Un manga de sport qui casse complétement les codes des mangas du même style où l'esprit d'équipe n'a pas sa place mais bien être le meilleur buteur et écraser les [...]
Ce magnifique livre propose l'identification de plusieurs plantes. Les textes sont accessibles à tous et les auteurs proposent, pour certaines herbes, des préparations médicinales et/ou gastronomiques.
Les planches dessinées, façon herbier, [...]
Bobby est un enfant dans un corps d'homme. Un jour, il part de chez lui pour fuir la cruauté du "Gros" son beau-père. La vie va mettre, sur son chemin, [...]
Dans cette nouvelle BD, Chabouté nous emmène au musée d'Orsay. Nous - lecteur - regardons des gens qui regardent des tableaux, des sculptures...
Mais quand les visiteurs sont partis, que le [...]
Un manga SF qui nous plonge dans un univers où un androïde s'introduit dans un groupe d'humains et va en apprendre sur eux. Il va avoir un groupe d'ennemis à [...]
Automne est une adolescente qui a vecu un drame. et choisi d'ecrire pour alleger sa peine. On découvre ses ressentis, ses hésitations et ses choix pour retrouver goût à la [...]
Dans ce roman que l'on pourrait qualifier d'initiatique, deux enquêtes s'entremêlent et s'auto-alimentent : une autour des membres les plus connus d'Action directe, autour de la libraire anarchiste Hellyette Bess et en particulier de Joëlle Aubron et de Nathalie Ménigon, et celle sur la narratrice elle-même et son passé traumatique. Le roman se transmue en récit réaliste, sourcé, à la fois prétexte à une interrogation existentielle, sur l'éthique et la morale frôlant l'obsession, et antidote personnelle permettant de panser ses plaies...
Un manga de sport qui casse complétement les codes des mangas du même style où l'esprit d'équipe n'a pas sa place mais bien être le meilleur buteur et écraser les autres. A lire à tous les fans de foot et de mangas de sports et à découvrir à tous les novices du milieu du football.
Un manga SF qui nous plonge dans un univers où un androïde s'introduit dans un groupe d'humains et va en apprendre sur eux. Il va avoir un groupe d'ennemis à affronter qui sont d'autres androïdes qui souhaitent l'éliminer. Un univers bien intéressant et les dessins de Boichi sont en rendez-vous avec ce manga.
Albaan est une petite fille heureuse, choyée par ses parents. Avec son amie Lilijann, inséparables et intrépides, elles découvrent la forêt et se font peur avec de vieilles histoires.
Mais Albaan fait de terribles cauchemars qui annoncent la fin de l'insouciance et le danger plane...
Roman initiatique, mêlant fantastique, l’âpreté des vieilles rancœurs et l'animisme des Anciens.
Filles de la Walïlü offre un bon moment de lecture, captivant et dépaysant.
Tous les matins, un garçon va chez sa grand-mère - Baba - car c'est elle qui l’emmène à l'école.
Baba a un jardin merveilleux et transmet son savoir et sa passion à son petit-fils.
Peu de mots entre l'aïeule et le garçon mais une infinie tendresse...
Ce récit magnifique touchant et plein d'émotions est magnifié par les illustrations d'une grande douceur empreinte de poésie.
Un livre intergénérationnel.
Un homme vit seul dans un village abandonné. C'est ici qu'il a décidé de finir sa vie.
Tous les soirs, une petite lumière transperce la nuit et questionne l'homme. Il décide d'aller à la rencontre de cette lumière...
Panaccione a magnifiquement adapté le roman d'Antonio Moresco. Récit intimiste, sobre et mélancolique, ici, véritablement "incarné" par les dessins superbes de l'auteur.
Une vraie réussite !
Louise Michel, figure emblématique de la Commune, anarchiste. Toute sa vie, elle combattra les iniquités, les inégalités des classes. Emprisonnée, déportée au bagne de Nouvelle-Calédonie, jamais elle ne cessa de se battre, de résister.
Elle laisse, en héritage, ses écrits.
