Eva est psychiatre. Fantaisiste, délurée, débordante de vitalité, c'est une jeune femme décalée et attachante.
Elle est contactée par une ancienne patiente pour venir l'assister suite au décès d'un oncle.
Eva [...]
Une famille, une fratrie de trois frères dont le cadet est sourd. Ce dernier partira pour devenir moine bouddhiste.
Le quotidien... Le père ne peut se résoudre à cet abandon et [...]
Marguerite est une jeune femme comme les autres : elle travaille, vit en couple.
Mais parfois, les apparences sont trompeuses. Le quotidien est un calvaire pour Marguerite qui doit faire d'énormes [...]
Un très bon shonen qui parle du rakugo, un art traditionnel japonais. On suit Akane durant l'histoire où elle va mettre en pratique cet art dans différents spectacles et en [...]
Une ferme. D'un côté, les jeunes, de l'autre, les anciens. Au milieu, les bêtes.
La vie à trimer, à s'occuper des vaches, des champs.
La vie qui passe, trépasse...
Le roman de Marion [...]
Gustave Doré, né le à Strasbourg et mort le à Paris, dans son hôtel de la rue Saint-Dominique, était un illustrateur, caricaturiste, peintre, lithographe et sculpteur français.
Gustave Doré est né le au 5 (aujourd'hui 16) rue de la Nuée-Bleue à Strasbourg.
Il est le fils de Pierre Louis Christophe Doré, ingénieur des Ponts et Chaussées, né à Coblence le 23 thermidor de l’an X de la République, et d’Alexandrine Marie Anne Pluchart, née à Paris le . Ils eurent deux autres fils, Ernest, né à Épinal le , qui deviendra compositeur et employé de banque et Émile Paul, né deux ans après Gustave, futur général. La famille Doré vivait sur de bons revenus, ce qui permettra à Gustave de s’adonner pleinement à son art.
Gustave Doré noua un lien très fort avec sa mère pendant toute sa vie ; celle-ci était remplie d’orgueil face au talent de son fils qu’elle qualifia souvent de génie. Ce soutien était moins partagé par son père qui le destinait à une carrière moins précaire et souhaitait l'inscrire à l'École polytechnique. En 1834, la famille Doré s'installe au 6 rue des Écrivains, près de la cathédrale gothique.
Dès l'âge de cinq ans, Gustave Doré, doté d'un sens pointu de l'observation, montre un talent singulier pour le dessin. Dès l'obtention de sa première palette de peinture, la nuit venue, il peint en vert une poule qui terrifia toute la ville. Sa grande curiosité lui permet de multiplier les croquis éclectiques (scènes intimes ou urbaines, mythologiques ou de l'Antiquité). Gustave entre dans la classe de la pension Vergnette, place de la Cathédrale, comme interne où il commence à illustrer ses cahiers d'écolier et des lettres qu'il écrit à ses parents et amis. Il réalise ses premières caricatures, prenant pour objet son entourage. Son imagination fertile se nourrit de lectures et d'inspirations précoces exceptionnelles pour son âge. Doré dessine M. Fox, une série de six dessins à la mine de plomb inspirés par l'œuvre de Grandville.
Avec un ton humoristique et vivace, il enchaîne le dessin de scènes indépendantes en utilisant l'anthropomorphisme, il s'inspire notamment de Cham et de Rodolphe Töpffer, surtout de ses « histoires en estampes ». Doré apprend également le violon, qu'il maîtrise très vite et dont il jouera toute sa vie. En 1840, à l'occasion du quadri-centenaire de l'invention de l'imprimerie et de l'inauguration d'une statue de Gutenberg à Strasbourg, il propose à ses camarades d'école de reproduire le cortège historique. Il organise le tout, décore les chars et conduit le char de la guilde des peintres-verriers. Cet épisode inaugural a marqué rétrospectivement l'artiste et ses biographes.
