j'ai vraiment adoré ce film, pleins de retournements de situation et de péripécies... Mais c'est aussi ce qui fait sa difficulté: les enfants de 6 ans ne sont, à [...]
Louise Michel, figure emblématique de la Commune, anarchiste. Toute sa vie, elle combattra les iniquités, les inégalités des classes. Emprisonnée, déportée au bagne de Nouvelle-Calédonie, jamais elle ne cessa de [...]
Vous connaissez Calamity Jane évidemment mais Martha Jane ? Je veux dire par là ses toutes jeunes années ? Une mère décédée, un père absent... c’est à Jane que revient [...]
Albaan est une petite fille heureuse, choyée par ses parents. Avec son amie Lilijann, inséparables et intrépides, elles découvrent la forêt et se font peur avec de vieilles histoires.
Mais Albaan [...]
Une partition ancienne est découverte dans la doublure d'un étui à violoncelle en restauration, mais aussitôt dérobée. Il pourrait s'agir d'une partition inédite du célèbre compositeur Domenico Scarlatti : la [...]
Depuis la disparition en mer du père de Cosmo, au large des côtes australiennes, ce dernier et son amie Liane travaillent sur le projet Indigo. Une opération secrète qui leur [...]
Nous n'avons pas fini d'écrire et de lire sur la Première Guerre mondiale. Ce livre aborde des thèmes peu développés dans les romans : la grippe espagnole, les asiles, la question du souvenir, l’après-guerre pour les veuves.
L’auteur alterne des chapitres se déroulant à deux époques différentes, nous permettant de découvrir l'histoire tragique et les secrets d'une famille déchirée par la Grande Guerre.
En 1936, Emile, vingt ans, part effectuer son service militaire avec dans son bagage le livret de famille.
Dans ce livret, il est écrit « Emile né de Baptistin L. » sauf que son père s’appelle Auguste. « Le voilà fils d’un mystère. »
L’écriture du journaliste Adrien Borne est sèche et âpre, à l’image de ses personnages et de leur vie dans cet univers de l’élevage des vers à soie.
J’ai beaucoup apprécié la construction de ce roman et la métaphore du cocon à dévider et du fil à tirer pour mettre à jour le secret de famille.
Un premier roman poignant, qui pourrait se résumer ainsi : malgré tout, la vie s'accommode et s'obstine !
Zoé Valdés, romancière cubaine, nous plonge dans le régime totalitaire cubain.
C’est dans ce contexte que Zé, une adolescente de 16 ans, tombe enceinte d’un « marin grec de la marine marchande » de passage, ce qui est un immense malheur dans ce pays où les Grecs ont si mauvaise réputation.
Malgré un chemin parsemé d’embûches, Zé parvient à devenir critique littéraire et à élever son fils Petros avec l’aide des femmes de sa famille. Celui-ci va devenir un pianiste de renom. À l’occasion d’une série de concerts donnés en Grèce, Zé accompagne son fils car pendant toutes ces années, elle a gardé l’espoir de retrouver un jour son amour de jeunesse.
Que va-t-elle trouver en Grèce ?
Le roman d’une femme qui veut prendre en main les rênes de sa propre vie.
Ce premier roman couronné par le prix René Fallet 2020 aborde les thèmes de l'exclusion, l'injustice mais aussi l'entraide et le courage, sous la forme d'un conte.
Andreï Voronov, le héros, travaille sur les chantiers et habite dans les bas-fonds d'un bourg reculé : l'allée du Vhan, où échouent les exclus.
Par une nuit d'été, un orage éclate et la foudre frappe l'église. Les nantis du village veulent la reconstruire à tout prix mais ne veulent pas sortir un denier de leurs poches. Ils posent alors un ultimatum à Andreï : rebâtir lui-même l'église avant les prochaines fêtes de Pâques sinon tous les habitants du Vhan seront expulsés.
Il pourra compter sur l'aide de ses voisins et amis ; tous vont apporter leur pierre à l'édifice, les femmes et les enfants y compris : les nourrissant et les encourageant. Les jours s'égrènent et les saisons défilent au rythme des moments de partage et de convivialité parfois, des mauvaises conditions météorologiques et des embûches des nantis souvent. Mais rien ne les arrêtera.
Un livre qui fait du bien, porteur d'espoir, plein d'humanité.
Andreï Makine, né en Sibérie, auteur d’une œuvre saluée par de prestigieux prix littéraires, membre de l’Académie française, nous livre dans ce roman très personnel l’histoire d’une amitié de jeunesse.
Le narrateur est un adolescent de 13 ans, qui vit dans un orphelinat en Sibérie. Sa rencontre avec Vardan va lui ouvrir d’autres horizons. Il devient le protecteur de ce garçon bousculé par les autres car différent, aux traits délicats et souffrant de la maladie arménienne.
