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Avis de lecteurs

Marx et la poupée (Maryam Madjidi)

note: 4Lettre franco-iranienne Jérôme - 6 mars 2024

Très beau texte de Maryam Madjidi qui raconte sa déterritorialisation relative, corporelle et mentale, jalonnée de doutes, de l'Iran vers la France. Ses réflexions sur l'école républicaine française et les [...]

Oshi no ko n° 1 (Aka Akasaka)

note: 5L'étoile du mensonge Florian MSP - 3 janvier 2024

Un excellent manga de Aka Akasaka qui nous met en avant le monde du spectacle qui est un milieu où on voit beaucoup de noirceurs. Un gros coup cœur personnel [...]

Le boiseleur n° 1
Les mains d'Illian (Hubert)

note: 5Les oiseaux en bois Sylvie - 17 février 2024

Illian est un sculpteur sur bois très talentueux. Il travaille, sans relâche, pour M. Koppel, à fabriquer des cages en bois que ce dernier vend aux habitants de Solidor, la [...]

Le rapport de Brodeck n° 1
L'autre (Manu Larcenet)

note: 5L'Autre et l'Indicible Sylvie - 19 mars 2024

Brodeck est un homme, rescapé de l'enfer.
Un jour, les hommes du village vont l'obliger à rédiger un rapport sur la mort de "L'Anderer", à laquelle Brodeck n'a pas assité. Ce [...]

Connemara (Nicolas Mathieu)

note: 5Comédie humaine ultra moderne Jérôme - 6 mars 2024

Superbe fresque sentimentale rurale qui conjugue intimité des relations conjugales (mais pas que) et sociologie critique et subtile de la start-up nation, de la fracture centre/périphérie et du monde des [...]

Les chevaux du vent n° 1-2 (Jean-Claude Fournier)

note: 5L'Octuple Sentier * Sylvie - 29 mars 2024

Une famille, une fratrie de trois frères dont le cadet est sourd. Ce dernier partira pour devenir moine bouddhiste.
Le quotidien... Le père ne peut se résoudre à cet abandon et [...]

Avis de lecteurs

 

Esquimau (Greenface)

note: 4Ecologie et humour - 5 mai 2017

Un petit album carré bleu, tout simple, qui ne paye pas de mine comme ça. Pourtant, en le feuilletant, on assiste à une histoire sans paroles mais très drôle, qui lie un esquimau et un pingouin : dès le départ, on sourit face au comique de situation, et ce malgré le message en creux, très dur, sur le réchauffement climatique.

Captain Fantastic (Matt Ross)

note: 5On sourit, on rit, on réfléchit, on pense on pleure : un beau film ! - 20 avril 2017

Quelle belle histoire que celle de cette famille qui décide de vivre autrement, qui décide de ne pas subir un système. Mais cette utopie, comme souvent a ses limites....
Les jeunes comédiens sont excellents et j'ai trouvé le ton général de ce film très juste.

Painting with (Animal Collective)

note: 4Une énergie débordante ! - 20 avril 2017

Que d'énergie dans cet album ! Dès la première musique, Animal Collective nous bouscule et nous propulse dans un univers très onirique, comme si on débarquait sur une autre planète ou si on montait dans un vaisseau inconnu. Une multitude de sons se mélangent, les voix se superposent, créant un mélange détonant.

L'école de la pâtisserie (Cordon bleu)

note: 5Pour tous les goûts ! Emmanuel - 11 avril 2017

Foncez ! Il ne faut absolument pas se laisser effrayer par la couverture et son côté "la pâtisserie est un art, mon cher"... Ce livre, très bien détaillé, comporte de nombreuses recettes relativement faciles à réaliser qui ne demandent pas d'équipement sophistiqué. Les plus aguerris pourront aussi exercer leurs talents avec des réalisations minutieuses et difficiles.
Bref, l'art de la pâtisserie (ou de la gourmandise) pour tous les goûts !

Hardwired... To self-destruct (Metallica)

note: 4Conservateur, mais pas trop Emmanuel, MMC - 4 avril 2017

Là où des groupes se réinventent à chaque album tandis que d'autres choisissent de ne jamais s'écarter de leur cap, Metalica joue le compromis : la changement survient tous les 2 ou 3 opus. Une démarche parfois forcée (ex: mort du bassiste Cliff Burton après le Master of Puppets) ou parfois volontaire (ex: album Load).
Avec "Hardwired... to self-destruct", on est dans la continuité de l'album précédent ("Death Magnetic") qui lui-même emprunte beaucoup au vénérable (et vénéré) "And Justice for all...". De prime abord, ce nouvel album est plutôt frustrant: pas vraiment de tube à l'horizon. Il faut toutefois persister car "Hardwired... to self-destruct" fait preuve d'une intéressante diversité : des morceaux commerciaux, d'autres plus lourds, des intros "speed",... Metallica puise dans son savoir-faire et réarrange. Un conservatisme emprunt de maturité...