En 1841, le père de Gustave Doré, Jean-Philippe Doré, polytechnicien, est nommé ingénieur en chef des Ponts et Chaussées de l'Ain et la famille Doré s'installe à Bourg-en-Bresse. L'enfant aux dons précoces est un très bon élève du collège mais il se fait encore davantage remarquer par ses caricatures et ses dessins inspirés du monde bressan qui l'entoure. Il trouve une inspiration dans les décors gothiques et les maisons du Moyen Âge de Bourg.
À l'âge de 13 ans, en 1845, ses premières œuvres à être publiées sont trois dessins lithographiés à la plume par l'imprimerie Ceyzeriat de Bourg dont La Vogue de Brou. La même année il réalise Les Aventures de Mistenflûte et de Mirliflor un album de 16 pages.
La famille de Gustave Doré descend à l'hôtel Louvois, rue de Richelieu à Paris, en septembre 1847 pour ce qui devait être un court séjour. Tandis que son père s'absente, Doré part rencontrer Charles Philipon, directeur de la maison d'édition Aubert & Cie et fondateur des journaux satiriques La Caricature (interdit par les lois sur la presse de 1835) et Le Charivari pour lui montrer ses nombreux travaux. Ces journaux ont dévoilé bon nombre d'illustrateurs dont Paul Gavarni et Honoré Daumier.
Charles Philipon propose alors un contrat de trois ans à Gustave Doré, âgé de 15 ans, lui permettant la réalisation d'une page hebdomadaire de dessins dans le nouvel hebdomadaire Le Journal pour rire. Cet accord ne voit le jour qu'après six mois de délibérations avec le père de Gustave toujours fortement opposé à ce que son fils devienne artiste. Il donne finalement son approbation, notamment grâce à l'appui de madame Doré en faveur de son fils. La signature du contrat est conditionnée à la poursuite de ses études et à une juste rétribution. Le contrat à peine signé, Philipon publie Les Travaux d'Hercule, le premier ouvrage lithographié officiel de l'artiste, dans la collection des « Jabot » chez l'éditeur Aubert. Comme le précise Thierry Groensteen, Les Travaux d'Hercule s'inscrivent « dans la première collection de bandes dessinées de l'histoire de l'édition française ». Cet album montre un trait souple, à la plume et à l'encre lithographique sur la pierre, avec un maximum de trois cases par page et des légendes brèves qui font allusion au comique parodique des dessins. De cet enchaînement de cases surgissent mouvement, durée et dynamisme.
L'éditeur parisien demande à Gustave Doré de venir s'installer à Paris où à partir de 1847, il suit les cours du lycée Charlemagne. Il sera logé chez madame Hérouville, une amie de sa mère, rue Saint-Paul. Il partagera son temps entre les cours et les caricatures pour le Journal pour rire dès 1848. Gustave Doré arrive en plein essor de la presse (grâce à la mécanisation), des caricatures et des romans-feuilletons. Le mois de marque sa première publication dans le journal avec le tirage du Beau jour des Étrennes. Pour composer ses caricatures, il se nourrit de sa vie quotidienne au lycée et de l'actualité bouillonnante de l'époque.
Malgré son jeune âge, Gustave Doré fait preuve d'un caractère indépendant et se forge un réseau important dans les milieux qu'il fréquente. Le , son père meurt des suites d'une maladie foudroyante, il ne l'avait pas revu depuis que celui-ci lui avait donné son consentement pour travailler auprès de Philipon. La veuve Doré et ses trois fils s’installent à Paris dans l’hôtel particulier situé au 73, rue Saint-Dominique (au numéro 7, aujourd'hui) dont Alexandrine Doré vient d’hériter. Il profite du Salon libre pour y exposer deux de ses dessins à la plume : Le Nouveau Bélisaire et une scène d’ivrognes et L’union fait la force. Par ailleurs il peint sa première toile Pêcheur amarrant une barque pendant la tempête.
Son deuxième album, Trois artistes incompris et mécontents […], sort de presse vers 1851, suivi des Des-agréments d’un voyage d’agrément, et tout au long de la décennie il lithographie des suites comiques (Ces Chinois de Parisiens, Les Folies gauloises depuis les Romains jusqu’à nos jours) et collabore au journal L’Illustration.