"Notre guerre civile" est une biographie qui se lit comme un polar. Claire, très bien documentée, elle dresse le portrait d'une femme passionnée, volontaire, entêtée.
Petit bémol : les apartés de l'auteure sur sa méthodologie de recherche cassent le rythme de lecture.
Mais cet ouvrage, devoir de mémoire, est nécessaire.
Habitant d'une île que la pêche a fait vivre durant plusieurs générations, il en est devenu le régisseur principal lorsqu'elle s'est progressivement transformée en résidence secondaire pour milliardaire. Mais depuis plusieurs années maintenant, la dangerosité de l'accès à l'île a fait déserter ces vacanciers. Il se retrouve tel Robinson, seul sans savoir s'il reverra un jour un être humain. Rapidement il choisit de continuer à faire ce qu'il a toujours fait, prendre soin de l'île, veiller à la bonne tenue des bâtiments et des jardins. Les ressources et les vivres sont suffisantes pour qu'il n'ait pas à s'en inquiéter avant longtemps.
Lorsque la mer se met à rejeter des cadavres sur les plages sans savoir ni d'où ils viennent, ni pourquoi ils sont là, il leur offre une dernière demeure. Et puis un jour l'un des corps respire, vit. A partir de là, l'île compte 2 habitants. Comment vivre sans les autres, sans but, sans repère, sans souvenir. Mouloud Akkouche nous propose une réponse.
Un roman surprenant qui reste présent à l'esprit même après l'avoir terminé.
Khatia est une violoncelliste brillante dont la carrière est en plein essor. Sa mère et son père sont également solistes reconnus. Mère d'une petite fille, elle vit désormais avec Antoine qui est photographe, leur relation est complice et forte. Mais l'annonce d'un cancer du sein va faire éclater ce bel équilibre. Les traitements vont prendre la place de la musique qui jusqu'ici était le centre de tout pour la jeune femme. Disposant désormais de temps, Khatia décide d'en passer plus avec son grand-père paternel, Lucas rescapé d'Auschwitz-Birkenau. La mémoire de l'aïeul le quitte doucement et c'est dans cette lutte quotidienne pour retarder l'échéance de l'oubli total que Khatia va trouver une nouvelle force. Pour mener le combat contre sa maladie et celle de son grand-père, Khatia va se retrouver à fouiller dans le passé de sa famille. La musique est au cœur de ce roman comme de la vie de Khatia, elle se mêle à l'histoire de sa famille et à la grande histoire.
Ce roman pourtant court, contient une vie entière. Celle de Jeanne et Jacques Moreau. Une vie sans paillette, sans extraordinaire, sans réel drame mais une vie choisie, chérie, remplie de souvenirs. Il n'y a pas de majuscule à cet amour mais il n'en est pas moins sincère et absolu. De la naissance de leur histoire à leur départ pour l'autre monde, la vie du couple se dessine au fil de la lecture en continu, pas de chapitre, pas de pause, la vie fait-elle des pauses ? Une très belle découverte de cette rentrée littéraire.
Ce roman pourtant court, contient une vie entière. Celle de Jeanne et Jacques Moreau. Une vie sans paillette, sans extraordinaire, sans réel drame mais une vie choisie, chérie, remplie de souvenirs. Il n'y a pas de majuscule à cet amour mais il n'en est pas moins sincère et absolu. De la naissance de leur histoire à leur départ pour l'autre monde, la vie du couple se dessine au fil de la lecture en continu, pas de chapitre, pas de pause, la vie fait-elle des pauses ? Une très belle découverte de cette rentrée littéraire.