Vardan appartient à une petite communauté d’Arméniens, venus s’installer dans le quartier du Bout du diable afin de rejoindre leurs proches emprisonnés, en attente d’un procès, à 5000 km de leur patrie. Cette famille composée par les liens du cœur fait une place au narrateur, lui ouvre les portes du "royaume d'Arménie", reconstitué grâce à quelques objets emportés dans leur valise, et lui conte l’histoire du peuple arménien.
Andreï Makine, en parfait connaisseur de la langue française, a su trouver les mots justes pour nous confier cette parenthèse « exaltante et heureuse » dans un style direct et poétique.
Le temps a filé, et voici venu le jour où le plus jeune des enfants quitte le nid familial pour prendre son envol. Le temps d'une journée, celle du déménagement, une mère affronte cette douleur intime qu'elle sait pourtant nécessaire. Un roman délicat.
Diane a 28 ans, une vie professionnelle bien remplie, un mari qu'elle aime, a priori pour elle en apparence tout va bien. Un jour ils décident tous les deux que le moment est venu d'avoir un enfant, ensemble puisque lui est déjà le père d'une petite fille. Avec ce désir bien naturel s'ouvre pour eux un marathon épuisant où la victoire entrevue se fait attendre. Dans ce récit romancé dont la teneur autobiographique est assumée, Salomé Berlioux raconte le combat de son couple contre l'infertilité, les douleurs physiques, morales, le manque de sensibilité du corps médical parfois qui se désintéresse de son cas quand la réussite n'est pas au rendez-vous, l'espoir, le désespoir. Un livre indispensable pour faire comprendre le parcours éreintant tant physiquement que moralement, pour briser le tabou social autour de ces couples dans une société où tout est fait pour ceux qui ont des enfants. Un livre difficile et courageux que l'on a du mal à lâcher.
Il aura fallu 6 ans à Malika Ferdjoukh pour écrire cette trilogie qui se passe à New-York à la fin des années 1940 et donc beaucoup de patience pour son public entre chaque volume. Jocelyn Brouillard, grâce à ses talents de pianiste et à un petit mensonge a réussi à entrer dans une pension de famille pour jeunes filles Giboulée, tenue par Mrs Merle. Ses pensionnaires sont comédiennes, chanteuses, elles courent les théâtres ou les auditions et enchaînent les petits boulots pour avoir un cachet ou quelques dollars pour joindre les deux bouts. Elles partagent tout : les repas, les vêtements, les chaussures, les fous rires, leurs espoirs et leurs désespoirs mais pas forcément les secrets les plus enfouis de leur vie, et il faudra bien les trois volumes pour dénouer tous ces fils de vies entremêlés. Sur fond de chasse aux sorcières, de FBI, et de cinéma américain, on rencontre Woody Allen qui débute dans les studios à la recherche d’un nom, Fred Astaire en tête d’affiche des comédies musicales, Grace Kelly à la recherche d’un rôle. Les références cinématographiques sont nombreuses et donnent envie de se replonger dans les films de ces années.
Il aura fallu 6 ans à Malika Ferdjoukh pour écrire cette trilogie qui se passe à New-York à la fin des années 1940 et donc beaucoup de patience pour son public entre chaque volume. Jocelyn Brouillard, grâce à ses talents de pianiste et à un petit mensonge a réussi à entrer dans une pension de famille pour jeunes filles Giboulée, tenue par Mrs Merle. Ses pensionnaires sont comédiennes, chanteuses, elles courent les théâtres ou les auditions et enchaînent les petits boulots pour avoir un cachet ou quelques dollars pour joindre les deux bouts. Elles partagent tout : les repas, les vêtements, les chaussures, les fous rires, leurs espoirs et leurs désespoirs mais pas forcément les secrets les plus enfouis de leur vie, et il faudra bien les trois volumes pour dénouer tous ces fils de vies entremêlés. Sur fond de chasse aux sorcières, de FBI, et de cinéma américain, on rencontre Woody Allen qui débute dans les studios à la recherche d’un nom, Fred Astaire en tête d’affiche des comédies musicales, Grace Kelly à la recherche d’un rôle. Les références cinématographiques sont nombreuses et donnent envie de se replonger dans les films de ces années.
Il aura fallu 6 ans à Malika Ferdjoukh pour écrire cette trilogie qui se passe à New-York à la fin des années 1940 et donc beaucoup de patience pour son public entre chaque volume. Jocelyn Brouillard, grâce à ses talents de pianiste et à un petit mensonge a réussi à entrer dans une pension de famille pour jeunes filles Giboulée, tenue par Mrs Merle. Ses pensionnaires sont comédiennes, chanteuses, elles courent les théâtres ou les auditions et enchaînent les petits boulots pour avoir un cachet ou quelques dollars pour joindre les deux bouts. Elles partagent tout : les repas, les vêtements, les chaussures, les fous rires, leurs espoirs et leurs désespoirs mais pas forcément les secrets les plus enfouis de leur vie, et il faudra bien les trois volumes pour dénouer tous ces fils de vies entremêlés. Sur fond de chasse aux sorcières, de FBI, et de cinéma américain, on rencontre Woody Allen qui débute dans les studios à la recherche d’un nom, Fred Astaire en tête d’affiche des comédies musicales, Grace Kelly à la recherche d’un rôle. Les références cinématographiques sont nombreuses et donnent envie de se replonger dans les films de ces années.
