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Avis de lecteurs

Le printemps de Sakura (Marie Jaffredo)

note: 5"Puis chaque année, le printemps revient" Sylvie - 26 mars 2024

Sakura vit à Tokyo avec son père. Sa mère est morte dans un accident, Sakura avait 5 ans. Cela fait trois ans et Sakura est une petite fille triste. Son [...]

Différence invisible (Julie Dachez)

note: 5La fille aux baskets rouges Sylvie - 13 mars 2024

Marguerite est une jeune femme comme les autres : elle travaille, vit en couple.
Mais parfois, les apparences sont trompeuses. Le quotidien est un calvaire pour Marguerite qui doit faire d'énormes [...]

Ralph Azham n° 1
Est-ce qu'on ment aux gens qu'on aime ? (Lewis Trondheim)

note: 4Vaut le détour Maxence - 26 février 2024

Léger, drôle et touchant.
La suite des aventures donne envie !

Le boiseleur n° 1
Les mains d'Illian (Hubert)

note: 5Les oiseaux en bois Sylvie - 17 février 2024

Illian est un sculpteur sur bois très talentueux. Il travaille, sans relâche, pour M. Koppel, à fabriquer des cages en bois que ce dernier vend aux habitants de Solidor, la [...]

Carnet de prison (Galien)

note: 4«Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts» Isaac Newton Jérôme - 29 janvier 2024

"Meilleur texte" [...] selon le préfacier et écrivain communiste Alain Badiou sur la prison, qui y est "admirablement croquée" par l'auteur de bandes dessinées et dessinateur de presse (Le Sans-culotte [...]

I hate Fairyland n° 1
Le vert de ses cheveux (Skottie Young)

note: 4génialement débile et déjanté Aurore - 29 décembre 2023

Vous aimez l'humour bien trash, et les récits totalement déjantés ? Alors foncez avec Gertrude à Fairyland ! Gertrude est coincée dans ce Fluntin de monde depuis 30 ans, et [...]

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Critiques rédigées par Jérôme

 

Marx et la poupée (Maryam Madjidi)

note: 4Lettre franco-iranienne Jérôme - 6 mars 2024

Très beau texte de Maryam Madjidi qui raconte sa déterritorialisation relative, corporelle et mentale, jalonnée de doutes, de l'Iran vers la France. Ses réflexions sur l'école républicaine française et les langues, ses utilisations ou non dans des contextes binationaux et psychologiques en découlant, sont particulièrement intéressantes au moment où la révolte féministe iranienne contre le régime ne faiblit pas, malgré l'oppression et la répression féroce.

Connemara (Nicolas Mathieu)

note: 5Comédie humaine ultra moderne Jérôme - 6 mars 2024

Superbe fresque sentimentale rurale qui conjugue intimité des relations conjugales (mais pas que) et sociologie critique et subtile de la start-up nation, de la fracture centre/périphérie et du monde des managers et de l'entreprise, délicieusement tournés en ridicule.

Carnet de prison (Galien)

note: 4«Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts» Isaac Newton Jérôme - 29 janvier 2024

"Meilleur texte" [...] selon le préfacier et écrivain communiste Alain Badiou sur la prison, qui y est "admirablement croquée" par l'auteur de bandes dessinées et dessinateur de presse (Le Sans-culotte 85, Fakir) Galien. Avec lui, qui y propose des ateliers dessins, on entre à la prison de Caen pour tenter d'observer et de mieux comprendre cette privation de liberté unique dans le règne animal et les failles : la prison est essentielle à tout Etat, indépendamment de son utilité, réelle ou illusoire.

Aux portes du palais (Mediapart)

note: 5"Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours." Napoléon Bonaparte Jérôme - 10 novembre 2023

Lire l'excellent travail d'enquête et de reportage du journal en ligne Mediapart sous la forme de bande dessinée hors séquence électorale procure une piqûre de rappel toujours utile sur le danger fasciste permanent tout en reposant ses yeux. A (re)lire d'urgence ou en prenant le temps !