Les deux albums Trois artistes incompris et mécontents et Des-agréments d'un voyage d'agrément sont publiés chez Aubert. Libéré de l'inspiration de Rodolphe Töppfer et du respect des cadres, Gustave Doré réalise des vignettes librement disposées avec plusieurs dimensions. La pluralité de la composition des pages, ses innovations et ses variantes graphiques se déploient surtout dans Des-agréments d'un voyage d'agrément. Sa technique fait appel au dessin direct sur la pierre avec le crayon lithographique.
À partir de 1851, tout en exposant ses toiles, il produit quelques sculptures de sujets religieux et collabore à diverses revues dont le Journal pour tous. En 1851, il expose son premier tableau, Pins sauvages, au Salon.
Il est convié à la cour par Napoléon III en 1854, il profite alors de la vie mondaine parisienne qu’il affectionne. Au Salon, sa première œuvre religieuse, L’Ange de Tobie, est acquise par l’État pour la somme de 2 000 francs. Fort de son expérience graphique, Doré se lance dans la peinture d’histoire avec La Bataille de l’Alma, présentée au Salon de 1855 avec deux paysages. Sa toile Le Meurtre de Riccio est refusée par le jury.
De plus en plus reconnu, Gustave Doré illustre, entre 1852 et 1883, plus de cent vingt volumes qui paraissent en France, mais aussi en Allemagne, en Angleterre et en Russie. Il achève plusieurs albums lithographiques (La Ménagerie parisienne, Les Différents Publics de Paris).
En 1852, il illustre avec une main de peintre, Le Juif errant, un poème mis en musique de Pierre Dupont, une œuvre de rupture dans son parcours artistique et dans l'histoire de la gravure sur bois. Délaissant la gravure sur cuivre ordinairement privilégiée, Gustave Doré choisit la technique du bois de teinte (gravure d'interprétation). Cette dernière permet une palette infinie de tons, très proche des effets picturaux. Le bois de teinte permet de dessiner directement au lavis et à la gouache sur des blocs de bois de bout (coupés en tranches perpendiculairement au tronc) dont la surface dure est travaillée au burin. Doré a formé sa propre école de graveurs. Chaque planche de l'œuvre, avec une courte légende issue du poème, est une œuvre de peinture. Le format important de l'ouvrage permet le passage aux films in-folio. L'image est indépendante du texte. Cette œuvre connaît un grand succès public.
La guerre de Crimée lui inspire son quatrième récit graphique, L'Histoire pittoresque, dramatique et caricaturale de la sainte Russie. Lors de la campagne de Crimée, il réalise, en 1854, à la fois comme auteur et comme illustrateur, Histoire pittoresque, dramatique et caricaturale de la sainte Russie, une charge contre ce pays avec qui la France et l'Angleterre étaient entrées en guerre. Considéré comme le dernier des albums de « bandes dessinées » de Gustave Doré, le seul ouvertement politique, il est réalisé dans un contexte d'un large mouvement nationaliste avec le début de la guerre de Crimée et réanime le cliché occidental de la barbarie russe.
Constitué de plus de 500 vignettes, remettant en cause les codes de la mise en page et du dessin, ce violent pamphlet politique résume l'histoire sanglante de la Russie des origines jusqu'à l'époque contemporaine de Gustave Doré. Le caractère démesuré des scènes de guerres, de massacres, d'assassinats, de tortures provoque plus le sourire que des grimaces d'effroi. La jubilation est à l'honneur tant sur le plan verbal que graphique. Comme le souligne David Kunzle, « Doré met ses fantaisies graphiques au diapason de ses extravagances verbales, se livrant aux joies du calembour à un point tel que c'est souvent la perspective d'un jeu de mots qui justifie le choix d'un épisode. »
C'est un album qui préfigure la bande dessinée, où il joue sur le décalage entre le texte et l'illustration, et où il utilise d'étonnantes astuces graphiques.