Edith souffre d'une maladie dégénérative. Elle se sait condamnée à la dépendance et la souffrance. Infirmière puis avocate, le respect de la liberté a guidé sa vie et il guidera sa mort. Edith a décidé d'aller en Suisse, pays dans lequel l'assistance au suicide existe depuis 1942. Elle refuse d'attendre de ne plus être libre de choisir. Le roman début 48h avant "le jour et l'heure" du rendez-vous. Edith, accompagnée de Simon son mari et d'Audrey, Anna, Jeanne et Théo prennent la route pour Bâle. Réunis dans la même voiture, comme à l'époque de l'enfance, ces six adultes s'apprêtent à vivre leur dernier moment tous ensemble. Au fil des chapitres, chacun exprime sa colère, sa fierté, sa peur. La force et la réussite de ce roman est la présence réelle et lumineuse de la vie. La mort n'existe pas s'il n'y a pas la vie mais Edith nous rappelle que l'inverse est vrai également.
Audrey a quitté New York pour revenir 14 jours dans le Périgord, vider la maison où elle a vécu enfant. Elle y retrouve sa sœur, Véra, qu'elle n'a pas revu depuis l'enterrement de leur père quelques années auparavant. Depuis l'enfance, Véra ne parle pas. Les deux petites filles, élevées par leur père, étaient complices, leur relation forte, puissante. Mais le départ d'Audrey a rebattu les cartes. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Jour après jour, Audrey va redécouvrir sa sœur, en apprenant le passé et sans doute en acceptant l'avenir. J'ai retrouvé la pudeur et la douceur de l'écriture de l'autrice des Billes du Pachenko.
Audrey a quitté New York pour revenir 14 jours dans le Périgord, vider la maison où elle a vécu enfant. Elle y retrouve sa sœur, Véra, qu'elle n'a pas revu depuis l'enterrement de leur père quelques années auparavant. Depuis l'enfance, Véra ne parle pas. Les deux petites filles, élevées par leur père, étaient complices, leur relation forte, puissante. Mais le départ d'Audrey a rebattu les cartes. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Jour après jour, Audrey va redécouvrir sa sœur, en apprenant le passé et sans doute en acceptant l'avenir. J'ai retrouvé la pudeur et la douceur de l'écriture de l'autrice des Billes du Pachenko.
Jérôme a 15 ans, il ne supporte plus l’école, les profs, les psychologues et encore moins ses parents. Il ne veut que rester seul, fumer des joints et regarder sa vie se remplir de vide. Le jour où il menace son père avec un couteau, il est allé trop loin et la décision est prise de l’interner dans un établissement psychiatrique pour adolescents. Jérôme pense pouvoir s’en échapper rapidement mais ses yeux vont se poser sur Colette et tout va changer.
Un beau roman sensible et juste sur la santé mentale des adolescents dans une société où les injonctions à grandir, réussir, être heureux exercent sur certains une pression insoutenable
Les trois jeunes femmes iraniennes que nous avions rencontrées dans la « soupe à la grenade » sont maintenant bien intégrées dans le village irlandais où elle se sont installées. Malgré le regard fielleux de certaines mégères, elles ont réussi à faire fructifier leur restaurant de cuisine perse et peuvent essayer d’oublier leur passé tumultueux et leur départ d’Iran.
Le temps est venu de l’apaisement, de la reconstruction mais aussi le temps de faire des choix qui vont peut-être concourir à la séparation des trois sœurs si fusionnelles.
Un roman toujours agréable à lire ne serait-ce que pour profiter encore une fois des effluves de la cuisine perse.
Ottavia Selvaggio est italienne, son père, cuisinier de renom est un travailleur acharné qui ne souhaite pas que ses filles entrent en cuisine. A 16 ans Ottavia enfile son tablier et commence une carrière de cuisinière. Malgré la déception de ses parents la jeune femme va se forger à ce métier difficile en créant sa propre cuisine, s’affranchissant des règles du père, refoulant le jugement de sa mère en colère permanente contre un métier qui tue la vie familiale. Malgré tout Ottavia aspire bâtir une vie de femme. Après sa rencontre avec Cassio cuisinier irascible, dominateur et toxique elle devra choisir un autre chemin.
Julia Kerninon décrit la violence qui règne en cuisine, la dureté du métier, la fatigue mais aussi la passion et le goût d’un travail acharné. Son héroïne, elle aussi est sauvage, libre et fougueuse
Dans un style vif, incisif et précis Julia Kerninon nous aspire dans le monde sauvage et cruel de la cuisine.
