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Avis de lecteurs

Le boiseleur n° 1
Les mains d'Illian (Hubert)

note: 5Les oiseaux en bois Sylvie - 17 février 2024

Illian est un sculpteur sur bois très talentueux. Il travaille, sans relâche, pour M. Koppel, à fabriquer des cages en bois que ce dernier vend aux habitants de Solidor, la [...]

Le boiseleur n° 2
Le boiseleur n° 2
L' esprit d'atelier (Hubert)

note: 5La guerre de l'Art Sylvie - 2 mars 2024

Depuis qu'il est parti de Solidor, Illian ne sculpte plus. Mais, sa renommée suscite l'intérêt de Tullio Hamzari, grand sculpteur de la prestigieuse cité de Bélizonde.
Ce dernier réussit à convaincre [...]

Le rapport de Brodeck n° 1
L'autre (Manu Larcenet)

note: 5L'Autre et l'Indicible Sylvie - 19 mars 2024

Brodeck est un homme, rescapé de l'enfer.
Un jour, les hommes du village vont l'obliger à rédiger un rapport sur la mort de "L'Anderer", à laquelle Brodeck n'a pas assité. Ce [...]

Le printemps de Sakura (Marie Jaffredo)

note: 5"Puis chaque année, le printemps revient" Sylvie - 26 mars 2024

Sakura vit à Tokyo avec son père. Sa mère est morte dans un accident, Sakura avait 5 ans. Cela fait trois ans et Sakura est une petite fille triste. Son [...]

Akane banashi n° 1
Ce jour-là (Yūki Suenaga)

note: 5La rakugo-ka girl Florian MSP - 10 janvier 2024

Un très bon shonen qui parle du rakugo, un art traditionnel japonais. On suit Akane durant l'histoire où elle va mettre en pratique cet art dans différents spectacles et en [...]

Carnet de prison (Galien)

note: 4«Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts» Isaac Newton Jérôme - 29 janvier 2024

"Meilleur texte" [...] selon le préfacier et écrivain communiste Alain Badiou sur la prison, qui y est "admirablement croquée" par l'auteur de bandes dessinées et dessinateur de presse (Le Sans-culotte [...]

Jean-Pierre Martin

 
Jean-Pierre Martin. Source: Wikipedia

Jean-Pierre Martin, né le à Nantes est écrivain, essayiste, professeur émérite de littérature contemporaine à l’université Lumière Lyon 2, membre honoraire de l’Institut universitaire de France.

Biographie

Jean-Pierre Martin a été élève au lycée Jules-Verne à Nantes. Après une classe préparatoire en Lettres au lycée Louis-le-Grand, il s’inscrit en philosophie à la Sorbonne, où il termine sa licence en . Militant de la Gauche prolétarienne, il travaille en usine pendant cinq ans : d’abord à Saint-Nazaire puis à Saint-Étienne (en particulier deux ans à Creusot-Loire comme aide-lamineur). Il vit ensuite à la campagne : d’abord trois ans dans le nord-Finistère puis une dizaine d'années en Auvergne, où il exerce divers métiers : chantiers, artisanat, fabrication et vente de ceintures de cuir et de sabots suédois. Il effectue alors de nombreux voyages (en particulier en Amérique et en Asie) et travaille le piano jazz. Après avoir passé une agrégation de lettres en 1987, il commence une thèse sur Henri Michaux, enseigne en lycée puis aux États-Unis, à l’Université d’Oregon. Il est nommé Maître de Conférences à l'Université Lyon 2 en 1993, puis Professeur de littérature contemporaine en 2000, est élu membre de l’Institut Universitaire de France en 2006 (chaire de littérature du XXe siècle). De 2011 à 2019, il a été membre du comité de rédaction des Temps modernes.

Il publie dans la NRF ses premiers textes qui seront réunis chez José Corti sous le titre Le piano d’Épictète (1995). Ses deux premiers romans sont nourris de ses expériences de l'usine et de la vie artisanale : Le Laminoir (Champ Vallon, 1995), Sabots suédois (Fayard, 2004).

Il consacre cinq ans à enquêter, voyager, interroger des témoins, déchiffrer des archives, afin d'écrire une monumentale biographie d’Henri Michaux (Gallimard, 2003).