Paul Lafon, écrivain et éditeur, dont il avait fait la connaissance chez Philipon, accepte à sa demande d'illustrer les œuvres de Rabelais. En 1854, l'ouvrage est publié chez Joseph Bry avec 99 vignettes et 14 planches hors texte gravées sur bois. Cette édition abordable, avec une faible qualité d'impression et un format modeste (un grand in-octavo) n'est pas à la hauteur des ambitions fortes de Gustave Doré. En 1873 il illustre une autre version des Œuvres de Rabelais.
À peine de retour de vacances familiales en Suisse, Doré prend la route de Biarritz en compagnie de Paul Dalloz et Théophile Gautier qui le soutient vivement dans ses critiques d’art. Il fait une incursion en Espagne, en vue d’illustrer le Voyage aux eaux des Pyrénées (1855) de son ami Hippolyte Taine. L’illustration, en 1855 de Les Cent Contes drolatiques d'Honoré de Balzac d’Honoré de Balzac (près de 600 dessins) confirme sa réputation d’illustrateur.
En 1859, il collabore à la décoration de la salle du personnel de l'hôpital de la Charité de Paris[réf. nécessaire], partiellement reconstruite au musée de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris.
Gustave Doré souhaite déployer son talent dans l'illustration des grandes œuvres de la littérature, souffrant du mépris observé envers la caricature et le dessin d'actualité. Il va lister la trentaine de chefs-d'œuvre dans le genre épique, comique ou tragique de sa bibliothèque idéale en souhaitant les illustrer dans le même format que Le Juif errant, L'Enfer de Dante, les Contes de Perrault, Don Quichotte, Homère, Virgile, Aristote, Milton ou Shakespeare.
Les éditeurs refusent de réaliser ces publications luxueuses d'un trop grand coût. Gustave Doré doit auto-publier l'œuvre de Dante en 1861. Le succès critique et populaire salue la congruité saisissante des gravures sur le texte. Un critique affirmera que :
« L'auteur est écrasé par le dessinateur. Plus que Dante illustré par Doré, c'est Doré illustré par Dante. »
De 1861 à 1868, il illustre la Divine Comédie de Dante. Doré triomphe notamment en publiant L’Enfer en 1861, ouvrage luxueux chez Hachette. Doré expose en même temps au Salon trois grandes peintures d’après la Divine Comédie, dont sa toile monumentale Dante et Virgile dans le neuvième cercle de l'Enfer, des dessins, un paysage et des photographies d’après ses bois dessinés, avant leur gravure.
La plupart des critiques reprocheront, à partir de cette date, et de manière récurrente à sa peinture de n'être qu'une illustration agrandie. En effet la peinture de Gustave Doré a influencé l'illustration de ses ouvrages de littérature par le choix des formats, le sens de la composition, la mise à l'honneur du décor et par son art de la mise en scène. Gustave Doré multiplie les points de vue, en plongée, contre-plongée, plans panoramiques ou frontaux avec une recherche d'efficacité maximale de l'image. Gustave Doré est le premier illustrateur à avoir utilisé l'image comme un ressort essentiel du suspense. Selon Ray Harryhausen, célèbre concepteur d’effets spéciaux, « Gustave Doré aurait été un grand chef opérateur, […] il regarde les choses avec le point de vue de la caméra. » En effet, dans les gravures qu'il consacre à la ville de Londres, avec ses gares et sa foule permanente, le regard se positionne de manière à agripper et suivre le mouvement constant.
En 1862, il publie chez l’éditeur Hetzel les Contes de Perrault ainsi que L’Album de Gustave Doré, son dernier recueil de lithographies.
Un grand voyage en Espagne avec le baron Charles Davillier pour le compte du journal Le Tour du monde lui permet de se documenter en vue de son Don Quichotte (1863, voir le tome 2), entrepris en à Baden-Baden en compagnie du graveur Héliodore Pisan. Outre les publications périodiques, du voyage d'Espagne sera tiré un livre : L'Espagne, de Charles Davillier avec 309 gravures sur bois de Doré, publié en 1874. Et les planches sur les combats de taureaux seront republiées ultérieurement sous le titre La Tauromachie de Gustave Doré.
