Les poupées noires faites à la main par les esclaves des plantations vous connaissez ? Lizzie en possédait une, cousue et offerte par sa mère pour ses 10 ans et à laquelle bien sûr elle tenait beaucoup. Alors comment cette poupée se retrouve- t-elle un beau jour de 1920 dans les mains de cette femme blanche et distinguée, venue rendre visite à une Lizzie maintenant très âgée et qui vit paisiblement dans un des quartiers les plus pauvres de Washington ?
Utilisant le joli prétexte de cette poupée baptisée Blue Pearl, l’autrice Paula Jacques transporte ses jeunes lecteurs en pleine guerre de Sécession pour leur faire partager avec beaucoup d’émotions (et de violence évidemment parfois) les vies sacrifiées de Lizzie et des siens.
Un court texte, simple et bien écrit, à découvrir à partir de 12 ans. Mais conseillé aux plus grands aussi !

Henriette, Marceline, Renée et Lucienne se préparent en secret pour le grand jour : le cambriolage de la supérette du coin ! Et pourtant ces 4 mamies ne sont pas d’anciennes braqueuses mais pour la bonne cause, elles sont prêtes à tout ! Bon dans les faits c’est un peu plus compliqué que prévu mais chacune ne manque pas d’imagination et puis, qui se méfierait de ces gentilles mères-grands avec leurs chariots de courses ? Sauf qu’avec un peu d’imagination et de bricolage tous les attributs de la mamie traditionnelle peuvent s’avérer diablement efficaces… enfin, normalement ! Heureusement, Clémentine du haut de ses 10 ans est là pour essayer de raisonner le gang de sa grand-mère avec l’aide de Paul, son petit frère. Mais les super-mamies n’ont pas tout raconté à leurs petits-enfants…

Pour les enfants dès 9/10 ans. Comme toujours, avec la collection Pépix, de l’humour mais pas seulement !

Prix jeunesse / Quais du polar-Ville de Lyon 2020

Avec cette collection de romans destinés aux enfants dès 8-9 ans ans, plongez dans les aventures de Zeus, Jason ou bien encore Europe ! L’autrice Hélène Montardre connaît parfaitement son sujet et prend plaisir à le transmettre aux jeunes lecteurs : les textes sont courts, bien écrits et suffisamment rythmés pour plaire aux enfants de cet âge. Et pourquoi pas une occasion de réviser très facilement ses classiques pour les parents ? ;-)

Avec cette collection de romans destinés aux enfants dès 8-9 ans ans, plongez dans les aventures de Zeus, Jason ou bien encore Europe ! L’autrice Hélène Montardre connaît parfaitement son sujet et prend plaisir à le transmettre aux jeunes lecteurs : les textes sont courts, bien écrits et suffisamment rythmés pour plaire aux enfants de cet âge. Et pourquoi pas une occasion de réviser très facilement ses classiques pour les parents ? ;-)

Avec cette collection de romans destinés aux enfants dès 8-9 ans ans, plongez dans les aventures de Zeus, Jason ou bien encore Europe ! L’autrice Hélène Montardre connaît parfaitement son sujet et prend plaisir à le transmettre aux jeunes lecteurs : les textes sont courts, bien écrits et suffisamment rythmés pour plaire aux enfants de cet âge. Et pourquoi pas une occasion de réviser très facilement ses classiques pour les parents ? ;-)

Le point commun de tous ces contes ? Les fruits bien sûr ! Quelques conteuses et conteurs nous racontent leurs meilleures histoires sucrées voire parfois acidulées ! Un régal pour les oreilles...et les papilles !

La jeune Tutsi Emma a assisté impuissante au massacre de sa mère, cachée derrière un fauteuil. Suivant l'injonction de cette dernière "Tu dois vivre Emma", elle s'enfuit et trouve refuge chez la vieille Hutu Mukecuru qui lui assure protection et éducation. Mais peu à peu le visage de sa mère s'efface au grand désespoir d'Emma. Elle ne trouve pas non plus les mots pour décrire l'horreur vécue et le mal être qui l'habite, l'empêchant ainsi de se reconstruire. Heureusement les années passent et les procès qui démarrent vont délier les langues et délivrer les esprits. Emma bénéficiera également de l'aide précieuse d'un rescapé qui s'emploie à faire parler ses pairs victimes des massacres.
Pas de ton larmoyant dans ce récit grâce à la mise à distance instaurée par la narratrice : on suit simplement le parcours d'Emma au fil des années.
A noter : un court dossier donne les éléments historiques et sociaux nécessaires à la compréhension du génocide rwandais, très utiles pour les adolescents à qui ce texte est destiné.

