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Avis de lecteurs

Et vous passerez comme des vents fous (Clara Arnaud)

note: 5L'Ourse Sylvie - 14 février 2024

Dans les Pyrénées, à l'aube du XXème siècle, Jules capture une oursonne pour la dresser et devient montreur d'ours.
Aujourd'hui, dans ces mêmes montagnes, une ourse attise les peurs ancestrales. Gaspard [...]

Le printemps de Sakura (Marie Jaffredo)

note: 5"Puis chaque année, le printemps revient" Sylvie - 26 mars 2024

Sakura vit à Tokyo avec son père. Sa mère est morte dans un accident, Sakura avait 5 ans. Cela fait trois ans et Sakura est une petite fille triste. Son [...]

Le rapport de Brodeck n° 2
L'indicible (Manu Larcenet)

note: 5L'Autre et l'Indicible Sylvie - 19 mars 2024

Brodeck est un homme, rescapé de l'enfer.
Un jour, les hommes du village vont l'obliger à rédiger un rapport sur la mort de "L'Anderer", à laquelle Brodeck n'a pas assité. Ce [...]

Le boiseleur n° 1
Les mains d'Illian (Hubert)

note: 5Les oiseaux en bois Sylvie - 17 février 2024

Illian est un sculpteur sur bois très talentueux. Il travaille, sans relâche, pour M. Koppel, à fabriquer des cages en bois que ce dernier vend aux habitants de Solidor, la [...]

Du même bois (Marion Fayolle)

note: 5Comme des bêtes Sylvie - 28 mars 2024

Une ferme. D'un côté, les jeunes, de l'autre, les anciens. Au milieu, les bêtes.
La vie à trimer, à s'occuper des vaches, des champs.
La vie qui passe, trépasse...
Le roman de Marion [...]

Les chevaux du vent n° 1-2 (Jean-Claude Fournier)

note: 5L'Octuple Sentier * Sylvie - 29 mars 2024

Une famille, une fratrie de trois frères dont le cadet est sourd. Ce dernier partira pour devenir moine bouddhiste.
Le quotidien... Le père ne peut se résoudre à cet abandon et [...]

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Critiques rédigées par JM

 

Ces héroïnes qui peuplent mes nuits (Mia Kankimäki)

note: 5Des femmes incroyables JM - 5 juillet 2023

Mia Kankimaki est une autrice finlandaise, grande admiratrice de Karen Blixen, elle aimerait se lancer sur ses traces en Afrique. Comme elle est un peu effrayée à l’idée de voyager seule, elle va être reçu chez un couple de vagues connaissances en Tanzanie. De là, accompagnée d’un guide, elle voyagera au Kenya. Ses observations et ses constatations sur la vie de Karen Blixen ne sont pas d’une bienveillance aveugle. Le colonialisme, la chasse des animaux sauvages, l’asservissement des habitants sont autant de choses qu’elle déplore et qu’elle évoque dans les lettres fictives qu’elle écrit à Karen Blixen.
De retour en Finlande, elle ne pense qu’à repartir et entame des recherches sur les grandes exploratrices et voyageuse du XIXe siècle. Isabella Bird, Mary Kinsley, Ida Pfeiffer ont commencé à voyager vers 40 ans pour soigner un état mélancolique ou des douleurs physiques. Issues d’une petite bourgeoisie étriquée ces femmes n’était pas des aventurières, elles voyageaient en robes longues et corsetés, elles n’avaient ni ambition ni prétention féministe.
Je ne connaissais pas vraiment ces femmes et les propos rapportés par Mia Kankimaki m’ont captivée. J’ai été surprise par leur courage ombré d’innocence, leur détermination sans ambition. Pour toutes les voyages autour du monde étaient devenus une raison de vivre. À découvrir

Une Année en Provence (Peter Mayle)

note: 5Un anglais en Provence JM - 5 juillet 2023

En 1987 Peter Mayle et son épouse décident de venir s’installer dans le Luberon pour lequel ils ont eu un véritable coup de cœur. L’auteur dont le premier métier est la publicité s’installe dans le village de Ménerbes et s’emploie à approfondir ses connaissances sur la vie provençale. « Une année en Provence », le premier volume de sa « saga » provençale, nous invite mois après mois à découvrir le paysage au fil des saisons, les récoltes, la chasse et toutes autres activités paysannes. Avec beaucoup d’humour et une pointe de malice il va nous faire découvrir l’âme des provençaux, leur accent chantant, leur culture, leur cuisine. Au fil des pages Peter Mayle nous raconte son installation et les liens qu’il va tisser peu à peu avec les habitants autour de bons repas ou de la découverte des caves du Vaucluse. Il sait ajouter de la drôlerie à chaque épisode de sa nouvelle vie, il grossit sans doute un peu le trait sans jamais être méchant et toujours pour amuser son lecteur.
Son premier éditeur anglais très sceptique sur le succès de ses écrits lui avait promis un tarif préférentiel sur les invendus, son livre a remporté un tel succès qu’il a fallu très vite prévoir de nouveaux tirages pour faire face à la demande. Pas de doute Peter Mayle est devenu le plus anglais des auteurs provençaux !

Géronimo (Tony Gatlif)

note: 5Un amour impossible! JM - 14 janvier 2016

Film sur la vie des quartiers de Marseille. A l'ouverture du film, une jeune fille vient de s’échapper de son propre mariage. Une course d' un seul souffle pour rejoindre son amoureux Lucky. Problème : la jeune fille est turque et le jeune homme est issu de la communauté gitane. Va suivre une lutte entre les deux communautés, les uns sont bafoués dans leur honneur, les autres sont inquiets car Lucky risque sa vie. Celle qui va les aider s’appelle Geronimo, une jeune femme, éducateur de rue, elle va tout faire pour que ces deux tourtereaux vivent leur amour.
Un film d' une énergie formidable car porté par la jeunesse des acteurs. Tous ces jeunes sont des jeunes de Marseille, ils sont plutôt des figurants « actifs »
Comme toujours chez Gatlif la musique et de la danse occupent une grande place dans le film
Les scènes de danse dans les hangars, danse flamenco et hip-hop dans un décor de tags sous une lumière hypnotique sont exceptionnelles. Un très bon film!