Les essais qu'il publie par la suite sont à la croisée de l'anthropologie et de la littérature. Ils proposent une lecture des grands textes de la littérature et de la pensée critique - ainsi deux volumes parus en 2006 et 2010 au Seuil dans la collection « Fiction & Cie » : Le Livre des hontes et Éloge de l'apostat, et en 2011 un livre qui ausculte les clichés et lieux communs de l’enseignement et de la critique et propose une thérapie par la littérature (Les Écrivains face à la doxa, Corti).

Dans cette même période, il publie deux récits dans la collection « L'un et l'autre » chez Gallimard dirigée par JB Pontalis avec lequel une amitié se noue : en 2011 un portrait de Queneau qui est aussi un autoportrait,Queneau losophe, et en 2013 L'Autre Vie d'Orwell où il raconte comment, pendant les trois dernières années de sa vie, Orwell s'est retiré dans une île des Hébrides intérieures, menant une vie de pionnier et écrivant 1984.

Dans le roman qu'il publie en 2011 Les Liaisons ferroviaires (Champ Vallon, 2011) les personnages se trouvent par hasard dans le même train, au même moment : ce sont des passagers ou des employés de la SNCF, dans voiture 16 d’un TGV entre Marseille et Bruxelles : une psychanalyste, un ethnologue, un footballeur, une universitaire, un contrôleur, un commercial de bord… Ce roman-conversation a figuré dans la sélection 2011 du prix France Culture-Télérama).

La nouvelle surprise de l'amour, roman publié en 2016 chez Gallimard, raconte une sorte d'éducation sentimentale à rebours : la rencontre avec une jeune femme bouleverse l'existence du narrateur - sujet, déjà exploré en particulier chez Philip Roth et Romain Gary, mais ici, le héros devient père tardif.

En 2019, paraît Real Book, Autopianographie (Seuil, coll. « Fiction & Cie »). Ce récit de soi écrit comme on improvise un chorus raconte une existence à partir du rapport entre quatre-vingt-huit touches d’ivoire et les dix doigts qui les ont approchées avec ferveur. Autant qu’un hymne à la musique de jazz comme forme de vie, ce livre est une méditation sur nos vocations secrètes, étouffées ou renaissantes. A l'occasion de cette parution, le journal Le Monde lui consacre une page « Rencontre ».

La même année, Jean-Pierre Martin est lauréat de la bourse Cioran pour La Curiosité, Une raison de vivre (Autrement, coll. « Les grands mots »). Dans cet essai entre littérature et philosophie, l'auteur présente la curiosité comme une vertu, un élan salutaire, un antidote à l'indifférence.

Le 12 mai 2020, pendant la crise sanitaire, il publie une Lettre sur l'amitié (Gallimard, coll. « Le chemin »).

Le roman Mes Fous(L'Olivier), paru à la rentrée littéraire de 2020, a été finaliste du prix Médicis, deuxième sélection du prix Goncourt et sélection du prix Goncourt des lycéens. Selon Pierre Assouline, « ce roman est un enchantement. Une drôlerie irrésistible tempérée par la douceur du ton et la mélancolie du propos. Un régal de lecture plus profond que sa légèreté le laisse à croire. » Camille Laurens, dans Le Monde des Livres, écrit ceci : « Bien qu’il n’en porte pas mention, Mes fous est un roman, et des plus nécessaires, dans la mesure où son monde imaginaire, riche de personnages à la fois étranges et familiers, dévoile la réalité du nôtre. En vérité, sa cohorte de branques nous étreint le cœur en nous montrant ce que nous ne voulons pas voir : que nous sommes tous en équilibre instable, tous funambules.» Pour Alexis Buffet, dans Libération, c’est « un roman pour notre temps, d'une grande actualité existentielle. »

