Recherche


Avis de lecteurs

Les chevaux du vent n° 1-2 (Jean-Claude Fournier)

note: 5L'Octuple Sentier * Sylvie - 29 mars 2024

Une famille, une fratrie de trois frères dont le cadet est sourd. Ce dernier partira pour devenir moine bouddhiste.
Le quotidien... Le père ne peut se résoudre à cet abandon et [...]

Différence invisible (Julie Dachez)

note: 5La fille aux baskets rouges Sylvie - 13 mars 2024

Marguerite est une jeune femme comme les autres : elle travaille, vit en couple.
Mais parfois, les apparences sont trompeuses. Le quotidien est un calvaire pour Marguerite qui doit faire d'énormes [...]

Du même bois (Marion Fayolle)

note: 5Comme des bêtes Sylvie - 28 mars 2024

Une ferme. D'un côté, les jeunes, de l'autre, les anciens. Au milieu, les bêtes.
La vie à trimer, à s'occuper des vaches, des champs.
La vie qui passe, trépasse...
Le roman de Marion [...]

Le boiseleur n° 2
Le boiseleur n° 2
L' esprit d'atelier (Hubert)

note: 5La guerre de l'Art Sylvie - 2 mars 2024

Depuis qu'il est parti de Solidor, Illian ne sculpte plus. Mais, sa renommée suscite l'intérêt de Tullio Hamzari, grand sculpteur de la prestigieuse cité de Bélizonde.
Ce dernier réussit à convaincre [...]

Et vous passerez comme des vents fous (Clara Arnaud)

note: 5L'Ourse Sylvie - 14 février 2024

Dans les Pyrénées, à l'aube du XXème siècle, Jules capture une oursonne pour la dresser et devient montreur d'ours.
Aujourd'hui, dans ces mêmes montagnes, une ourse attise les peurs ancestrales. Gaspard [...]

Akane banashi n° 1
Ce jour-là (Yūki Suenaga)

note: 5La rakugo-ka girl Florian MSP - 10 janvier 2024

Un très bon shonen qui parle du rakugo, un art traditionnel japonais. On suit Akane durant l'histoire où elle va mettre en pratique cet art dans différents spectacles et en [...]

Raoul Coutard

 

Raoul Coutard, né le à Paris et mort le à Labenne (Landes), est un directeur de la photographie et réalisateur français, lié au mouvement de la Nouvelle Vague.

Biographie

Jeunesse

Issu d'une famille parisienne modeste et communiste, il voit dans son enfance de nombreux films soviétiques. Il pratique la photographie et réussit un concours d'entrée dans une école de chimie, à laquelle il doit renoncer, ses parents n'ayant pas les moyens de la lui payer. Il s'engage, alors, dans l'armée française en 1944, et part en Indochine combattre les Japonais jusqu'en 1945. Il rentre en France métropolitaine, puis repart en 1946.

Guerre d'Indochine

De 1946 à 1947, il commande une section dans le nord du Laos en tant que sergent dans l'infanterie coloniale ; il devient ensuite reporter photographe. Fin 1950, il est photographe pour le SPI, service de presse et d'information de l'armée française, lors de la chute de Cao Bang. Le général de Lattre de Tassigny ordonne alors l'abandon des scènes reconstituées photographiées, préférant intégrer des photographes lors des opérations militaires, dont Raoul Coutard sera un des photographes accrédités, avec le cameraman Pierre Schoendoerffer.

Il couvre notamment la guerre d'Indochine pour Radar, Life et Paris Match. Il sympathise avec le général vietnamien Le Van Kim et sa rencontre avec Pierre Schoendoerffer, qui lui présente par la suite Georges de Beauregard et Pierre Braunberger, est déterminante.

Il part tourner en Afghanistan La passe du diable de Pierre Schoendoerffer et il y rencontre Joseph Kessel. L'écrivain est à l'origine du film, dont il racontera la genèse et le tournage dans son livre Le Jeu du roi.

Après des débuts d'opérateur avec quelques plans dans le film collectif d'images d'explorateurs À chacun son paradis (1956) de Luciano Emmer et Robert Enrico, il entame une longue collaboration avec Pierre Schoendoerffer, pour lequel il photographie en particulier La 317e Section (1964) et le Crabe-tambour (1977), ce dernier lui valant un César de la meilleure photographie.

