Une adaptation fraîche et moderne, à l’image des costumes colorés, du roman le plus léger de Jane Austen. Un ton ironique tout au long du film : on se moque [...]
Dans ce sixième tome des Vieux fourneaux, nos adorables papys de la conspiration ludico-anarchiste « Ni Yeux ni maîtres » Emile, Antoine et Pierrot se rendent en Guyane à la [...]
Cette bande dessinée est à la fois un voyage dans le temps, des premiers dessins humains rupestres à l’histoire récente du livre et de son évolution numérique, mais aussi une [...]
Une fin échevelée pour cette spectaculaire trilogie: bravo à cette ambitieux projet qui montre toute la créativité et l'ambition que peuvent avoir nos auteurs !
Toujours un très beau dessin et un récit bien mis en valeur pour découvrir un des plus vieux récits mythologiques parvenus jusqu'à nous.
Derrière le trait pourtant un peu "rustre" de Jérémie Moreau c'est un récit magistral que nous offre l'auteur, superbement écrit et scénarisé, où l'on découvre en fait un graphisme sensible [...]
Un vieillard infirme et richissime invite un auteur de polar et sa famille à venir écrire chez lui, son prochain roman : l'histoire vraie d'un tueur en série ayant sévi dans les années 70.
Un huis-clos oppressant, des personnages torturés, une intrigue accrocheuse... Un Thilliez fluide et incisif qui se dévore d'un bloc ! Une lecture dont on se délecte, même si certains évènements restent un peu prévisibles à mon goût.
Nevers est située à mi-chemin entre le Cantal et Paris : c'est là que vont se rencontrer pour la première fois les deux principaux personnages, après des contacts épistolaires consécutifs à la parution d'une petite annonce. Leur projet : rompre la solitude, ne pas se résigner, se donner une chance... et pourquoi pas l'amour ? Elle quitte Paris avec son petit garçon, et rejoint l'agriculteur dans son Cantal. Il faut s'apprivoiser, s'adapter à cette nouvelle vie ensemble, sous le regard de la famille/belle-famille et des voisins, et peu à peu s'émanciper.
De son écriture ciselée, Marie-Hélène Lafon nous offre avec ce roman une belle histoire optimiste. On est réellement touché par ces personnages un peu abîmés par la vie, et que l'on a envie d'accompagner longtemps.
J'aime tous les livres de Marie-Hélène Lafon, mais à ce jour celui-ci reste mon préféré !
Film sur la vie des quartiers de Marseille. A l'ouverture du film, une jeune fille vient de s’échapper de son propre mariage. Une course d' un seul souffle pour rejoindre son amoureux Lucky. Problème : la jeune fille est turque et le jeune homme est issu de la communauté gitane. Va suivre une lutte entre les deux communautés, les uns sont bafoués dans leur honneur, les autres sont inquiets car Lucky risque sa vie. Celle qui va les aider s’appelle Geronimo, une jeune femme, éducateur de rue, elle va tout faire pour que ces deux tourtereaux vivent leur amour.
Un film d' une énergie formidable car porté par la jeunesse des acteurs. Tous ces jeunes sont des jeunes de Marseille, ils sont plutôt des figurants « actifs »
Comme toujours chez Gatlif la musique et de la danse occupent une grande place dans le film
Les scènes de danse dans les hangars, danse flamenco et hip-hop dans un décor de tags sous une lumière hypnotique sont exceptionnelles. Un très bon film!
Après le succès de son roman « Rien ne s’oppose à la nuit » Delphine de Vigan raconte comment elle a dû faire face à une situation difficile. Ce roman qui racontait une part intime de sa vie lui a attiré, d’une part, les foudres d’une partie de sa famille et d’autre part l’a anéantie comme si elle avait tout donné au lecteur et se sentait incapable d’écrire à nouveau. C’est dans ce climat de vulnérabilité qu’elle raconte sa rencontre avec une femme qu’elle appelle L. Elle se présente comme une sorte de nègre qui écrit pour des vedettes ou autres célébrités. Peu à peu L va s’infiltrer dans sa vie jusqu’à la dévorer. Delphine de Vigan sait saupoudrer son roman de détails suffisamment crédibles pour faire naviguer le lecteur entre fiction et réalité et pour semer le trouble.