Dans ces 75 courts récits qui sont autant de souvenirs de son enfance, Sheng Keyi évoque la vie dans la province très pauvre du Hunan, les soirées à la lueur de la bougie, les repas simples concoctées par sa mère, ses rêves d’enfant qui croyait qu’en déployant ses ailes elle pourrait découvrir le monde au-delà de la rivière, les spectacles d’ombres chinoises… mais aussi le courage de sa famille pour continuer à vivre debout malgré la pauvreté. La nostalgie est très présente, accompagnée de dessins plein de douceur de l’auteure mais la lucidité, le désenchantement et la colère aussi face à l’évolution du monde et à la destruction des campagnes chinoises qui ont ôté toute poésie à la vie de leurs habitants et qui font disparaitre tout un mode de vie proche de la nature.
Dans ce roman foisonnant qui se passe dans la campagne anglaise de l’immédiat après-guerre, marqué encore par les restrictions, on fait la connaissance de la famille Eliot : la grand-mère Lucilla qui dirige toute sa famille avec une poigne de fer, son fils Georges, amoureux transi de son épouse Nadine nettement plus réservée et leurs 5 enfants, Hilaire, l’autre fils pasteur d’une petite paroisse, Marguerite, sa (vielle) fille restée au service de sa mère, David l’ainé et le préféré de ses petits-enfants. Et puis surtout au centre du roman une maison, cette auberge du pèlerin, qui est en fait le personnage principal et va permettre à chacun de découvrir sa voie. D’autres personnages vont se lier à la famille, attirés par cette mystérieuse maison : un couple étrange qui se fait passer pour un père et sa fille et garde un lourd secret, un portraitiste de renom qui va s’installer dans cette auberge avec sa fille… La forêt qui environne la maison tient aussi une place importante, à la limite du surnaturel.
L’écriture d’Elizabeth Goudge très imagée, colorée et lyrique rend les personnages et les lieux très présents et vivants et donne à l’ensemble une tonalité spirituelle, voire religieuse, qui pourra peut-être déranger, mais qui apporte au roman une dimension bienfaisante.
Cette mini-série de trois épisodes est inspirée de l'œuvre du biographe Brian Masters, Rendez-vous Mortels - l’affaire Dennis Nilsen. Elle retrace l’arrestation de ce tueur en série écossais qui, entre 1978 et 1983 a assassiné plus de 15 hommes en marge de la société et dont les disparitions ne furent jamais signalées.
Tout débute par la découverte d’un os humain dans les canalisations d’un immeuble. Dennis Nilsen, interprété avec brio par David Tennant, est alors appréhendé. C’est ainsi que démarre une enquête bouleversante pour ces policiers qui ont face à eux un homme calme et réfléchi malgré les horreurs qu’il a pu commettre.
Cette série est à voir car elle ne cherche pas à nous montrer des atrocités mais bien à nous faire comprendre la personnalité de Dennis Nilsen. De plus, l’utilisation de quelques images d’archives ainsi que les trois points de vue centraux (Dennis Nilsen, l’enquêteur Peter Jay et Brian Masters) offrent une belle dynamique à cette mini-série.
Yoel est un écrivain israélien réputé. Pour la promotion de son dernier titre, son agent insiste : il faudrait vraiment qu’il aille à Amsterdam ! Mais Yoel se sent tenu par la promesse faite à sa mère, décédée il y a peu : ne jamais retourner en Hollande, leur pays natal quitté in extremis pendant la Shoah, qui a emporté leur mari et père. Yoel finit par céder. A Amsterdam, une visite au musée juif le met face à un film d’images d’archives dans lequel il reconnaît sa mère, son père, sa grande sœur et.... un bébé qui n’est pas lui. De retour en Israël, il arrache à sa sœur le récit familial ; cela le décide à repartir en Hollande, à s’installer dans un petit hôtel pour partir à la rencontre de son histoire et écrire le roman le plus important de sa vie…
Il s’agit d’un roman historique sur la persécution des Juifs aux Pays-Bas, mais aussi du cheminement personnel, d’une introspection, d’un homme déjà âgé qui, au fil des rencontres qu’il fait à Amsterdam, relit sa vie et se découvre un nouvel élan. Le dévoilement de sa petite enfance traumatisée va lui permettre de sortir de son isolement psychologique et de créer d’autres relations avec ses proches.
Enfin, c’est aussi un livre sur la belle Amsterdam, son charme fou incomparable, ses zones d’ombre.
Un roman passionnant, profond, sensible, bouleversant, délicat et pudique, et même drôle par moments.
