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Avis de lecteurs

Je suis leur silence (Jordi Lafebre)

note: 5Les voix d'Eva Sylvie - 8 février 2024

Eva est psychiatre. Fantaisiste, délurée, débordante de vitalité, c'est une jeune femme décalée et attachante.
Elle est contactée par une ancienne patiente pour venir l'assister suite au décès d'un oncle.
Eva [...]

Le printemps de Sakura (Marie Jaffredo)

note: 5"Puis chaque année, le printemps revient" Sylvie - 26 mars 2024

Sakura vit à Tokyo avec son père. Sa mère est morte dans un accident, Sakura avait 5 ans. Cela fait trois ans et Sakura est une petite fille triste. Son [...]

Le boiseleur n° 2
Le boiseleur n° 2
L' esprit d'atelier (Hubert)

note: 5La guerre de l'Art Sylvie - 2 mars 2024

Depuis qu'il est parti de Solidor, Illian ne sculpte plus. Mais, sa renommée suscite l'intérêt de Tullio Hamzari, grand sculpteur de la prestigieuse cité de Bélizonde.
Ce dernier réussit à convaincre [...]

Les chevaux du vent n° 1-2 (Jean-Claude Fournier)

note: 5L'Octuple Sentier * Sylvie - 29 mars 2024

Une famille, une fratrie de trois frères dont le cadet est sourd. Ce dernier partira pour devenir moine bouddhiste.
Le quotidien... Le père ne peut se résoudre à cet abandon et [...]

Marx et la poupée (Maryam Madjidi)

note: 4Lettre franco-iranienne Jérôme - 6 mars 2024

Très beau texte de Maryam Madjidi qui raconte sa déterritorialisation relative, corporelle et mentale, jalonnée de doutes, de l'Iran vers la France. Ses réflexions sur l'école républicaine française et les [...]

Carnet de prison (Galien)

note: 4«Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts» Isaac Newton Jérôme - 29 janvier 2024

"Meilleur texte" [...] selon le préfacier et écrivain communiste Alain Badiou sur la prison, qui y est "admirablement croquée" par l'auteur de bandes dessinées et dessinateur de presse (Le Sans-culotte [...]

Benito Perez Galdos

 
Benito Perez Galdos. Source: Wikipedia

Benito Pérez Galdós, né le à Las Palmas de Gran Canaria et mort le à Madrid, est un romancier, dramaturge et journaliste espagnol. Il est sans doute le plus grand romancier réaliste espagnol, et impressionne par l'ampleur de son œuvre. Il a passé la plus grande partie de sa vie à Madrid ; aujourd'hui, il est surtout connu en Espagne pour ses Episodios nacionales (46 volumes) ; à l'étranger, il est plus souvent cité pour ses Novelas españolas contemporáneas.

Biographie

Benito Pérez Galdós, dixième et dernier enfant du lieutenant-colonel Sebastián Pérez et de Dolores Galdós, naît à Las Palmas de Gran Canaria. Il fait ses études secondaires dans le Collège San Agustín, établissement d'enseignement de caractère libéral, où commencèrent à se manifester son esprit critique, son humour caricatural et ses premières inquiétudes littéraires. Il collabore dans des journaux de Las Palmas et gagne un prix dans un concours de dessin réalisé dans la ville. En 1862 il finit ses études de baccalauréat en arts et réussit son examen de graduation au lycée de La Laguna, Tenerife. Cette même année il se déplace à Madrid pour étudier le droit. Il y suivra aussi le cours de littérature gréco-latine du philologue Alfredo Adolfo Camús, dont les leçons, qui le marquèrent profondément, se conservent toujours aujourd'hui au musée de l'écrivain à Las Palmas.

Il a notamment connu une relation amoureuse avec l'écrivaine Emilia Pardo Bazan pendant plus de 20 ans, avec qui il partage le naturalisme et la plume.

En 1886, il est nommé par le Premier ministre Práxedes Mateo Sagasta député remplaçant au Parlement de Madrid pour la ville et le district de Guayama, à Porto Rico ; il n'y met jamais les pieds, mais se renseigne néanmoins sur les conditions de vie dans cette région, et se sent investi du devoir d'en représenter les habitants au mieux de leurs intérêts.

En 1897, il est élu à la Real Academia Española. En 1907, il est élu député républicain au Parlement. Devenu aveugle en 1912, il continue à dicter ses livres jusqu'à la fin de ses jours. Il meurt à 76 ans.