Un roman assez curieux qui traite de la complexité de la création littéraire ou quand la fiction flirte avec la réalité. Construit comme un roman policier l’histoire reste palpitante jusqu’à la fin.
Alexandre est un flic sur la touche, il vit du mieux qu’il peut en cerné par ses vieux démons et ses deuils. Un jour, il reçoit un manuscrit anonyme qui décrit avec précision sa propre vie où seuls les noms sont différents. Le roman est un peu difficile à résumé car c’est à la lecture que l’on construit peu à peu l’histoire avec des personnages plus ou moins attachants. Peu à peu toute l’intrigue se construit comme un puzzle.
La construction est audacieuse et l’intrigue même si elle est palpitante n’est pas toujours facile à suivre. Il faut se détacher de certaines conventions pour apprécier cette histoire entre raison et folie, entre fiction et réalité. Même si l’on ne comprend pas tout, il faut l’accepter et se laisser porter par l’histoire, elle en vaut la peine
Sur les coteaux escarpés de Porto, dans une luxueuse propriété une femme est retrouvée morte, un étrange sourire accroché à ses lèvres. C’est Mario frança, détective privé, qui en charge de découvrir le meurtrier.
Mario França est un détective sympathique, jovial et plein d’humour exactement le contraire de tous les policiers nordiques sombres et dépressifs. Voici un roman policier à la construction classique mais où l’enquêteur est bien imaginé et drôle.
En novembre 1911 les vendeurs de journaux crient une nouvelle d’exception dans les rues de Paris : « Marie Curie a un amant ». Alors que Pierre Curie est mort depuis 5 ans, sa femme Marie redécouvre une vie de femme amoureuse auprès de Paul Langevin, lui aussi brillant scientifique. Alors qu’elle s’apprête à recevoir son deuxième prix Nobel, on lui trouve tous les défauts et la presse s’acharne sur elle.
Irène Frain nous propose une biographie très bien documentée et agréable à lire. Elle dresse le portrait d’une femme exceptionnellement brillante et libre.
Elle y relate aussi des anecdotes, les portraits de la femme et de la belle-mère de Paul Langevin sont particulièrement savoureux. A lire !
Madeleine a douze ans alors qu'elle se découvre un véritable don pour la cuisine. Esclave de son oncle, patron d'un infect restaurant parisien, elle ne tardera pas à découvrir une boutique reculée dirigée par l'énigmatique Mme Pamplemousse et son chat Camembert. Avec eux, Madeleine va apprendre à cuisiner sans suivre de recettes, en suivant son cœur.
Un roman agréable et alléchant à lire, dans un Paris poétique et rêveur, pour voir la cuisine d'un autre œil, plus poétique.
Peut-être qu'à force d'en entendre dire du bien un peu partout, mes attentes étaient trop hautes... Bien que j'ai lu ce roman en quelques jours seulement, je ne suis vraiment pas convaincue. Comprendre qui est le tueur à un peu plus de la moitié du livre, c'est déjà mauvais signe... Et puis le début est long à se mettre en place et j'ai eu bien du mal à rester dans l'histoire.
J'aime les polars qui me tiennent en haleine, ceux pour qui on hésite pas à veiller tard le soir alors qu'on travaille tôt le lendemain. Là, ce n'est pas le cas...
Amateurs de polars ou thrillers, passez donc votre chemin !
Disons le d’entrée : j’ai beaucoup apprécié ce roman, et j’aime décidément beaucoup Joyce Maynard ! Inspiré d’un fait divers, ce roman met en scène l'Amérique profonde, où une femme mariée trop vite et trop jeune va orchestrer le meurtre de son mari en manipulant un groupe d’adolescents à la dérive.
