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Avis de lecteurs

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note: 5"L'éducation élève l'esprit" Sylvie - 2 mars 2024

Du XIXè siècle à nos jours, nous suivons les parcours de Fortuné et Sanjar, qui des Alpes du Sud en France aux paysages rudes de l'Afghanistan, vont de villages en [...]

Et vous passerez comme des vents fous (Clara Arnaud)

note: 5L'Ourse Sylvie - 14 février 2024

Dans les Pyrénées, à l'aube du XXème siècle, Jules capture une oursonne pour la dresser et devient montreur d'ours.
Aujourd'hui, dans ces mêmes montagnes, une ourse attise les peurs ancestrales. Gaspard [...]

Les chevaux du vent n° 1-2 (Jean-Claude Fournier)

note: 5L'Octuple Sentier * Sylvie - 29 mars 2024

Une famille, une fratrie de trois frères dont le cadet est sourd. Ce dernier partira pour devenir moine bouddhiste.
Le quotidien... Le père ne peut se résoudre à cet abandon et [...]

Carnet de prison (Galien)

note: 4«Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts» Isaac Newton Jérôme - 29 janvier 2024

"Meilleur texte" [...] selon le préfacier et écrivain communiste Alain Badiou sur la prison, qui y est "admirablement croquée" par l'auteur de bandes dessinées et dessinateur de presse (Le Sans-culotte [...]

Différence invisible (Julie Dachez)

note: 5La fille aux baskets rouges Sylvie - 13 mars 2024

Marguerite est une jeune femme comme les autres : elle travaille, vit en couple.
Mais parfois, les apparences sont trompeuses. Le quotidien est un calvaire pour Marguerite qui doit faire d'énormes [...]

Le rapport de Brodeck n° 1
L'autre (Manu Larcenet)

note: 5L'Autre et l'Indicible Sylvie - 19 mars 2024

Brodeck est un homme, rescapé de l'enfer.
Un jour, les hommes du village vont l'obliger à rédiger un rapport sur la mort de "L'Anderer", à laquelle Brodeck n'a pas assité. Ce [...]

Henri Wallon

 
Henri Wallon. Source: Wikipedia

Henri Wallon, né le à Valenciennes et mort le à Paris, est un historien et homme politique français. Ce député est connu pour être à l'origine de l'amendement qui a fait entrer le mot « République » dans les projets des lois constitutionnelles de 1875, ce qui a, en quelque sorte, définitivement « fondé » la Troisième République, auparavant provisoire.

Biographie

Étudiant en droit puis élève de l'École normale supérieure à partir de 1831, il fut reçu premier à l'agrégation d'histoire en 1834 où il fut ensuite chargé de cours au lycée Louis-le-Grand. Il soutient ses deux thèses de doctorat ès lettres le 31 juillet 1837, à la Faculté de Paris. La première, en français, traite du droit d'asile. La deuxième, en latin, présente la doctrine de l'immortalité de l'âme chez les Anciens (avant Jésus-Christ). Devenu docteur, il est chargé de conférences à l'École normale supérieure en 1838 puis agrégé auprès de la faculté des lettres en 1840. Il participe alors à de très nombreuses soutenances de thèses de doctorat ès lettres, en qualité de membre du jury.

S'étant consacré à une carrière littéraire, il est nommé, en 1841, chargé de cours d'histoire au collège Rollin et, en 1842, maître de conférences d'histoire ancienne à l'École normale sous le patronage de Guizot, qu'il suppléa comme professeur à la Sorbonne de 1846 à 1849. En 1849, il fut professeur d'histoire dans cette université.