Découverte d'un point d'histoire méconnu, personnages attachants... c'est un roman qu'on lit avec plaisir et émotions. L'occasion aussi de mieux comprendre ce qu'ont vécu les "petits parisiens", leurs parents et les familles qui les ont accueillis quand, pendant la dernière guerre, certains enfants ont été "mis à l'abri" notamment dans l'Allier. Un roman qu'on n'oubliera pas !
Un visuel très coloré pour un album résolument urbain, chaleureux et planant, avec une rythmique et une instrumentation fort sympathique !
This is really a cute and funny story with endearing characters. Great drawings!
Paol est breton, il a fait la Première Guerre mondiale, puis la Seconde... Rentré chez lui en 1940, il disparaît le 1er septembre 1943, arrêté chez lui par la Gestapo. Paol laisse derrière lui un grand blanc dans l’histoire de la famille, un long silence jamais rompu ni par sa femme, ni par ses enfants. Jean-Luc Coatalem, son petit-fils, rongé par cette absence, entame de longues recherches afin de reconstituer l’histoire de Paol. La Part du fils nous livre le récit, romancé, de cette longue et difficile quête familiale.
C’est à l’occasion de l’enregistrement d’un témoignage pour l’exposition Moulins sous l’Occupation que j’ai découvert ce livre, grâce au petit-fils de Jean-Marie Driffort, qui nous a raconté l’histoire de son grand-père, cheminot moulinois dont le destin durant la guerre se rapproche curieusement de celui de Paol…
"Par les forêts fécondes,
Par les vertes vallées
Où les fruits abondent
J'ai traversé les rivières
Qui dévalaient de les montagnes
Et débordaient de leur lit,
J'ai couru longtemps,
Sans savoir jamais
Que je vous cherchais."
Voici quelques vers évoquant toute la beauté poétique et contée de cet ouvrage. Béatrice Fontanel et Vanessa Hié réalisent ici de concert un sublime documentaire inspiré d'une œuvre majeure de la Renaissance.
Une magnifique évasion embaumée par le parfum délicat de la providence.
Paul est un père qui n’est plus depuis que le destin lui a arraché son fils. Anéanti, enseveli par la souffrance, il décide de partir rejoindre sa sœur, Mathilde, à Zagarand. Un oasis d’humanité oublié aux confins de l’Afrique subsaharienne.
Plus que le roman d’une reconstruction, Éric de Kermel nous initie au fil des pages à une philosophie. Celle de vivre. Debout. Et non courbé par le poids de l’adversité.
Sur les bords de l’Izir se cultivent d’incroyables jardins où germe la sagesse. Il s’y élève également de modestes maisons qui font de chaque mot la plus grande richesse du monde.
À Zagarand, la sensibilité n’est pas une tare. Elle est une vertu, un pas majeur vers la maturité et la responsabilité.
À Zagarand, l’osmose régnant entre l’Homme et la Nature insuffle, inspire une confiance nouvelle envers chaque être qui vit.
À Zagarand, chaque sentiment est une vibration qui fait palpiter l’âme. C’est un feu qui danse en chacun, qui embrase le cœur d’amour, qui illumine l’esprit de discernement.
Aux côtés d’Élias, Mayssa, Maalik ou encore d’Aimane, la femme médecine, venez découvrir comment la beauté prend son essence dans la simplicité.
La délicieuse poésie de l’auteur de La Libraire de la place aux Herbes et d’Orphelins de l’aurore vous transportera encore une fois au sein d’un univers merveilleux, fondement d’une nouvelle manière d’habiter la Terre.
Dans la lignée d’un Olivier Norek, l’écrivaine signe cet ouvrage captivant d’une plume ciselée, acérée, qui délivre toute sa rage d’écrire.
Une rage intérieure magnifiquement retranscrite à travers la personnalité d’Élisa Bercot : l’héroïne. Bien plus qu’une simple flic, Élisa est une femme dans toute sa splendeur, faisant preuve d’une abnégation et d’un courage indéfectible afin que seule la justice prime et s’éveille au jour. Écorchée par le destin, l’âme habillée par le deuil de ses trésors disparus, Élisa va braver tous les dangers sans jamais se soucier des éventuelles conséquences mettant en péril sa carrière, et bien davantage. Dans la petite ville bretonne de Ploemeur, « l’étrangère » va remuer le passé au cœur d’une enquête sombre, où les apparences ne sont que mirages, cernée par des prédateurs serviles, malveillants, fourbes aux desseins criminels.
Même à l’heure où l’étau se resserre, où le piège se referme, le capitaine Bercot n’a pour valeur, pour devoir que la vérité. Chaque nouveau chapitre est ainsi un indice supplémentaire ajouté à l’échiquier des révélations. Un polar noir, puissant, addictif qu’il demeure impossible de lâcher avant d’atteindre le point final. Un véritable page turner, une lecture haletante dont l’épilogue, saignant de cruelles surprises, procure une détresse bouleversante.
Une superbe découverte, Rouge fait penser un peu au conte du Petit Chaperon Rouge, mais juste un peu car l'histoire est beaucoup plus sombre.
