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Avis de lecteurs

Marx et la poupée (Maryam Madjidi)

note: 4Lettre franco-iranienne Jérôme - 6 mars 2024

Très beau texte de Maryam Madjidi qui raconte sa déterritorialisation relative, corporelle et mentale, jalonnée de doutes, de l'Iran vers la France. Ses réflexions sur l'école républicaine française et les [...]

Connemara (Nicolas Mathieu)

note: 5Comédie humaine ultra moderne Jérôme - 6 mars 2024

Superbe fresque sentimentale rurale qui conjugue intimité des relations conjugales (mais pas que) et sociologie critique et subtile de la start-up nation, de la fracture centre/périphérie et du monde des [...]

Le printemps de Sakura (Marie Jaffredo)

note: 5"Puis chaque année, le printemps revient" Sylvie - 26 mars 2024

Sakura vit à Tokyo avec son père. Sa mère est morte dans un accident, Sakura avait 5 ans. Cela fait trois ans et Sakura est une petite fille triste. Son [...]

Carnet de prison (Galien)

note: 4«Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts» Isaac Newton Jérôme - 29 janvier 2024

"Meilleur texte" [...] selon le préfacier et écrivain communiste Alain Badiou sur la prison, qui y est "admirablement croquée" par l'auteur de bandes dessinées et dessinateur de presse (Le Sans-culotte [...]

Le rapport de Brodeck n° 1
L'autre (Manu Larcenet)

note: 5L'Autre et l'Indicible Sylvie - 19 mars 2024

Brodeck est un homme, rescapé de l'enfer.
Un jour, les hommes du village vont l'obliger à rédiger un rapport sur la mort de "L'Anderer", à laquelle Brodeck n'a pas assité. Ce [...]

Je suis leur silence (Jordi Lafebre)

note: 5Les voix d'Eva Sylvie - 8 février 2024

Eva est psychiatre. Fantaisiste, délurée, débordante de vitalité, c'est une jeune femme décalée et attachante.
Elle est contactée par une ancienne patiente pour venir l'assister suite au décès d'un oncle.
Eva [...]

Fred Kupferman

 

Alfred Kupferman, dit Fred Kupferman, né à Paris le et mort dans la même ville le , est un historien français, spécialiste des relations franco-allemandes. Il est le père de l'essayiste Laurent Kupferman.

Biographie

Né dans une famille de résistants juifs, Fred Kupferman a 8 ans au moment où, durant l'Occupation, la réglementation allemande impose de porter l'étoile jaune qu'il refusera toujours de porter, l'arrachant à de nombreuses reprises de son manteau.

Il est le fils de l'ingénieur Israël Kupferman, engagé dans les brigades internationales pendant la guerre d'Espagne, puis dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Celui-ci est arrêté le , au cours de la première rafle dite « du billet vert » comme otage juif. Après avoir été interné au camp de Pithiviers, il est transféré au camp d'Auschwitz le , sous le matricule 46291. Il y meurt moins d'un mois après son arrivée, le . Son épouse, la psycho-pédagogue, Frania Rothblum-Propper reste active dans la Résistance sous le pseudonyme de Claude François. À la Libération, elle est une des fondatrices et la directrice de « La Maison du Renouveau », qui accueille, à Montmorency (Val-d'Oise), les enfants dont les parents furent victimes de la déportation, avant de devenir jusqu'à aujourd'hui un centre pour adolescents inadaptés. Après son remariage avec le chef d'orchestre Léopold Unger, elle publie L'Adolescent inadapté aux Presses-universitaires de France sous le nom de Claude François-Unger, qu'elle conserve jusqu'à sa mort en 1992, et dans lequel elle témoigne de son expérience pédagogique au « Renouveau » où elle met en pratique les principes pédagogiques d'Henri Wallon et Janusz Korczak. Parmi les nombreux enfants qu'elle y a accueillis figure André Schwarz-Bart, prix Goncourt pour Le Dernier des justes en 1959.