D'après une histoire vraie (Delphine de Vigan)

note: 4Troublant JM - 14 janvier 2016

Après le succès de son roman « Rien ne s’oppose à la nuit » Delphine de Vigan raconte comment elle a dû faire face à une situation difficile. Ce roman qui racontait une part intime de sa vie lui a attiré, d’une part, les foudres d’une partie de sa famille et d’autre part l’a anéantie comme si elle avait tout donné au lecteur et se sentait incapable d’écrire à nouveau. C’est dans ce climat de vulnérabilité qu’elle raconte sa rencontre avec une femme qu’elle appelle L. Elle se présente comme une sorte de nègre qui écrit pour des vedettes ou autres célébrités. Peu à peu L va s’infiltrer dans sa vie jusqu’à la dévorer. Delphine de Vigan sait saupoudrer son roman de détails suffisamment crédibles pour faire naviguer le lecteur entre fiction et réalité et pour semer le trouble.
Un roman assez curieux qui traite de la complexité de la création littéraire ou quand la fiction flirte avec la réalité. Construit comme un roman policier l’histoire reste palpitante jusqu’à la fin.

Oeuvre non trouvée

note: 4Un polar original JM - 14 janvier 2016

Alexandre est un flic sur la touche, il vit du mieux qu’il peut en cerné par ses vieux démons et ses deuils. Un jour, il reçoit un manuscrit anonyme qui décrit avec précision sa propre vie où seuls les noms sont différents. Le roman est un peu difficile à résumé car c’est à la lecture que l’on construit peu à peu l’histoire avec des personnages plus ou moins attachants. Peu à peu toute l’intrigue se construit comme un puzzle.
La construction est audacieuse et l’intrigue même si elle est palpitante n’est pas toujours facile à suivre. Il faut se détacher de certaines conventions pour apprécier cette histoire entre raison et folie, entre fiction et réalité. Même si l’on ne comprend pas tout, il faut l’accepter et se laisser porter par l’histoire, elle en vaut la peine

Oeuvre non trouvée

note: 4Un détective venu du Sud JM - 14 janvier 2016


Sur les coteaux escarpés de Porto, dans une luxueuse propriété une femme est retrouvée morte, un étrange sourire accroché à ses lèvres. C’est Mario frança, détective privé, qui en charge de découvrir le meurtrier.
Mario França est un détective sympathique, jovial et plein d’humour exactement le contraire de tous les policiers nordiques sombres et dépressifs. Voici un roman policier à la construction classique mais où l’enquêteur est bien imaginé et drôle.

Marie Curie prend un amant (Irène Frain)

note: 4Portrait inattendu JM - 14 janvier 2016

En novembre 1911 les vendeurs de journaux crient une nouvelle d’exception dans les rues de Paris : « Marie Curie a un amant ». Alors que Pierre Curie est mort depuis 5 ans, sa femme Marie redécouvre une vie de femme amoureuse auprès de Paul Langevin, lui aussi brillant scientifique. Alors qu’elle s’apprête à recevoir son deuxième prix Nobel, on lui trouve tous les défauts et la presse s’acharne sur elle.
Irène Frain nous propose une biographie très bien documentée et agréable à lire. Elle dresse le portrait d’une femme exceptionnellement brillante et libre.
Elle y relate aussi des anecdotes, les portraits de la femme et de la belle-mère de Paul Langevin sont particulièrement savoureux. A lire !

L'affaire SK1 (Frédéric Tellier)

note: 4Policier JM - 28 octobre 2015

Le film retrace l’histoire de Guy Georges dit « le tueur de L’est Parisien ». Le scénario se déroule sur deux plans : l’enquête menée par un jeune flic du 36 quai de Orfèvres (Raphaël Personnaz) et le procès de Guy Georges défendu par deux avocats (dont Nathalie Baye) qui vont essayer d’extraire l’humanité de cet homme. On remarquera le jeu exceptionnel d’Adama Niane dans le rôle de Guy Georges qui par un regard peut vous pétrifier de terreur et c’est sans doute grâce à sa prestation que le film est réussi. L’ambiance de la police dans les années 1985 /90 est assez bien rendue entre cigarettes et sandwichs avalés sur le pouce. Un bon film policier

Tout pour plaire (Ingrid Desjours)

note: 4Ne vous fiez pas aux apparences! JM - 28 octobre 2015

Ils ont tout pour plaire, David et Déborah incarnent le couple parfait, beaux, riches et heureux mais faut-il les envier ? David a un frère un peu moins lisse et reluisant et quand il débarque chez eux pour quelques jours l’histoire du roman commence car les certitudes vont s’écrouler, le vernis de respectabilité va se craqueler jusqu’au chaos.
Ingrid Desjours est psycho-criminologue et elle va se servir de son expérience pour nous livrer un polar haletant où chaque fois que le lecteur va se conforter dans une piste, elle va l’en détourner pour l’emmener sur d’autres chemins tout aussi incertains. Elle s’amuse et nous « emberlificote » pour nous emmener au bout de l’histoire et ne rien lâcher.

Otages intimes (Jeanne Benameur)

note: 5Sur la liberté JM - 28 octobre 2015

Reporter de guerre, Etienne, est enlevé et gardé en otage dans un pays que l’on ne connait pas et par des gens dont on ne connait pas les revendications car là n’est pas le cœur du roman. Quand Etienne sera libéré il va retourner dans sa région natale afin de renouer avec la vie. Là, il va retrouver sa famille et ses amis. Il y Enzo menuisier et violoncelliste, Jofranka devenue avocate en droit international et la mère d’Etienne qui retrouve son fils après la peur et l’angoisse de l’avoir perdu.
Pour renouer avec la vie Etienne va devoir réapprendre le goût des choses, la saveur du vin, la caresse du vent et l’amour qui peut-être peut éloigner la fureur et la haine.
Le roman de Jeanne Benameur retrace le chemin d’Etienne vers la liberté retrouvée, la liberté vraie celle que l’on gagne en atteignant l’intime de soi.

Oeuvre non trouvée

note: 5Emotions! JM - 13 octobre 2015


Une nuit le téléphone sonne, Liliane apprend la mort de son fils, photographe en Chine. Portée par la douleur et pour faire face à des tracasseries administratives, elle décide de partir chercher la dépouille de son fils. Elle part seule dans la province du Sichuan où elle va découvrir un univers inconnu. Passé le choc des cultures, elle redécouvre son fils et apprend à mieux le connaître. Un film émouvant sur le deuil avec une Yolande Moreau incroyable de naturel et d’émotion. A découvrir !