La vie clandestine (Monica Sabolo)

note: 3Dans la plaie Jérôme - 26 septembre 2023

Dans ce roman que l'on pourrait qualifier d'initiatique, deux enquêtes s'entremêlent et s'auto-alimentent : une autour des membres les plus connus d'Action directe, autour de la libraire anarchiste Hellyette Bess et en particulier de Joëlle Aubron et de Nathalie Ménigon, et celle sur la narratrice elle-même et son passé traumatique. Le roman se transmue en récit réaliste, sourcé, à la fois prétexte à une interrogation existentielle, sur l'éthique et la morale frôlant l'obsession, et antidote personnelle permettant de panser ses plaies...

Au nom de la bombe (Albert Dandrov)

note: 4Colonialité et racialisation du nucléaire militaire français Jérôme - 29 août 2023

Voilà une BD qui s'intéresse de près au sort d'environ 150 000 Françaises et Français, de métropole ou (ex) colonisés, qui ont subi les essais nucléaires (210 bombes explosées entre 1960 et 1996) : membres de l'armée, Algériens, Polynésiens, et l’ensemble du vivant. A travers 12 courts chapitres, le journaliste Albert Drandov accompagné du dessinateur Franckie Alarcon entendent rendre lisible les différents aspects de cette aventure secrète entreprise en parallèle de la révolution algérienne (et se finissant en Algérie courant 1966 soit 4 à 5 ans après l'indépendance) et ayant de graves conséquences jusqu'à nos jours, en collectant témoignages et documents précieux. Des risques nécessitant des espaces colonisés (désert du sud algérien et océan Pacifique) et des mensonges d'Etat marqués "secret-défense" pour les habitants d'Algérie et de Polynésie... comme pour les bidasses et leurs familles, parfois également victimes.

Les fleurs de la guérilla (Lorenzo)

note: 4Une histoire populaire de l'Uruguay contemporain Jérôme - 5 juin 2023

Qui connaît la jeunesse armée de l'ex Président Uruguayen Pepe Mujica ? Fleuriste, cycliste et militant révolutionnaire Tupamaros, il paiera ses actions par un emprisonnement de douze ans avant d'être élu démocratiquement en 2009. Dans cette bande-dessinée originale où l'on suit le cheminement de l'enquête menée par le journaliste Uruguayen Lorenzo et son acolyte scénariste Costaricain Leo Trinidad, enchevêtré de récits-souvenirs de la vie de Mujica, on découvre les évolutions de la pensée de Mujica dans un aller-retour passé/présent, comme un conte initiatique faisant partie de l'histoire populaire de l'Uruguay et l'Amérique latine contemporains.

Revenir (Jessica Palud)

note: 5Merveilleuse perplexité Jérôme - 5 juin 2023

Chronique empathique du monde paysan, de ses maux comme de ses joies, Revenir est une adaptation cinématographique délicieusement déroutante du roman L'amour sans le faire de Serge Joncour. Porté par le sublime duo d'acteurs Niels Schneider et Adèle Exarchopoulos, on en ressort merveilleusement perplexe.

A la ligne (Joseph Ponthus)

note: 5Comme une comète Jérôme - 5 juin 2023

Joseph Ponthus a livré ce livre inclassable, premier roman à la lisière de la littérature, du recueil de poèmes ou de chroniques, de l'essai, de l'enquête sociologique, avant de mourir prématurément comme une comète. Ayant raflé cinq prix littéraires, A la ligne nous parle de la vie dans sa dureté comme dans ses moments de légèreté, de ce qui nous permet de tenir dans l'adversité, comme les musiques entêtantes... Remarquable !

