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Lucien Jean Boyer, né le à Leognan (Gironde) et mort le en son domicile dans le 9e arrondissement de Paris, est un poète, compositeur, chansonnier et goguettier français et montmartrois, interprète de ses chansons et auteur de livrets de revues, membre de la goguette du Cornet.
En 1920, il est décoré de la Légion d'honneur en récompense de services rendus durant la Grande Guerre comme « chansonnier aux armées ».
Il est le père du réalisateur, scénariste et auteur français de chansons populaires Jean Boyer.
Lucien Boyer est tour à tour commis-voyageur (spécialisé dans le vernis), garçon de bureau, journaliste, et enfin chansonnier. Abandonnant sa province et sa famille, il part pour Paris, où, en 1896, il devient un client régulier du cabaret des Quat'z'Arts.
À la demande du patron de l'établissement, Trombert, il monte un soir sur la scène et entonne une chanson de sa composition intitulée Le Jeune Homme qui a un nid de serpents dans le ventre pour avoir trop bu de l'eau d'une mare.
Par la suite, Lucien Boyer propose à Gaston Calmette, directeur du Figaro, de faire le tour du monde, sans un sou, à condition d'être soutenu par quelques articles de presse. Calmette accepte et Boyer s'embarque en 1902 pour une tournée de près de trois ans.
Il prend Numa Blès comme compagnon de voyage et ensemble ils s'en vont vers la Belgique, les Pays-Bas, l'Angleterre, le Japon, etc.
Au Canada, ils sont arrêtés pour avoir chanté un dimanche et mis en prison pour avoir dit le mot de Cambronne devant le juge. À leur sortie, des centaines d'étudiants les attendent pour les acclamer.
Les deux chansonniers se rendent aux États-Unis, et de là à Hawaï, puis Saïgon, Calcutta, Téhéran, Le Caire, Athènes, Rome…
Sur le chemin du retour, ils composent la chanson Lettre à Nini, qui deviendra un des grands succès d'Esther Lekain.
Durant sa tournée mondiale, Lucien Boyer gagne 374 000 francs, une petite fortune pour l'époque, qu'il dépense royalement. Lorsqu'il revient en France, il ne lui reste que sept francs en poche, et il est tout heureux de retourner au cabaret des Quat'z'Arts, où le magnanime Trombert lui alloue un cachet de dix francs par jour.
Lucien Boyer se lance dans la composition. Il écrit d'abord pour Mistinguett et les commandes arrivent : Mayol, Fragson, Chevalier…
Durant la Grande Guerre, Lucien Boyer s'illustre comme chansonnier aux armées. En 1920, René Berton, pour la revue Le Cornet, fait le récit de l'activité du chansonnier au front :
Lucien Boyer continue à participer aux dîners de la goguette du Cornet à laquelle il adhérait déjà avant 1914.
Célébrité de Montmartre, il est, en 1920, un des fondateurs de la République de Montmartre, pour laquelle il écrit l'hymne officiel (musique de Borel-Clerc) Mont' là-d'ssus ! :
Le chansonnier meurt au 42, rue de La Tour-d'Auvergne, dans le 9e arrondissement de Paris, le , à l'âge de 66 ans. Il est enterré dans la (2e division) du cimetière des Batignolles.
Lucien Boyer a beaucoup produit : plus de 1 200 chansons, au moins 80 revues théâtrales (seul, ou en collaboration) dont 30 de grand music-hall et 10 de théâtre, des comédies, des opérettes (notamment avec Jacques Battaille-Henri) telles Le Chien d'Alcibiade, Baby Pepper, Le Mariage d'Hakouma ; une grande pièce en trois actes, L'Amour et l'Argent ; Le Bon La Fontaine, trois actes avec musique de Léo Pouget ; un acte en vers, L'Idole brisée, créé au théâtre de l'Odéon en 1920, etc.
Pendant la Grande Guerre il a publié deux volumes de vers, La chanson des poilus et Chansons et Poèmes; où se trouve Le Retour, son plus beau poème de guerre.
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Source : Article Lucien Boyer de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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