Traiter du trafic de Cocaïne mais également de l'utilisation de la coca dans le quotidien des Colombiens n'était pas évident dans un roman destiné aux enfants. Roger Judenne en a toutefois réussi le pari en centrant son histoire sur une famille de paysans qui récoltent les précieuses feuilles et qui sont les malheureux perdants de la lutte qui opposent les grands exploitants (qui les font vivre malgré tout), les guérilleros (qui les ponctionnent financièrement au nom de leur combat) et les militaires (qui luttent contre le trafic en aspergeant les cultures d'herbicide). Il s'agit presque d'un documentaire, difficilement accessible toutefois avant 11-12 ans.

L'horreur donc pour le jeune narrateur qui le vit même comme un "viol virtuel". Il décide alors de ne plus adresser la parole à son père. Ce dernier, pleinement conscient de sa faute, tente de résoudre le conflit en offrant à son fils un carton rempli de photographies et écrits intimes datant de sa propre adolescence. C'est donc donnant-donnant mais cela suffira t-il à excuser cette trahison ? En plus de cette relation père-fils finement analysée, l'intérêt de ce roman est aussi dans la mise en parallèle des 2 adolescences vécues à 2 époques bien différentes. Un siècle semble séparer ces générations mais les questionnements sont pourtant souvent les mêmes et les douleurs également. Et c'est avec beaucoup d'empathie que J.-P. Blondel décrit ses personnages adolescents et adultes.

Car cela voudrait dire s'en servir contre ses amis, ses voisins. C'est ce qui se passe dans les années 20 quand la Pologne et la Russie s'affrontent. Et même à des milliers de kilomètres du conflit des villages sont alors coupés en 2 (au sens propre avec un mur de barbelés). Leurs habitants sont alors obligés de s'affronter alors que quelques semaines plus tôt ils étaient voisins. Icek, jeune adolescent, refuse cette situation mais les solutions qui s'offrent à lui sont très limitées. Celle qu'il choisit après sa fuite est des plus radicales... L'auteur s'est inspirée de son histoire familiale pour témoigner une fois de plus de la cruauté de la guerre mais dans un texte très court et où pourtant aucune scène de combat n'est décrite. La guerre à une échelle très personnelle mais qui marquera beaucoup les esprits, notamment des plus jeunes lecteurs (à partir de 12 ans environ).

Tarja est ce que l'on appelle une "fille facile" et c'est le plus léger des termes dont on l'affuble au lycée. Elle est même l'objet d'un groupe sur Facebook qui sert de défouloir à tous, filles et garçons. Le jour où elle tombe enceinte d'un de ses professeurs personne ne peut plus prendre sa défense et son père préfère l'éloigner de son établissement en l'envoyant quelques temps chez sa tante. Seul son meilleur ami essaie de la protéger et de l'entourer de toute son affection mais lui aussi finit par se détourner d'elle lorsqu'il découvre le secret qui ronge Tarja autour de sa grossesse.
Jean-Noël Sciarini alterne les passages crus et poétiques pour décrire tout le mal être de Tarja et le mode de fonctionnement des adolescents, capables du meilleur comme du pire... Les adultes en prennent aussi pour leur grade tout comme les réseaux sociaux !

Angleterre, années 60. Le héros intègre un "pensionnat de la dernière chance" après 2 renvois. L'adolescent trouve le lieu sinistre, les enseignants transparents et les compagnons d'infortune violents ou sans aucun intérêt. Heureusement, au cours d'une balade en bord de mer, il fait la rencontre de Finn un jeune garçon qui vit seul dans une masure entourée d'eau. Ce dernier arrive à survivre dans un milieu hostile mais seul depuis des années, il ne facilite guère la conversation et les liens amicaux. Néanmoins le héros du roman s'accroche à ce personnage comme à une véritable bouée dans sa triste vie en faisant tout pour gagner son amitié (son amour ?). Roman difficile à faire rentrer dans une catégorie : a-t-on à faire à une robinsonnade, à un roman d'initiation amoureuse ou à autre chose ? On frôle le fantastique parfois mais les retours au pensionnat sont eux très ancrés dans la réalité.
Bref un roman très plaisant mais dont la couverture qui laisse à penser qu'il s'agit d'une histoire très contemporaine trompe certainement le lecteur. La surprise s'avérera t-elle bonne alors ?