Dans un couvent à Rome, un homme est à l’agonie ; il n’est pas moine mais a été admis à vivre ses dernières années dans ce couvent.
Cet homme est Michelangelo Vitaliani dit Mimo, il va dérouler le fil de sa vie avant de mourir. Mimo est né en France d’une famille italienne et dont le père était sculpteur. A la mort de ce dernier Mimo 11 ans et souffrant d’achondroplasie, est envoyé chez un oncle en Italie pour apprendre le métier de tailleur de pierre. Cet oncle brutal et alcoolique va le malmener et lui confier les tâches les plus dures et les plus ingrates. Mimo exceptionnellement doué pour la sculpture va tout faire pour cultiver son talent. Dans ce village italien et lors de la réfection d’une villa il va rencontrer Viola une jeune femme de la bourgeoisie italienne. Viola rêve d’un destin plus large que ce que lui propose sa condition, elle est indépendante curieuse, libre et parfois fantasque. Ces deux personnages n’ont pas reçu les mêmes atouts et n’étaient pas vouées à se rencontrer pourtant ils vont devenir des « jumeaux cosmiques « dit Viola.
Jean Baptiste Andréa nous propose un roman riche et plein de rebondissements. Placé dans le contexte historique de l’entre-deux guerre italien il décrit la montée du fascisme et la prise de pouvoir de Mussolini. Il décrit aussi le large pouvoir de l’église et son aveuglement consenti dans les affaires de l’état et du monde.
Un roman passionnant, rythmé et hautement romanesque qu’on ne lâche pas facilement. Magnifique !
Sorj Chalandon
En 1934 à Belle-île 56 enfants de la colonie pénitentiaire s’évadent. Jules Bonneau dit « la teigne » est un de ces enfants. Il est enfermé dans ce centre pour avoir volé 3 œufs dans une ferme alors qu’il crevait de faim chez son grand-père qui a eu « la bonté » de le recueillir après que sa mère l’eut abandonné. Pour retrouver ces enfants une chasse est organisée et une récompense est promise. 55 d’entre eux sont retrouvés, l'administration pénitentiaire préfère dire que celui qui n'est pas revenu s'est noyé. L'enfant perdu c'est Jules et il va tout faire pour ne pas se faire reprendre et subir à nouveau les coups, les punitions car dans ces établissements tout était fait pour corriger, redresser ceux qui ne marchent pas droit. On y enfermait les voleurs d'un quignon de pain, les turbulents, ceux dont on ne veut plus.
Pour s'en sortir Jules va devoir sortir de sa rage et apprendre à desserrer les poings, il va devoir faire confiance et accepter les mains tendues.
Sorj Chalandon nous propose un roman magnifique plein d'humanité et de fraternité sur fonds de réalité historique.
La colonie pénitentiaire de Belle-Ile a fermé ses portes en 1977
Automne est une adolescente qui a vecu un drame. et choisi d'ecrire pour alleger sa peine. On découvre ses ressentis, ses hésitations et ses choix pour retrouver goût à la vie. L'alternance entre le moment présent et les pages de son cahier donnent du rythme à la lecture. Ce livre est plein d'espoir, se lit facilement et peut être aidant pour des jeunes vivant une situation difficile.
J'ai beaucoup apprécié la playlist.
Depuis la disparition en mer du père de Cosmo, au large des côtes australiennes, ce dernier et son amie Liane travaillent sur le projet Indigo. Une opération secrète qui leur permettrait de soit retrouver le navigateur bien vivant, soit recueillir suffisamment de preuves qui confirmeraient son décès. Ne pas connaître la vérité est pire que tout pour Cosmo et l’obsède au quotidien, d’autant plus lorsque sa famille commence à évoquer l’organisation d’une cérémonie d’adieu qui leur permettrait à tous de tourner la page…
Mais notre jeune narrateur n’a pas dit son dernier mot et profite des vacances estivales pour faire avancer ce fameux projet, démarré il y a presque 1 an ! A l’aide de Google maps, d’un dictionnaire français-anglais et surtout de beaucoup de volonté, les voici prêts.