Directeur de la photographie

Son travail remarqué sur À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard fait de lui le chef opérateur le plus en vue de la Nouvelle Vague. Tout comme Schoendoerffer, Godard lui restera longtemps fidèle, lui confiant la prise de vues de certains de ses meilleurs films comme Vivre sa vie (1962), Le mépris (1963), Alphaville (1965) et Pierrot le fou (1965). Après avoir pris leurs distances au moment des événements de Mai 68, les deux hommes se retrouvent pour Passion (1982).

Coutard collabore entre-temps avec François Truffaut à des films aussi remarquables que Jules et Jim (1962) et La mariée était en noir (1967), et signe l’image de Lola (1960) de Jacques Demy, de Chronique d'un été (1960) de Jean Rouch et Edgar Morin, de Tire-au-flanc 62 (1962) de Claude de Givray, de La Poupée (1962) de Jacques Baratier et de Vacances portugaises de Pierre Kast (1962).

Il signe encore la photo de Z (1969), L'Aveu (1970) de Konstantinos Costa-Gavras, ainsi que La Diagonale du fou (1984) de Richard Dembo.

Un inventeur au service des réalisateurs

Son utilisation de la lumière naturelle, le jeu marqué des contrastes en noir et blanc comme en couleurs et la mobilité de sa caméra ont véritablement révolutionné la photographie de cinéma. Remarquable technicien, il adapte des méthodes de tournage de documentaire à la fiction, ou invente même des techniques pour pouvoir tourner la nuit sans éclairage additionnel, à faible coût de production, en utilisant de la pellicule noir et blanc pour photographe, avec un développement spécial : « Nous avons utilisé comme pellicule la HPS. À l'époque d'À bout de souffle, elle n'existait que pour la photographie, ce qui nous a obligés à acheter des bobines de 20m, 60 m, 10m. L'inconvénient portant sur la durée: avec 10m, on ne pouvait tourner que vingt secondes théoriquement, donc un plan de quinze secondes. »

Toujours pour Jean-Luc Godard, dans À bout de souffle, il remplace les rails de travelling par une chaise-roulante pour handicapé où il est assis, caméra à l'épaule. Il réalise, pour le film La 317e section de Pierre Schoendoerffer, des trucages en direct pendant la prise, et utilise pour Tirez sur le pianiste de François Truffaut des lampes "d'amateurs" pour éclairer la nuit.

Son mauvais caractère est légendaire.

Metteur en scène

Comme metteur en scène, Raoul Coutard a réalisé Hoa-Binh (1970), une évocation d’un épisode de la guerre d'Indochine, La Légion saute sur Kolwezi (1979), sur l'opération militaire de 1978 au Zaïre, et S.A.S. à San Salvador (1982).

Mort

Raoul Coutard meurt le à 92 ans, dans une clinique de Labenne (Landes) près de Bayonne,.

« Raoul Coutard, qui vient de s'éteindre à 92 ans, tranchait par rapport aux physiques de la Nouvelle Vague. Et pourtant, c'est bien lui qui en fut le chef opérateur le plus emblématique. Sans Coutard, le noir et blanc de Godard et de Truffaut n'aurait pas eu la force qu'on lui connaît. Un noir et blanc granuleux, un peu charbonneux et blême, anti-artificiel au possible. L'image léchée, très peu pour lui. Si les auteurs de la Nouvelle Vague l'appréciaient tant, c'est que cet artisan talentueux cherchait une certaine vérité de la lumière naturelle, sans chichis. Il bossait vite, bien, caméra à l'épaule s'il le fallait. Il s'adaptait aux situations difficiles, c'était le chef op' tout-terrain, qui filmait comme on livre une bataille. »

— Jacques Morice, Télérama, 9/11/2016

Ses obsèques sont célébrées dans l'intimité le en l'église Notre-Dame de Boucau, puis son corps est incinéré.

Filmographie

Cinéma

Comme directeur de la photographie

Comme réalisateur

  • 1970 : Hoa-Binh
  • 1980 : La légion saute sur Kolwezi
  • 1982 : S.A.S. à San Salvador

Télévision

Comme directeur de la photographie

  • 1974 : Une nuit en Lorraine d'après une nouvelle de Claude Chevalier Hapert avec Alain Marcel production FR3 Nord Picardie[réf. nécessaire]
  • 1992 : Maigret (série télévisée), épisode Maigret et les plaisirs de la nuit de José Pinheiro