Peter et Sally sont contraints de vivre ensemble au sein d'une famille recomposée... pour le meilleur mais aussi pour le pire ! Ils se disputent souvent mais s'accordent en revanche très bien pour faire des bêtises évidemment ! Attention cependant : malgré des dessins très naïfs cette BD ne s'adressent pas aux plus jeunes. On est parfois très proche de Titeuf dans certains gags...

Un savoureux mélange de poésie et de philosophie destiné aux enfants. Zackarina rencontre un beau jour un loup des sables (comment ? Vous n'en n'avez jamais rencontré ?!) avec qui elle aura de nombreuses discussions souvent drôles mais surtout propices à la réflexion sur des sujets chers aux enfants : les parents toujours trop occupés pour jouer ou pas assez à l'écoute de leurs têtes blondes... Pourquoi dit-on des "bleus" en parlant des ecchymoses alors que "pour de vrai" ils sont de toutes les couleurs ? Un roman que l'on peut proposer aux plus jeunes et même lire en famille pour en discuter ensemble ! En Suéde, tous les petites écoliers de 6 ans en ont reçu un exemplaire lorsque l'auteur de ce roman a reçu le prestigieux prix Nils Holgerson en 2003. Et bonne nouvelle : un 2ème tome existe sous le titre "Le loup des sables, encore lui !".

Quelques contes, mais pas seulement, pour s'imprégner de l'ambiance brésilienne ! La grande Muriel Bloch nous fait aussi découvrir des comptines, berceuses et même des devinettes brésiliennes !

... qui ne nuit pas du tout à l'œuvre de Prokofiev ! Et c'est aux compères François Morel et Olivier Saladin que l'on doit ces petits ajouts humoristiques très justement dosés pour ne pas trop altérer cette version de Pierre et le loup. Autre variante : le rôle de Pierre "tenu" par un orgue de Barbarie. Ce choix là est peut-être un peu plus discutable.

... le résultat est décevant ! Une fusillade vient d'avoir lieu dans un lycée américain. La petite amie du tireur a survécu et n'avait a priori rien deviné de la catastrophe à venir. Difficile à croire pour les journalistes mais également pour les jeunes traumatisés et pire pour la propre famille de la jeune fille. On suit donc le difficile retour à la vie normale (si tant est que cela soit possible) de la jeune fille qui passe aussi par une réintégration dans ce même lycée quelques mois après le drame. Suivre le cheminement psychologique de ce personnage en proie à toutes les méfiances de son entourage mais également des siennes (comment n'a t-elle pu se rendre compte de rien en étant si proche du tueur ?) s'avérait intéressant, surtout au début du roman. Malheureusement on n'avance pas beaucoup plus; on tourne même en rond la plupart du temps ! Pire : il faut parfois supporter des pages dignes de mauvaises séries américaines destinée aux ados quand les jeunes sont entre eux. Ce qui sauve le roman ce sont les passages consacrés aux séances de psychothérapie ainsi que ceux où la jeune fille réfléchit à sa relation aux autres par le passé (durant l'enfance puis l'adolescence) et celle à venir.

Quentin est obligé de changer de lycée à cause d'un dossier scolaire un peu trop "chargé" et s'oriente dans une filière littéraire, par élimination en raison de ses résultats encore plus catastrophiques dans les autres matières. Arrivant d'une banlieue sordide et vivant dans une famille très modeste il est en décalage complet avec les élèves de son nouvel établissement, tous issus de bonnes familles. Les préjugés sur les origines sociales sont tenaces, de part et d'autres d'ailleurs. C'est sa rencontre avec son professeur de Français (charismatique et très respectée de ses élèves) qui va peu à peu changer la donne et lui donner l'occasion de changer sa vision du monde grâce à sa participation à une pièce de théâtre. Le procédé semble un peu facile dit comme ça mais J.-P. Blondel connaît bien les lycéens pour les fréquenter de près depuis une 20ne d'années en leur enseignant l'Anglais ! Toutes les ficelles émotionnelles sont réalistes et efficaces. L'idée de dépasser les contraintes sociales par la pratique d'une discipline artistique n'est pas nouvelle mais bien développée dans ce roman qui n'est pourtant pas le meilleur de cet auteur.

