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Avis de lecteurs

L'université des chèvres (Christian Lax)

note: 5"L'éducation élève l'esprit" Sylvie - 2 mars 2024

Du XIXè siècle à nos jours, nous suivons les parcours de Fortuné et Sanjar, qui des Alpes du Sud en France aux paysages rudes de l'Afghanistan, vont de villages en [...]

Je suis leur silence (Jordi Lafebre)

note: 5Les voix d'Eva Sylvie - 8 février 2024

Eva est psychiatre. Fantaisiste, délurée, débordante de vitalité, c'est une jeune femme décalée et attachante.
Elle est contactée par une ancienne patiente pour venir l'assister suite au décès d'un oncle.
Eva [...]

Marx et la poupée (Maryam Madjidi)

note: 4Lettre franco-iranienne Jérôme - 6 mars 2024

Très beau texte de Maryam Madjidi qui raconte sa déterritorialisation relative, corporelle et mentale, jalonnée de doutes, de l'Iran vers la France. Ses réflexions sur l'école républicaine française et les [...]

Le boiseleur n° 1
Les mains d'Illian (Hubert)

note: 5Les oiseaux en bois Sylvie - 17 février 2024

Illian est un sculpteur sur bois très talentueux. Il travaille, sans relâche, pour M. Koppel, à fabriquer des cages en bois que ce dernier vend aux habitants de Solidor, la [...]

Connemara (Nicolas Mathieu)

note: 5Comédie humaine ultra moderne Jérôme - 6 mars 2024

Superbe fresque sentimentale rurale qui conjugue intimité des relations conjugales (mais pas que) et sociologie critique et subtile de la start-up nation, de la fracture centre/périphérie et du monde des [...]

Le printemps de Sakura (Marie Jaffredo)

note: 5"Puis chaque année, le printemps revient" Sylvie - 26 mars 2024

Sakura vit à Tokyo avec son père. Sa mère est morte dans un accident, Sakura avait 5 ans. Cela fait trois ans et Sakura est une petite fille triste. Son [...]

Critique

 

La poupée qui fait oui (Agnès de Clairville)

note: 5Non consenti FM - 21 septembre 2022

Fin des années 1980, avant le téléphone portable et les réseaux sociaux.
Arielle, 16 ans et demi, entre dans une école d’ingénieur avec prépa intégrée. En ce jour de rentrée, le ton est donné dès les premières pages du livre : nous sommes en plein bizutage violemment sexualisé et sexiste. Arielle veut se fondre dans le moule, et souhaite avant tout acquérir une expérience qui, pense-t-elle, sera déterminante : elle veut perdre sa virginité. Amoureuse du Don Juan de l’école, elle découvre que les relations sexuelles peuvent être douloureuses et éloigner au lieu de rapprocher. Pourtant, elle s’accroche, prête à tout accepter pour être avec son cher Eric. C’est « la poupée qui fait oui » : elle ne veut pas mais elle accepte, elle subit sans réagir.
En parallèle, nous voyons Arielle par le regard d’autres personnages, et en particulier celui de sa mère. Elle s’inquiète pour sa fille, nous comprenons qu’elle aussi dans sa jeunesse a vécu une relation douloureuse. Se peut-il qu’une génération plus tard, sa fille soit elle aussi sous emprise, bafouée dans son corps et sa dignité ? Vient un moment où Arielle, dans une autre relation plus bienveillante, comprend que l’amour et la sexualité peuvent être autres ; mais c’est bien plus tard qu’elle pourra désigner comme viols des actes imposés par Eric.
Nourri d’une histoire vraie, ce roman à l’écriture directe aborde avec brio la question du consentement.