Que sur toi se lamente le Tigre (Emilienne Malfatto)

note: 4Magnifiquement désespérant Jérôme - 5 juin 2023

Récit intimiste sur les mœurs féminines écrasées par un patriarcat religieux, rigoriste, particulièrement oppressif. L'amour (extra)conjugal comme familial y est décrit comme tragique et sans pitié, sans issue, régit par un code de l'honneur apparaissant comme absurde, à l'image d'une guerre censée apporter paix et démocratie mais ayant échoué... Le roman est entrecoupé de passage poétique en italiques alternant pensées de la narratrice et récits mythologiques irakiens augmentant sa consistance historique.

Ralentir (Delphine Le Lay)

note: 5Vers l'éclaircie Jérôme - 5 juin 2023

"Ralentir" est un road-movie léger et plein d'espoir : un homme bien placé dans le monde de l'entreprise est contraint de rencontrer une jeune femme a priori en tout point opposée à lui. De cette rencontre naît une complicité qui aboutira à une métamorphose, comme un petit miracle, de la grisaille vers l'éclaircie.

Des brebis noires créent les syndicats SUD (Guillermo Wolf)

note: 4Un syndicalisme féministe alternatif ? Jérôme - 2 juin 2023

Passionnant petit essai se situant entre l'enquête personnelle faite d'entretiens et de rencontres et la synthèse académique. A l'intersection des dominations de classe et de genre, "Des brebis noires créent les syndicats SUD" démontrent que bien souvent, des féministes en lutte et pour cette raison pour partie exclues ou en rupture avec la CFDT vont créer les premiers syndicats SUD dans les postes et télécommunications, la santé, l'éducation, etc... jusqu'à aboutir non à une nouvelle confédération mais à une autre forme d'organisation se voulant plus égalitaire et démocratique - sur le principe coopératif d'un syndicat égal une voix quelque soit son poids et sa taille - l'Union syndicale Solidaires. L'auteur, Guillermo Wolf, lui-même engagé syndicalement dans l'associatif, parvient plutôt bien malgré cela à ouvrir la discussion sans oblitérer certaines critiques, comme dans des secteurs réputés plus masculins comme le ferroviaire ou encore féminisé comme l'éducation.

La guerre des pauvres (Éric Vuillard)

note: 5Superbe hommage aux théologiens moyenâgeux de la révolution Jérôme - 27 février 2023

Le prix Goncourt 2017 Eric Vuillard fait la part belle dans "La Guerre des pauvres" à Thomas Müntzer surnommé plus tard "théologien de la révolution". C'est un récit littéraire érudit et facile d'accès donnant une certaine lecture de la Bible (égalitariste), écrit dans un style à la fois fort et minimaliste, historiquement véridique. Situé du XIV au XVIème siècle dans plusieurs endroits d'Europe (Prague, Londres, Zwickau, Mulhouse, Frankenhausen...) où partout l'insurrection gagne les paysans contre l'injustice sociale des princes, qu'ils soient politiques ou religieux. En rendant audible et compréhensible la messe en allemand contre le dogme de distanciation par l'emploi du latin, Thomas Müntzer (et quelques autres Jan Hus, Wat Tyler, Jack Cade) va contribuer à révolutionner les mœurs spirituelles et sociales de leur temps.

Petit traité d'écologie sauvage (Alessandro Pignocchi)

note: 5Sacrée série en trois tomes Jérôme - 24 février 2023

Alessandro Pignocchi est un chercheur en sciences cognitives et philosophie proche de Philippe Descola également auteur de BD. Publié sur son blog (Puntish) et sur des sites écologistes comme Reporterre ou Lundi matin, ses aquarelles se dégustent également sur papier notamment aux excellentes éditions Steinkis. Son univers est une sorte de carnaval anthropologique permanent, où les animistes amazoniens paraissent bien plus doués de sagesse que les tout-puissants dirigeants du G7 : un anthropologue Jivaro démontre à l'Assemblée nationale l'absurdité de l'agriculture intensive, le troc est internationalement généralisé, Vladimir Poutine étend les droits des LGBTQI+, les politiciens s'adonnent au chamanisme pendant que les mésanges préparent l'insurrection finale... dans un grand éclat de rire réfléxif, non moralisateur et libérateur.