Dans ce roman choral, l’auteure fait entendre les témoignages des différents protagonistes, impliqués de près ou de loin dans l’affaire. Simple intrigue policière à la base, “Prête à tout” est également une critique virulente de la société de l'apparence et des médias. La construction en courts chapitres est parfaitement maîtrisée, est fait de ce roman un véritable page turner dont on a bien du mal à se détacher.
Une excellente lecture que je recommande !
On peut être fille de paysans du Cantal et brillante élève à l'école, faire des études à la Sorbonne, devenir enseignante. C'est l'itinéraire de Claire dans ce roman (qu'on devine autobiographique), qui évoque avec beaucoup de subtilité la distance qui s'installe quand le chemin de vie diffère de celui de la famille...
Très beau !
Madeleine est une jeune paysanne bretonne, femme de chambre dans un hôtel occupé par les Allemands. Un officier lui demande de tourner les pages de ses partitions lorsqu'il joue au piano. Elle est progressivement touchée par la musique, univers inconnu, mais aussi par cet homme sensible...
Un beau roman qui déploie la vie de Madeleine, de sa jeunesse jusqu'à sa maturité, dans un contexte historique qui n'a pas été tendre pour les femmes.
Le narrateur de ce roman est sollicité par un vieux camarade d'études à Cambridge pour l'aider à retrouver celle de leurs congénères de ces temps lointains qui aurait eu un enfant de lui. A partir de là, on suit ce personnage dans sa quête, dans les affres de sa vie sentimentale actuelle, et surtout aussi dans la restitution de ce qu'a été la vie de cette jeunesse dorée dans les années 50 en Angleterre. Nous naviguons alors dans les hautes sphères de l'aristocratie, mais être adolescent dans les années 50 n'est facile pour personne... Et découvrir, des dizaines d'années plus tard, ce que chacun est devenu dans une société dont les codes ont éclaté peut se révéler assez surprenant !
Un gros roman très bien écrit, intéressant et divertissant.
L'adolescence, l'âge des possibles, de la légèreté ? A dix-sept ans, l'auteur a vécu un terrible rappel à sa condition de femme. De très nombreuses années plus tard, elle trouve la force de raconter ce qu'elle n'a jamais oublié.
Très court, très fort.
"Abraxas", c'est une "Invitation au Voyage", un "bateau Ivre", qui nous fait vivre les aventures d'un jeune peintre dans un Portugal mi-imaginaire du quinzième siècle. L'écriture est extrêmement riche, extrêmement travaillée, mais pue s'avérer ardue, voire décourageante. Plus qu"un roman, c'est un poème !
Il est des livres importants, Matin brun en est un. Onze pages sur la lente chute d’un état dans le totalitarisme. Onze pages qui ont le mérite de rappeler les dangers de l’intolérance et du fascisme. Onze pages révélatrices de l’inconscience collective dans de tels moments. Une lecture qui montre que l'on est à l'abri de rien.
"Raconter la vie" , c'est la collection dans laquelle est publié ce livre, et c'est le projet fou de l’historien Pierre Rosanvallon, professeur au Collège de France, spécialiste de l’histoire de la démocratie : donner une voix au « Parlement des invisibles ». Un site internet (http://raconterlavie.fr/ ) où chacun peut témoigner, et des livres confiés à des « plumes » qui proposent des récits sociologiques, ethnographiques, littéraires…
Dans "Les grandes villes n’existent pas" (2015), Cécile COULON, jeune et talentueuse romancière auvergnate, évoque à travers ses souvenirs la vie des jeunes dans les villages isolés du Cantal. Un témoignage sur un aspect de la ruralité bien connu aussi dans d'autres départements et régions.
A découvrir aussi dans cette collection : "Le corps des autres", d'Ivan Jablonka (ou comment un historien découvre le travail des esthéticiennes), et "Le moindre mal" de François Begaudeau (une infirmière vue par un écrivain).