The High road to Kilkenny (François Lazarevitch)

note: 4Musique celtique classique - 18 mars 2017

François Lazarevitch nous fait traverser les siècles pour s'arrêter au 17e et 18e, en Irlande. Entre musique classique et musique celtique, cet album intrigue. Superbement réalisé, on imagine très bien les danses traditionnelles défiler sous nos yeux, les danseurs virevoltants au gré des trilles des flûtes.

Citoyen du monde (HK et les saltimbanks)

note: 4Textes engagés : solidarité et fraternité - 8 mars 2017

Un très bel album cosmopolite, avec des influences orientales et des textes très bien écrits, engagés, presque militants, scandés entre rap, slam et chanson française.

Honor is all we know (Rancid)

note: 3Le renouveau du Punk ? - 8 mars 2017

Une musique qui ne s'arrête jamais, avec l'omniprésence des percussions et des guitares électriques ! On sent très bien l'influence de groupes comme Greenday ou the Offspring tout au long de leur album, avec des univers très proches. Un brin redondant à mon goût mais ils maîtrisent pleinement leur style musical.

Five and a feather (Awa Ly)

note: 4Une voix chaleureuse et suave - 8 mars 2017

Une voix légèrement grave, un peu suave, qui m'a fait un peu penser au timbre de voix d'Imany (ses musiques non mixées !). Awa Ly, c'est des musiques qui oscillent entre douceur et énergie, où l'on peut sentir ses influences sénégalaises ; elle nous emmène très facilement dans ses musiques.

Hortense (Jacques Expert)

note: 2Déception... Victoria, MMC - 2 mars 2017

Hortense est sans doute le dernier roman de l’auteur que je lis…il m’a fait pensé à un petit roman de gare sans prétention, avec ses personnages inconsistants et très caricaturaux. Pour moi, l’intrigue est bien trop prévisible, le style de l’auteur trop simpliste, pour en faire un vrai plaisir de lecture, et la fin ne tient pas clairement pas la route. Suivant donc !

Miss Peregrine et les enfants particuliers n° 3
La bibliothèque des âmes (Ransom Riggs)

note: 3Le plaisir se tasse... Victoria, MMC - 17 février 2017

Tout est question d'attente dans ce troisième opus : si le début est très long à se mettre en place (comptez bien 150 pages pour entrer vraiment dans le vif du sujet), à partir d'un moment clé, les révélations et rebondissements s'enchaînent jusqu'au final, qui, à vrai dire, m'a paru un peu précipité par rapport au reste.
Ceci dit, on retrouve avec plaisir la plume de Ransom Riggs, ainsi que l'univers si riche qu'il a su mettre en place. Et si on note quelque longueurs dans le début du roman, ce troisième tome reste quand même une lecture plaisante, de par son côté plus mystérieux et sombre que les précédents opus.

Bleu blanc sang n° 1
Bleu (Bertrand Puard)

note: 4Quand histoire, art, politique et guerres de famille font bon ménage ! Victoria, MMC - 17 février 2017

Difficile de ne pas s’emballer pour cette intrigue aux multiples ramifications, où il est question aussi bien de rancœurs familiales, d’histoire de l’art que de politique. L'auteur y fait aussi une critique assumée de notre société actuelle, tout en nous offrant un thriller au rythme haletant. A lire d'urgence !

Sauveur et Fils n° 2
Sauveur & fils n° 2 (Marie-Aude Murail)

note: 5Une suite très réussie ! Victoria, MMC - 17 février 2017

Sauveur & fils, c’est LE livre feel-good par excellence ! Celui qui n’est pas tout rose, mais où le propos s’avère intelligent et touchant. Drôle, plein d’espoir et loin d’être niais, Marie-Aude Murail y parle avec douceur des problèmes qui peuvent toucher les jeunes d'aujourd’hui. Toutes les situations évoquées son vraisemblables et démontrent l’énorme travail de documentation réalisé par l'auteur. Elle explore avec justesse la période clé de l'adolescence, faite de petits doutes et de grands bouleversements.