Bien que l'histoire ne soit pas joyeuse avec principalement des personnages laids intérieurement, on reste captivé entre les péripéties et les mystère qui entoure Rouge.
J'ai adoré cette histoire qui mérite bien sa place dans les 5 finalistes du PLIB.
Un livre qu'on ne peut pas lâcher, un vrai coup de cœur, le plaisir de la lecture dans toutes ses dimensions !
Des personnages attachants, qu'on n'oubliera pas, confrontés à la vie avec souvent des choix, des combats difficiles et parfois des bonheurs immenses.
L'album de Michael Kiwanuka est un album réconfortant avec une voix chaleureuse, des rythmes qui enrobent, comme une étreinte apaisante. Un mélange harmonieux de folk et de soul oscillant entre mélancolie et fête, nostalgie et bonheur de vivre.
un livre déroutant au départ, distrayant au fil des pages, pour finir par devenir fascinant... Je l'ai fini il y a un quinzaine de jours et je ne peux oublier le lieu ou il se déroule, ni ses personnages, qui reviennent me visiter en esprit
Je suis sous le charme des graphismes et touchée par ce petit veilleur, sur qui repose toutes les vies de la vallée ! Des thématiques fortes pour de la Bd jeunesse, avec le danger et le spectre de la mort partout... et des responsabilités d'adultes pour un enfant ! Heureusement que les compagnons d'aventure de Pierre allègent le cadre général, en distillant bienveillance et entrain.
Ce livre est un vrai coup de cœur. Je ne connais pas les autres livres de cet auteur mais celui ci est juste formidable. Il a tout ce qu'il faut pour faire une bonne histoire et passer un bon moment.
Ce roman se vie tellement qu'on est dans l'histoire avec des personnages bien décrit avec chacun son propre caractère. (j'ai adoré Barak qui m'a fait beaucoup rire et qui a une vision de la vie très particulière)
En plus, en apprend plein de choses sur la vie au temps du néolithique.
Une histoire passionnante pleine d'intrigue et de rebondissements.
J’ai bien aimé la façon qu’Adrien Tomas nous livre cette histoire. Chaque chapitre est le point de vue d’un personnage différent. Ce qui crée quasiment un suspense à chaque fin de chapitre car le chapitre suivant passe à un autre personnage.
J’ai vraiment hâte de connaître la suite et fin dans son prochain livre.
Les capybaras: une sorte de ragondin d'Amérique du Sud ! Super livre pour les enfants qui parle de la méfiance qu'on peut avoir pour les "étrangers" avec des dessins crayonnés très réussis !
C'est une belle chronique de vie qui se passe en Malaisie, un conte doux-amer d'une grande bienveillance et qui nous fait découvrir une société multiculturelle dont je ne soupçonnais pas l'existence !
Helen Frances Arthur a consacré une grande partie sa vie au whisky, rare femme acceptée dans cet univers très masculin. Lorsqu'elle décède en 2015, sa nièce et son mari, l'auteur de ce livre, découvrent qu'elle recherchait encore LE whisky idéal pour la marque qu'elle avait créée. Et voilà notre auteur parti sur les traces d'Helen Arthur à la recherche du whisky qu'elle n'avait pas trouvé. C'est donc un carnet de voyages à travers l’Écosse et les grandes distilleries qui fabriquent le single mat que nous livre Joël Alessandra avec ses aquarelles très évocatrices et dépaysantes. Il va rencontrer les distillateurs et comprendre les différents éléments qui donnent au pur malt écossais ces parfums et ces saveurs si particuliers. L'histoire et la technique de fabrication du whisky sont expliquées très simplement et clairement. Un bel hommage à cette femme et à cet alcool emblématique de l’Écosse.
L’histoire d’Emmanuelle Maisonneuve qui, suite à une candidature spontanée, est embauchée au guide Michelin, véritable bible de la gastronomie française. Son parcours sera difficile, face au machisme de la profession. Elle est envoyée dans les hôtels et restaurants de France, où elle doit tout retenir de ses visites pour la parution du guide. Elle mange souvent trop, parfois mal, mais est toujours à la recherche d’aliments et de menus authentiques. Au fil des rencontres, suite à un voyage au Japon qui est pour elle un choc culinaire, elle finit par découvrir des pépites inconnues, qu’elle réussit à imposer au célèbre guide pourtant bien ancré dans ses traditions.
Un roman graphique très agréable à lire, qui explique le fonctionnement du guide Michelin mais qui relate surtout l’extraordinaire volonté et indépendance de son auteure. Le seul bémol c’est qu’elle nous donne envie d’aller au restaurant et que ce n’est pas possible !
Ce qui m’a d’abord attirée dans ce livre c’est sa couverture très colorée, avec ce chat blanc, dont on apprend dans la lecture qu’il s’appelle le Hussard, qui passe devant ce fond orange, un incendie de forêt.