Dante est un garçon italien, séjournant chez sa grand-mère vénitienne pendant l'absence de ses parents est malheureux. Hélas, Dante ne peut se faire comprendre par personne jusqu'à ce qu'il rencontre Casimo Dolent, censé lui donner des cours particuliers en raison de ses mauvais résultats. Ce vieil homme bizarre et drôle séduit tout de suite le jeune garçon. Amoureux des chats, amateur de chocolats chauds et de bâtons de réglisse, il apprendra à Dante la télépathie grâce au chocolat chaud mais aussi à devenir ami avec un chaton nouveau-né nommé Virgile.
Une amitié va alors naître entre Dante et Virgile; peut-être grâce à leur capacité à voir dans l’œil de l'autre.
Mais quand Dante va s'apercevoir que Virgile abandonné est en danger, il ne va pas pouvoir le supporter, se lançant à la poursuite des ravisseurs.
Un roman émouvant, agrémenté par des joies et des peines, comme en est ponctuée la vie.
Quand Zep sort un peu des sentiers battus cela donne un carnet intime et quel plaisir pour nos yeux ! Des paysages de vacances rapidement (ou pas) croqués, un peu d'aquarelle artistiquement maitrisée qui donne un tout délicat et élégant. L'occasion de nous transporter durant ces quelques pages dans un univers de voyage et d'instant présent. Les dessins sont accompagné d'une petite note datée, petite réflexion de l'instant, pensées aux airs d' haïku. Un retour aux sources bienvenue, léger, qui donne envie de partir en vacances à notre tour.
Je recommande Orange parce que l'histoire est bien (mélange des genres littéraires) et les illustrations m'ont plu. Ca m'a donné envie de lire le deuxième volume.
Voici une belle bande dessinée qui donne à réfléchir sur l'amitié et sur sa relation aux autres. Si au départ je n'était pas trop emballé par le graphisme de cette BD, la lecture m'a vraiment séduite et j'ai pu y trouver une véritable réflexion. L'histoire commence dans la chambre de Raphaël en pleine nuit. Raphaël et sa compagne Helen dorment lorsque le téléphone sonne : c'est Léo, le vieux pote de Raphaël, qui appelle, il est en panne avec sa voiture à plus d'une heure de route et demande à son ami de venir le dépanner... Ira, ira pas ? C'est aussi cela l'amitié, il n'y a aucune règle sur ce qu'on doit faire ou non pour l'autre, rien n'est imposé, à chacun de faire son choix . Un roman graphique étonnant teinté d'amertume et d'humour.
Au départ un synopsis aux airs de déjà vu : Camille a 16 ans lorsqu'elle rencontre Eric. Ils s'aiment et Camille donne naissance à une fille. 25 ans plus tard, Eric quitte Camille pour une femme plus jeune. Après une soirée bien arrosée du 31 décembre Camille se retrouve soudain renvoyée dans son passé. Elle a de nouveau 16 ans ...
J'ai trouvé ce film éblouissant de tendresse, et un parfait mélange entre rire et mélancolie. Noémie Lvovsky arrive à cerner ces petits rien qui font tout, son personnage retourne dans le passé non pas pour changer le présent mais pour (re)vivre des instants précieux,la vie quotidienne avec ses parents, les folies adolescentes avec ses amies, son premier amour. Ce film à un je ne sais quoi de très émouvant, comme une sorte de madeleine de Proust version cinéma. Quelques scènes sont vraiment drôles par leur côté décalé et le jeu d'acteur est simple, bien pensé, efficace. La BO pop est vraiment bienvenue et donne envie de légèreté, de frivolité et d'un peu de folie.
"Camille redouble" un film pleins de charme et de poésie, et carpe diem !
Camille est une petite louve adorable et parfaite. Excellente à l'école, elle obtient une moyenne de 30/20 sans faire beaucoup d'efforts pour autant! Choyée comme il se doit par ses parents, elle n'a pas d'expérience sur les dangers de la vie extérieure, par delà la forêt.
Mais sa vie tranquille (peut-être même un peu trop) va basculer du jour au lendemain avec un devoir d'école s'avérant difficile...
Camille va alors s'apercevoir que ses parents lui cachent l'existence de son grand-père... Et pour cause!
Mais à quoi servent les tables de multiplication et la conjugaison du futur lorsqu'on ne peut pas évaluer sa vie?