L'enfant qui mesurait le monde (Metin Arditi)

note: 5Un roman de résilience - 11 février 2017

Nous sommes à l’époque actuelle, sur une petite île grecque qui ressemble un peu à un village d’autrefois. Chacun a un mot, une attention gentille pour Yannis, un enfant autiste de 8 ans surdoué en calcul qui maîtrise ses angoisses par de savantes hypothèses mathématiques. Autour de lui gravitent sa mère, jeune femme courageuse et épuisée, Eliot, un architecte américain d’origine grecque venu sur les traces de sa fille décédée accidentellement sur l’île, les personnages typiques du village – le maire, le prêtre…
Surgit une énorme proposition commerciale, susceptible de conduire enfin l’île vers la modernité mais aussi d’abîmer le paysage paradisiaque et les relations de confiance entre les habitants, le tout dans un contexte de crise grecque encadrée par l’Europe, au grand agacement de politiciens corrompus.
Dans une île qui s’ouvre aux charmes et aux risques du monde contemporain, un homme vieillissant va peu à peu accepter de faire le deuil de sa fille pour aider un autre enfant qui n’a jamais été aussi bien compris.

Quel beau roman ! Les vies cabossées de ses protagonistes, très bien articulées avec l’évocation de la situation de la Grèce contemporaine, sont touchantes sans caricature.

Oniria n° 4
Le réveil des fées (B. F. Parry)

note: 1ONIRIA Valérie - 8 février 2017

Une histoire dans un univers extraordinaire : le monde des rêves et le monde terrestre. Histoire haletante qui est pleine de rebondissement. Les quatre tome se laisse lire passionnément. Je recommande vivement ce roman.

En attendant Bojangles (Olivier Bourdeaut)

note: 1En attendant Bojangles WELLDEC - 7 février 2017

Loufoque et endiablé !
Au tout début, le vouvoiement, un ton "à la Madame de Sévigné" ...puis le lecteur est entraîné dans un tourbillon d'extravagances de vie scènes de vie. Le ton est donné, délirant, extravagant peu littéraire il me semble.
La chute aurait mérité un paroxcisme qui ne vient pas :-(
Sic: "Certains ne deviennent pas fou , leur vie doit être bien ennuyeuse"
Réflexion: Qui dans le carcan social est-il l'aliéné de l'autre?

Petits secrets, grands mensonges (Liane Moriarty)

note: 4Un page-turner à la Desperate Housewives Victoria, MMC - 1 février 2017

D’emblée, le lecteur est au courant : un meurtre a été commis. Dès lors, l’auteure met en place des flashbacks tout au long du roman, augmentant ainsi l’intensité dramatique et le suspense.
L’histoire se met tranquillement en place au fil des pages, car il faut revenir six mois en arrière pour mieux connaître le contexte, les personnages, et découvrir les événements qui ont mené au drame.
Liane Moriarty écrit de manière très fluide, passant du registre léger au drame en un clin d’œil, et gère le rythme de son récit d’une main de maître. Sous ses airs de roman policier, "Petits secrets grands mensonges" n’en reste pas moins un genre de satire à la Desperate Housewives à mes yeux. Pendant la lecture, je me suis d’ailleurs fait la réflexion que je verrais bien le livre adapté en série, avant d’apprendre que c’était justement le cas (sortie prévue courant 2017) !

French Lover (L.B.ONE)

note: 5Coeur brisé Emmanuel, MMC - 24 janvier 2017

Lincoln et Paloma poursuivent leur chemin partageant les conditions précaires des immigrants. Mais un petit Français en mal d'action va peu à peu perturber le cours de leur histoire.

Les quatre de Baker Street n° 1
L'affaire du rideau bleu (Jean-Blaise Djian)

note: 5Addictif quelque soit son âge!!!! - 20 janvier 2017

Cette bande dessinée est une double réussite. Des personnages attachants et des intrigues intelligentes et prenantes. Tout cela en étant très fidèle à l'époque, aux lieux et au contexte. L'autre réussite est le lien avec Sherlock Holmes. L'ambiance, les mots les intrigues : le grand détective n'est pas trahi.

Révolution n° 1
L'idéal (Hilary Mantel)

note: 3Roman historique ambitieux et original - 19 janvier 2017

Premier livre de la romancière anglaise Hilary Mantel, Révolution a été écrit dans les années 70 mais n’a été traduit et publié en français qu’en 2016, bien après son autre série phare, Le Conseiller, consacrée aux Tudor.
Il s’agit ici de la révolution française, d’un point de vue romanesque centré sur les personnages de Camille Desmoulins, Georges Danton, et Maximilien Robespierre. C’est à la fois la force et la limite du roman : il ne faut surtout pas en attendre un résumé pédagogique de l’histoire de la Révolution, mais savourer la complexité romanesque de ces destins hors du commun.
La forme littéraire peut être un peu déroutante, avec des ruptures de style qui affirment la présence des échanges ou des confrontations entre les personnages, et évoquent bien aussi le rythme frénétique de l’époque ; on est loin du roman historique traditionnel, et c’est une originalité que j’ai appréciée même si elle bouscule un peu le lecteur. Le style reste fluide et le roman se lit facilement, à condition d’être suffisamment concentré pour ne pas perdre le fil.
Sur le plan strictement historique, j’ai trouvé que l’une des grandes réussites de cette somme était de faire vraiment sentir à quel point la Révolution française a été un processus long (tout ne s’est pas effondré le 14 juillet 1789), mouvant, fragile, fruit d’ambitions et de manœuvres politiques, mais aussi d’idéaux.