Il travailla sur l'esclavage dans les colonies françaises (1847) et sur l'esclavage dans l'Antiquité (Histoire de l'esclavage dans l'antiquité, 1848, rééditée en 1879). En 1848, après la révolution de février, Victor Schœlcher le nomma secrétaire de la commission qui prépara l'abolition de l'esclavage. Suppléant du député de la Guadeloupe, il devint en 1849 député du Nord. Il démissionna en 1850, désapprouvant la mesure adoptée par la majorité pour restreindre le droit de vote. La même année, il fut élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, dont il devint secrétaire perpétuel en 1873.

Sous le Second Empire, il se retira de la vie politique et se consacra à sa charge de professeur d'histoire et à l'écriture de livres d'histoire, dont les plus originaux sont une biographie, Richard II, épisode de la rivalité de la France et de l'Angleterre (2 vols., 1864). Bien que républicain, il montra des vues résolument cléricales dans sa Jeanne d'Arc (2 vols., 1860 ; 2e rédacteur., 1875) ; La Vie de Notre Seigneur Jésus (1865), une réponse à la Vie de Jésus d'Ernest Renan ; et Saint Louis et son temps (1871 ; 4e éd., 1892), qui est également un ouvrage hagiographique.

Il est présent à la première réunion de fondation de l’Œuvre des Écoles d’Orient le , plus connue actuellement sous le nom d'Œuvre d'Orient, membre et premier secrétaire général du son premier conseil général du . Il devient vice-président du conseil général après le décès de Charles Lenormant le , jusqu’à sa mort.

Revenu à la politique après la guerre franco-prussienne, Wallon fut réélu dans le département du Nord en 1871 et prit une part active aux procédures de l'Assemblée. Il s'immortalisa en présentant sa proposition pour l'établissement de la République dont le président serait élu pour sept ans et rééligible ; après des discussions houleuses, elle fut adoptée par l'Assemblée le . « Ma proposition, déclara-t-il, ne proclame pas la République, elle la fait. »

Après l'établissement définitif de la République, Wallon devint ministre de l'Instruction publique et effectua beaucoup de réformes utiles, mais ses vues étaient trop conservatrices pour la majorité de la Chambre et il se retira en où il fut ensuite doyen de la Faculté des lettres de Paris de 1876 à 1881. Il avait été choisi en tant que sénateur inamovible en . Retourné à ses études historiques, Wallon publia quatre ouvrages importants, sinon par leur contenu, du moins par les documents qui les accompagnent :

  • La Terreur (1873)
  • Histoire du tribunal révolutionnaire de Paris avec le journal de ses actes (6 vols., 1880-1882)
  • La Révolution du et le fédéralisme en 1793 (2 vols., 1886)
  • Les Représentants du peuple en mission et la justice révolutionnaire dans les départements (5 volumes, 1880-1890).

Il publia par ailleurs un certain nombre d'articles dans le Journal des savants ainsi que des mémoires sur l'histoire de l'Académie des inscriptions.

À sa mort, en 1904, il fut enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.

Henri Wallon est le grand-père du psychologue et homme politique Henri Wallon.

Distinctions

  • Commandeur de la Légion d'honneur, le  ; officier du , chevalier du .
  • Officier de l'Instruction publique.
  • Lauréat du Grand prix Gobert (1860).

Dates

  • Bachelier en lettres et sciences.
  • 1831 : entre à l'École normale : agrégé d'histoire.
  • 1837 : docteur ès lettres.
  • Publie une Histoire de l'esclavage.
  • Député de Guadeloupe en 1849. Il démissionne en 1850 et reste en sommeil pendant le Second Empire.
  • Député du Nord de 1871 à 1875. Il contribue à la chute de Thiers.
  • Proposition de loi tendant à l'instauration de la République.
  • Discussion relative aux lois constitutionnelles en 1874-1875.
  • Le , son amendement marque la transition entre la République de fait et la République de droit : « Le président de la République est élu par le Sénat et la Chambre des députés, réunis en Assemblée nationale. »
  • Ministre de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts de 10 mars 1875 à 09 mars 1876.
  • Doyen de la Faculté de lettres de Paris.
  • Sénateur inamovible de 1875 à 1904.
  • Fondateur de la Faculté de droit de Lyon et de la Faculté de médecine de Lille.