Une très belle histoire, où s'allient évènements quotidiens et exceptionnels.
Pour atténuer le côté un peu dure de cette vérité, les personnages sont des loups... Délicate attention!
Ce livre contient tout d'abord un recueil de nouvelles ("Janua Vera"), où figure de très beaux textes imprégnés du genre "Fantaisy", écrits dans une langue d'une grande tenue littéraire. "Janua Vera" est suivi par une sorte de roman de cape et d'épée, "Gagner la guerre", foisonnant, gouailleur, superbement écrit également, et qui installe définitivement Jean-Philippe Jaworski comme étant un des grands auteurs de "Fantaisy", sur la scène francophone et au-delà.
Fiona, brillante magistrate anglaise londonienne de 59 ans, est spécialisée en droit de la famille. A ce titre, elle doit rendre des jugements dans des situations souvent difficiles, qui appellent des analyses pointues sur le plan juridique mais suscitent aussi beaucoup de réactions sur le plan moral. Perturbée par une affaire de bébés siamois (fallait-il les séparer et condamner l’un à mort pour donner toutes ses chances à l’autre ?), elle sent sa vie personnelle vaciller lorsque son mari lui annonce ses velléités d’aventure extraconjugale. C’est alors qu’un nouveau jugement se présente à elle : le cas, urgent, d’un adolescent leucémique qui refuse une transfusion indispensable à sa vie, du fait de son appartenance aux Témoins de Jéhovah.
Ce roman très britannique nous plonge dans le milieu juridique, autour d’une question centrale : où est l’intérêt de l’enfant ? Le rythme du roman est trépidant malgré l’exploration des problématiques juridiques, et on s’attache au personnage de Fiona et au cheminement de sa réflexion, malmenée par ses problèmes personnels. Difficile d’interrompre sa lecture car on a envie de savoir la suite !
J’ai beaucoup aimé ce livre, qui articule avec finesse l’analyse juridique et l’interrogation morale, dans un cadre romanesque très réussi.
Nicolas Wild, auteur de bande-dessinée un peu désœuvré accepte de partir quelques mois en Afghanistan dans le but de mettre en image la constitution Afghane. Travaillant pour Zendagui, une agence de communication, il nous raconte sa vie là-bas, ce qu'il fait, ce qu'il voit. Dans cette bande-dessinée reportage les thèmes abordés sont nombreux : le passé récent de l’Afghanistan en guerre, la vie d'expatrié, les difficultés d'un pays illettré, le narco-trafic... A la lecture cette BD est pleine d'humour et d'autodérision et permet de mieux comprendre les enjeux de ce pays sans être pour autant moralisateur ou donneur de leçon. Une lecture enrichissante et très sympa. (De plus le tome 2: Comment je ne suis pas devenu opiomane en Afghanistan, est tout aussi réussi !)
Un troisième tome très décevant d'une série se dégradant au fur et à mesure. La poésie qui présidait les romans de Marie Desplechin a laissé place à un témoignage certes vrai, mais grave et triste: le harcèlement à l'école.
La famille sorcière de Verte va devoir combattre contre les ténèbres du mal, des scolopendres argentés et une bague tressautant lorsqu'on parle de Mauve.
Mauve... Nouvelle au collège, elle n'hésite pas à lancer des insectes sur Pome et Verte, empoisonner leur nourriture etc.
L'auteure a voulu faire entrer dans cette série des évènements paranormaux et en même temps d'actualité.
Une suite frustrante pour une série qui commençait si bien...
En 1979, aux alentours de San Francisco, les cadavres de jeunes femmes sont découverts dans les montagnes, sans que l'enquête de la police, conduite par le père des deux jeunes héroïnes, n'aboutisse à la moindre piste. La psychose s'empare alors de la ville.
Ne vous attendez pas pour autant à un polar, même s'il y a bien meurtres et enquête, le récit tient davantage du portait de famille. J'ai de nouveau été séduite par Joyce Maynard, qui parle si bien de l'enfance, de l'adolescence, des histoires de familles et des relations humaines en général. Un roman envoûtant et fort, à lire !
