En 1966, dans un rôle à contre-emploi, il campe un truculent général Géranium dans le film de Philippe de Broca Le Roi de cœur.
En 1957, il insiste pour avoir Georges Brassens comme protagoniste dans Porte des Lilas, de René Clair, seul film où le chanteur fait une prestation d'acteur incarnant un rôle.
Il publie en 1972 son autobiographie, Ma vie en vrac, qu'il présente à la télévision dans l'émission littéraire Italiques.
Il fait l'une de ses dernières apparitions à l'écran dans l'épisode Meurtre par intérim de la série télévisée policière Cinq Dernières Minutes avec Raymond Souplex. Dans cet épisode où il incarne un entrepreneur en bâtiment surmené et menacé, il tourne une scène avec Rellys dont ce sera l'avant-dernier rôle à l'écran. Pour l'anecdote, lors de la scène, un médecin venu ausculter la femme de Rellys lui prophétise une crise cardiaque et lui demande de passer sans tarder à son cabinet.
La réalité rejoint la fiction quelques semaines après ce tournage : Pierre Brasseur meurt d'une crise cardiaque, le à Brunico en Italie, à la suite d'une crise d'emphysème. Il trépasse pratiquement dans les bras de Claude Dauphin, son partenaire du film avec lequel il est en train de tourner La Plus Belle Soirée de ma vie. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 59).
Il épouse l'actrice Odette Joyeux, le ; celle-ci lui donne un fils, Claude (1936-2020). Ainsi, Pierre Brasseur est le grand-père d’Alexandre.
Brasseur divorce d’Odette Joyeux le puis épouse la pianiste Lina Magrini (décédée en 1970), dont il divorce par la suite. Il vit plusieurs années, jusqu'à sa mort, avec la chanteuse Catherine Sauvage.
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Source : Article Pierre Brasseur de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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