Jusqu’à ce que l’arrivée à la maison d’un ancien collègue de son grand-père vienne compliquer les choses… à moins que ce soit le contraire ? A partir de ce jour, des secrets apparaissent au grand jour.
Magie, prison, trafics, l’été s’annonce mouvementé et inoubliable !
A partir de 10 ans
Voilà une BD qui s'intéresse de près au sort d'environ 150 000 Françaises et Français, de métropole ou (ex) colonisés, qui ont subi les essais nucléaires (210 bombes explosées entre 1960 et 1996) : membres de l'armée, Algériens, Polynésiens, et l’ensemble du vivant. A travers 12 courts chapitres, le journaliste Albert Drandov accompagné du dessinateur Franckie Alarcon entendent rendre lisible les différents aspects de cette aventure secrète entreprise en parallèle de la révolution algérienne (et se finissant en Algérie courant 1966 soit 4 à 5 ans après l'indépendance) et ayant de graves conséquences jusqu'à nos jours, en collectant témoignages et documents précieux. Des risques nécessitant des espaces colonisés (désert du sud algérien et océan Pacifique) et des mensonges d'Etat marqués "secret-défense" pour les habitants d'Algérie et de Polynésie... comme pour les bidasses et leurs familles, parfois également victimes.
Margaret, 17 ans, vit toute seule dans le manoir de sa mère, Evelyn, une alchimiste partie en expédition depuis 2 mois. Un jour, Wes, apprenti alchimiste renvoyé par tous ses maîtres, toque à sa porte dans l’espoir de devenir l’apprenti d’Evelyn. Margaret qui déteste l’alchimie le renvoie d’abord rudement, puis, devant son obstination et son désespoir, l’autorise à contre cœur à rester au manoir en attendant le retour de sa mère. La cohabitation est difficile entre Margaret, plutôt froide et réservée et Wes, très bavard et enjoué qui agace beaucoup son hôte.
Dans ce même temps, la Hala, créature magique et démoniaque apparaît à plusieurs reprises au alentours du village, ce qui annonce l’arrivée de la grande chasse : celui qui parvient à le tuer deviendra le héros du village et recevra une grosse somme d’argent. Pour s’inscrire à la chasse, il faut être deux : un chasseur et un alchimiste. Margaret, très douée avec son fusil, caresse l’espoir de faire revenir sa mère si elle remporte la chasse, et Wes a besoin d’argent pour aider sa famille…
Wes et Margaret, qui n’ont rien en commun, vont se rapprocher petit à petit autour de leur objectif commun et chacun va faire face à ses peurs et ses difficultés pour en ressortir grandi.
Ce roman traite avec finesse de nombreuses thématiques, telles que la religion et l’intolérance - Wes et Margaret étant tous les deux de confession minoritaire et de ce fait victimes de l’intolérance des villageois -, le racisme - envers Wes dont les origines Banvish sont très mal perçues et l’entravent dans ses ambitions -, l’acceptation de soi ou encore la maltraitance psychologique - que subit Margaret de la part de sa mère.
Une romance qui prend son temps et une critique morale de la société dans un univers fantasy charmant !
Margaret, 17 ans, vit toute seule dans le manoir de sa mère, Evelyn, une alchimiste partie en expédition depuis 2 mois. Un jour, Wes, apprenti alchimiste renvoyé par tous ses maîtres, toque à sa porte dans l’espoir de devenir l’apprenti d’Evelyn. Margaret qui déteste l’alchimie le renvoie d’abord rudement, puis, devant son obstination et son désespoir, l’autorise à contre cœur à rester au manoir en attendant le retour de sa mère. La cohabitation est difficile entre Margaret, plutôt froide et réservée et Wes, très bavard et enjoué qui agace beaucoup son hôte.
