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Claudine Huzé, dite Marie Dubois, est une actrice française, née le dans le 15e arrondissement de Paris (Seine) et morte le à Lescar (Pyrénées-Atlantiques).
Elle est l'une des actrices emblématiques du cinéma français, alternant films d'auteurs et films populaires. Atteinte de sclérose en plaques, elle n'apparaît plus que rarement au cinéma à partir de la fin des années 1970. Entre 2001 et sa mort en 2014, elle s'engage publiquement dans le combat contre cette maladie.
Claudine Lucie Pauline Huzé naît en 1937 au sein d'une famille bourgeoise. Suivant les cours d'art dramatique de la rue Blanche à Paris puis au Conservatoire national supérieur d'art dramatique (promotion 1958), elle apprend la comédie moderne et les œuvres classiques. Pendant ses études, elle joue déjà dans plusieurs pièces de théâtre de divers registres, y compris à la Comédie-Française.
Remarquée à la télévision dans La caméra explore le temps et Les Cinq Dernières Minutes, elle est engagée par François Truffaut pour le film Tirez sur le pianiste en 1960. Il lui trouve alors le pseudonyme « Marie Dubois », en hommage à une héroïne d'un roman de l'écrivain et poète Jacques Audiberti, publié en 1952. Au cours de ce tournage, les premiers symptômes de sclérose en plaques se déclarent, alors qu'elle n'a que 23 ans. Elle veut oublier cette première alerte pour tourner avec les réalisateurs de la Nouvelle Vague. Elle joue dans Une femme est une femme de Jean-Luc Godard, Jules et Jim de François Truffaut et La Ronde de Roger Vadim.
Elle devient aussi une actrice populaire dans des films de Georges Lautner, Henri Verneuil ou Édouard Molinaro. En 1964, elle est la fille de Jean Gabin dans L'Âge ingrat, aux côtés de Fernandel et de son fils Franck. En 1965, elle joue dans Les Grandes gueules avec Bourvil et Lino Ventura.
En 1966, elle accède réellement à la notoriété grâce à son rôle de Juliette dans la comédie La Grande vadrouille de Gérard Oury, dans laquelle sa blondeur et ses yeux bleus font chavirer le cœur de Bourvil. Le film, grand succès populaire, bat le record du nombre d'entrées en salle. Elle retrouve ensuite Jean-Paul Belmondo dans Le Voleur, sous la direction de Louis Malle, puis donne la réplique à Michel Simon dans l’un de ses derniers films, Ce sacré grand-père. En 1969, elle fait partie de la distribution internationale de Gonflés à bloc avec Tony Curtis, Jack Hawkins, Peter Cook, Bourvil et Terry-Thomas, où elle campe une féministe aux côtés de Mireille Darc.
En 1972, l'Académie nationale du cinéma lui donne le prix d'interprétation pour son rôle d'Alice dans Les Arpenteurs. Un autre succès populaire arrive ensuite, Vincent, François, Paul et les autres de Claude Sautet en 1974. Elle obtient la reconnaissance de ses pairs en 1978 lorsqu'elle reçoit le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour sa prestation dans La Menace d'Alain Corneau, où elle incarne une femme jalouse.
Après le tournage, sa sclérose en plaques reprend, vingt ans après les premières alertes. Elle ralentit, dès lors, son activité cinématographique, n'apparaissant plus que dans des rôles de second plan aussi bien à la télévision qu'au cinéma. En 2001, elle s'engage publiquement dans la lutte contre la sclérose en plaques, en témoignant dans un film de campagne réalisé par Alain Corneau.
Le , elle perd son mari Serge Rousseau, agent et acteur de cinéma, avec qui elle était mariée depuis 1961, le père de sa fille Dominique.
Elle meurt le dans une maison de retraite de Lescar, près de Pau. Elle est inhumée au cimetière de Ville-d'Avray.
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Source : Article Marie Dubois de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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