Brodeck est un homme, rescapé de l'enfer.
Un jour, les hommes du village vont l'obliger à rédiger un rapport sur la mort de "L'Anderer", à laquelle Brodeck n'a pas assité. Ce [...]
Très beau texte de Maryam Madjidi qui raconte sa déterritorialisation relative, corporelle et mentale, jalonnée de doutes, de l'Iran vers la France. Ses réflexions sur l'école républicaine française et les [...]
Sakura vit à Tokyo avec son père. Sa mère est morte dans un accident, Sakura avait 5 ans. Cela fait trois ans et Sakura est une petite fille triste. Son [...]
Superbe fresque sentimentale rurale qui conjugue intimité des relations conjugales (mais pas que) et sociologie critique et subtile de la start-up nation, de la fracture centre/périphérie et du monde des [...]
"Meilleur texte" [...] selon le préfacier et écrivain communiste Alain Badiou sur la prison, qui y est "admirablement croquée" par l'auteur de bandes dessinées et dessinateur de presse (Le Sans-culotte [...]
Une famille, une fratrie de trois frères dont le cadet est sourd. Ce dernier partira pour devenir moine bouddhiste.
Le quotidien... Le père ne peut se résoudre à cet abandon et [...]
Lucien Descaves, né le à Paris 14e et mort le à Paris 16e, est un écrivain naturaliste et libertaire.
Journaliste, romancier et auteur dramatique français, il a fait partie des premiers membres de l'Académie Goncourt et en fut le président.
En 1889, il est l’auteur de Sous-offs, ouvrage antimilitariste qui lui vaut des poursuites judiciaires.
Lucien Alexandre Descaves naît au Petit-Montrouge, commune qui venait d'être intégrée à Paris. Il est le fils d'Alphonse Descaves (1830-1890), graveur en taille-douce, originaire de Chateau-Thierry, et d'Hélène Château (1839-1882), originaire de Paris.
Né chétif, ses parents l'envoient une année auprès d'une grand-tante maternelle et de son mari (l'oncle Denis) vivant à Montreuil-aux-Lions, dans l'Aisne. Il fréquente avec ses grands-parents maternels le Théâtre de Belleville, d'où il voit de « vieux mélodrames ». On en trouvera la trace dans ses œuvres.
Ses premières années sont marquées par la Commune de Paris. Il entre en apprentissage le à la banque Lehideux, rue Drouot puis, le , au Crédit lyonnais, boulevard des Italiens.
Il compose ses premiers écrits en 1877-78, tant en vers qu'en prose (Scènes et récits de la vie intime - inédit). Il se lie d'amitié avec les frères Édouard et Paul Gravollet, avec qui il entretient une importante correspondance.
En 1881, il envoie à l’éditeur Kistemaeckers, qui le refuse, Choses des Rues et Choses d’Amour ; ce gros recueil poétique demeurera inédit.
En , dans le cadre de son service militaire, il intègre le 129e régiment d'infanterie en garnison au Havre où il fait la connaissance du Général Hagron, alors commandant du deuxième bataillon. Il en sortira avec le grade de sergent-major et en tirera la matière de ses écrits antimilitaristes.
En , il publie chez Kistemaeckers Le Calvaire d'Héloïse Pajadou, recueil de cinq nouvelles, dont le titre est celui de la plus longue d'entre elles. L'ouvrage est salué par ses pairs (Paul Bonnetain, Paul Alexis). Il rencontre la même année Léon Hennique, Paul Alexis et surtout Joris-Karl Huysmans, qu'il considère comme son maître.
Descaves est libéré de l'armée en et retourne vivre chez son père à Montrouge. Il épouse Françoise Embocheur, avec qui il a deux enfants, mais qui meurt le à 26 ans. Il se remarie le avec Marie Lancelot (1876-1958), dont il aura un fils.
Il débute dans le journalisme en 1886 en entrant à La Revue moderne, qui publiera d'ailleurs un important article d’Oscar Méténier à son sujet. Il collabore à partir de 1888 au Petit Moniteur universel, et en 1892 au Journal, dont il tiendra à partir de 1916 la rubrique littéraire avant d'en devenir en 1919 le directeur littéraire, succédant à Henri de Régnier. Il entre à l'Écho de Paris en 1896. Il est rédacteur à L'Aurore au moment de l'affaire Dreyfus et apportera un vif soutien au capitaine Dreyfus.
Homme de lettres, Descaves publiera un nombre considérable d'ouvrages, romans ou pièces de théâtre, seul ou parfois en collaboration.