Postérité et hommages

Un lycée porte son nom à Valenciennes et un autre à Aubervilliers.

Deux écoles élémentaires, l'une à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne) et l'autre à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), portent le nom de Henri Wallon.

Une école primaire à Dugny (Seine-Saint-Denis) porte le nom de Henri Wallon.

À Montpellier, Hérault-Henri Wallon est porté par les foyers de vie, foyers d’accueil médicalisé, foyers logement gérés par la plateforme Tony-Lainé Henri Wallon de l'association APSH 34 (Association pour Personnes en Situation de Handicap). Orienté sur l'autonomie du handicap psychique.

Un collège porte son nom à Saint-Martin-d'Hères (agglomération grenobloise) à Lanester (agglomération de Lorient), un à Vigneux-sur-Seine et à Aubervilliers et à Ivry-sur-Seine.

Un groupe scolaire porte également son nom dans la ville de Bagneux (Hauts-de-Seine).

Une école maternelle et primaire porte également son nom dans la ville de Gauchy (Aisne).

Un timbre à son effigie a été émis par La Poste le samedi , date de l'émission « Premier Jour », à l'occasion de la célébration du centenaire de sa mort.

Publications

  • Du droit d'asile, 1837, thèse de doctorat.
  • Histoire de l'esclavage dans l'antiquité, 1847, 3 volumes (deuxième édition en 1879).
  • La Sainte bible résumée dans son histoire et ses enseignements, 1854-1859, 2 volumes.
  • De la croyance due à l'Évangile, 1858 (nouvelles éditions en 1866 et 1887).
  • Jeanne d'Arc, 1860, 2 volumes (7 éditions jusqu'en 1901).
  • Richard II, 1864, 2 volumes.
  • Abrégé de l'histoire sainte, 1866.
  • La Terreur, études critique sur l'histoire de la Révolution française, 1870, 2 volumes (deuxième édition en 1873).
  • Saint-Louis et son temps, 1875, 2 volumes (nombreuses éditions).
  • Histoire du tribunal révolutionnaire de Paris, 1880-1881, 6 volumes (nouvelle édition en 1900).
  • Éloges académiques, 1882, 2 volumes
  • La révolution du 31 mai et le fédéralisme en 1793, 1866, 2 volumes.
  • Les représentants du peuple en mission et la justice révolutionnaire dans les départements de l'an II, 1889-1890, 5 volumes.

Annexes

Bibliographie

  • « Henri Wallon (1812-1904) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition].
  • Bernard Ménager, « Wallon Henri 1812-1904 », dans Jean-Marie Mayeur et Alain Corbin (dir.), Les immortels du Sénat, 1875-1918 : les cent seize inamovibles de la Troisième République, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles » (no 37), , 512 p. (ISBN 2-85944-273-1, lire en ligne), p. 491-493.
  • Claude Nicolet, Henri Wallon : de l’esclavage antique à l’esclavage moderne.
  • Francis Przybyla, Le blé, le sucre et le charbon. Les parlementaires du Nord et leur action (1881-1889), Presses Univ. Septentrion, 2007, 448 p., dépliant.

Liens externes

  • Ressources relatives à la recherche :
    • Académie des inscriptions et belles-lettres
    • La France savante
    • Isidore
    • Persée
    • Thèses de doctorat ès lettres soutenues en France de 1808 à 1940
  • Ressources relatives à la vie publique :
    • base Léonore
    • Sénat
    • Base Sycomore
  • Ressource relative à la littérature :
    • Académie française (lauréats)
  • Ressource relative aux beaux-arts :
    • AGORHA
  • Base Léonore
  • Site dédié

Notes et références

  • Portail de la France au XIXe siècle
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Source : Article Henri Wallon de Wikipédia

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