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Jean Vilar, né le à Sète, où il est mort le , est un comédien de théâtre et de cinéma, metteur en scène, directeur de théâtre et auteur français.
Créateur en 1947 du Festival d'Avignon qu'il dirige jusqu'à sa mort et directeur du Théâtre national populaire (TNP) de 1951 à 1963, il incarne un moment essentiel de l'histoire culturelle de la France de l'après-guerre.
Le TNP, lieu de formation de nombreux comédiens (Georges Wilson, Philippe Noiret, Jeanne Moreau, Silvia Monfort), est à son apogée dans les années 1950 lorsque son comédien le plus en vue est Gérard Philipe (1922-1959), qui incarne sous la direction de Jean Vilar le Cid, Lorenzaccio ou le prince de Hombourg.
Jean Vilar reçoit pour l'état civil de Sète les prénoms de Jean-Louis-Côme. Il est le fils de modestes commerçants tenant une boutique de mercerie-bonneterie fondée par Côme Vilar, son grand-père.
Son père, Étienne Vilar, affiche des opinions républicaines et laïques, voire socialistes. Il lui fait étudier le grec et le latin, pratiquer une heure de violon quotidienne et lui fait découvrir les classiques de la littérature au travers des éditions populaires de l’époque.
Après des études secondaires sans relief, il est reçu au baccalauréat et quitte Sète pour Paris afin de faire des études de Lettres à la Sorbonne ; il occupe aussi un emploi de surveillant au collège Sainte-Barbe.
En 1933, entraîné par un camarade[Qui ?], il assiste au Théâtre de l'Atelier à une répétition de Richard III de Shakespeare par Charles Dullin : il trouve alors sa véritable vocation. Il commence à suivre les cours de Charles Dullin, puis quitte le collège Sainte Barbe, et vit quatre ans au Théâtre de l'Atelier où il apprend le métier et devient second régisseur.
Sa première apparition sur scène a lieu en 1935, dans la figuration du Faiseur de Balzac au Théâtre de l'Atelier.
Il fait son service militaire à Hyères en 1937. Il est rappelé sous les drapeaux en , au moment où Hitler occupe la Tchécoslovaquie, contrairement aux engagements des accords de Munich de 1938. En septembre 1939, après l'invasion de la Pologne, la France déclare la guerre à l'Allemagne. C'est le début de la Seconde Guerre mondiale, d'abord sous la forme de la drôle de guerre. Jean Vilar est réformé pour raisons de santé en , avant le déclenchement de l'offensive allemande de mai 1940, qui aboutit à l'écrasement de l'armée française en juin.
En , André Clavé, créateur et directeur de la compagnie des Comédiens de La Roulotte depuis 1936, engage Jean Vilar, qui accepte d'y venir, « simplement en tant qu'auteur »,,, rejoint rapidement par Hélène Gerber, tous deux élèves de Charles Dullin. Alors que Geneviève Wronecki-Kellershohn, Jean Desailly, et François Darbon y jouaient déjà, et qu'en , Clavé, avait été engagé par Pierre Schaeffer pour s'occuper des Maîtrises de Jeune France,,, pour la zone occupée, la troupe peut préparer des tournées théâtrales, avec quelques financements.
André Clavé propose à Pierre Schaeffer d'engager certains comédiens de La Roulotte, pour des tâches diverses. Vilar, est engagé en tant que lecteur, adaptateur et auteur, Geneviève Wronecki comme assistante de la direction.
Durant l'été 1941, les Comédiens de La Roulotte partent dans l'ouest de la France (Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne).