Billie H. (Louis Atangana)

note: 4A lire et à écouter! JM - 13 octobre 2015

Eléanore est une jeune fille noire, elle est née en 1915 aux USA. Fonceuse, bagarreuse et insolente elle se fait vite renvoyer de l'école pour vivre dans les rues en gagnant quelques pièces pour survivre. Dans une Amérique raciste et ségrégationniste, elle découvre le Jazz et peu à peu se met à chanter, c'est décidé, elle s'appellera Billie Holiday!

Le village de mes rêves (Yoichi Higashi)

note: 5Fraîcheur d'enfance JM - 13 octobre 2015

Deux frères jumeaux devenus illustrateurs pour enfants racontent leur enfance dans la campagne japonaise. Un beau film sur une enfance façon Pagnol faite de petites bêtises mais aussi où peu à peu l’enfant prend conscience du monde qui l’entoure. Il prend en compte ceux qui sont près de lui, ses parents mais aussi tous ceux qu’il côtoie chaque jour. Un bon moment à partager en famille.

Tiganeasca (Yeux Noirs)

note: 5Musique du monde JM - 13 octobre 2015

Le groupe créé en 1992 reprend des chansons du répertoire traditionnel rom et yiddish. Souvent mélancolique et nostalgique, leur répertoire se fait aussi très dynamique et joyeux dans des rythmes pop-rock. Créé par Eric et Olivier Slabiak le groupe s’enrichie de musiciens de différents horizons pour plus de diversité et d’ouverture sur toutes les musiques du monde.
A écouter, à voir si possible car les artistes violonistes sont fascinants à regarder tant ils font corps avec leur instrument.

Pietra viva (Léonor de Récondo)

note: 3Une vie d'artiste JM - 13 octobre 2015

En 1505, Michelange fuit Rome pour oublier la douleur d’un deuil. Soucieux de satisfaire la demande du Pape qui lui commande son futur tombeau il se rend à Carrare afin de choisir les plus beaux marbres pour son œuvre. Dans le village, il est spectateur de la vie villageoise mais l’auteure le décrit comme un personnage irascible et égoïste, parfois méprisant envers les gens du village .Il s’attache cependant à un enfant et à un simple d’esprit qui se prend pour un cheval, cet élan va lui rendre une humanité que l’on ne perçoit pas forcément car l’artiste n’est pas forcément sympathique
Le portrait d’un artiste avec toute son exigence, décrit sans aucune complaisance.

Oeuvre non trouvée

note: 4Chic les revoilà! JM - 13 octobre 2015


Le quatrième tome de Millénium est arrivé et, sans doute parce qu’il est tant décrié, les amateurs de polars se frottent les mains. Par curiosité, porté par le débat ou encore par envie de retrouver des personnages absents depuis 10 ans je ne n’ai pas résisté à cette lecture. La trame est attrayante, l’histoire d’un savant spécialiste de l’intelligence artificielle est assassiné, il laisse derrière lui un enfant autiste et des travaux très convoités.
On retrouve les deux personnages principaux dans toute leur complexité mais aussi leur humanité. Le nouvel auteur n’a rien changé chez Lisbeth Salander ou Mickaël Blomkwist et c’est très bien ce que l’on peut regretter cependant c’est que l’intrigue est noyée dans tout un contexte scientifique et mathématique que l’on ne comprend pas toujours et ceci au détriment de la vie et la psychologie des deux principaux protagonistes.
Cette réserve n’empêche pas de passer de un bon moment de lecture.

La terre qui penche (Carole Martinez)

note: 5laissez-vous raconter des histoires! JM - 13 octobre 2015

Pour ce troisième roman Carole Martinez nous ramène dans le Doub, dans le Domaine des Murmures qui était le décor de son précédent roman. En 1361, Blanche, douze ans, rêve de savoir lire et à écrire. Son père, une brute épaisse qui ne cultive que son plaisir pense qu’une femme qui sait lire c’est le diable dans la maison. Pour contrer toutes velléités d’indépendance et d’émancipation, il conduit Blanche et l’abandonne dans une famille pour la marier au fils de la famille, Aymon, un jeune garçon frêle et attardé pour qui le mariage ne veut rien dire.
On retrouve l’univers de Carole Martinez entre roman historique et fables merveilleuses, l’auteure confirme son talent de conteuse dans une langue poétique, sensuelle et musicale.

Fais-moi peur (Malika Ferdjoukh)

note: 5Frisson JM - 16 septembre 2015


Les enfants de la famille Mintz sont seuls alors que les parents passent une soirée à l’opéra. Bien sûr comme dans toutes les familles les possibilités de bêtises sont à la hauteur de l’imagination de ces chers petits. Sans compter que chacun décident de se concocter des petits plats aussi fantaisistes que possible. En contraste de cette ambiance chaleureuse et amusante dehors Monsieur N. se promène et ses intentions sont loin d’être des plus sympathiques car il incarne le mal, il est froid, raciste, méchant. Que va-t-il se passer pour que ces deux univers se rencontrent ? A vous de lire et de découvrir ce roman pour tous ceux qui aiment frissonner et rire aussi car Malika Ferdjouk a manifestement l’art de faire vivre des maisons pleines d’enfants!

La fille du roi araignée (Chibundu Onuzo)

note: 4Une jeune fille riche et un colporteur JM - 16 septembre 2015

Voici un roman nigérien écrit par une jeune fille de 17 ans. Tout commence comme un conte ou Habique, 16 ans, fille d’un riche homme d’affaires rencontre un jeune colporteur qu’elle trouve séduisant. Peu à peu une relation d’amitié va s’installer jusqu’à ce que le passé vienne refaire surface.
Au- delà de l’histoire qu’il raconte ce roman est une plongée dans une société que l’on connait peu, une Afrique contemporaine et moderne mais rude et l’auteur n’hésite pas à dénoncer les inégalités et la corruption. Un auteur à découvrir.

Profession du père (Sorj Chalandon)

note: 5Portrait d'un père JM - 16 septembre 2015

Emile ne sait jamais remplir la fiche de renseignements en début d’année scolaire, il ne sait quoi écrire quand on lui demande d’écrire la profession du père. Son père est tour à tour professeur de judo, pilote d’avion, footballeur professionnel, agent secret…en fait, André Choulan est surtout mythomane, paranoïaque, violent jusqu’à la cruauté. Conforté par un entourage passif ou compatissant, il conduit sa famille vers le chaos. Sorj Chalandon , journaliste et reporter de guerre nous livre ici le portrait d’un père, son père, sans fioriture et sans compromis. Un Roman autobiographique saisissant et magistral. Excellent !