C’est une histoire qui se passe dans le Luberon, qui résonne de Giono et de Bosco, souvent cités en exergue des chapitres. C’est l’histoire d’un vieil homme qui après un violent orage débarque chez ses voisins, un jeune couple auquel il n’a quasiment jamais adressé la parole. Sous l’effet des fortes pluies une partie du mur de son jardin s’est écroulé et laisse apparaitre des poteries anciennes. Les deux hommes vont se lancer des fouilles clandestines qui laissent apparaitre des trésors et une source qui pourrait bien être miraculeuse. Mais cela va réveiller des mythes enfouis dans la mémoire collective et le héros va être confronté à des situations qui le dépassent et dont la réponse se trouve peut-être dans ces fouilles.
Un très beau roman, habité par le souffle du mistral, écrit d’une façon alerte, drôle et vivante. Un vrai coup de cœur, comme je n’en ai pas eu depuis longtemps.
Après 20 ans passés au Etats–Unis la journaliste Shoba Narayan revient en Inde, à Bangalore, pour s’y installer avec son mari et ses deux filles qui ne connaissent quasiment pas l’Inde. Dans les rues très peuplées sur les routes très fréquentées, au milieu des hommes d’affaires, des mendiants, des véhicules multiples et variés… les vaches, animal sacré en Inde. Shoba Narayan se lie d’amitié avec la laitière qui vend du lait frais au pied de son immeuble et nous entraine dans un voyage à travers le pays pour découvrir des traditions qui ont la vie dure, des paysans qui s’adaptent tant bien que mal à l’évolution de la société et une famille un peu déboussolée par son retour au pays. Beaucoup de scènes drôles et émouvantes dans cette autobiographie qui se lit comme un roman.
Pendant 4 ans, Laure Adler est allée à la rencontre de personnes d’un « certain âge », des vieux, des seniors, comme on les appelle poliment, connus ou inconnus qui peuplent notre société. Mais elle est aussi allée à la rencontre d’elle-même et sans doute un peu aussi de sa peur de vieillir, elle qui n’a pas pu fêter ses 70 ans avec ses amis au tout début du confinement.
Dans cet ouvrage fait de petits textes qui s’enchaînent dont la lecture devient vite addictive, elle analyse la place de la vieillesse dans notre société actuelle, la façon dont cette place a évolué et le traitement parfois indigne réservé à cette tranche de la population. Une lecture très agréable, sans être pourtant légère, qui nous aide à changer notre regard, et peut-être aussi notre vie.
J'ai terminé "La bibliothèque de Mount Char", qui m'a laissée... songeuse !
*Mes impressions* : attention aux âmes sensibles, une certaine violence, physique et psychologique, est largement présente dans ce roman. Une écriture parfois crue et très directe, accrochez-vous au canapé ! Mais l'auteur est tout de même parvenu à me tenir en haleine de bout en bout, avec une graduation dans l'intrigue extrêmement bien dosée et des personnages somme toute très justes dans leur construction. Hyper complexe à résumer, je vais simplifier au maximum en disant juste que l'intrigue tourne autour de Carolyn et quelques camarades, qui sont élevés par un père adoptif despotique ayant un pouvoir immense sur le monde actuel ; la Bibliothèque (avec un B majuscule, oui oui oui), est le lieu représentant ce pouvoir car source de la connaissance ultime, et donc objet d'envies et de convoitise ; une lutte acharnée aura lieu dans l'ombre, où complots et coups tordus seront de mise, avec de nombreux dommages collatéraux.
Au final, je crois avoir aimé cette lecture, j'ai d'ailleurs terminé assez vite. Mais... ça laisse un je ne sais quoi en bouche, quelque chose plein d'amertume et de... mélancolie peut-être.
J'avais bien aimé le premier tome de cette saga, où Pythagore découvre peu à peu l'existence d'un monde parallèle dont les règles physiques sont bouleversées. J'ai apprécié le rythme soutenu, la découverte d'un nouveau système et ses innombrables secrets avec les gardes fous comme gardiens cruels, la façon dont cet autre monde était lié au nôtre (un peu à la manière du "monde du dessous" dans Stranger things !). Ce tome 2 m'a un peu déçue : il m'a semblé plus long à mettre en place l'intrigue, peut-être parce que l'autrice profite de ce second volume pour nous donner des clés de compréhension ? Ou parce qu'une certaine histoire d'amour a pris un peu trop de place pour moi ? Le tome 3 saura-t-il rebondir et porter le tout jusqu'à l'apothéose ?
A la fin de "Et je danse aussi", notre duo de personnages étaient sur le point de se rencontrer pour la première fois, après des mois assidus de correspondance. On les retrouve quelques années plus tard, toujours sous la forme épistolaire, alors que Pierre recontacte son Adeline, sur le point de se marier avec un autre (et oui, de l’eau à coulé sous les ponts !).
Humour et tendresse sont au rendez-vous pour cette suite, certes anecdotique, mais toujours plaisante à lire, Malgré quelques péripéties un peu tirées par les cheveux, j’ai pris plaisir à ma lecture, que je recommande pour la période estivale !