En 2022, Jean-Pierre Martin publie Le Monde des Martin aux éditions de L’Olivier, un grand récit patronymique qui rassemble « des vies de saints, de soldats, de missionnaires, de colons, de héros, de salauds, d’escrocs, d’artistes, d’explorateurs, du IVe siècle à nos jours, pour la plupart, des oubliés ou des anonymes, ayant un seul point commun, leur nom de famille : Martin » (quatrième de couverture). Dans Télérama, Nathalie Crom présente ce livre comme « la fabuleuse odyssée d'un patronyme ordinaire » : « À travers une inoubliable galerie de portraits, l’écrivain philosophe Jean-Pierre Martin nous conte l’histoire picaresque de son nom de famille, particulièrement répandu, du Moyen Âge à nos jours. » Selon Camille Laurens, dans Le Monde, « Jean-Pierre Martin signe une hilarante parodie de généalogie [...] Le Monde des Martin, perecquienne "tentative d’épuisement d’un nom ", truffé de clins d’œil aux grandes œuvres, est un merveilleux hommage à la littérature. » Pour Sylvie Tanette, dans Les Inrockuptibles, « l'essayiste et romancier crée une fresque monumentale et réussie rassemblant celles et ceux qui portent son nom. »

Œuvres

Romans et récits

  • Le Monde des Martin, L'Olivier, 2022.
  • Mes Fous, L'Olivier, 2020.
  • Real Book, autopianographie, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2019, 236 p., (ISBN 978-2-0214-1133-1).
  • La nouvelle surprise de l'amour, Gallimard, 2016.
  • L'autre vie d'Orwell, Gallimard, « L'un et l'autre », 2013.
  • Les Liaisons ferroviaires, roman, Champ Vallon, 2011 (rééd. « J'ai lu », 2013).
  • Queneau losophe, Gallimard, « L'un et l'autre », 2011.
  • Sabots suédois, roman, Fayard, 2004.
  • Corner-line, Paroles d'Aube, 1998 (épuisé).
  • Le Piano d'Épictète, récits, Éditions José Corti, 1995.
  • Le Laminoir, roman, Champ Vallon, 1995.

Essais

  • Lettre sur l'amitié, Gallimard, coll. « Le chemin », 2020.
  • La curiosité, Une raison de vivre, Autrement, coll. « Les Grands mots », 2019.
  • Les Écrivains face à la doxa, José Corti, 2011.
  • Éloge de l'apostat, essai sur la vita nova, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2010 (rééd. Le livre de Poche, « Biblio essais », 2013).
  • Le Livre des hontes, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2006 (Grand Prix de la critique, sélection du prix Renaudot essais) (traduit en russe et en roumain)(rééd. Gallimard, « Folio essais », 2017, sous le titre "La honte").
  • Henri Michaux, biographie, Gallimard, 2003 (Prix Louis Barthou de littérature générale de l’Académie française).
  • Henri Michaux, ADPF-Publications, Éditions des Affaires Étrangères, 1999.
  • La Bande sonore : Beckett, Céline, Duras, Genet, Perec, Pinget, Queneau, Sarraute, Sartre, Éditions José Corti, 1998.
  • Contre Céline ou D'une gêne persistante à l'égard de la fascination exercée par Louis Destouches sur papier Bible, Éditions José Corti, 1997.
  • Henri Michaux, écritures de soi, expatriations, Éditions José Corti, 1994 (Prix Rhône-Alpes du livre 1994).

Direction d’ouvrages

  • Bourdieu et la littérature, Cécile Defaut, 2010.
  • Colères d’écrivains (avec Martine Boyer-Weinmann) Cécile Defaut, 2009.
  • Écrire après Auschwitz (avec Karsten Garscha et Bruno Gelas), P.U.L., 2006.
  • L’invention critique, Cécile Defaut, 2004.
  • Lire Perros (avec Jean-Claude Corger), P.U.L., 1995.

Responsabilités éditoriales

  • L'énigme Artaud , Les Temps Modernes , N° 687 , .
  • Ouvriers volontaires. Les années 68 - l'établissement en usine, Les Temps Modernes , N°684 , .
  • Critiques de la critique, Les Temps Modernes, no 672, janvier-.
  • Marguerite Duras, la voix et la passion, Le Monde, hors-série « Une vie, un écrivain », août-.

Collaborations à des ouvrages collectifs

  • Mystère Monk, dirigé par Franck Médioni, éditions Seghers, 2022.
  • Dictionnaire des mots parfaits, dirigé par Belinda Cannone et Christian Doumet,éditions Thierry Marchaisse, 2019.
  • Claude Lanzmann, Un voyant dans le siècle, Gallimard, 2017.
  • Dictionnaire des mots manquants, dirigé par Belinda Cannone et Christian Doumet,éditions Thierry Marchaisse,2016
  • Poésie de langue française 1945-1960, P.U.F., 1995, sous la direction de Marie-Claire Bancquart, (rédaction de deux chapitres : « Figures du temps », p. 113 à 133 ; « Critiques de la raison poétique », p. 247 à 275).
  • Dictionnaire de poésie moderne et contemporaine française et francophone, dirigé par Michel Jarrety, P.U.F., 2001.

