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Charles Juliet, né le à Jujurieux dans l'Ain, est un écrivain français.
Il est notamment connu pour son Journal (débuté en 1957) qui comprend en 2020 une dizaine de volumes et ses œuvres autobiographiques, L'Année de l'éveil et Lambeaux.
Quatrième enfant (deux frères et une sœur l'ont précédé) d’une famille pauvre, le tout jeune Charles a un mois lorsque sa mère biologique est internée dans un hôpital psychiatrique (à la suite d'une tentative de suicide et pour son état mental dépressif). Il est ensuite placé à l'âge de trois mois dans une famille de paysans suisses qu'il ne quittera plus.
À sept ans, pendant la Seconde Guerre mondiale, il assiste à l'enterrement de sa mère, dont il vient d'apprendre l'existence. Victime de l'« extermination douce », elle est morte de faim à trente-huit ans dans l'asile où elle était placée, un de ces asiles délaissés par le gouvernement de la France occupée de cette époque, qui ne nourrissaient plus les internés. La disparition de sa mère et l'attitude de son père envers lui le marqueront à jamais.
À douze ans, il entre comme enfant de troupe à l'école militaire d'Aix-en-Provence (actuel Lycée militaire d'Aix-en-Provence), où il traversera de dures épreuves. Il en sort à vingt ans, admis à l'École de santé militaire de Lyon. Trois ans plus tard, il abandonne ses études de médecine pour se consacrer exclusivement à l'écriture. Il travaille quinze ans dans la solitude avant de voir paraître son premier livre, Fragments, préfacé par Georges Haldas. De ces « années lentes » remontent également des rencontres importantes avec d'autres artistes (Michel Leiris, Bram van Velde, Raoul Ubac, Pierre Soulages, Samuel Beckett…). Il vit alors à Marseille dans le 2e arrondissement.
Il gagne la reconnaissance du public avec L'Année de l'éveil (Grand prix des lectrices de Elle, 1989), récit romancé de son expérience d'enfant de troupe. Il publie également aux éditions POL un important Journal (tenu depuis 1957) en plusieurs volumes.
Ses poèmes et autres ouvrages sont traduits dans de nombreuses langues dont l'allemand, l'espagnol, l'italien, l'anglais (États-Unis), le polonais, le japonais, le vietnamien, le turc, le coréen ou le chinois. Des extraits de ses ouvrages figurent aujourd'hui dans les manuels scolaires.
Charles Juliet a réalisé plusieurs séries d'émissions à France Culture et deux pièces radiophoniques ont été diffusées sur les antennes de cette station.
Son œuvre autobiographique, notamment Lambeaux, nous en apprend beaucoup sur sa personnalité. Charles Juliet se voit comme un débutant, se comparant à un « néophyte » dans un passage du livre où il évoque sa difficulté d'écrire. D'une manière générale, il a tendance à se sous-estimer. Il se dévalorise, se diminue, car il a, selon ses dires, « une exigence beaucoup trop haute » qui l'entraîne à douter de ses propres moyens et capacités. Il n'a pas confiance en lui, en son talent, et se sent inférieur aux écrivains qu'il admire. Il s'analyse toujours de manière honnête, aborde fréquemment les difficultés de l'écriture et apporte également une réflexion sur l'autobiographie (difficulté d'exprimer avec des mots ce qu'il ressent et la douleur causée par le rappel de certains souvenirs).
Dans un entretien avec Fernande Schulmann, Charles Juliet explique :
« «Briser le moi» est une chose qui m’obsède. Oserais-je le dire que je ne pense qu’à cela? […]
Cette instance qui m’enjoint de travailler à m’affranchir du moi, je n’éprouve pas le besoin de la référer à un dieu. Absolument pas. J’ai au contraire le sentiment que cela la dénaturerait. Le fait qu’elle soit vécue en dehors de cette référence ne lui ôte rien. Certes, ce besoin, inscrit dans l’homme depuis le fond des temps, a engendré les religions, mais il ne s’assortit pas nécessairement d’une croyance. Je n’ai nulle croyance.
Il ne faut jamais perdre de vue ce manque qui est notre lot. Cette attente d’on ne sait pas trop quoi, que rien ne vient combler.
[…] Pour moi, cette soif de plénitude est une réalité constante. J’écris pour essayer d’atteindre cela, et même en sachant que je n’y parviendrai pas, je sens que ma vie entière sera soumise à cette soif. Tout me semble impliqué dans cette aventure-là. On ne trahit rien en la vivant. Depuis que j’écris, je suis à la recherche de cette connaissance, qui, plutôt qu’un savoir d’ordre intellectuel, est un état de lumière et de vastitude. Il s’agit parfois d’une extrême légèreté intérieure où l’on se sent apte à comprendre ce qu’ont éprouvé les grands mystiques. Il est vrai que, en revanche, il y a des moments d’aridité où toute référence s’effondre, où on n’est plus souffrance.
[…] Un écrivain se doit d’être un miroir. Son rôle consiste à s’effacer au maximum et à tenter de restituer ce qui est ; ce qu’est l’homme ; ce qu’est la vie. […]. »
L'école publique de Jujurieux porte son nom.
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Source : Article Charles Juliet de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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