Clavé réussit à faire monter sur les planches Jean Vilar, pour la toute première fois, pour remplacer un comédien dans le rôle de Monsieur de Sottenville, dans George Dandin de Molière. « Il avait été d'une énorme drôlerie, mais cela n'avait pas réussi à le décider » à poursuivre, dit Clavé. « Pour arriver à (ses) fins, » il lui commande une pièce, à condition qu'il la joue et la mette en scène : La Farce des filles à Marier. « Ce fut un triomphe » écrit Clavé dans son hommage à Vilar, après sa mort, en 1971. Ainsi c'est durant ces tournées, jusqu'en , que Vilar découvre le plaisir de jouer devant des publics populaires. Après La Farce des filles à marier il écrit Dans le plus beau pays du monde.
1942 marque la création de sa propre compagnie, la Compagnie des Sept. Sa première mise en scène est La Danse de mort d'August Strindberg. En 1943, il monte Orage, aussi de Strindberg, au Théâtre de Poche à Montparnasse, et Césaire de Jean Schlumberger. En 1945, sa mise en scène et son interprétation de Meurtre dans la cathédrale de T. S. Eliot au Théâtre du Vieux-Colombier remportent un immense succès 150 représentations).
En 1946, André Barsacq le met en scène au Théâtre de l'Atelier dans Roméo et Jeannette d'Anouilh avec Maria Casarès et Michel Bouquet, et dans Henri IV de Luigi Pirandello.
En 1947, le poète René Char et Christian Zervos, éditeur des Cahiers d’art, préparant une exposition de peinture contemporaine pour septembre dans le Palais des papes d’Avignon, lui demandent de jouer Meurtre dans la cathédrale dans la Cour d'honneur, mais il préfère présenter à la municipalité (communiste) d’Avignon un projet de renouveau du théâtre populaire, en contact direct avec le public, en mettant en scène trois créations dramatiques : Richard II de Shakespeare, Tobie et Sara de Paul Claudel et La Terrasse de midi de Maurice Clavel dans trois lieux différents, la cour d'honneur du palais des papes, le verger d'Urbain V et le théâtre municipal. Ces trois créations réunissent un peu plus de 4 000 spectateurs. Cette « semaine d’art dramatique » devient l'année suivante un « festival » que Jean Vilar va diriger jusqu'à sa mort en 1971.
Vilar définit son théâtre populaire en trois points : un prix très peu élevé des places ; un choix d’œuvres classiques ou contemporaines « "appartenant au répertoire "le plus haut, voire le plus difficile" », et le recours aux meilleurs interprètes, débutants ou confirmés : Gérard Philipe, Maria Casarès, Jeanne Moreau, Michel Bouquet, Alain Cuny, Philippe Noiret…, avec la musique de Maurice Jarre, les lumières de Pierre Saveron, la scénographie et les costumes de Léon Gischia .
Cette orientation et le succès immense rencontré par les productions de Vilar à Avignon, notamment Le Cid, incitent Jeanne Laurent, alors sous-directrice des spectacles et de la musique à la direction des arts et des lettres, à le nommer directeur du théâtre national de Chaillot en ; Vilar rend au lieu son nom d'origine, Théâtre national populaire - TNP, créé par Firmin Gémier en 1920. Le palais de Chaillot étant indisponible (occupé par l’ONU jusqu’en 1952), Vilar emmène le TNP dans les banlieues parisiennes. Il assure ainsi les premières représentations du Cid avec Gérard Philipe et crée Mère Courage lors des week-ends de Suresnes au centre Albert-Thomas, où il délocalise le Théâtre national populaire dans les années 1950 afin de créer des « bastions dramatiques » en banlieue parisienne.
En avril 1952, la première représentation du TNP à Chaillot, avec L'Avare, inaugure une impressionnante série de créations : en 12 ans, le palais de Chaillot enregistrera 5 193 895 entrées (dont 486 000 la dernière année), soit en moyenne 2 336 spectateurs par représentation, et plus de 30 pays étrangers visités.
En , Vilar ouvre une seconde salle pour le TNP, le Théâtre Récamier, réservé aux auteurs contemporains. Malgré les œuvres d’Armand Gatti, René de Obaldia, Boris Vian, Robert Pinget et Samuel Beckett, il ne rencontre pas le succès escompté et renonce à cette expérience.