Choix d'articles

  • « L'écriture de soi traversée par l'histoire : Épreuves, exorcismes d'Henri Michaux », Revue d'Histoire Littéraire de la France, no 4-5, juillet / .
  • « Le ravissement de l'écrivain », Critique, .
  • « Raymond Queneau : le roman à voix basse », Poétique, .
  • « Robert Pinget par ouï-écrire », Poétique, .
  • « Kaminski scandale », Postface à Kaminski, Céline en chemise brune, Éditions des Mille et une nuits, 1997.
  • « Des sourds et des scatteurs », Europe, « Jazz et littérature », août-.
  • « De quelques mots en sourdine », et « Michaux dans la Pléiade », Le Magazine littéraire no 364,
  • « Les né-fatigués me comprendront », Littérature, spécial Michaux, .
  • « Inconvenance de Sarraute », Le fait de l'analyse, .
  • « Raymond Queneau, sa vie, son œuvre », Europe, .
  • « Le critique et la voix : la double injonction », Études françaises, vol. 39, no 1,‎ , p. 13-23 (lire en ligne)
  • « Henri Michaux : "Moi je veux voir et vivre "», Les Temps Modernes, mai-.
  • « Dialogues romanesques à fleur de peau », Revue des sciences humaines, janvier-.
  • « Fragments d’un discours honteux », NRF, .
  • « Céline l’infréquentable » (avec Philippe Sollers), dans Alain Finkielkraut, Ce que peut la littérature, Stock, 2006.
  • « Barthes et la Vita Nova », Poétique, .
  • « L’autodissolution (Benny Lévy et le dernier Sartre) », Critique, .
  • « La littérature nous dirait-elle quelque chose plutôt que rien ? », Les Temps modernes, septembre-.
  • « Les corps livresques », Critique, .
  • « L’instant qui décida de ma vie », Poétique, .
  • « Du régime de pensée propre à la littérature », Littérature, .
  • « Une autre histoire de mai 68 », Critique, .
  • « Le Munich des écrivains français. Entre fantasme et politique », Revue d’histoire littéraire de la France, .
  • « Perros, les livres et la vie immédiate », Europe, numéro spécial Georges Perros .
  • « Faut-il publier les pamphlets de Céline ? », Les Inrockuptibles, n ° 795, .
  • « Jean-Pierre Martin rend hommage à Queneau », Le magazine littéraire et la Mel, texte en ligne sur des documents INA projetés dans le cadre d’une conférence au Petit Palais, .
  • « Les petits chevaux de Tarquinia », Le magazine littéraire/Marianne, n° spécial « Les livres de l’été », .
  • « Vu de mars, une bagatelle », Télérama, hors série, n° spécial Céline, 2011, p. 88-90.
  • « Je pense donc j’en ris », Le Magazine littéraire, dossier Queneau, no 523, .
  • « Contre l’amitié », Le Magazine littéraire, « Ce que la littérature sait de l’autre », no 526, .
  • « Sartre et les garçons : entre l’amitié fédératrice et la brouille », Revue des sciences humaines, .
  • « P.S. pour J.-B. », hommage à J.-B. Pontalis, Le Magazine littéraire no 529, .

Prix et distinctions

  • 2020 : deuxième sélection prix Goncourt ; sélection prix Goncourt des lycéens ; finaliste prix Médicis.
  • 2019 : bourse Cioran
  • 2011 : sélection prix France-culture / Télérama
  • 2006 : grand prix de la critique sélection prix Renaudot essai
  • 2004 : prix Louis-Barthou de littérature générale de l’Académie française
  • 1994 : prix Rhône-Alpes du Livre

Notes et références

Liens externes

  • Site officiel
  • Ressource relative à plusieurs domaines :
    • Radio France
  • Ressource relative à la recherche :
    • Persée
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Source : Article Jean-Pierre Martin de Wikipédia

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