Le , Descaves signe avec Paul Margueritte, Paul Bonnetain, Rosny aîné et Gustave Guiches le Manifeste des cinq, dirigé contre Zola et son roman La Terre. Il regrettera ce geste et s'en expliquera le , lorsqu'il préside le Pèlerinage Littéraire de Médan : « J’attendais depuis vingt-cinq ans ce rendez-vous, et c’est parce que je l’attendais en vain que je crus devoir à mon tour, il y a trois ans, faire acte de contrition en regrettant hautement, après Paul Margueritte, Rosny et Gustave Guiches, d’avoir mis ma signature au bas du Manifeste des Cinq, en 1887, à l’époque où Émile Zola publiait La Terre. »
En 1888, il est refusé à la Société des Gens de Lettres. Gustave Toudouze publie un article à ce sujet dans L’Événement du : Guerre aux Lettrés ! L’Affaire Lucien Descaves.
En 1889, la publication de son célèbre roman antimilitariste, Les Sous-offs (dont le titre primitif était Les Culs rouges) lui vaut d'être traduit en cour d'assises en compagnie de son éditeur, pour injures à l'armée et outrages aux bonnes mœurs. Défendu par Maîtres Tézenas et Millerand, il est acquitté le .
Fréquentant depuis 1887 le Grenier d’Edmond de Goncourt, il fait partie, en 1900 des membres fondateurs de l'Académie Goncourt, avec Huysmans, Hennique, Mirbeau, Rosny, Paul Margueritte, Élémir Bourges et Gustave Geffroy. Il s'en éloigne en 1932 après que le prix, qui semblait promis à Céline pour le Voyage au bout de la nuit, eut finalement échu aux Loups de Guy Mazeline. Il en devient cependant le président de 1945 à sa mort, succédant à Rosny Jeune.
Ses échanges épistolaires en 1903 avec Marie Kugel montrent un intérêt réciproque pour les colonies libertaires et milieux libres.
Il crée en 1907, après la mort de l'écrivain, la Société J.-K. Huysmans, dont il est l'exécuteur testamentaire. Il est aussi l’artisan de la première édition illustrée de Là-bas, pour laquelle il a pressenti le graveur Fernand Hertenberger. En 1927, il rassemble les études et préfaces de Huysmans dans un volume intitulé En marge et en 1941, il publie Les dernières années de J.-K. Huysmans, dédié « À J.-K. Huysmans, mon Maître, mon Ami et mon refuge aux jours d’épreuve. »
Descaves a écrit de nombreuses préfaces : à Gustave Lefrançais, Souvenirs d’un Révolutionnaire ; au roman posthume de Léon Cladel, I.N.R I. ; et en 1922 une postface pour l’édition définitive de Sœur Philomène des Goncourt.
Libertaire, il publie en 1901 La Colonne, roman sur la Commune et l’affaire Courbet (destruction de la Colonne Vendôme). En 1902, avec notamment Élisée Reclus, Jehan Rictus, Paraf-Javal, Maurice Donnay, Henri Zisly, Émile Armand, Georges Deherme, il est parmi les fondateurs de la Société pour la création et le développement d'un milieu libre en France, qui appuiera la création d'une communauté libertaire, La Clairière de Vaux (Essômes-sur-Marne, Aisne), « premier milieu libre » français non éphémère dissout en 1907.
En 1913 il est membre du "Comité de Défense des Soldats" et en 1925 accepte de faire partie du Comité d’Honneur de Pierre Kropotkine. En 1927, il signe en compagnie d'Alain, Louis Guilloux, Henry Poulaille, Jules Romains, Séverine... la pétition (parue le dans la revue Europe) contre la loi sur l'organisation générale de la nation pour le temps de guerre ,qui abroge toute indépendance intellectuelle et toute liberté d'opinion.
Le 2 mai 1918, aux côtés de Pablo Picasso, il est témoin de mariage du poète Guillaume Apollinaire avec l'artiste peintre Jacqueline Kolb.
En 1936 il vend, par contrat, sa collection de livres, journaux, brochures et documents manuscrits relatifs à la Commune, à l’Institut d’Histoire Sociale d’Amsterdam, pour 100.000 francs-or.
En , la maison de Lucien Descaves à Senonches est « non pas pillée, mais cambriolée dans toute la rigueur du terme par des professionnels ».
Pendant l'Occupation de la France par l'Allemagne, il s'y est retiré et y écrit ses Mémoires. Ceux-ci sont publiés en 1946 sous le titre : Souvenirs d'un ours.
Il meurt le , 82 rue Michel-Ange (16e arrondissement de Paris). Il est inhumé au cimetière de la Villette.
Lucien Descaves était le frère d'Eugène Descaves, commissaire de police et collectionneur d'art, l'oncle de la pianiste Lucette Descaves (1906-1993) et le père de l'écrivain et homme de radio Pierre Descaves.
Ce contenu est mis à disposition selon les termes de Licence Creative Commons Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0
Source : Article Lucien Descaves de WikipédiaContributeurs : voir la liste
Place Maréchal de Lattre de Tassigny
03000 Moulins - 04 43 51 00 00