Henriette est une jeune fille du 17ème siècle pensionnaire à la maison royale de Saint-Cyr. Ancienne habitante de Saint-Malo, elle n'abandonne pas son envie de naviguer par delà les océans. Malgré les contraintes de sa mère et de sa sœur qu'Henriette juge "coincées", la jeune fille connaitra les joies et les malheurs des navigateurs. Saura-t-elle démontrer que les filles sont aussi habiles et intelligentes que les hommes?
J'ai beaucoup aimé cette histoire et la vérité qu'elle explique: les droits de la femme très limités à cette époque lointaine et on ne reste pas trop dans le contexte quelque peu lassant de Versailles.
J'ai préféré le tome précédent, contant la vie emplie de sorcellerie de Verte.
Celui-là est un peu monotone et devient moins intéressant et moins agréable à lire.
L'action reste rare et l'auteure ne s'est pas contentée de conter la vie d'une famille. La présence de Pome, l'amie sorcière de Verte n'est pas indispensable et même insignifiante...
Vraiment décevant.
Robert Poutifard a soixante ans et vient de prendre sa retraite d'instituteur. Il est le martyre des enfants, même lorsqu'il était enfant lui-même, il les détestais déjà: à l'école, ils lui arrachaient son pantalon et lors de sa carrière, ils le forçaient à s'égosiller et à se ridiculiser en public.
Pendant ses études, ils ne pensaient qu'à une chose: "Pendant ma carrière, je pourrais me venger de tous les malheurs qu'ils m'ont faits!"
Hélas, il ne le put pas, aussi maintenant qu'il ne travaillait plus, il se promit de venger trois élèves particulièrement insupportables...
Un récit très drôle où Jean-Claude Mourlevat conte avec humour et émotion une vie assez étrange d'un maître d'école loufoque.
Imaginez...
Un appartement, quatre demis-frères (tous nés de pères inconnus) et une mère nulle en cuisine. Pour son anniversaire, ses fils lui offrent un livre de cuisine. Quelques mois après, les enfant découvrent le livre sous une couche de poussière. Alors, ils se mettent aux fourneaux et préparent des plats raffinés à leur mère épuisée...
Malgré cet enthousiasme culinaire, ce livre est profondément fade et manque de rebondissements.
Verte est une fille de 11 ans s'efforçant de paraître normale, ce qui lui est difficile (en partie à cause de son prénom). Effectivement, sa grand-mère est sorcière, sa mère est sorcière, Verte doit devenir sorcière elle aussi. Mais la fillette ne montre aucune disposition à la sorcellerie, au grand désespoir de sa famille (entièrement constituée de femmes). Par désespoir de cause, sa mère Ursule l'envoie passer le mercredi chez sa grand-mère Anastabotte, vieille dame drôle et sympathique.
Un jour, Verte montre des signes inattendus... La vaisselle se casse au fur et à mesure qu'elle se dispute avec sa mère, les fenêtres s'ouvrent toutes seules... Bref, Verte comprend vite qu'elle n'échappera pas à la magie familiale et décide d'utiliser ses pouvoirs pour de bonnes causes...
Un roman très drôle et original, dépeignant le quotidien d'une sorcière au XXIème siècle. Et vous, croyez-vous aux sorcières?
Classées par thèmes ces citations extraites de l’œuvre de Jane Austen donnent un bon aperçu de son talent et de son esprit, et donnent envie de lire (ou de relire encore) l’œuvre de cette grande romancière anglaise.
Une jeune professeure revient sur les traces d’un souvenir d’enfance dans un village qui perd peu à peu toutes ses activités et ses habitants. Le village n’ayant plus d’hôtel elle est hébergée par Lottie une vieille femme qui accueille parfois des randonneurs dans sa maison isolée, qui va lui raconter sa vie et celle des habitants de cette étrange maison, proche de la nature. Dans ce très beau roman nous démêlons peu à peu les fils bien emmêlés de plusieurs destins. La narratrice y découvrira bien plus que le sujet d’étude qu’elle cherchait au départ pour ses étudiants.