Eux sur la photo (Hélène Gestern)

note: 4Emouvant et bien écrit JM - 12 septembre 2015

Quand elle découvre une photo de sa mère qu'elle a peu connu Hélène publie une annonce un peu comme on envoie une bouteille à la mer mais elle espère ainsi reconstituer une partie de son histoire familiale. C'est Stéphane qui lui répondra, il vit en Angleterre et dit connaître les personnes sur la photo. Une relation épistolaire va s'installer entre les deux personnages qui peu à peu se découvriront des liens
Une roman épistolaire sur les secrets de famille et les non-dits qui asphyxient les relations et pèsent sur le future de ceux qui les portent. Un belle histoire poignante et émouvante. «Eux sur la photo »est un premier roman. Bravo!

Toute la lumière que nous ne pouvons voir (Anthony Doerr)

note: 4Deux adolescents dans la guerre JM - 12 septembre 2015

Un roman qui nous propose de suivre le destin de deux adolescents pendant la seconde guerre mondiale. Au cœur de la Ruhr, Werner, jeune orphelin se passionne pour la radio et sera vite repéré et embrigadé dans les jeunesses hitlériennes puis dans la Wehmarcht.
Marie-Laure vit à Paris avec son père quand elle est frappée de cécité elle doit s'adapter à son handicap et apprendre à vivre dans les ténèbres. Quand la guerre éclate, ils doivent prendre le chemin de l'exode et c'est à Saint Malo qu'ils viennent se réfugier chez un oncle un peu fantasque et mystérieux. Les deux adolescents vont se croiser de manière assez inattendue loin des clichés habituels.
Un roman rythmé par des chapitres cours à la manière d'un roman policier. Les portraits des personnages secondaires sont excellents et on les suit jusqu'à la fin du roman. La mer omniprésente ses odeurs, le bruit du ressac sont aussi ce qui ajoute à l'ambiance d'un bon roman.

Le père de la petite (Marie Sizun)

note: 4La Place du père JM - 12 septembre 2015

Le père de la petite Marie Sizun,
En 1944, France que tout le monde appelle «la petite» a quatre ans, elle vit seule avec sa mère. Elle entretient un amour fusionnel avec cette mère indulgente, un peu bohème et fantaisiste. Le père est absent, il est prisonnier en Allemagne et France ne le connaît pas. Un jour le retour du père est annoncé et la mère et la fille sont inquiètes. Ce retour va bouleverser leur vie car le père va imposer une autorité et le climat qui s'installe dans la maison n'est plus aussi joyeux. Peu à peu, la petite cherche à s'attirer l'amour de ce père qu'elle cherche à séduire au prix d'une trahison envers sa mère.
Marie Sizun écrit les sentiments de l'enfance dans le monde parfois trouble des adultes. La langue simple et les phrases courtes rendent compte de la pensée enfantine sur la place du père. Un joli premier roman de Marie Sizun.

Pardonnable, impardonnable (Valérie Tong Cuong)

note: 3Quand les familles se déchirent JM - 12 septembre 2015

Milo a 12 ans et par bel après -midi d'été il décide de faire un course en vélo avec sa tante plutôt que de réviser ses cours d'histoire mais l'aventure tourne au drame et l'enfant se retrouve à l'hôpital dans le coma. La famille se relaie à son chevet pour le soutenir dans cette épreuve et se sont ces liens familiaux qui vont voler en éclats. Valérie Tong Tuong nous propose ici un roman choral où chacun prendra la parole confiant ses peurs, ses rancœurs, ses fautes passées comme si face à la difficulté chacun se sent le besoin d'expier et de se découvrir. Même si on peut regretter quelques longueurs et quelques clichés (le jeune et beau médecin qui tombe amoureux de la tante intrépide) le roman est assez prenant et l'on a envie de connaître la fin.

Simple (Marie-Aude Murail)

note: 4Tendre et drôle JM - 12 septembre 2015

Simple (Marie-Aude Murail)
Simple et Kléber sont frères et leur vœux le plus cher est de vivre ensemble .Simple, de son vrai nom Barnabé, est handicapé mental et pour lui éviter de rester en institution son frère cadet , Kléber, à peine 18 ans le prend en charge. Tous deux s’installent en colocation avec d’autres étudiants mais vivre avec Simple n’est pas forcément …simple et de multiples aventures, quiproquos et autres situations difficiles vont se succéder, d’autant plus que Simple agit sur les conseils pas toujours avisés de Monsieur Pinpin, son fidèle lapin en peluche. Marie-Aude Murail sait parler du handicap sans fausse note et sans misérabilisme. Entre rire et larmes ce livre est un petit bijou de tendresse et de bonheur.

La part des flammes (Gaëlle Nohant)

note: 5Hautement romanesque! JM - 12 septembre 2015

Le 4 mai 1897 le tout Paris se presse au Bazar de la charité, rendez-vous incontournable des ventes de charité. Comtesses, duchesses et princesses sont à pied d’œuvre quand un incendie éclate faisant de nombreuses victimes. C'est à partir de cet événement dramatique que nous allons suivre le destin de trois femmes. Parmi ces femmes la Duchesse d'Alençon victime de l'incendie, Violaine qui essaie de gommer les rumeurs à son sujet après la mort de son mari, Constance une jeune femme trop pieuse pour profiter de la vie. Trois portraits de femmes sous l'emprise d'un mari ou de leur famille qui essaient de gagner en liberté . Les événements réels et fictifs se côtoient dans un roman historique mêlant amour, aventures, duels d'honneur et enlèvement pour en faire une histoire très romanesque et passionnante. Le style classique et élégant fait penser à un écrit d'époque agréable à lire.

Rêves oubliés (Léonor de Récondo)

note: 5Sur l'exil JM - 12 septembre 2015


Aïta, Ama et leurs trois enfants ont une belle vie près de Barcelone mais quand la guerre d'Espagne éclate, ils doivent fuir en n'emportant que le minimum. Ils trouvent refuge chez des amis en France.
Léonor de Recondo nous propose un roman sur l'exil et la souffrance de ceux qui doivent fuir pour sauver leur vie et celle de leurs enfants. Ils ne cherchent ni Eldorado, ni fortune juste un endroit où vivre et rester ensemble mais chaque jour ils pensent au pays perdu, au proches, à la maison restée grande ouverte. Une roman tout en pudeur sensible et beau.

