Recherche


Avis de lecteurs

Connemara (Nicolas Mathieu)

note: 5Comédie humaine ultra moderne Jérôme - 6 mars 2024

Superbe fresque sentimentale rurale qui conjugue intimité des relations conjugales (mais pas que) et sociologie critique et subtile de la start-up nation, de la fracture centre/périphérie et du monde des [...]

Je suis leur silence (Jordi Lafebre)

note: 5Les voix d'Eva Sylvie - 8 février 2024

Eva est psychiatre. Fantaisiste, délurée, débordante de vitalité, c'est une jeune femme décalée et attachante.
Elle est contactée par une ancienne patiente pour venir l'assister suite au décès d'un oncle.
Eva [...]

Le boiseleur n° 1
Les mains d'Illian (Hubert)

note: 5Les oiseaux en bois Sylvie - 17 février 2024

Illian est un sculpteur sur bois très talentueux. Il travaille, sans relâche, pour M. Koppel, à fabriquer des cages en bois que ce dernier vend aux habitants de Solidor, la [...]

Carnet de prison (Galien)

note: 4«Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts» Isaac Newton Jérôme - 29 janvier 2024

"Meilleur texte" [...] selon le préfacier et écrivain communiste Alain Badiou sur la prison, qui y est "admirablement croquée" par l'auteur de bandes dessinées et dessinateur de presse (Le Sans-culotte [...]

Le boiseleur n° 2
Le boiseleur n° 2
L' esprit d'atelier (Hubert)

note: 5La guerre de l'Art Sylvie - 2 mars 2024

Depuis qu'il est parti de Solidor, Illian ne sculpte plus. Mais, sa renommée suscite l'intérêt de Tullio Hamzari, grand sculpteur de la prestigieuse cité de Bélizonde.
Ce dernier réussit à convaincre [...]

Oshi no ko n° 1 (Aka Akasaka)

note: 5L'étoile du mensonge Florian MSP - 3 janvier 2024

Un excellent manga de Aka Akasaka qui nous met en avant le monde du spectacle qui est un milieu où on voit beaucoup de noirceurs. Un gros coup cœur personnel [...]

Critique

 

Du côté de Canaan (Sebastian Barry)

note: 3America, America S.BASSET - 10 février 2015

Les États-Unis d’Amérique seraient-ils une terre promise, comme le Canaan des Hébreux ? C’est peut-être la question que se pose Sebastian Barry avec son roman Du côté de Canaan, qui s’avère être une ode tendre, mais lucide, à l’Amérique, terre d’accueil par excellence.

Le récit de la vie de la narratrice, Lilly Bere, immigrée irlandaise aux États-Unis dans les années vingt, constitue la trame centrale du roman. Mais la « petite histoire » de Lilly se mêle ici sans cesse à la grande, à tel point que je me demande si l’héroïne ne représente pas en fait une personnification vivante d’une Amérique discrète mais industrieuse et fière.

J’ai apprécié la construction du récit, que j’ai trouvé particulièrement soigné. Ainsi, Sebastian Barry s’est approprié avec une remarquable fluidité la narration par « aller-retour » dans le passé et le présent. De même le livre, rythmé par la relation que Lilly Bere entretient avec les hommes qui gravitent dans sa vie (père, maris, enfant, petits-enfant) donne une impression de variation sur un même thème, jusqu’à l’artifice final qui, s’il est discutable, boucle en tout cas habilement le roman.

Dans une ambiance assez curieuse faite à la fois de violence et de douceur, Du côté de Canaan explore, avec poésie et une espèce de force tranquille, les écheveaux du destin de ceux qui bâtissent encore aujourd’hui l’Amérique.