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Yannick Jaulin est un conteur, acteur et dramaturge français, né à Aubigny (Vendée), le . On le présente aussi comme "diseur", chanteur, humoriste,,. Il est un ancien membre repenti de la secte de l'Ordre du Temple solaire.
Yannick Jaulin est originaire de Vendée. Il est marqué dès l'enfance par la pratique du parlanjhe, dit aussi poitevin-saintongeais, langue romane d'oïl (comme le gallo, le picard) dit "patois".
Fils d'agriculteurs, rural dans l'âme, le poitevin est sa langue maternelle (il découvre le français en arrivant à l'école). Il en fait une de ses principales sources d'inspiration.
« Toute sa vie, mon grand-père a baissé sa casquette devant son maître, un noble loqueteux et dégénéré. Adolescent, je n'étais qu'un belou de la campagne, avec mes pat'd'éph et ma Flandria, sans aucune réflexion critique. On disait : "C'est d'même qu'ol aet", c'est comme ça »
— Rapporté par Stéphane Davet
Dans sa jeunesse, il devient l'un des animateurs de l'Aigail, une des sections de l'Amicale laïque d'Aubigny et l'un des membres très actifs de l'Union pour la culture populaire en Poitou-Charentes-Vendée (UPCP). Outre un travail considérable de collecte des musiques, chants, danses, contes et autres traditions, ce groupe produit alors des spectacles de création, librement inspirés de ce fond culturel.
« Je ne perdais pas une miette de ces rencontres, elles me transportaient, elles renforçaient ma propre identité. Ce qui me marquait le plus, c’est la qualité humaine de ces vieux, leurs itinéraires incroyables. Un prétexte à l’humanité... »
— Rapporté par Eric Fourreau
« Ça garochait. On portait des costumes folkloriques, mais on faisait pousser la meilleure herbe du pays. Et, une fois les chausses enlevées, ça y allait avec une tripotée de belles drôlesses. »
— Rapporté par Stéphane Davet
Après avoir collecté des histoires de villages ou mêlé rock et conte, il finit par basculer complètement du côté des mots. De bistrots en cimetières, le conteur croise fées et menteurs, cherchant les caractères qui, depuis que l'homme est l'homme, traversent et agitent le monde. Yannick Jaulin transforme ces petites mécaniques humaines en histoires à la fois ancrées dans leurs temps et universelles.
Sa poésie personnelle, zébrée d'humour, empreinte de mots d'hier et d'aujourd'hui, en fait un artiste décalé de la scène française, résistant aux classifications.
« Contrairement aux artistes icônes, le conteur est au milieu du monde, pas au-dessus. Le conte dit en substance : "Mets-toi en route, tu vas te casser la gueule, mais tu vas trouver ta princesse". Une démarche du "Faites-le vous-même" à l'opposé de celle de la grande consommation et des "cerveaux disponibles". »
— Rapporté par Stéphane Davet
En perpétuelles expérimentations, Yannick Jaulin s'inscrit dans la création contemporaine en faisant naître des formes orales et dramaturgies hybrides, qui appartiennent à la fois au conte, au théâtre contemporain (collaboration avec Laurent Brethome, Wajdi Mouawad, Matthieu Roy), aux arts de la rue, aux arts visuels, à la conférence...
Ses spectacles font souvent la part belle aux récits issus de collectages, contes du répertoire traditionnel, culture populaire, récits de vie, librement recontextualisés, adaptés et improvisés. Il réinvente les classique du conte populaire, interroge l'actualité et aborde des thème universels (la mort, dans J'ai pas fermé l'œil de la nuit) et contemporains, qu'il s'agisse de la domination culturelle (Le dodo), et plus récemment, les religions (dans Comme vider la mer avec une cuiller).
Depuis plusieurs années, Yannick Jaulin accompagne et parraine une nouvelle génération de conteurs et conteuses qui explorent d'autres formes de l'oralité.
Il se présente parfois comme faisant du "stand-up mythologique".
[réf. nécessaire]Le raconteur d'histoires devient passeur de mondes, artiste engagé et vit ses opinions sur scène comme sur le terrain.
En 1986, Yannick Jaulin découvre le village de Pougne-Hérisson, dans les Deux-Sèvres. Les habitants assistant à un de ses spectacles l'invitent à nourrir son imaginaire sur place. Pougne-Hérisson, commune rurale du Poitou, sertie dans le granit, devient le décor des histoires du conteur. En 1996, la Cie Yannick Jaulin, Le beau Monde ?, s'implante à Pougne-Hérisson. Elle y porte ses propres spectacles et poursuit la direction artistique des projets culturels. Elle impulse la ligne artistique : recherches sur l'oralité, sur différentes formes de paroles et d'histoires. Le milieu rural devient un champ d'expérimentations perpétuel, terrain d'innovations et d'exigence artistique.
Depuis 1992, Yannick Jaulin a initié une manifestation loufoque « Sacré Nombril » qui a lieu tous les deux ans dans ce petit village de moins de quatre cents habitants. Chaque édition repose sur un thème tout en proposant systématiquement des spectacles de rue, de cirque, de la chanson, du conte, du récit, des expositions (les plus beaux nombrils), des rituels, des jeux (championnat de « T’as menti »), des histoires de Pougne-Hérisson racontées par Yannick Jaulin… Cette manifestation tient le pari d’être un rendez-vous ouvert à des publics variés, à prendre en compte les dimensions locales et rurales tout en ayant une reconnaissance nationale et médiatique. Cette originale biennale du , est rapidement reconnue comme telle dans l'Hexagone, comme on peut le constater à chaque édition de par sa couverture médiatique (télévisions, radios, presse nationale et régionale)[réf. nécessaire]. Dans un mélange surréaliste, ce village accueille pendant deux jours plus de 3 000 spectateurs.
Ses créations, mâtinées de one man show, puisent leurs influences autant dans la culture rock que la tradition poitevine, en passant par la BD et le cinéma. Pendant son adolescence, il a participé à des activités de collectage auprès des personnes âgées afin de conserver la culture populaire poitevine.
« Un pays qui n'a plus d'histoires dans son ciel est un pays qui n'est plus capable de rêver »
(Yannick Jaulin le lutin céleste, Eric Fourreau, Éditions de l'attribut, 2005).
Dans le spectacle Terrien, qu'il définit comme « l’histoire d’un homme qui aime tellement les histoires qu’il se fait avoir par l’une d’elles. L’histoire d’un aveuglement. Et d’une révélation », il évoque sa dérive sectaire au sein de l’Ordre du Temple solaire, qu'il a quitté, avec sa compagne, environ un an avant les suicides collectifs. Il témoigne de cette période dans l'émission Spécial Investigation de Canal+ en .
Il revient également en 2022 sur France Inter sur les nombreuses années qu'il a passées au sein de la secte en tant qu'adepte.
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