Publications

  • Jean-Pierre Dannaud (photogr. Cahery – R. Cauchetier – R. Coutard – Nguyen manh dan – J.P Dannaud – G. Defive – P. Ferrari – Pham Kim Khanh – Surel – R. Varoqui), Cambodge, Lausanne, La Guilde du Livre,
  • Guerre morte…il y avait une guerre d’Indochine, de Jean-Pierre Dannaud. Illustrations photographiques de Michel Aubin, Edouard Axelrad, Werner Bischof, Marcel Bourlette, Robert Bouvet, Daniel Camus, Raymond Cauchetier, Paul Corcuff, Raoul Coutard, Guy Defive, Dervoust, Yves Fayet, Pierre Ferrari, Ernst Haas, Jacques Jahan, Francis Jauréguy, Fernand Jentile, Georges Liron, René Martinoff, Missions étrangères, Nguyen Manh Danh, Jacques Oxenaar, Jean-Marie Pelou, Jean Péraud, Jean Petit, S.I.V.N., Raymond Varoqui. Supplément à la revue Indochine Sud-Est Asiatique, Imp. Georges Lang, Paris, 1954. La Pensée Moderne, 1973
  • Raoul Coutard, L'Impériale de Van Su : Ou comment je suis entré dans le cinéma en dégustant une soupe chinoise, Éditions Ramsay, , ouvrage autobiographique.
  • Raoul Coutard, Le Même Soleil : Indochine, 1945-1954 (autobiographie), Le Bec en l'air,

Bibliographie

  • Collectif, Photographies en guerre : Catalogue d’exposition, Paris, Éditions Rmn - Grand Palais en partenariat avec le musée de l'Armée - Hôtel national des Invalides, , 328 p. (ISBN 9782711879052)

Distinctions

Récompenses

Liste non exhaustive

  • Festival de Cannes 1970 : Prix de la première œuvre pour Hoa-Binh
  • Prix Jean-Vigo 1970 pour Hoa-Binh
  • César 1978 : César de la meilleure photographie pour Le Crabe-tambour
  • Festival de Cannes 1982 : Grand Prix technique pour Passion
  • Mostra de Venise 1983 : Prix technique pour Prénom Carmen (partagé avec François Musy pour son travail sur le son pour le même film)
  • American Society of Cinematographers Awards 1997 : Prix international

Nominations et sélections

Liste non exhaustive

  • BAFTA Awards 1968 : Meilleure photographie dans la catégorie « noir et blanc » pour Le Marin de Gibraltar
  • Festival de Cannes 1970 : sélection officielle en compétition pour la Palme d'or pour Hoa-Binh
  • César 1983 : César de la meilleure photographie pour Passion

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Articles

  • (en) Peter Lennon, « Images of perfection », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  • Thierry Méranger, « Raoul Coutard, photographe », Cahiers du Cinéma,‎
  • Thierry Méranger, « Les prises de vues sont de Raoul Coutard », Cahiers du Cinéma, no 729,‎ , p. 66-69

Vidéographie

Documentaires

  • 1986 : Les Yeux brûlés, film documentaire français réalisé par Laurent Roth en 1986, sorti en 2015. Film de commande de l'ECPAD, il met en scène Mireille Perrier qui s'entretient, autour de la mémoire de Jean Péraud, avec des reporters de guerre du XXe siècle (par ordre d'apparition : André Lebon, Daniel Camus, Pierre Ferrari, Raoul Coutard, Marc Flament, Pierre Schoendoerffer) sur la nature de leur travail et leur rôle dans la production des images de guerre ainsi que de leur place au front.
  • 2017 : Raoul Coutard, J'ai pas une tête de mort (30 min), court-métrage réalisé par Laurent Roth, intégrale de l'entretien de Raoul Coutard avec Mireille Perrier lors du tournage du film LesYeux Brûlés reconstitué d'après les rushes sonores du film. Le chef-opérateur de la Nouvelle Vague y commente le métier de la guerre, l'art de la filmer, et le sort parfois tragique des reporters de guerre.

Liens externes

  • Ressources relatives à l'audiovisuel :
    • Africultures
    • AllMovie
    • Allociné
    • Ciné-Ressources
    • Filmportal
    • IMDb
    • Unifrance
  • Ressource relative aux beaux-arts :
    • Union List of Artist Names
  • Ressource relative à plusieurs domaines :
    • Radio France
  • (en) Raoul Coutard, sur Cinematographers.nl
  • Portail du cinéma français
  • Portail de la réalisation audiovisuelle
  • Portail de la photographie

Ce contenu est mis à disposition selon les termes de Licence Creative Commons Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0

Source : Article Raoul Coutard de Wikipédia

Contributeurs : voir la liste

Termes associés

DVD

Afficher "Le mépris"