Juste avant le bonheur (Agnès Ledig)

note: 1Sortez vos mouchoirs! JM - 12 septembre 2015

Julie a 20 ans, le bel âge? Oui mais elle élève seule son petit garçon de trois ans en gagnant sa vie comme caissière. Un jour assez difficile, elle fait la connaissance de Paul la cinquante esseulé, il est ému par cette jeune femme et décide de l'aider (hautement suspect cet homme !non ?)
Agnès Ledig joue sur la corde sensible du lecteur, c'est un choix peut-être un peu facile mais ce que l'on peut surtout déplorer c'est la multitude de leçons, de clichés, de phrases faciles. .Tout est invraisemblable dans ce roman mais je peux comprendre que l'émotion qu'il veut porter touche certains lecteurs. Pour ma part c'est trop !

Profanes (Jeanne Benameur)

note: 4Soir de vie JM - 5 août 2015


Ancien chirurgien, Octave Lassalle a passé sa vie à soigner des corps, prolonger des vies et éloigner la mort. A 90 ans il sent peu à peu sa vie s’étioler, il prend la décision de s’entourer de quatre personnes pour l’accompagner, « il veut frotter son âme à d’autres âmes ». Voici donc ces 5 profanes dans cette grande maison chacune face à son histoire, ses douleurs, ses regrets, ses choix,
Profanes fait partie de ces romans qu’on ne raconte pas. Il est fait d’impressions, de sentiments et de poésie que l’on ne peut que ressentir et que l’on n’oublie pas. Tantôt obscure, tantôt lumineux imprégné de foi et de doute. Un peu difficile parfois « Profanes » reste un beau roman.

La tristesse du samouraï (Víctor del Árbol)

note: 5Sombre histoire JM - 5 août 2015

La tristesse du Samouraï

Au cœur de l'hiver 1941 sur le quai de Merida en Espagne, Isabel, épouse d'un chef de la Phalange, attend un train pour fuir au Portugal dans l'espoir de trouver une vie meilleure avec son fils Andrés.
40 ans plus tard Maria meurt vaincue par une tumeur au cerveau. Quel est le lien entre ces deux femmes ? Victor del Arbol retrace 40 ans de l'histoire de l'Espagne et nous propose de recomposer le puzzle sanglant de ce thriller psychologique fait de haine, de trahison, de la corruption et de violence. Mais rien n'est simple dans cette histoire où les morts sont encore pétris de haine et où tout espoir d'humanité est anéanti. Passionnant !

Manderley for ever (Tatiana de Rosnay)

note: 3A lire comme un roman JM - 5 août 2015

Manderley for ever (Tatiana de Rosnay)

Tatiana de Rosnay nous propose ici une biographie de Daphné du Maurier. Pour cela elle s'est lancée sur les traces du l'auteure de Rebecca pour saisir toute l'intensité de la vie de cette femme passionnée d'écriture. Elle nous rend compte du tempérament de cette femme attachée jusqu'à la passion à son pays, sa terre, la mer, son manoir anglais auquel elle s'attache plus encore. Peu à peu on mesure le succès mondial de «Rebecca» le personnage devient comme une évidence et par une curieuse alchimie se confond avec sa créatrice. Même si on peut regretter certaines longueurs cette biographie se lit comme un roman.

Oeuvre non trouvée

note: 4Des joies simples JM - 5 août 2015

Prenez une chaise longue, choisissez un petit coin à l’abri du soleil et plongez- vous dans les joies éphémères de Percy Darling.
Percy est veuf et depuis la mort de sa femme Poppy il a mis son cœur en veille. Ancien bibliothécaire à la retraite depuis peu, il s’est concocté un petit programme de remise en forme : Chaque matin après un court jogging, il nage nu dans son étang avant de s’attaquer à d’autres activités.
Quand il accepte qu’une école maternelle dirigée par sa fille s’installe dans sa grange il devra dire adieu à cette tranquillité un peu monotone.
Un joli roman fait de petites choses qui nous enchantent et nous font passer un bon moment.

Souvenance (Anouar Brahem)

note: 5Entre jazz et tradition JM - 8 juin 2015

Dans son dernier album Anouar Brahem associe son instrument, le oud instrument traditionnel arabe a un ensemble orchestrale.
Dans «souvenances» il est accompagné d'un pianiste, un bassiste et d'un clarinettiste pour un ensemble aux sonorités pures et dépouillées entre jazz et musique du monde résolument moderne. Avare en notes, celles qui nous livre sont soignées,chaudes et denses. Comme tous les albums d'Anouar Brahem, j'adore !



Le racisme expliqué à ma fille (Tahar Ben Jelloun)

note: 4Education encore et encore! JM - 8 juin 2015

Nouvelle édition du best seller de Tahar Ben Jelloun et malgré le succès de ce livre Tahar ben Jelloun explique dans les écoles que le racisme est toujours ancrées dans nos sociétés, toutes les sociétés car aucune n'est épargnée mais il ne désarme pas et l'auteur mise tout sur l'éducation pour enrayer ce fléau Par des exemples précis et parfois amusants, il démontre que les enfants ne sont pas racistes. Ainsi quand il demande à sa fille de lui parler de son camarade, elle le décrit avec un pull rouge mais elle ne parle jamais de la couleur de peau du sympathique Basile.Tahar Ben Jelloun ne parle pas des races mais d'une race, la race humaine. Un essai facile, clair et bien écrit. Pour tous !


Oeuvre non trouvée

note: 3Pour tous! JM - 8 juin 2015

P'tit Marcel va souvent dans la chambre de son frère Léo, la chambre est vide car Léo est mort du sida. Cette chambre est toujours restée intacte malgré le temps qui passe car la peine et l'absence son tenaces. Un roman sur le deuil dans le cercle familiale où chacun essai de continuer mais plus rien n'est comme avant. Tout se disloque peu à peu avec parfois la nécessité de s'éloigner pour reprendre pied mais aussi pour éviter de regarder les yeux de ceux qui sont là. Un très joli roman destiné aux adolescents mais qui par sa manière de traiter la question de l'homosexualité peut être lu par tous.

Sur la route de Madison (Clint Eastwood)

note: 4film intemporel JM - 8 juin 2015

.On ne raconte plus l'histoire de Francesca mère au foyer et de Robert, photographe qui se rencontrent et qui en quatre jours tombent amoureux intensément, éperdument et pour la vie malgré leur séparation, pour la vie, elle aussi. Une romance oui d'accord mais quelle romance! Le film a obtenu plusieurs récompenses, oscar de la meilleure actrice pour Meryl Streep et césar du meilleur film étranger en 1996. Clint Eastwoood signe un très beau film, c'était bien avant qu'il bascule du coté obscure!
A voir et revoir avec plaisir !