Les amateurs d'Agnès Ledig et des romans où des personnes aux destins brisés se reconstruisent ensemble apprécieront peut-être ce livre. Pour ma part, peu sensible à tous ces bons sentiments étalés à chaque page, je l'ai trouvé plein de clichés. Malgré quelques rares passages qui auraient mérité d'être creusés, je me suis ennuyée. Ce n'est définitivement pas mon style…
Ce prix Pulizer est assurément une réussite! A travers de courts chapitres, les destins de Marie-Laure et de Werner s'entrecroisent, se font écho dans l'Europe déchirée des la Seconde Guerre mondiale.
Le roman se lit aisément, on accroche immédiatement grâce aux courts chapitres alternant les points de vue, ce qui nous pousse à nous attacher aux différentes figures présentées.
Un ouvrage très documenté où la jolie plume d’Anthony Doerr nous emporte loin sur les côtes de Saint-Malo.
C’est un projet original que propose Isabelle Monnin : tout commence par l'achat d’un lot de photos de famille. L'idée lui vient alors d'imaginer la vie de ces gens qu'elle voit sur les clichés, ces gens dans l'enveloppe, mais aussi, une fois la fiction terminée, de les retrouver et de recueillir leur histoire. Elle se promet également de ne rien modifier à son roman une fois qu'elle aura découvert leur véritable histoire.
C’est ainsi qu’on se retrouve avec un livre en trois parties : la vie de ces gens sous forme de fiction, la partie consacrée à l’enquête, et un CD de titres d’Alex Beaupain, séduit par le projet un peu fou de son amie romancière.
Il est pour le moins émouvant de voir les réactions des membres de la famille face à la démarche de l'auteur et de voir se tisser de solides liens d'amitié entre eux. On observe également quelques coïncidences troublantes entre la fiction et la réalité. L'ensemble laisse un grand sentiment de plaisir à la fin !
Au travers de divers personnages et histoires, Grégoire Delacourt explore la relation amoureuse à divers âges et sous toute ses formes. Son style est simple, il va droit au but sans fioritures, et met en place certains thèmes récurrents tout au long du livre, dont la musique de Cabrel et la symbolique des fleurs : une jolie touche de sensibilité. Cela donne un roman agréable et léger. Une jolie réussite et un bel hymne à l’amour !
Le film retrace l’histoire de Guy Georges dit « le tueur de L’est Parisien ». Le scénario se déroule sur deux plans : l’enquête menée par un jeune flic du 36 quai de Orfèvres (Raphaël Personnaz) et le procès de Guy Georges défendu par deux avocats (dont Nathalie Baye) qui vont essayer d’extraire l’humanité de cet homme. On remarquera le jeu exceptionnel d’Adama Niane dans le rôle de Guy Georges qui par un regard peut vous pétrifier de terreur et c’est sans doute grâce à sa prestation que le film est réussi. L’ambiance de la police dans les années 1985 /90 est assez bien rendue entre cigarettes et sandwichs avalés sur le pouce. Un bon film policier
Ils ont tout pour plaire, David et Déborah incarnent le couple parfait, beaux, riches et heureux mais faut-il les envier ? David a un frère un peu moins lisse et reluisant et quand il débarque chez eux pour quelques jours l’histoire du roman commence car les certitudes vont s’écrouler, le vernis de respectabilité va se craqueler jusqu’au chaos.
Ingrid Desjours est psycho-criminologue et elle va se servir de son expérience pour nous livrer un polar haletant où chaque fois que le lecteur va se conforter dans une piste, elle va l’en détourner pour l’emmener sur d’autres chemins tout aussi incertains. Elle s’amuse et nous « emberlificote » pour nous emmener au bout de l’histoire et ne rien lâcher.