En 1960, dans le contexte de la guerre d’Algérie, Vilar monte Antigone de Sophocle, et La Résistible Ascension d'Arturo Ui de Bertolt Brecht, qui ont un retentissement considérable.
En 1963, face au refus du gouvernement de renégocier le contrat du TNP, Vilar ne demande pas le renouvellement du contrat qui le lie à l’État. Il poursuit l’aventure d’Avignon et signe des mises en scène lyriques (Venise, Milan) ou théâtrales (à l’Athénée avec Le Dossier Oppenheimer). Georges Wilson lui succède à la direction du TNP.
Les premières Rencontres d'Avignon ont lieu en 1964 : regroupant intellectuels, hommes politiques et artistes, elles contribuent à transformer le festival en laboratoire des politiques culturelles.
En 1966, le festival ouvre de nouveaux lieux de représentation et s’élargit à d’autres disciplines, particulièrement la danse avec Maurice Béjart.
Le cinéma fait son entrée dans la cour d’honneur d’Avignon en 1967, avec l’avant-première de La Chinoise de Jean-Luc Godard. André Malraux missionne d’autre part Jean Vilar sur la réorganisation de l’Opéra.
À la suite du discours du général de Gaulle du , Jean Vilar refuse de servir le gouvernement avec lequel il est en profond désaccord. En juillet, « les enragés de l’Odéon » descendus de Paris et le Living Theater de Julian Beck cherchent à ébranler le festival. Les insultes « Vilar, Béjart, Salazar ! » résonnent dans Avignon. Vilar résiste, mais restera très affecté par ces attaques (infarctus à l'automne).
De 1969 à 1971, il continue de diriger Avignon tout en poursuivant ses innombrables activités, et ses fréquents voyages (U.R.S.S. et Amérique du Sud). Il rédige Chronique romanesque, qui sort en librairie un mois après sa mort survenue, le , d'un second infarctus dans sa maison de Sète, Midi le Juste.
Il est inhumé au cimetière marin de Sète.
Depuis, plusieurs dizaines de bâtiments et de lieux publics portent son nom dont le théâtre Jean-Vilar de Suresnes, berceau du TNP, dans les Hauts-de-Seine, les théâtres Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine, ouvert en 1972, et d'Arcueil (Val-de-Marne), le centre culturel Jean-Vilar de Marly-le-Roi, le Théâtre Jean-Vilar de Montpellier, le Théâtre de la mer à Sète et de nombreux établissements scolaires à travers toute la France.
À Avignon, la Maison Jean-Vilar rassemble ses archives personnelles, les maquettes et les costumes des spectacles qu’il a créés à Avignon à partir de 1947 et au Théâtre national populaire (1951-1963). Cette collection est complétée par un fonds exceptionnel (livres, revues, vidéos, affiches, presse, photos, programmes…), consacré à l’histoire du Festival d’Avignon depuis 1947 jusqu’à aujourd’hui, et plus largement aux arts du spectacle.
Outre des études et des monographies, l’Association Jean Vilar publie la revue les Cahiers Jean Vilar qui inscrit la pensée du créateur du Festival d’Avignon dans une perspective résolument contemporaine en analysant la place du théâtre dans la société, et l'enjeu des politiques culturelles.
En 1975, Armand Delcampe fonde l’Atelier-Théâtre Jean-Vilar de Louvain-la-Neuve en sa mémoire.
Le logo du « Jean Vilar » est décliné sur l’alphabet Chaillot de Marcel Jacno, comme celui du TNP.
Le travail de Jean Vilar et la totalité des 300 000 manifestations programmées au Festival d'Avignon depuis ses débuts en 1947 sont accessibles à la Maison Jean-Vilar, située à Avignon au 8, rue Mons, Montée Paul Puaux (bibliothèque, vidéothèque, expositions, base de données…)
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Source : Article Jean Vilar de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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