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Jean Lacouture, né le à Bordeaux et mort le à Roussillon, est un journaliste et écrivain français.
Jean Lacouture est le fils du chirurgien Joseph Lacouture et d'Anne-Marie Servantie. Sa famille est catholique et ancrée à droite, propriétaire viticole et issue en partie de la noblesse. L'un de ses oncles est général dans l’armée coloniale (en poste à Madagascar), l'autre magistrat en Indochine. Ses parents sont abonnés à Gringoire et à La Victoire mais ne sont pas antisémites.
Il fréquente le collège Sainte-Marie Grand Lebrun, tenu par les marianistes, à Caudéran. Il fait ses études secondaires chez les jésuites du lycée Saint-Joseph de Tivoli, puis des études supérieures à Paris. Il est diplômé en lettres, en droit et de l'École libre des sciences politiques (promotion 1941). En 1969, il soutient une thèse de doctorat en sociologie.
Attaché de presse du général Leclerc à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il découvre l'Indochine et y fait ses débuts dans le journalisme où il rencontre les chefs du Vietminh révolutionnaire, dont Hô Chi Minh.
Après un séjour de deux ans à la résidence générale de France à Rabat au Maroc (1947-1949), Jean Lacouture commence sa carrière de journaliste et de reporter à Combat en 1950, qu'il poursuit au journal Le Monde en 1951 puis à France-Soir, en tant que correspondant au Caire entre 1953 et 1956.
Il revient au Monde en 1957 où il est chef du service outre-mer puis grand reporter jusqu'en 1975. Il collabore également au Nouvel Observateur.
D'abord sympathisant de droite, deux évènements l'ont conduit, selon lui, à se tourner vers la gauche. En premier lieu, le procès intenté à son père, influent chirurgien ayant accepté à sa retraite de prendre la tête d'une clinique mutualiste, par le corps médical bordelais sous un prétexte futile : « la vraie raison était qu'il trahissait sa classe. Il passait chez des gens qui font payer le même prix à tous les malades. Une médecine qui sentait le syndicalisme. » Puis, après avoir rejoint l’armée française en Indochine à la fin de la Seconde guerre mondiale, la découverte de la réalité du colonialisme français. Son engagement à gauche, contre le général de Gaulle et la Ve République, mais surtout pour le Vietcong et les Khmers rouges (« le meilleur Cambodge »), seront l'objet d'ardents débats et de justifications a posteriori de sa part. Il déclarera plus tard s'être trompé et reconnaîtra le caractère génocidaire du régime.
Biographe de nombreuses personnalités, Jean Lacouture revendique, lors d'un débat en 2001 avec Philippe Bertrand sur France Inter (émission Café littéraire) sa subjectivité et son empathie pour les personnages dont il écrit la biographie (par exemple la personnalité « savoureuse » d'Hô Chi Minh). Ainsi, dit-il, s'il ne peut faire de biographie de personnages qu'il n'apprécie pas, il reconnaît écrire des biographies d'admiration et pour lesquelles il n'hésite pas à s'écarter de la règle de l'objectivité. Partant ainsi du constat que « le biographe est dominé par son personnage », il ne croit pas à cette règle (défendue par Pierre Milza) et reconnaît traiter le sujet de manière engagée et personnelle.
Pour Jean Lacouture, l'art du biographe consiste à laisser des zones d'ombre pour permettre au lecteur de se faire une idée.
Écrivain ou historien de l'histoire immédiate ou contemporaine, Jean Lacouture a regretté de ne pas avoir mis l'accent sur « l'encagement » des hommes au Viêt Nam. En revanche, il ne cache pas certaines dérives du régime nassérien dans L'Égypte en mouvement (éditions du Seuil, 1956), coécrit avec sa femme Simonne Lacouture :
« Toute censure est haïssable. Mais, pratiquée comme elle l'est en Égypte, fantasque, irrésolue, pataugeante et féroce sitôt que décidée, elle fait de la presse l'une des dernières formes de la servitude. »
— Jean Lacouture, L'Égypte en mouvement, (p. 282).
Jean Lacouture enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris.
Grand mélomane, passionné de musique et surtout d'opéra, après avoir écrit sur Carmen, Jean Lacouture est le président de l'Association des amis de Georges Bizet.
Il est aussi depuis toujours un fin connaisseur du milieu rugbystique français en commentant notamment, dans le journal Le Monde, les matchs du tournoi des Cinq nations. Il écrit sur ce sujet un livre Voyous et gentlemen, Une histoire de rugby en 2006.
Jean Lacouture meurt à 94 ans le , quatre ans jour pour jour après son épouse, Simonne, née Simonne Grésillon. Il est inhumé le au cimetière de Roussillon dans le Vaucluse, en présence notamment de l'ancien secrétaire d’État et historien Jean-Noël Jeanneney, de l'ex-ministre de la Justice Élisabeth Guigou et du journaliste Jean-Louis Servan-Schreiber.
C'est sa rencontre avec Hô Chi Minh — « personnalité charismatique », selon lui, — qui détermine l'engagement de Jean Lacouture dans la cause de la décolonisation. C'est ainsi que, dans les années 1950, il est un des premiers partisans de la décolonisation de l'Algérie et de toutes les autres colonies encore françaises.
Il est membre du comité de soutien du centre Primo-Levi (soins et soutien aux personnes victimes de la torture et de la violence politique).