Mon combat n° 1
La mort d'un père (Karl Ove Knausgård)

note: 3... lire la suite? JM - 8 juin 2015

La mort d'un père
Le roman autobiographique de Karl ove Knausgaard me laisse un sentiment mitigé j'ai tout lu avec mille fois l'envie d'abandonner et mille fois l'envie de le reprendre encore et encore. Il raconte sA vie d'enfant entre une mère aimante mais souvent absente et un père autoritaire, sévère, souvent humiliant. Il est sans concession quand il se décrit en adolescent crétin toujours prêt à s'alcooliser ou à se perdre dans des musiques assourdissantes.Il raconte la rupture familiale et la longue destruction du père qui sombre dans un alcoolisme et une déchéance sordide.Les descriptions sont nombreuses et hyperréalistes mais on adhère comme hypnotisé par ce livre. Le deuxième tome « Un homme amoureux » vient de paraître en France et l'auteur annonce six volumes de presque 600 pages. Roman d'introspection profonde l'auteur a été beaucoup décrié par les critiques. Finalement quand j'ai terminé le livre je n'ai pas exclu de lire le deuxième volume!

L'homme de la montagne (Joyce Maynard)

note: 5Intrigue à San Francisco JM - 8 juin 2015


Rachel et Patty sont deux sœurs de 11 et 13 ans, très attachées l'une à l'autre, elle vivent en Californie près de San-Francisco sous le regard indiffèrent de leur mère dépressive et mélancolique. La plupart du temps, elles sont livrée à elle même et comme elle sont très imaginatives elles se mettent souvent dans des situations difficiles .Durant l'été1979, plusieurs jeunes femmes sont retrouvées mortes dans la montagnes et c'est leur père Tony qui sera chargé de l'enquête. Toutes les deux nourrissent une admiration sans borne pour ce père séducteur et héroïque. L'intrigue policière est le fil conducteur du roman mais elle n'est qu'un prétexte car très vite on se concentre sur les relations familiales, sur l'univers de l'enfance et de l'adolescence décrit sur un ton juste et délicat.
Très bon roman drôle, passionnant et émouvant. Tout y est!

Le cercle des femmes (Sophie Brocas)

note: 4joli premier roman JM - 8 juin 2015


A la mort de Mamie Alice dans sa maison des Landes, trois générations de femmes vont se retrouver afin de ranger, trier et aussi retrouver des souvenirs.La plus jeune Lia va découvrir des lettres de ses grand-parents qui vont bouleverser ce cercle de femmes .Sol, Agnès et Lia sont de femmes libres et indépendante mais peut-être sont-elles liées à l'histoire familiale dans leur façon d'envisager leur vie? Un huis-clos sur la passion amoureuse,la transmission et la répétition des schémas familiaux. La description de la maison et des paysages landais sont assez bien rendus. Un très joli premier roman.

Des enfants trop parfaits (Peter James)

note: 3Polar médical JM - 19 mai 2015

Un couple vient de perdre un enfant victime d’une maladie génétique. Ils décident donc de mettre tout en œuvre pour éliminer les risques et s’adressent à un médecin sulfureux qui à son tour sera victime d’une secte opposée à ce genre de pratiques. Bien sûr il est difficile de ne pas ressentir d’empathie pour ce couple dans la douleur mais les enfants issus de ces manipulations ne provoquent chez le lecteur que de la curiosité.
Le thème de la manipulation génétique est le centre du roman, un thème très souvent abordé dans les films et la littérature de science-fiction mais le roman est bien mené et bien rythmé. On ne s’attardera pas sur des questions éthiques traitées de façon un peu rapide. On notera quelques clichés dont on se serait passé. Pas mal mais on pouvait attendre plus.

Baronne Blixen (Dominique de Saint Pern)

note: 5Roman biographique JM - 19 mai 2015

Voici une biographie de Karen Blixen, auteure de « La ferme africaine » et plusieurs recueils de contes. On retrouve l’aventurière, la femme active et volontaire, charmeuse et envoûtante à la tête de sa ferme du Kenya. Celle qui n’a peur de rien ni des hommes ni des animaux et encore moins de la vie. On la retrouve ensuite malade et affaiblie mais toujours debout et optimiste face à la vie dans sa maison du Danemark où l’aventurière de la brousse cède la place à l’écrivain.
Dominique de Saint Pern a su extraire toute l’intensité des vies multiples et trépidantes de Karen Blixen pour nous en offrir le meilleur. Elle nous offre une biographie passionnante et bien écrite. Un très agréable moment de lecture qui donne envie de lire ou relire l'œuvre de Karen Blixen.

La ferme (Tom Rob Smith)

note: 3Psychose JM - 19 mai 2015


Alors qu’il vit en Angleterre Dan reçoit un appel de sa mère qui vit en Suède, très angoissée, elle dit être menacée et poursuivie par son mari qui veut l’enfermer dans un asile psychiatrique. Quelques heures plus tard, il reçoit un appel de son père qui, lui, prétend que sa femme est victime d’une crise d’angoisse et d’une sorte de psychose paranoïaque. Qui croire ? Que faire ? Alors que sa mère apporte dans son sac les preuves des crimes qu’elle prétend avoir découvert Dan va devoir à son tour se lancer dans une enquête Suédoise.

En recherchant la vérité, il va devoir aussi se pencher sur le passé familiale et découvrir des secrets douloureux. Un roman policier inspiré d’un épisode douloureux de la vie de l’auteur qui signe un roman différent de ses écrits antérieurs mais tout aussi addictif !


Que ta volonté soit faite (Maxime Chattam)

note: 3Quand on parle du mal! JM - 19 mai 2015


Jon Petersen est né dans le sang et la haine son père meure assassiné le jour de sa naissance et sa mère meurt des suites de son accouchement .L’enfant grandira esseulé, sans amour et sans amis. Il va regarder passer le temps cultivant la rancœur la haine, et laissant monter en lui le mal, irrémédiablement comme une maladie qui vous envahie et vous pourri de l’intérieur.
Car c’est le mal qui peu à peu va dominer ce jeune garçon, il commence par regarder et torturer des fourmis puis des chats et autres animaux. Maxime Chattam comprend alors qu’il fait naitre aussi chez son lecteur un sentiment de peur et d’horreur.
Le scénario n’est pas forcément très original mais on tourne les pages car le roman est bien rythmé et l’histoire nous absorbe jusqu’à un dénouement inattendu.
Le décor que Chattam nous propose est celui d’une petite bourgade du Middle West loin de tout avec son chérif, son puritanisme et ses querelles. Un décor et des images pittoresques mais qui ne donne pas forcément envie d’aller y faire du tourisme.
Un roman noir qu’on ne lâche pas avant la fin !