“Hôtel Castellana”, c’est la rencontre entre deux mondes que tout oppose, celui de Daniel et Ana. Nous sommes en 1957, alors que l’Espagne est sous la coupe de Francisco Franco.
Ana travaille dans un luxueux hôtel accueillant des Américains, à Madrid. Fille de républicains condamnés pendant la guerre civile, elle vit modestement avec sa famille dans un quartier délabré et ne connaît rien de la liberté. De son côté, Daniel, jeune Américain, passe l’été à Madrid avec ses parents fortunés. Passionné de photographie, il a pour objectif d’intégrer une école de journalisme et entend bien profiter de son séjour pour capturer l’essence même de l’Espagne...au risque de faire émerger quelques sombres secrets.
Comme d’habitude, Ruta Sepetys offre un décor réaliste à son intrigue, des personnages profonds et tourmentés, ainsi qu’un contexte géopolitique saisissant. Rien n’est idéalisé, et l’histoire, très émouvante, met en lumière les horreurs de la guerre avec délicatesse.
Un sans faute pour cette autrice que j’aime décidément beaucoup !
La particularité de cet album ? Sa construction ! Car oui, l’histoire d’Ana et Zeno nous est relatée…à l’envers ! L’histoire débute sur leurs retrouvailles alors qu’ils sont tous les deux sexagénaires, et c’est au fil des chapitres que l’on remonte jusqu’à leur première rencontre.
Ce n’était jamais le bon moment, le bon endroit…bref, il y a eu beaucoup d’occasions manquées. Toutes ces années ont été marquées par des périodes d’absence et de manque, mais aussi de longues lettres, quelques appels et brèves rencontres. On ressent immédiatement une grande tendresse pour ces deux-là que tout oppose : Ana est une femme politique ambitieuse, également mère de famille, tandis que Zeno, libraire et navigateur à ses heures perdues, rêve plus que tout d’évasion.
« Malgré tout » est un bel hymne à l’amour empreint de poésie et de sensibilité, avec une touche d’humour non négligeable. Avec ses jolies planches aux tons pastels, elle aborde aussi la nostalgie des années qui passent.
Un moment de lecture très plaisant dont on aurait bien tord de se priver !
Ce (gros) roman français nous emporte dans la Seconde Guerre Mondiale, avec le personnage d’Erika, jeune femme passionnée de livres qui va devenir un rouage essentiel du rapt organisé et pharaonique des bibliothèques privées et publiques en France, ailleurs en Europe, puis sur le front de l’Est. Bien qu’il souffre – à mon avis – de quelques longueurs, ce livre mérite d’être lu non seulement pour sa tension romanesque, l’atmosphère très particulière qui est distillée, mais aussi pour l’originalité de son sujet (la spoliation des bibliothèques est rarement abordée dans la littérature) et de son approche, le point de vue étant celui des Allemands, à l’intérieur du système nazi, dont on suit ainsi les victoires, les défaites et les horreurs.
Ce dernier titre de la série Paul est sans doute aussi le plus autobiographique. Paul, maintenant auteur de BD à temps plein, est confronté à sa solitude, à la maladie de sa mère, au départ de sa fille. Autant d'étapes difficiles mais l'humour et la poésie de l'auteur parviennent à donner une touche plus légère à ses difficultés.
Et si vous ne connaissez pas encore Paul vous avez 8 autres volumes à découvrir, l'ensemble pouvant être lu dans le désordre !
Ce livre raconte très simplement, mais avec beaucoup d'admiration et d'affection, la vie de John Muir, qui décide d'abandonner travail et famille pour arpenter les États-Unis et bien au-delà. Il observe et admire les grands espaces qui l'environnent, écrit des articles scientifiques pour des revues et malgré sa renommée grandissante restera toujours attaché à une vie très simple et libre.
La narratrice achète la revue Beaux-Arts et lit un article sur un peintre décédé, Luc, dont la peinture rencontre un grand succès et la voilà plongée dans ses souvenirs de cours à l'école des Beaux-arts avec ses amis Lucie et Luc.
Rentrés dans cette école avec un grand désir de peindre les voilà tous les trois confrontés à un monde où seuls ont droit de cité les ateliers mêlant son, vidéo et multimédia mais où la peinture et raillée et moquée, voire interdite par leurs enseignants et reléguée à une activité clandestine dans les sous-sols de l'école.
En même temps qu'elle évoque sa passion pour l'art et qu'elle réfléchit sur sa place dans notre société Carole Fives dresse un portrait sans concession sur son enseignement.
Martha, professeure à Londres, vient de perdre son mari Brendan, critique d'art et galeriste. Elle retourne dans le cottage qu'il possédait dans son village natal, sur la côte ouest de l’Irlande, face aux iles Skellig et se retrouve confrontée non seulement à son présent difficile mais aussi à leur passé commun, elle a alors l'impression de découvrir un homme qu'elle croyait connaître. Au milieu de cette nature sauvage, de la pluie et des embruns, les rencontres qu'elles va faire vont l'aider à entrevoir un nouveau chemin. Même si le sujet de départ n'est pas forcément très gai, l'auteure a fait de ce roman un moment lumineux et poétique. A lire bien au chaud sous un plaid avec une tasse de thé !