Analyse de l'œuvre

Ses premiers romans sont le fruit d'une recherche documentaire, et mêlent personnages historiques et de fiction - certains sont récurrents. Ils se déroulent dans un cadre temporel qui va de 1805 à la fin du XIXe siècle. Les idées libérales et anticléricales de Pérez Galdós ne sont d'abord visibles qu'épisodiquement dans son œuvre, mais prennent avec le temps une place de plus en plus importante. Dans Miau (1888), le niveau de vie d'une famille aux hautes prétentions sociales diminue brusquement lorsque le père, haut fonctionnaire, perd son emploi à la suite d'un changement de gouvernement, avant de se suicider. Le chef-d'œuvre de Pérez Galdós est sans doute Fortunata y Jacinta (1886-1887) ; ce roman, comparable en volume à Guerre et paix, décrit la destinée de quatre personnages : un jeune citadin, sa femme, sa maîtresse issue d'une classe sociale inférieure, et le mari de cette dernière. Ángel Guerra (1891) présente l'histoire d'un homme à l'équilibre fragile, qui tente de gagner les faveurs d'une femme inaccessible et dévote, passant pour cela de l'agnosticisme au catholicisme. Plus réaliste que Balzac et Tolstoï, et peut-être autant que Dickens, Pérez Galdós dépeint la classe moyenne de son époque avec ses deux obsessions : le snobisme et la peur de la pauvreté.

Il est particulièrement sensible aux tournures populaires ; d'après Pío Baroja, il « savait faire parler le peuple. » Conscient de cette qualité, Pérez Galdós utilise abondamment le dialogue ; il pousse même la forme romanesque jusqu'à ses limites, certains de ses romans n'étant faits que de dialogues. Son style recherche le naturel, et rejette les artifices rhétoriques afin d'offrir, selon les postulats du réalisme, la vision la plus directe possible de ce qu'il souhaite exprimer. Le langage qu'il emploie accepte donc les termes courants, voire vulgaires ; sa frénésie costumbriste rend parfois certains de ses personnages infantiles et ridicules. Lecteur fervent de Don Quichotte, son humour, très cervantin, repose sur l'ironie.

Éditions françaises

  • Doña Perfecta (1876), trad. par Julien Lugol, préface par Albert Savine, Paris, éd. E. Giraud, 1885
  • L'Escadre héroïque (Trafalgar), suivi de La Révolte (El 19 de marzo y el 2 de mayo, 1873) ; coll. « Club du bibliophile » 1952 en un seul volume Ces deux romans font partie de la première série des Épisodes nationaux comprenant les romans suivants : Trafalgar, La Cour de Charles IV, Le 19 mars et le 2 mai, Bailen (1873), Napoléon à Chamartin, Saragosse, Gérone, Cadix, Juan Martin el Empecinado (1874), La Bataille des Arapiles (1875).
  • Miséricordia (Misericordia, 1897), Club Bibliophile de France 1956
  • Tristana (1892), trad. S. Raphaël, Aubier-Flammarion, 1972, édition bilingue ; réédition en poche de la traduction seule, Flammarion, coll. « GF » no 692, 1992 (ISBN 2-08-070692-6)
  • Fortunata et Jacinta (Fortunata y Jacinta, 1886-1887), trad. Robert Marrast, présentation Monique Morazé, Les Éditeurs français réunis, 1975
  • Nazarin (1895), trad. par A. de Montmollin, Les Éditeurs français réunis, 1976
  • La Passion Torquemada (Torquemada en la cruz, Torquemada en el purgatorio, Torquemada y San Pedro, 1893-1895), trad. par C. Pascal, Liliane Hasson, Desjonquères, 1996, 3 vol.
  • La Déshéritée (La desheredada, 1881), trad. par Daniel Gautier, Isidora ediciones, 2009
  • Tormento (1884), trad. Sadi Lakhdari ; suivi de Madame Bringas (La de Bringas, 1884), trad. Pierre Guénoun, parution sous le titre Les romans de l'interdit, Le Cherche Midi, 2022

Adaptations cinématographiques

Les œuvres de Benito Pérez Galdós ont fait l'objet de nombreuses adaptations au cinéma. Les plus célèbres d'entre elles sont celles réalisées par Luis Buñuel :

  • 1959 : Nazarín
  • 1961 : Viridiana
  • 1970 : Tristana

Théâtre

  • 1904 : Electra, adaptation française par Paul Millet de la pièce originale espagnole de 1902, juin au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, avec Édouard de Max dans le rôle de M. de Pantoya

Hommage

Une statue a été édifiée en son honneur au parc du Retiro, à Madrid.

Notes et références

Voir aussi

Article

  • (es) Benito Pérez Galdós, « Soñemos, alma, soñemos », Alma Española, Madrid, no 1,‎ , p. 1-2 (lire en ligne)

Liens externes

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    • AllMovie
    • Allociné
    • IMDb
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  • Ressources relatives à la littérature :
    • Internet Speculative Fiction Database
    • NooSFere
  • Ressources relatives aux beaux-arts :
    • British Museum
    • Union List of Artist Names
  • Ressource relative au spectacle :
    • Les Archives du spectacle
  • Ressource relative à la recherche :
    • Persée
  • (es) Maison-Musée Pérez Galdós Le musée est installé dans la maison natale à Las Palmas de Gran Canaria.
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Source : Article Benito Perez Galdos de Wikipédia

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