Dans les années 1860, il illustre la Bible et L’Enfer de Dante. En 1866, sa monumentale sainte Bible en deux volumes (voir aussi le tome 2) est publiée ainsi que Paradise Lost de Milton (chez Cassell) consacrent sa réputation en Angleterre.
En même temps, Doré mise de plus en plus sur la peinture. En avril, il s’installe dans un nouvel atelier, beaucoup plus vaste, 3, rue Bayard (VIIIe arrondissement).
Il effectue en 1861 et 1862 un voyage en Espagne avec le baron Jean Charles Davillier. Le récit en sera publié dans la revue Le Tour du monde, avec des gravures, véritables documents sur la vie quotidienne dans ce pays, ainsi que les corridas.
Il fréquente alors la société mondaine et élargit ses activités picturales il compose de grands tableaux comme Dante et Virgile dans le neuvième cercle de l'Enfer (1861 - 311 × 428 cm – musée de Brou), L'Énigme (au musée d'Orsay) ou Le Christ quittant le prétoire (1867-1872 - 600 × 900 cm — musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg).
Après deux demandes effectuées par Saintine, le , il est décoré en tant que Chevalier de la Légion d'honneur.
En 1863, il participe à la première édition de la Société nationale des beaux-arts[source insuffisante].
À l’occasion de la visite de la reine d’Angleterre à l’Exposition universelle de Paris, il a fait la connaissance du journaliste londonien William Blanchard Jerrold, avec lequel il collabore activement autour de 1870.
En 1869, à Londres, où sa Bible connaît un immense succès, une Doré Gallery ouvre au 35, New Bond Street, pour laquelle il produit de nombreux tableaux religieux qui iront ensuite jusqu’aux Etats-Unis.
En 1870, il s’engage dans la Garde nationale pour défendre Paris de l’armée prussienne et réalise plusieurs toiles patriotiques jusqu’en 1871. Pendant la Commune de Paris, il se réfugie à Versailles.
Il publie London: A Pilgrimage de Blanchard Jerrold, en 1872, son art de la composition atteint son apogée dans ce véritable reportage sur le Londres de la fin du XIXe siècle où toutes les classes sociales sont présentes, son inspiration est particulièrement éclatante dans la description des bas-fonds londoniens.
Multipliant en même temps dessins et illustrations en tous genres (fantastique, portraits-charges), sa notoriété s'étend à l'Europe, il rencontre un immense succès en Angleterre avec la Doré Gallery ouverte à Londres en 1868 au 168 New Bond Street.
En 1875, l'illustration du poème de Samuel Taylor Coleridge : The Rime of the Ancient Mariner (La Complainte du vieux marin) publié à Londres par la Doré Gallery est un de ses plus grands chefs-d'œuvre[réf. nécessaire].
Il meurt d'une crise cardiaque à 51 ans, le , en laissant une œuvre imposante de plus de dix mille pièces, qui exercera par la suite une forte influence sur nombre d'illustrateurs. Son ami le maréchal Foch organise les obsèques à Sainte-Clotilde, l'enterrement au Père-Lachaise et un repas d'adieu au 73 rue Saint-Dominique.
Sa mère meurt en 1879. De manière paradoxale, Gustave Doré a abordé son œuvre d'illustrateur dans le costume d'un peintre tandis que sa peinture a été constamment jaugée selon son talent d'illustrateur. Ce jugement a terriblement affecté Gustave Doré, désespérant d'être reconnu en tant que peintre. Pendant tout son parcours artistique, Gustave Doré avait un engagement égal dans la peinture et dans l'illustration sans y voir d'incompatibilité. Il faudra attendre ses dix dernières années pour qu'il n'aborde l'illustration que comme une activité lui permettant de financer « ses couleurs et ses pinceaux ».