Mygale (Thierry Jonquet)

note: 4"Entre la folie et le génie, il y a un fil plus fin que celui de la toile d'araignée." Amor Abbassi Jérôme - 21 février 2023

Récit haletant de bout en bout, Mygale est un roman noir paru en 1984. Anticipant habilement les stéréotypes de genre, tant sexuelles que littéraires, en nous emmenant dans une triade de parties enchevêtrées sans jamais perdre le génial fil d'Ariane de la folie amoureuse...

Partiellement nuageux (Antoine Choplin)

note: 4Lecture de début d'automne Jérôme - 24 septembre 2022

Voici un chouette roman de début d'automne, partiellement nuageux, racontant une rencontre lente entre Ernesto, astronome rêveur un brin décalé, et Ema, jeune éditrice de poésie torturée par de lourds secrets familiaux... Un beau voyage dans le Chili moderne plus que jamais en proie à ses démons de la période Pinochet.

Fatale (Max Cabanes)

note: 5"Rien désormais ne pouvait arrêter le déroulement fatal des événements." La nuit des temps, René Bar Jérôme - 1 juillet 2022

Fatale est une bande dessinée de Max Cabannes, scénarisée par Doug Headline et adaptée du maître du roman noir Jean-Patrick Manchette. On s'attache bien à Aimée, jeune veuve sublimée par les traits du dessinateur, tant mystérieuse - nous le découvrirons au fil de la lecture - que dangereusement fatale.
Intégrant petit à petit la haute société d'une petite ville de province (Bléville), Aimée observe patiemment les mœurs et les vices de ses nouveaux "amis" pour les comprendre et les servir, tout en se liant d'amitié avec le baron Jules, malade mental lucide. Le retournement de situation final nous fait réfléchir sur le bien-fondé (ou l'absurdité) de cet ordre (a)moral.

Le droit du sol (Étienne Davodeau)

note: 5Vertige de la mort Jérôme - 8 mars 2022

Cette bande dessinée est à la fois un voyage dans le temps, des premiers dessins humains rupestres à l’histoire récente du livre et de son évolution numérique, mais aussi une exploration de la signalétique à travers le temps (comment signifier le danger nucléaire de manière universelle pour des durées vertigineuses ?) ; un magnifique voyage dans l’espace de la mal nommée « diagonale du vide », au départ de la grotte dessinée de Pech Merle jusqu’au petit village meusien de Bure où le projet d’enfouissement des déchets nucléaire est en cours, une réflexion sur le métier de dessinateur, sur la marche et sur le vivant. Une traversée solitaire émaillée de rencontres avec des habitants ordinaires comme avec des compagnons de route d’un jour ou plus… Le parti pris subjectivement revendiqué par Etienne Davodeau de dénoncer ce projet, avec l’aide de militants informés, se conjugue équitablement avec un besoin d’évasion, de légèreté et de description des grands espaces pleins de beauté (en passant par le massif central, Moulins, le Morvan, etc.) rendu possible par les dessins somptueux du dessinateur.

Les vieux fourneaux n° 6
L'oreille bouchée (Wilfrid Lupano)

note: 4Papy fait de la résistance en Guyane Jérôme - 16 février 2022

Dans ce sixième tome des Vieux fourneaux, nos adorables papys de la conspiration ludico-anarchiste « Ni Yeux ni maîtres » Emile, Antoine et Pierrot se rendent en Guyane à la rencontre d’opposants à un projet d’extraction d’or. Si le sujet est sérieux, bien documenté, réel et révoltant d’un point de vue écologique et social, certains passages plus légers restent hilarants et permettent d’aborder ce sujet par le prisme de cette bande-dessinée parfaitement illustrée.

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