Les enfants du marais (Georges Montforez)

note: 5Toujours un bonheur! JM - 19 mai 2015


Une petite communauté habite dans le marais ils sont plutôt pauvres et se débrouillent pour vivre de cueillette, de pêche et autres petits travaux.Ce sont leurs aventures, leurs déboires, leurs rêves et leurs espoirs que le film nous raconte. Tous ces petits riens de la vie qui nous enchantent. Le film a obtenu de nombreuses récompenses et jacques Gamblin le césar du Meilleur acteur au festival de Cabourg.
Il y a des films que l’on regarde plusieurs fois sans se lasser, « les enfants du Marais » en font partie. J’aime tout dans ce film : les personnages, le scénario, la photo et la profonde humanité et simplicité qui en ressort. Un film qui nous laisse rêveurs et heureux !

Un Dimanche à la campagne (Bertrand Tavernier)

note: 4Des images façon Renoir JM - 19 mai 2015

M. Ladmiral est un peintre au succès assez relatif. Il vit seul avec une bonne en attendant chaque dimanche où son fils Gonzague (Michel Aumont) flanqué de femme et enfants arrivent par le train de 11h 50. Parfois arrive Irène, sa fille (Sabine Azéma) pétillante, amusante et indépendante et résolument moderne. Evidemment Gonzague est plutôt effacé et sans imagination comparé à sa sœur d’autant plus qu’elle ose remettre en cause le talent de peintre de son père.
Le film date 1984 et nous parait aujourd’hui assez désuet mais on peut apprécier le décor, les costumes et la photo.

Oeuvre non trouvée

note: 5Une autre Angleterre JM - 19 mai 2015


Dans la banlieue de Manchester, Robbie vit avec sa femme et ses enfants. Sa femme Shusheela est tamoule et si pour lui elle est une princesse à la peau sombre pour d’autres elle est une de ces « Pakis » que l’on préfèrerait voir ailleurs. Robbie voit peu à peu sa carrière musicale se lézarder d’autant plus qu’il doit faire face à ses responsabilités de père de famille. Sombrant peu à peu dans l’alcool et la pauvreté, la fracture familiale devient inévitable.
Helen Walsh nous propose un roman sur l’autre Angleterre, celle de la pauvreté de l’intolérance et de la violence. Elle y aborde les thèmes de la famille et de l’adolescence sur un ton juste, sans à priori, sans cliché et sans complaisance.
Un bon moment de lecture !

Les nuits de Reykjavik (Arnaldur Indridason)

note: 4Pas seulement polar JM - 23 avril 2015

Pour ce dernier roman Indridason se propose de revenir sur les débuts de son flic fétiche, Erlendur. Il est alors simple gardien de la paix et s’occupe de régler les problèmes de violences urbaines, infractions au code de la route et autres bagarres.
Blessé par la disparition de son frère cadet quand ils étaient encore enfants, Erlendur n’en finit pas de panser ses plaies. Il ne peut s’empêcher de s’intéresser aux disparitions non élucidées et plus particulièrement à celle d’une jeune femme qui a disparue. Alors qu’il n’est pas autorisé à mener des enquêtes il s’interroge aussi sur la mort suspecte d’un clochard.
Indridason dresse un portrait sans concession de son personnage, souvent d’humeur sombre, il écoute plus qu’il ne parle. Pas forcément très ouvert à la nouveauté, il ne veut pas gouter de « pissas » et préfère la joue de mouton grillée. Souvent gauche dans sa vie privée, il se montre extrêmement perspicace lors de ses enquêtes.
Erlendur est cependant sympathique et attachant par son coté profondément humain et généreux, il montre beaucoup d’empathie et d’attention pour ceux qui n’ont rien et ceux qui souffrent. Il apprécie la solitude et les ballades dans le soleil islandais de Reykjavik, il est souvent pensif et mélancolique.
Plus qu’un polar !

Oeuvre non trouvée

note: 4Touchant JM - 18 avril 2015

Un film mexicain qui ne commençait pas forcément sur une note gaie car la jeune héroïne, Claudia (22 ans) se retrouve à l’hôpital et sa voisine de lit, Martha, est une femme de 46 ans atteinte du sida.
Entre Martha et Claudia c’est... comme une évidence, une jeune fille sans mère est adoptée par une mère et ses quatre enfants et la mère aimante se retrouve juste avec un enfant de plus.
Claudia trouvera immédiatement sa place au sein de cette tribu joyeuse à l’organisation chaotique.
Un film émouvant et lumineux sur la tolérance, la solidarité et la famille.

Oeuvre non trouvée

note: 5Erlendur en vacances ! JM - 18 avril 2015

Erlendur, le flic favori d’Indridason, prend des vacances et décide de se rendre dans sa ville natale. Il loge dans la maison abandonnée de ses parents, se contentant de son sac de couchage et de son thermos de café. Ces vacances plus que spartiates ne l’empêcheront pas s’intéresser à des disparitions restées inexpliquées depuis de nombreuses années. Fort de son expérience, il va se montrer tellement curieux que certains vont redouter ses visites car il sait questionner les regards et interroger les gestes.
Questions, réflexions, déductions. Erlendur va aussi s’interroger sur le passé de sa propre famille au risque de déterrer des souvenirs douloureux car Erlendur ne peux se défaire de ses fantômes et de ses souffrances.
Des personnages taciturnes, un univers rude et inhospitalier le roman est aussi un roman sur l’Islande et ses paysages somptueux où, semble t-il, la lande avale des hommes et forge des légendes.
Un bon roman policier même pour ceux qui ne sont pas adeptes du genre !