L'Arabe du futur n° 3
L'Arabe du futur n° 3
Une jeunesse au Moyen-Orient, 1985-1987 (Riad Sattouf)

note: 5Une série passionnante (tome 3) - 18 janvier 2017

Riad grandit. A travers son regard, le lecteur perçoit les tiraillements du couple parental, la corruption qui sévit en Syrie, un modèle économique et un mode de vie aux antipodes de la France. Le petit Riad, comme tous les enfants, s’adapte à son quotidien mais il navigue d’une culture à l’autre sans toujours en comprendre le sens.
Ce troisième tome ne déçoit pas : il est aussi riche, subtil et émouvant que les précédents, et on en termine la lecture en attendant avec impatience la suite des aventures de la famille Sattouf !

L'Arabe du futur n° 2
Une jeunesse au Moyen-Orient, 1984-1985 (Riad Sattouf)

note: 5Une série passionnante (tome 2) - 18 janvier 2017

Ce deuxième tome, aussi réussi que le premier, est celui des débuts du petit Riad à l’école syrienne. Bien que terrorisé par la violence des enseignants et de ses pairs, il s’intègre, apprend l’arabe, partage les jeux des enfants de son âge. Toile de fond, la Syrie dictatoriale d’Hafez El-Hassad, des modes de vie qui continuent à déconcerter la maman de Riad, et les tiraillements de son père Abdel, qui a intégré des valeurs occidentales mais reste attaché aux traditions et aux règles de sa culture familiale.

L'Arabe du futur n° 1
Une jeunesse au Moyen-Orient, 1978-1984 (Riad Sattouf)

note: 5Une série passionnante (tome 1) - 18 janvier 2017

Ce premier tome d’une série autobiographique nous emmène, à travers le regard du petit Riad, dans la Lybie puis la Syrie du début des années 1980.
La maman de Riad est bretonne, son papa, Abdel, est Syrien, ils se sont connus étudiants à Paris alors que le brillant jeune homme préparait un doctorat d’histoire. La thèse achevée, ils s’installent en Lybie où le jeune docteur, convaincu par le panarabisme et désireux d’éduquer les nouvelles générations pour que l’ « Arabe du futur » puisse se tenir droit face aux Occidentaux, obtient un poste à l’université. Mais la vie sous le régime de Kadhafi se révèle difficile, et la petite famille déménage pour la Syrie, dans le village de la famille d’Abdel.
Evocation de la situation politique du Moyen Orient au tournant des années 1980, différences culturelles, personnage très attachant d’un petit garçon intelligent, sensible et doué en dessin… font de cette bande dessinée un livre passionnant, accessible dès le collège.

Différence invisible (Julie Dachez)

note: 5Etre autiste Asperger - 18 janvier 2017

Marguerite est une belle jeune femme intelligente, qui a un travail stable dans les bureaux d’une entreprise, est attachée à son chat et à son chien, et vit en couple. Sa vie est réglée comme du papier à musique, faite de rituels immuables. Elle a des goûts simples (regarder longuement la nature dans un parc, rester chez elle, au calme, pour câliner ses animaux), qui donnent aux autres le sentiment que sa vie est ennuyeuse. Et, surtout, elle rencontre de vraies difficultés dans ses interactions avec autrui : elle ne comprend pas l’humour des autres personnes, ne sait pas « parler pour ne rien dire », ne supporte pas les soirées entre amis dans lesquelles elle se sent décalée et épuisée par le bruit. Au hasard de recherches sur internet, elle en vient à soupçonner qu’elle pourrait être « Aspie ». Un diagnostic permet en effet d’établir qu’elle est autiste, atteinte du syndrome d’Asperger : un nouveau monde s’ouvre à elle, dans lequel tout prend sens, et qui lui permet de se faire de vrais amis, enfin ! Mais elle découvre aussi que les préjugés sur l’autisme sont tenaces, et qu’il n’est décidément pas facile de faire accepter sa différence…
Cette remarquable bande dessinée dévoile cette « différence invisible » qu’est le syndrome d’Asperger, un trouble du spectre autistique insuffisamment diagnostiqué en France.