En colère Damien l'est et pour beaucoup de raisons : son père vient de quitter le domicile les abandonnant lui, sa sœur et sa mère car il ne supportait plus la médiocrité de sa vie en France après avoir été ingénieur au Congo, son pays natal. Damien découvre peu de temps après que sa mère (blanche) est juive non pratiquante et que lui l'est donc aussi par filiation. Tout cela fait beaucoup à digérer pour le jeune personnage vivant jusque là plutôt bien son métissage de peau (seulement !) dans un quartier difficile où les préjugés sont tenaces et font la loi. Comment peut-on être à la fois noir et juif ? Dans quel camp se placer maintenant ? Damien en veut à la terre entière et à lui-même également de ne pas réussir à passer au-dessus de ces préjugés dont certains se retournent à présent contre lui. Beaucoup de tension dans l'écriture à l'image de ce que vit le personnage durant ces quelques mois où il va observer le monde et les gens qui l'entourent d'un tout autre œil.

Ce recueil est l'occasion de (re)découvrir quelques-uns des textes de Jeanne Benameur destinés plus particulièrement aux adolescents mais à apprécier même quand on ne l'est plus ! D'ailleurs comment ne pas être touché -quel que soit notre âge- par le très pudique et sensible "Si même les arbres meurent" ? Le titre de ce recueil "Vivre c'est risquer"est assez mauvais, loin de reprendre la thématique des 4 textes mais il serait dommage de passer à côté de ce volume. A lire aussi dans la même collection, "Les Intégrales", un recueil de Marie-Sabine Roger : "Liberté(s)".

A chaque chapitre correspond une journée ou quelques semaines dans la vie d'un des jeunes, tous scolarisés dans le même lycée. Beaucoup de violence dans ce récit car ce sont les plus forts qui règnent en maîtres. Quant aux autres, ils ont la parole dans certains chapitres pour exprimer tout leur mal-être en tant que victimes mais parfois aussi en tant que complices car on ne choisit pas facilement son camp... L'écriture de Gilles Abier est toujours aussi efficace et les chutes souvent surprenantes. Texte à ne pas mettre entre les mains de parents de tous nouveaux lycéens : crise d 'angoisse assurée !

Très bon contenu (fables et intermèdes) mais la narration manque vraiment de fantaisie ce qui risque d'être rédhibitoire pour les plus jeunes. Les plus grands devraient s'en saisir avec plus de plaisir. Mêmes remarques pour 2 autres titres de la collection : "Des héros et des monstres" et "Philo-fables", ces dernières évoquant des thèmes comme l'argent, la générosité, l'amour, le bonheur...

A l'époque des SMS est-il encore possible de se déclarer au moyen d'un poème tracé sur une feuille de papier et glissé dans une trousse ?! Le héros lycéen de ce bref récit (c'est le principe de cette collection destinée aux ados : "Court-métrage) tente cette expérience quelque peu obsolète (!) après avoir volé un exemplaire de "Corps et biens" de Robert Desnos dans une librairie. Cherchant simplement au départ un modèle pour exprimer ses ressentis amoureux il se prête assez vite au jeu de l'écriture automatique pour un résultat assez encourageant malgré tout. Alors lycéens, à vos stylos !

Très bref récit (c'est le principe de cette collection destinée aux ados :"Court-métrage") pour décrire une tension encore palpable juste après un fait divers d'une rapide et intolérable violence. Un trajet en bus, une provoc, l'irréparable. Le jeune narrateur, comme tous les passagers, n'est pas intervenu et le regrette jusqu'à la nausée. Et s'il s'était interposé ? Et si... ? Toujours facile à dire avec de la distance mais quand on est au cœur de l'événement ? Tout va extrêmement vite et ce texte s'achève aussi rapidement que ce fait divers laissant le narrateur seul avec son traumatisme, ses regrets et sa colère.

Tout juste sortis du lycée les 3 personnages de ce roman se retrouvent après s'être perdus de vue depuis le collège et rêvent de briller sur les planches. Apprentissage du jeu de théâtre bien sûr mais apprentissage des jeux amoureux également. L'auteur maîtrise comme toujours les sentiments adolescents sans oublier l'humour, toujours présent. Ce n'est pas le meilleur roman de Marie-Aude Murail mais les personnages sont attachants et donnent envie de se (re)plonger dans certains classiques du théâtre !