La remarque de Marie Jeanne Geyer résume parfaitement le parcours artistique de Gustave Doré :
« C'est pourtant dans l'ombre de la peinture que Gustave Doré invente malgré lui une imagerie moderne dans laquelle apparaît, à travers un dessin novateur et expressif et des mises en scène condensant toute la tension dramatique d'une histoire, une nouvelle façon d'appréhender l'illustration. Toute la modernité de Doré consiste dans cet éloignement du texte illustré et dans l'invention d'un langage particulier qui paraît étrangement précéder le récit en laissant émerger une image définitive. »
On reconnaît l'œuvre de Gustave Doré par ses gravures pourtant il a très peu gravé lui-même durant sa vie bien que très à l'aise avec cette technique. Il laissait à d'habiles graveurs, dont Adolphe Gusman, le soin de le faire. Ses propres créations d'estampes, de lithographie ou d'eau forte représentent un pourcentage très faible par rapport à son œuvre d'illustrateur, son intérêt pour ces techniques correspond à la vogue dont ont bénéficié celles-ci successivement au moment où Doré les a pratiquées.
Gustave Doré illustra plus d'une centaine d'ouvrages, en particulier :
Ainsi que des ouvrages sur la tauromachie :
Contrairement à ce qui est dit parfois, Gustave Doré — ami pourtant de Hetzel — n'illustra aucun des Voyages extraordinaires de Jules Verne.
On note la disparition de 12 tableaux de l'artiste de la série intitulée "Paris tel qu'il est".
Parmi les grands interprètes et collaborateurs contemporains de Doré, on compte Louis Paul Pierre Dumont, Octave Jahyer, François Pannemaker, Héliodore Pisan.
En 1931, Henri Leblanc publie un catalogue raisonné qui recense 9 850 illustrations, 68 titres de musique, 5 affiches, 51 lithographies originales, 54 lavis, 526 dessins, 283 aquarelles, 133 peintures et 45 sculptures.
« Paris tel qu'il est », un ensemble de douze toiles colossales aujourd'hui perdues. Doré a failli les vendre à deux Américains vers 1853.
« Ce garçon de vingt ans sera le plus grand peintre de l'époque, s'il ne l'est pas déjà. »
— Théophile Gautier en 1855 rapporté par Nadar
« Jusqu'à son physique m'ennuie et m'est désagréable ; c'est un homme gras, frais, poupin, la face ronde, plate, une figure de lune, de lanterne magique; son teint d'enfant de chœur, sa mine sans âge, où le labeur effrayant de sa production n'a pas mis d'années, cet air d'enfant prodige — tout cela m'est d'un contact antipathique et finit par me mettre mal à l'aise. »
— Edmond de Goncourt en 1866
« Non, jamais tragédie ne m'a remué à ce point ! […] Non, il n'y avait pas sur le pavé de Paris d'être plus malheureux que celui-ci : il était dégoûté de tout; il ne fallait pas lui parler de sa gloire d'illustrateur; c'était précisément de cela qu'il souffrait le plus. On lui jetait toujours ses illustrations à la tête pour tuer le peintre. »
— Albert Wolff vers 1884
« Car à sa silhouette on doit rester fidèle !
La mienne me convient si c'est à cause d'elle
Qu'à la sottise je déplus !
Qui me dessinerait un bon harnois de guerre ?
Je n'ai pas confiance au goût de l'antiquaire,
Et Gustave Doré n'est plus ! »
— Edmond Rostand dans Les Musardises
Gustave Doré est la source d'inspiration directe ou indirecte de plusieurs générations d'illustrateurs, mais également de cinéastes,, (Le Voyage dans la Lune de Georges Méliès en 1902, Dante's Inferno (en) d'Henry Otto en 1924, La Belle et la Bête de Jean Cocteau en 1946, Star Wars de George Lucas en 1977, Les Aventures du baron de Münchhausen de Terry Gilliam en 1988).
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Source : Article Gustave Doré de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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