Lucie ou La vocation (Maëlle Guillaud)

note: 4Prendre le voile - 18 janvier 2017

Ce roman nous fait partager un mystère, celui de la foi profonde qui anime une jeune femme, Lucie, au point de la conduire à devenir religieuse dans un couvent austère – on devine qu’il s’agit d’un Carmel. A intervalles réguliers, le point de vue de sa meilleure amie, qui ne comprend pas sa démarche, est évoqué à la première personne, comme un rappel au « monde » et à l’individualité.
Que l’on soit a priori intéressé par les questions religieuses ou pas, on pourra être touché dans tous les cas par ce livre qui évoque le processus d’entrée dans les ordres, avec tout ce que cela comporte de joie et d’exaltation pour cette jeune femme, mais aussi de déception face aux faiblesses humaines des sœurs, de la Supérieure du couvent, face également à ses propres limites. Il s’agit finalement d’un roman initiatique, dans un univers et une démarche très particuliers. Si le roman ne dissimule rien des souffrances endurées, des manipulations dans un système non dénué de perversité, il ne prend pas parti et laisse au lecteur la liberté de ses sentiments et de son interprétation.
Un premier roman original et réussi.

Laëtitia ou La fin des hommes (Ivan Jablonka)

note: 5Un roman vrai, inclassable, bouleversant ! - 18 janvier 2017

En 2011, une jeune fille de 18 ans, Laëtitia Perrais, était sauvagement assassinée dans l’Ouest de la France. Un fait divers sordide qui, pour diverses raisons, a été particulièrement médiatisé et récupéré politiquement. L’historien Ivan Jablonka, dont la démarche ici est également celle d’un sociologue mais avant tout d’un écrivain, a eu envie, pour redonner à Laëtitia son existence et ne pas la réduire à sa mort, de comprendre sa vie et la raconter.
Ce livre magnifique est inclassable. C’est de la « littérature du réel », comme l’écrit son auteur, et à ce titre il s’agit bien d’un roman, d’une œuvre littéraire d’une magistrale humanité dans laquelle on s’attache aux personnages des deux sœurs jumelles qui construisent petit à petit leur vie. C’est aussi une enquête, qui s’intéresse à l’enfance en danger accompagnée par les travailleurs sociaux, à la misère, aux déterminismes, au fonctionnement de la Justice, mais aussi aux espoirs permis malgré tout. Dans ce cheminement, l’auteur s’exprime, s’interroge, ne cache pas son émotion. Tout ceci contribue à faire de « Laëtitia » un objet littéraire singulier et bouleversant.

Laëtitia ou La fin des hommes (Ivan Jablonka)

note: 5Un roman vrai, inclassable, bouleversant ! - 18 janvier 2017

En 2011, une jeune fille de 18 ans, Laëtitia Perrais, était sauvagement assassinée dans l’Ouest de la France. Un fait divers sordide qui, pour diverses raisons, a été particulièrement médiatisé et récupéré politiquement. L’historien Ivan Jablonka, dont la démarche ici est également celle d’un sociologue mais avant tout d’un écrivain, a eu envie, pour redonner à Laëtitia son existence et ne pas la réduire à sa mort, de comprendre sa vie et la raconter.
Ce livre magnifique est inclassable. C’est de la « littérature du réel », comme l’écrit son auteur, et à ce titre il s’agit bien d’un roman, d’une œuvre littéraire d’une magistrale humanité dans laquelle on s’attache aux personnages des deux sœurs jumelles qui construisent petit à petit leur vie. C’est aussi une enquête, qui s’intéresse à l’enfance en danger accompagnée par les travailleurs sociaux, à la misère, aux déterminismes, au fonctionnement de la Justice, mais aussi aux espoirs permis malgré tout. Dans ce cheminement, l’auteur s’exprime, s’interroge, ne cache pas son émotion. Tout ceci contribue à faire de « Laëtitia » un objet littéraire singulier et bouleversant.

Le loup en slip n° 1 (Lupano)

note: 5Un humour savoureux ! Victoria, MMC - 18 janvier 2017

Irrésistiblement drôle et accrocheur, cet album a tout pour lui : des illustrations qui regorgent de petits détails, et un propos des plus intelligents. Là où les enfant ne verront qu’une histoire de loup rigolote, les adultes auront les clés pour comprendre cette fable où la peur de l'autre est évoquée.

Les mots entre mes mains (Guinevere Glasfurd)

note: 5Une belle histoire de mots, de femme, d'amour... - 13 janvier 2017

Voici l'histoire d' Helena qui , bien qu'étant une femme, servante, à Asterdam au 17ème siècle, aime les mots. Elle va apprendre à les lire, les écrire, les comprendre, seule. Sa rencontre et sa relation avec René Descartes seront le berceau et la force de cette soif de connaissance.
Passion et liberté! Ce roman est un merveilleux moment de lecture.