Oeuvre non trouvée

note: 4Oubliez le titre! JM - 18 avril 2015

Le titre ne vous donneras pas forcément envie de lire ce roman et pourtant il faut passer au-dessus de cet obstacle et vous apprécierez ce roman à la fois drôle et émouvant.
Le jeune narrateur, Jacques, est issu de l’immigration son père est italien plus précisément sarde, il est arrivé en France pour fuir la misère de son pays. Le père est maçon et toute la famille vit modestement dans le Nord de la France.
Chaque été la famille se rend en Sardaigne pour des vacances hautes en couleurs, en saveur et en bonne humeur. On assiste à ces départs au petit matin, les enfants encore plein de sommeil la voiture trop chargée, l’inquiétude du père avide de sa terre natale.
Jacques nous fait partager sa vision de l’école, du voisinage, de la famille. Il devra se construire entre deux pays, deux cultures.
Un roman drôle et malicieux, une langue subtile, un ton juste pour un roman amusant et sympathique. Un très bon moment de Lecture !


Popular problems (Leonard Cohen)

note: 5Intemporel JM - 18 avril 2015


A 80 ans Léonard Cohen nous propose un nouvel album de 10 nouvelles chansons. De jolies ballades douces et mélancoliques où tous les thèmes de prédilection du chanteur sont abordés : l’amour, la mort, la religion et encore l’amour car le chanteur aime encore la vie.
Plus affuté que jamais le chanteur promène une silhouette sèche et élégante sur une nouvelle tournée car dit-il « je ne serais pas toujours en bonne santé »
Savourons cette voix grave, caverneuse et patinée de nicotine et laissons-nous bercer par un artiste d’une incroyable fraicheur !

Mémé (Philippe Torreton)

note: 3Nos chères grand-mères JM - 27 mars 2015

Philippe Torreton que l'on voit pus souvent sur les planches des théâtres et autres plateaux de télévision vient nous parler de sa grand-mère ou plutôt de sa mémé car nous sommes à la campagne, en Normandie et on dit mémé et non mamie à consonance anglaise,trop chic, un poil snob. Torreton nous présente une petite dame modeste qui aime sans jamais le dire, qui donne et qui partage même s'il ne lui reste rien.
Sa maison est petite et pauvre, il n'y a jamais rien dans le frigidaire mais on y mange bien, on sent que l'évocation de ces souvenirs est source d'émotion et de nostalgie.
Un ton juste et une langue élégante pour nous parler des grand-mères d'une génération passée. Pas mal !

On ne voyait que le bonheur (Grégoire Delacourt)

note: 5Entre tristesse et espoir JM - 27 mars 2015

Sur les petites photos jaunies on ne voyait que le bonheur sur les petits visages de la famille d'Antoine pourtant il a grandi entre un père chimiste indifférent et une mère déçue par sa vie qui vit perdue dans les volutes de ses cigarettes mentholées et les romans de Sagan qu'elle lit et relit. Devenu adulte et père, Antoine va s'appliquer à donner ce qu'il n'a pas reçu : les compliments, l'attention, la tendresse, l'amour. Mais quand on a peu reçu et que la vie se charge de menaces et que les obstacles se multiplient les bases de l'individu s'effondrent parfois jusqu'au drame.
J'avais bien aimé "La liste de mes envies " mais "On ne voyait que le bonheur " va plus loin dans l'intimité des personnages. L'analyse des personnages est plus fine, ils en sont plus émouvants, instables et fragiles On sent un écrivain qui s'affirme par un écriture élégante et fluide.
Un Très beau roman sur l'amour familiale mais aussi sur la force du pardon.

Qui touche à mon corps je le tue (Valentine Goby)

note: 5quel roman! JM - 27 mars 2015

Le roman de Valentine Goby se déroule sur 24 heures. Fraction de vie pour Lucie L. qui refuse la maternité et décide de se faire avorter, dernières heures de vie pour Marie G. l'avorteuse qui attend son exécution dans une cellule et 24 heures aussi pour Henri D. qui devra exécuter Marie. Tous sont liés par la mort, la souffrance des âmes et des corps. Un roman court mais intense et poignant, difficile tant il porte de souffrance et de sujets dérangeants.
Un très beau texte servi par une écriture très littéraire et poétique.

Le journal secret d'Amy Wingate (Willa Marsh)

note: 4 L'art du coup de théâtre JM - 25 mars 2015

Amy vit seule dans une jolie maison qui surplombe la mer sur une côte anglaise. Elle a quelques amis qui la considèrent comme une pauvre femme esseulée que l'on invite, un peu comme un faire valoir et pour se dire à chaque visite qu'on a de la chance d'avoir famille, mari, enfants, argent et belle maison. Amy sait tout ceci, elle observe et elle écrit chaque épisode dans son journal secret qui nous révélera bien d'autres choses.
Un roman délicieusement anglais dans un décor pittoresque. Les personnages sont tantôt attachants et drôles parfois émouvants. Comme dans tous ses romans Willa Marsh sait amener des situations inattendues et finir sur des dénouements surprenants.
Un très bon moment de lecture rythmé par des séances de tea time avec scones aux raisins et feu de cheminée.
C'est le genre de roman qui donne envie de partir immédiatement en Angleterre !

Au pays d'Alice... (Ibrahim Maalouf)

note: 5 Génialement multiculturel! JM - 20 mars 2015

Le roman de Lewis Caroll revisité par Ibrahim Maalouf et Oxmo Puccino pour une fantaisie musicale entre jazz orientalisé, rap et musique d'orchestre . Incroyable d'humour et de nouveauté dans les textes, on y fume le narguilé et on y croise un bestiaire un peu fou. A écouter!

Oeuvre non trouvée

note: 4Qui? lui?... ou lui ? JM - 20 mars 2015

Il y a 18 ans dans un lotissement près de Carpentras une fillette est découverte violée et tuée . La vie de cette petite communauté est bouleversée et personne n'oubliera cette sinistre affaire d'autant plus que la police n'a jamais découvert le coupable. Un soir, une émission sur les affaires non élucidées passe à la télévision et le sujet de ce soir est justement l'affaire qui nous occupe " l'affaire Laétitia. Tous les habitants du lotissement sont devant la télévision et le coupable regardera aussi l'émission. Ce qu'il ne sait pas c'est qu'il sera observé toute la soirée pour être acculé jusqu'au dernier degré d'angoisse. Un jeu de piste sinistre et palpitant, un thriller psychologique qu'on ne lâchera pas avant le dénouement final.
Tout l'art de Jacques Expert est de situer ses actions dans la vie ordinaire et cette familiarité rend l'intrigue plus glaçante. Un roman à la construction originale et même si la langue est parfois négligée c'est au profit du scénario Haletant.

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