Un univers steampunk avec des pirates et une véritable chasse au trésor…il n’en fallait pas plus pour me convaincre de lire ce roman !
Suite à l'attaque de son village par des pirates de l’air, la jeune Prudence est amenée à bord de l’Héliothrope, leur vaisseau, où on ne tarde pas à faire d’elle le nouveau médecin de bord. Elle ne tarde pas à découvrir que l’équipage est à la recherche de la cité perdue des Alchimistes, pourtant réputée disparue à jamais…mais les indices détenus par les pirates, ainsi que les dons de la jeune fille pourraient bien les aider à avancer dans cette quête fantastique !
Malgré une intrigue est un poil trop linéaire à mon goût, ce premier tome est très réussi : on a hâte de connaître la suite (heureusement elle arrive bientôt à la médiathèque !).
Écouter Thérapie Taxi, c'est comme se prendre un bon uppercut dans la mâchoire : ça réveille, ça défoule, et c'est un excellent exutoire. Des textes cinglants, une violence inouïe dans les scènes décrites, des mots crus... sur des mélodies pop guillerettes. On est malmené, mis en face d'une nature humaine sombre et bestiale (oh, ce titre "Noir", qui raconte la soirée d'une jeune femme alcoolisée, qui devient rapidement une proie facile...). A côté de ces ouragans dont on sort lessivé, il y a quelques bulles d'amère douceur, une parenthèse inattendue où le cynisme du groupe fait place à la mélancolie ("La boucle").
Flore Vesco revisite avec brio le célèbre conte du Joueur de flûte d'Hamelin !
Le texte se veut moyenâgeux et, passé la surprise des premières pages, nous entraîne complètement dans l’époque voulue. L’autrice prend le temps de dépeindre la ville et ses habitants alors que nous n’attendons que l’arrivée du joueur de flûte pour venir libérer Mirella d’un quotidien de plus en plus pesant. Porté par une héroïne de caractère et de qualité, ce roman, lauréat du Prix Vendredi 2019, apporte un vrai vent de fraîcheur sur la littérature pour adolescents !
Cette réécriture de Roméo et Juliette à la sauce moderne m’a tout simplement enchantée !
Nous avons affaire à deux ados : d’un côté Romy, fille du boucher du village, de l’autre Julius, néo rural fraichement débarqué de la ville, et végétarien de surcroit. Si ces deux-là se rapprochent grâce au club de théâtre local, à l’image de la pièce de Shakespeare, leur histoire d’amour naissante va diviser les troupes…
Original, drôle et rafraichissant, ce roman écrit à quatre mains est remarquable ! Engagé dans la cause animale sans en faire des tonnes ni culpabiliser le lecteur, le découpage du texte en actes à la manière d’une pièce de théâtre rythme parfaitement le récit. Un régal !
À l'époque de la Renaissance italienne, Bianca, une jeune fille aristocrate, fait l’objet d’un mariage arrangé, sans avoir jamais vu son prétendant et cela la chagrine profondément. Heureusement pour elle, un artefact magique qui circule dans sa famille va pouvoir l'aider : une peau d'homme, qu'elle pourra enfiler pour se transformer en garçon. Ainsi déguisée, elle fera connaissance avec son futur mari et fera des découvertes bouleversantes sur son corps, son rapport à la sexualité et la société dans laquelle elle évolue.
Quelle magnifique bande-dessinée ! Portant un vrai message féministe, c’est aussi une merveilleuse ode à la liberté et la tolérance. Aucune date ou endroit précis n’est indiqué, ce qui confère au récit des allures de conte merveilleux transposable à d’autres temps et d’autres lieux. Une grande réussite, aussi bien dans le fonds que la forme !
J’imagine que vous avez entendu parler du naufrage du Titanic ? Mais quid de celui du Wilhelm Gustloff, où près de 9000 personnes ont péri en 1945 alors qu’ils fuyaient l’avancée de l’armée russe ?
Ruta Sepetys nous a habitués à des romans historiques bouleversants pour la jeunesse, celui-là ne fait pas exception ! (autrement dit, sortez votre boîte de mouchoirs) Sa capacité à dénicher des sujets méconnus pour les mettre en lumière, le temps d’un roman, est toujours impressionnante.
Au point de départ de cette histoire, on trouve quatre adolescents d’horizons différents. Façonnés par leur histoire personnelle, tous cachent des traumatismes et des secrets qui se dévoilent au fil du roman, au travers de courts chapitres leur donnant chacun la parole.
Qu’on se le dise, Le Sel de nos larmes est un roman dont vous peinerez à vous remettre. Il apporte un éclairage bouleversant sur un évènement oublié de la fin de la Seconde Guerre mondiale et confirme le grand talent de Ruta Sepetys pour le roman historique.
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