Casse-Noisette (Théâtre de Marionnettes de Salzbourg)

note: 5Un spectacle à couper le souffle!!!!! - 7 janvier 2017

La virtuosité des marionnettistes nous fait oublier très rapidement les fils et les baguettes et on est alors époustouflés par la grâce des "danseurs et danseuses"!! Puis lorsqu'on réalise à nouveau qu'il ne s'agit pas de vrais corps, de vraies personnes, on en reste sans voix.
Adultes ou enfants on ne peut qu'apprécier ce magnifique spectacle.

On est tous faits de molécules (Susin Nielsen)

note: 4drôle et émouvant Victoria, MMC - 5 janvier 2017

Les romans de Susin Nielsen se lisent toujours très bien, et "On est tous faits de molécules" ne fait pas exception à la règle !
L'auteure y évoque énormément de sujets : parfois l'air de rien, sans trop en avoir l'air, d'autres fois de manière plus approfondie. On y retrouve donc une critique du culte des apparences, les problématiques du deuil et de la difficulté à former une famille recomposée, mais aussi le harcèlement et la différence. Comme toujours dans ses romans, elle choisit de traiter le tout de manière légère et humoristique.
Destiné aussi bien aux adolescents garçons que filles, ce petit roman ne paie pas de mine mais dresse le portrait sensible, et pourtant réaliste, de personnages hauts en couleurs et au combien attachants. Son écriture fine et sensible en fait un véritable plaisir de lecture !

Le secret du mari (Liane Moriarty)

note: 3Desperate Housewives revisité Victoria, MMC - 4 janvier 2017

Le secret du mari, c’est donc une histoire de destins croisés. Rien ne rapproche à première vue les différents personnages, pourtant en l’espace de quelques jours, leurs récits vont rapidement se rejoindre, pour mettre à jour un vieux secret.
L ’auteure aborde les thèmes de la souffrance au quotidien, du deuil, de la difficulté à pardonner et de la possibilité de se reconstruire après un drame. Elle évoque également le fameux « effet papillon »
Pour être honnête, ce genre de thème ayant déjà été traité en long et en large, j’aurais apprécié un peu plus d’originalité au niveau de l’intrigue, même si Liane Moriarty a su travailler son roman de manière intéressante. L’épilogue notamment, est original et compense presque les petits défauts du reste !

Rock & Stone n° 1 (Nicolas Jean)

note: 3Des machines contre un enfant - 20 décembre 2016

Un gamin, seul, perdu dans ce qui ressemble à un désert. Le monde est dévasté, les machines ont pris le contrôle. Un seul robot est au service de l'Humanité. Un scénario de départ pas très original, je le concède. Et j'avoue aussi que les surprises sont rares. Mais on se prend tout de même au jeu et finalement, c'est tout de même une BD très sympa à lire, avec des couleurs très chaudes et des personnages attachants. Et puis c'est une série en 2 tomes seulement. Un moment agréable, sans prise de tête.

L'authentique Pearline Portious (Kei Miller)

note: 5Une petite perle venue de Jamaïque. - 2 décembre 2016

Ce roman a deux voix raconte l'histoire d' Adamine Bustamante, la dernière Crieuse de Vérités de la Jamaïque. La première voix est celle de l'écrivain qui retranscrit, et raconte l'histoire de cette femme qu'il écoute lui conter son histoire. La deuxième est celle d'Adamine qui n'est pas vraiment d'accord avec les mots écrit par ce " Monsieur Gratte-papye".
Deux mondes en apparence, comme deux romans mélés mais la poésie opère lorsqu'ils se croisent. Un magnifique premier roman pour l'auteur jamaïcain Kei Miller.

Les immigrés (Abbes)

note: 1Apothéose Emmanuel - 1 décembre 2016

Cet ouvrage vient conclure une longue et éprouvante fresque sur les colonies françaises. L'heure est alors aux révélations : tous les maux de la terre sont dus au capitalisme ! La pauvreté, le racisme, l’intolérance, la colonisation, etc sont les fruits de l'impérialisme capitaliste...
Tout au long des 5 tomes de cette "Petite histoire des colonies françaises", les auteurs n'ont eu de cesse de se servir de l'histoire pour illustrer leur théorie politique (marxiste-léniniste). Or l'histoire est une science : elle n'est pas là pour agrémenter un argumentaire mais pour expliquer des faits par rapport à d'autres évènements, des contextes, des cultures, des sociétés, etc.
Avec ce tome 5, c'est donc l'apothéose de la mauvaise foi, un exercice de l'ordre du récit et en aucun cas un travail d'histoire.