Reporter de guerre, Etienne, est enlevé et gardé en otage dans un pays que l’on ne connait pas et par des gens dont on ne connait pas les revendications car là n’est pas le cœur du roman. Quand Etienne sera libéré il va retourner dans sa région natale afin de renouer avec la vie. Là, il va retrouver sa famille et ses amis. Il y Enzo menuisier et violoncelliste, Jofranka devenue avocate en droit international et la mère d’Etienne qui retrouve son fils après la peur et l’angoisse de l’avoir perdu.
Pour renouer avec la vie Etienne va devoir réapprendre le goût des choses, la saveur du vin, la caresse du vent et l’amour qui peut-être peut éloigner la fureur et la haine.
Le roman de Jeanne Benameur retrace le chemin d’Etienne vers la liberté retrouvée, la liberté vraie celle que l’on gagne en atteignant l’intime de soi.
Aborder la mort chez les tout-petits est un exercice difficile quand certains tabous demeurent encore dans notre société actuelle. René Gouichoux le fait avec une tendresse et une simplicité émouvante. Petit ours a perdu sa maman ours, elle ne reviendra pas, n'est pas juste partie se balader. Mais sa maman ours existera à jamais dans son cœur .... Un album à lire sans restriction d'âge, pour les petits comme pour les grands. Un album beau, touchant qui peut aider un petit peu à mieux appréhender la mort.
Une super B.O mystique qui fait écho à la magnifique série de David Lynch, Twin Peaks. Une mélodie mystique et old school emprunte de son de nature et de cascade avec une lenteur appréciée. Certains morceaux un peu jazzy rappellent le côté kitsch décalé de la série. Un album doux et évadant qui nous emmène dans un univers parallèle comme le fait si bien la série !
Probablement, le moins intéressant des Maigret : intrigue contestable, chute presque évidente et un Maigret à la retraite dont on ne connaît pas grand chose au final...
Le malheur a peut-être été d'enchainer ce film juste après la lecture du roman : l'univers imaginaire créé en lisant se voit perturbé par les choix narratifs et esthétiques du réalisateur. C'est frustrant !
Passons. Ce film est tout de même une grande production de qualité, avec un casting efficace, un scénario magique (merci Tolkien) et des effets éblouissants... dans la continuité du Seigneur des Anneaux. C'est peut-être là le problème de fond : un sentiment de déjà vu dans une autre trilogie.
Peter Jackson a pris bien des libertés avec Tolkien. Certes, on ne peut jamais suivre à la lettre le texte et chaque lecteur a son imaginaire... et, chose incontestable, l'imaginaire de Jackson est aussi vaste que ses facéties ! Toutefois, ce second volet du Hobbit n'est qu'un pont narratif qui traine parfois en longueur et qui sert à nous préparer au grand final. Du moins, espérons-le !
Aline Dupin écrit son journal intime décrivant le Paris des années 30. De février à avril, en passant par la fête de la voisine, le goûter de ses amies et une loterie... Bref, les petits bonheurs que la vie peut nous offrir lorsqu'on a 11 ans, une grande sœur très vantarde, un petit frère peureux de tout (sauf de partir à l'aventure), des parents bons et généreux et des voisins bien excentriques! Mais malgré un gai violoniste habitant au rez-de-chaussée, la vie n'apporte pas que des bonheurs, comme la famille Dupin va le voir. Mais deux mois de tristesse , pour toute une vie de bonheur, ce n'est pas grand-chose!
Dans ce journal intime , Aline Dupin nous raconte sa vie d'une manière si touchante que c'est tout juste si l'on n'a pas envie d'être à sa place !
Qui aurait cru qu'on puisse faire un album de blues qui sente le bayou et les champs de coton en pêchant dans les lacs et rivières auvergnates ?!... Jérôme Pietri l'a fait !
Voilà un album qui coule de source et une guitare qui vous tient fermement au bout de ses cordes. Ici l'appât est une voix blues ensorcelante. On se laisse entrainer par le courant jusqu'au moment final... Trop dur la vie de poisson !
où Kayo navigue entre la vérité du légiste, la vérité politique et la vérité des ancêtres
Place Maréchal de Lattre de Tassigny
03000 Moulins - 04 43 51 00 00