En 1970, dans Le Nouvel Observateur, Jean Lacouture fait l'éloge du nouveau gouvernement nationaliste de Penn Nouth (lequel sera rapidement renversé par un coup d’État appuyé par les États-Unis), mis en place au Cambodge et du programme politique du Front uni national du Kampuchéa (FUNK). Il n'est alors pas le seul intellectuel à prendre parti pour les régimes hostiles à « l'impérialisme américain ». Il côtoie Jacques Decornoy, Jacques Julliard, Jean-Paul Sartre, etc.
En 1975, après avoir salué la chute de Saïgon, il salue la venue imminente d'un « meilleur Cambodge » avec les Khmers rouges alors que l'édition du du Monde titre : « L'écroulement des illusions » (de Long Boret, successeur de Lon Nol) et que les Khmers rouges entrent dans Phnom Penh.
À cette époque, pour Jean Lacouture, les Khmers rouges sont « un mouvement de résistance contre un gouvernement fabriqué par les Américains ».
Il faudra deux ans à Lacouture pour appréhender la réalité de l'idéologie des Khmers rouges et des Vietnamiens du nord et plus encore pour admettre les massacres perpétrés au Cambodge. En 1977, Jean Lacouture prend connaissance du livre de François Ponchaud Cambodge année zéro, qui fait découvrir au monde l'horreur du régime institué par les Khmers rouges. Dans un article consacré à cet ouvrage publié d'abord dans Le Nouvel Observateur avant d'être traduit dans une revue américaine, la New York Review of Books (), il mêle dénonciation du régime khmer et mea culpa personnel. Cet article connaît un certain succès dans la presse d’outre-Atlantique qui lui consacre bon nombre d’éditoriaux. Néanmoins, Noam Chomsky compara l'article avec le livre de Ponchaud et s'aperçut « que la plupart des affirmations de Lacouture n’avaient pas de fondement dans l’ouvrage cité ». Lacouture fit amende honorable quant aux inexactitudes dévoilées en justifiant son action par l'urgence de dénoncer et condamner le régime de Pol Pot, fût-ce au prix d'erreurs.
En , revenant sur sa présentation du Viêt Nam et des Khmers rouges dans un entretien à Valeurs actuelles, il déclare :
« avoir pratiqué une information sélective en dissimulant le caractère stalinien du régime nord-vietnamien. Je pensais que le conflit contre l'impérialisme américain était profondément juste, et qu'il serait toujours temps, après la guerre, de s'interroger sur la nature véritable du régime. Au Cambodge, j'ai péché par ignorance et par naïveté. Je n'avais aucun moyen de contrôler mes informations. J'avais un peu connu certains dirigeants actuels des Khmers rouges, mais rien ne permettait de jeter une ombre sur leur avenir et leur programme. Ils se réclamaient du marxisme, sans que j'aie pu déceler en eux les racines du totalitarisme. J'avoue que j'ai manqué de pénétration politique. »
Toutefois en 1980, après quelques hésitations dues à des rumeurs sur la continuation du génocide des Cambodgiens par l'armée vietnamienne, il approuve l'intervention du Viet-Nam communiste de l'hiver 1978-1979 au Cambodge. Il exprime ainsi dans le Monde son incompréhension devant le soutien, relatif, de l'ONU aux Khmers rouges qui semble ressortir de la formule « l'ancien gouvernement Pol Pot est le seul représentant du peuple cambodgien ».
Au moment où le Cambodge est en peine de reconnaissance et où les USA soutiennent PolPot revenu dans l'oppositon pour compliquer la tâche des vietnamiens, cette « position » lui paraît « non seulement absurde et immorale mais sur le terrain nuisible aux organisations humanitaires ».
Dans les années 1950 et 1960, il fut l'un des plus vigoureux détracteurs du général de Gaulle et un fervent partisan de François Mitterrand.
À la fin des années 1980, sa biographie de De Gaulle (De Gaulle ou l'éternel défi) tranchait avec ses opinions de jeunesse. Il reconnut alors avoir évolué et être devenu un de ses plus grands admirateurs.
En 1991, il prend la défense de Georges Boudarel, universitaire, visé par une plainte pour « crimes contre l'humanité » déposée par d'anciens prisonniers français d'un camp vietminh où celui-ci était commissaire politique au début des années 1950.
Jean Lacouture se qualifie lui-même de revistero-amateur dans l'introduction de son livre Signes du taureau qui est un recueil des chroniques tauromachiques qu'il a fait paraître dans Le Monde de 1968 à 1979. Il a également préfacé un grand nombre d'ouvrages tauromachiques dont La Tauromachie de Claude Popelin et Yves Harté dans une introduction qui porte le titre Notre ami Claude (Popelin), avec François Zumbiehl. Il a aussi publié avec Robert Ricci, Corridas, détails de passion, où il revient sur la nature de l'afición.
Il continue d'être un ardent défenseur de la tauromachie, s'insurgeant contre l'interdiction catalane qu'il considère comme une décision politique. Les opposants ne manquent pas de l'attaquer notamment au moment où la tauromachie a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de la France, parce qu'il fait partie des signataires de la lettre que les intellectuels et les artistes ont signée pour remercier Frédéric Mitterrand.
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Source : Article Jean Lacouture de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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