Charlotte impératrice n° 2
L'empire (Fabien Nury)

note: 1En pire ! Emmanuel - 1 décembre 2016

Le tome 1 n'était déjà pas très glorieux. Ce volume dresse le portrait des hordes sanguinaires de soldats français tour à tour pilleurs, voleurs, accapareurs, etc. Sans aucun recul, les faits sont sélectionnés afin de servir le discours préétabli des auteurs : C'est si facile l'histoire quand elle est faite d'images simples et malléables.
Sous couvert d'une petite histoire des colonies, les auteurs offrent ici un bon précis antimilitariste. Sans oublier aussi que la religion est "l'opium du peuple"...

Le Bal des petites bêtes (Jac Livenais)

note: 3Pour un bal original - 29 novembre 2016

Jacques Livenais joue avec sa voix et la module sans cesse, entre chuchotements, phrases parlées, chants ou encore imitations, sans oublier d’inviter les enfants à chanter avec lui. Les musiques s’enchainent en formant un album assez varié, alternant les musiques plus douces avec les musiques plus rythmées, grâce notamment à la guitare et les petites percussions. Ce bal des petites bêtes aborde des thématiques plutôt variées, de la ferme aux animaux traditionnels à la fabrication du pain, en passant par les noms d’oiseaux !

Jazzoo (Oddjob)

note: 4Un très bel album de jazz pour les petits comme pour les grands ! - 29 novembre 2016

Le quintet suédois fait des merveilles en imaginant différents animaux sur différentes musiques : difficile de trouver l’animal joué les yeux fermés, mais avec l’album en main (traduit en 3 langues, français-anglais-allemand !), on imagine très bien le kangourou faire de sacrés bonds ou encore le hérisson hésiter à traverser la route et ce sans aucune paroles ! On comprend alors facilement pourquoi ils ont reçu une récompense en 2014 dans leur pays d’origine.

Ma mère, le crabe et moi (Anne Percin)

note: 4Chapeau bas Mme. Percin ! Victoria, MMC - 27 novembre 2016

Court et facile à lire, Ma mère le crabe et moi reste dans les esprits par son humour et l’espoir qui s’en dégage. Anne Percin réussit l’exploit de parler d’un sujet très difficile (le cancer donc), sans tabous, le tout avec beaucoup de dérision. On ne tombe jamais dans le pathos avec ce joli roman, qui, finalement, raconte plus la vie que la maladie.

Rêver (Franck Thilliez)

note: 2Quand déception est le mot d'ordre... Victoria, MMC - 25 novembre 2016

Qu’on se le dise : à une ou deux déceptions près, j’ai toujours adoré les romans de Franck Thilliez ! Malheureusement, cette fois la sauce n'a pas prise...
L'introduction m'a paru très (trop?) longue : évidemment, le fait de ne pas ressentir d’affection particulière pour les personnages, surtout l'héroïne, a du jouer ! Le style m'a également fait défaut : pas de frissons ou de gros suspense ici. Et puis, ce que j’aime en général, c’est la manière dont l'auteur vulgarise des faits scientifiques, souvent pointus. Ici, le thème de la narcolepsie était une bonne idée, qui aurait mérité d’être bien davantage exploité selon moi !

Rêver reste un thriller déroutant, dont je ne retiendrai que la trame invraisemblable et les révélations prévisibles plusieurs chapitres à l’avance (en général, c’est quand même mauvais signe non ?). Déception est donc le mot d’ordre pour cet opus là, ce qui ne m’empêche pas d’attendre, malgré tout, le prochain Thilliez avec impatience, dans l’espoir de retrouver la magie de ses premiers écrits !

Mexican way (Rain)

note: 4Après le tex-mex, l'italo-mex Emmanuel, MMC - 19 novembre 2016

Rain n'est pas un nouveau né de la scène hard rock / heavy métal. Depuis 1980, le groupe écume les scènes tels des mariachis... italiens. Et oui, originaires d'Italie, les membres de Rain n'ont d'yeux que pour la culture mexicaine sous influences rock. Un savant mélange de saveurs !
Avec Mexican Way, on découvre un album acoustique bien produit et homogène. On ne se laissera peut-être pas accrocher par tous les morceaux mais l'ensemble se marie bien : des compositions en espagnol, d'autres en anglais, des balades, des chansons plus énergiques,...
A découvrir !

L'administrateur provisoire (Alexandre Seurat)

note: 5A la découverte d'un secret de famille - 17 novembre 2016

Alexandre Seurat, révélé en 2015 par son excellent livre "La maladroite", s'attaque à un autre sujet sensible, cette fois-ci au sein de sa famille.
Pendant l'Occupation, les "administrateurs provisoires" étaient chargés par le régime de Vichy de gérer les biens des Juifs spoliés. Ils l'ont fait avec plus ou moins de zèle, en profitant éventuellement pour s'enrichir au passage... Comment aborder ce sujet tabou avec ses proches quand on découvre que son propre arrière-grand-père a collaboré, que son implication a toujours été minimisée ?
Dans ce roman documentaire très touchant, Alexandre Seurat mêle avec talent l'enquête historique et la confrontation aux tensions familiales.