Pendant cette période, Fred Kupferman vit caché avec d'autres enfants juifs dans une école catholique à Montmorency, protégés par la directrice Mademoiselle Massard. À la Libération, du fait de la mort de son père, homologué comme déporté politique, Fred Kupferman devient pupille de la Nation.

Jeune chercheur, Fred Kupferman est remarqué très tôt, à la Sorbonne, par Pierre Renouvin. Il se signale par sa thèse de troisième cycle sur la propagande allemande et la guerre psychologique menée par les empires centraux à travers les journaux des années 1917 et 1918 puis il soutient sa thèse de doctorat sur « François Coty, journaliste et homme politique ». Ses travaux lui donnent une sérieuse réputation d'historien de la presse et lui vaudront d'enseigner pendant plus de dix ans à l'Institut français de presse. Après l'Institut français de presse, il rejoint la Sorbonne, puis l'Institut d'études politiques de Paris, où il poursuivra ses cours jusqu'à sa mort en 1988.

Fred Kupferman a concentré ses publications sur la première et la Seconde Guerre mondiale ainsi que sur la société française d'après 1914 et sur l'histoire de la presse. En 1976, il publie une première étude sur Pierre Laval, suivie en 1979 par Au pays des Soviets, le voyage français en Union soviétique. On lui doit aussi Le Procès de Vichy – Pucheu, Pétain, Laval, en 1982, consacré aux procès des acteurs des heures sombres du régime de Vichy. En 1984, il publie une biographie de Mata Hari, suivie d'un essai sur la Libération intitulé Les Premiers Beaux Jours.

Son œuvre majeure est incontestablement sa deuxième étude sur Pierre Laval, parue en 1987, et considérée comme la biographie de référence sur le chef du gouvernement du régime de Vichy, qui lui vaut le Grand Prix de l'Histoire.

En collaboration avec son épouse Sigrid, Fred Kupferman était aussi l'auteur d'ouvrages historiques destinés à la jeunesse, La nuit des dragons et Le Complot du télégraphe. Enfin, sous le pseudonyme de Fouët, il a produit une œuvre, inédite à ce jour, composée de nombreux dessins, repoussés et de textes surréalistes et fantastiques que l'on peut consulter à l'Institut mémoires de l'édition contemporaine (IMEC) où le fonds des archives de Fred Kupferman est déposé.

Fred Kupferman a dirigé le magazine Livres Hebdo et signé de nombreux portraits et enquêtes pour l'hebdomadaire L'Express de 1981 à sa mort en 1988.

L'association des « Amis de Fred Kupferman » est présidée par Emmanuel Pierrat, écrivain et avocat au Barreau de Paris.

Publications

  • Pierre Laval, Masson, 1976.
  • Au pays des Soviets – Le voyage français en Union soviétique, 1917-1939, Gallimard, 1979 (rééd. 2007, Tallandier).
  • Raoul Wallenberg, le juste de Budapest, écrit en collaboration avec Jacques Derogy et Ariane Misrachi, Ramsay, 1980 (rééd.1994, Stock).
  • Le Procès de Vichy – Pucheu, Pétain, Laval, Complexe, 1982 (rééd. 2006), [présentation en ligne].
  • 1917, Mata Hari – Songes et mensonges, Complexe, 1984 (rééd. 2005).
  • Les Premiers beaux jours, 1944-1946, Calmann-Lévy, 1985, (rééd. 2007, Tallandier).
  • Laval, Balland, 1987 (rééd. 2006, Tallandier - préfacé par Henry Rousso).
  • La nuit des dragons (avec Sigrid Kupferman et Yves Beaujard), Hachette Jeunesse 1986, (réed. 2007, Hachette Jeunesse).
  • Le Complot du télégraphe (avec Sigrid Kupferman), Hachette Jeunesse, 1989.

Notes et références

Liens externes

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Source : Article Fred Kupferman de Wikipédia

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