L'administrateur provisoire (Alexandre Seurat)

note: 5A la découverte d'un secret de famille - 17 novembre 2016

Alexandre Seurat, révélé en 2015 par son excellent livre "La maladroite", s'attaque à un autre sujet sensible, cette fois-ci au sein de sa famille.
Pendant l'Occupation, les "administrateurs provisoires" étaient chargés par le régime de Vichy de gérer les biens des Juifs spoliés. Ils l'ont fait avec plus ou moins de zèle, en profitant éventuellement pour s'enrichir au passage... Comment aborder ce sujet tabou avec ses proches quand on découvre que son propre arrière-grand-père a collaboré, que son implication a toujours été minimisée ?
Dans ce roman documentaire très touchant, Alexandre Seurat mêle avec talent l'enquête historique à la confrontation aux tensions familiales.

Tout dort paisiblement sauf l'amour (Claude Pujade-Renaud)

note: 4Dans le Danemark du 19è siècle - 17 novembre 2016

Une belle évocation du philosophe danois Kierkegaard, de son parcours intellectuel et humain, du Danemark au 19è siècle, à travers le regard de sa fiancée.

Tout dort paisiblement sauf l'amour (Claude Pujade-Renaud)

note: 4Dans le Danemark du 19è siècle - 17 novembre 2016

Une belle évocation du philosophe danois Kierkegaard, de son parcours intellectuel et humain, du Danemark au 19è siècle, à travers le regard de sa fiancée.

Chanson douce (Leïla Slimani)

note: 5Un prix Goncourt mérité - 12 novembre 2016

Quel risque prenons-nous en confiant nos enfants à une personne dont nous savons nécessairement peu ? Cette angoisse de tous les parents de jeunes enfants constitue un fantastique ressort romanesque, finalement peu exploité dans la littérature. Leïla Slimani s'est brillamment emparée de ce sujet, dans un roman thriller bien écrit, facile à lire, et en même temps d'une grande profondeur. Il pointe la dureté du monde contemporain (solitude de la jeune mère au foyer, cruelles exigences du monde professionnel, misère sociale de l'employée...) et interpelle sur les responsabilités de chacun, dans une habile construction romanesque aux personnages nuancés. Un prix Goncourt bien mérité !

Le dernier des nôtres (Adélaïde de Clermont-Tonnerre)

note: 2Très décevant - 1 novembre 2016

Le sous-titre du livre m'avait fait hésiter (cela fleure bon le mélo), mais les bonnes critiques m'ont tentée donc j'ai commencé ce livre hier, après avoir lu qu'il avait obtenu le Grand Prix de l'Académie Française.
J'en suis à la page 118 sur 488, et je vais m'arrêter là : c'est vraiment trop mauvais. Intrigue à grosses ficelles, personnages caricaturaux, écriture vulgaire et même des fautes de français... Nous sommes très, très loin de la littérature... Sans ambition démesurée, on peut trouver bien d'autres romans d'excellente qualité en cette rentrée littéraire.
 

Reviens-moi (Joe Wright)

note: 1Reviens-moi - 21 octobre 2016

Tout à fait indigeste.

Le tueur premier cycle n° 1-3
Le tueur (Luc Jacamon)

note: 4Au coeur de la vie d'un tueur ordinaire - 15 octobre 2016

Le tueur porte bien son nom, puisque son job est de tuer, sur ordre de divers commanditaires. C'est un personnage ordinaire mais froid, désabusé, sarcastique, qui n'essaie pas de justifier ses actes mais se raconte sans fard, objectivement. Le tueur est un personnage très charismatique, auquel on s'attache malgré son emploi marginal : on comprend son point de vue, qu'on le partage ou non. Mais cette BD permet aussi de mettre en perspective l'homme en tant qu'être humain, au sein de notre société actuelle : un travail très intéressant de la part de Jacamon et Matz !

Btooom
Btooom ! (Kotono Watanabe)

note: 3Quand le jeu devient réel - 15 octobre 2016

Btooom, c'est un jeu vidéo où le joueur et son équipe doivent éliminer leurs adversaires à l'aide de bombes aux propriétés multiples. Mais lorsque ce jeu devient réalité, tout bascule : pourquoi Sakamoto s'est-il retrouvé là ? Comment certains joueurs peuvent-ils prendre à la légère le fait de tuer réellement d'autres personnes ? Qui se cache derrière tout ça ? Un scénario pas très novateur mais on se laisse entrainer et on a envie d'en savoir davantage sur la façon dont le héros va s'en tirer et surtout pour savoir qui est derrière tout ça...