Dans ce même temps, la Hala, créature magique et démoniaque apparaît à plusieurs reprises au alentours du village, ce qui annonce l’arrivée de la grande chasse : celui qui parvient à le tuer deviendra le héros du village et recevra une grosse somme d’argent. Pour s’inscrire à la chasse, il faut être deux : un chasseur et un alchimiste. Margaret, très douée avec son fusil, caresse l’espoir de faire revenir sa mère si elle remporte la chasse, et Wes a besoin d’argent pour aider sa famille…
Wes et Margaret, qui n’ont rien en commun, vont se rapprocher petit à petit autour de leur objectif commun et chacun va faire face à ses peurs et ses difficultés pour en ressortir grandi.
Ce roman traite avec finesse de nombreuses thématiques, telles que la religion et l’intolérance - Wes et Margaret étant tous les deux de confession minoritaire et de ce fait victimes de l’intolérance des villageois -, le racisme - envers Wes dont les origines Banvish sont très mal perçues et l’entravent dans ses ambitions -, l’acceptation de soi ou encore la maltraitance psychologique - que subit Margaret de la part de sa mère.
Une romance qui prend son temps et une critique morale de la société dans un univers fantasy charmant !
Kimura prend le Shinkansen pour venger son fils de 6 ans entre la vie et la mort, poussé du haut d’un toit par un collégien surnommé le Prince. Dans ce même train, les deux malfrats Citron et Mandarine sont chargés de ramener à un patron de la pègre son fils, qu’ils ont sauvé d’un kidnapping, et la valise contenant la rançon. Nanao, que la malchance accompagne dans la vie de tous les jours et dans tous ses contrats, est chargé de récupérer la même valise… La situation va vite dégénérer !
Les personnages sont tous assez différents (très drôle, dangereux, monstrueux, attachant, désépéré, etc.) et on prend plaisir à les suivre à travers les péripéties du récit.
La particularité de ce livre est que l’humour, très présent, côtoie l’atrocité : pendant que les morts violentes s’enchaînent, on ne peut s’empêcher de sourire ou de rire face à certaines scènes assez comiques, qui exploitent à merveille l’unique lieu dans lequel se déroule l’intrigue, le Bullet train.
Un polar explosif et décalé qu’on ne lâche plus une fois commencé !
Certains livres vous prennent au cœur et vous les lisez avec un vrai bonheur et êtes triste de les finir...
Le récit de Sue Hubbell est de ceux-là. Avec une immense humilité, elle exprime la profonde gratitude pour la nature qui la fait vivre.
Vous apprendrez mille et une choses sur les abeilles, la faune et la flore des Ozarks, région montagneuse du Missouri.
Un roman simple, d'une grande beauté.
Une partition ancienne est découverte dans la doublure d'un étui à violoncelle en restauration, mais aussitôt dérobée. Il pourrait s'agir d'une partition inédite du célèbre compositeur Domenico Scarlatti : la 556e sonate pour clavecin.
Cinq protagonistes : un ébéniste, un luthier, une soliste, un musicologue et un collectionneur, se lancent alors à sa recherche, à des fins différentes.
Ce roman, dense et rythmé, maintient le suspense jusqu'à la fin par l'alternance de brefs chapitres, qui adoptent le point de vue d'un personnage.
Hélène Gestern compose un très beau roman musical à l'écriture soignée, récompensé par le Grand Prix RTL-Lire Magazine Littéraire.
Vous connaissez Calamity Jane évidemment mais Martha Jane ? Je veux dire par là ses toutes jeunes années ? Une mère décédée, un père absent... c’est à Jane que revient la gestion de la maison et l’éducation de ses 5 frères et sœurs, du haut de ses 11 ans. Et à l’époque de la Conquête de l’Ouest, les choses peuvent vite tourner au drame… Mais c’est le rôle que ce siècle lui assigne en tant que fille et que son frère lui rappelle d’ailleurs régulièrement :-( Bien qu’il soit plus jeune qu’elle, il possède plus de libertés, ce qui la met dans des colères noires !!!
Partagez le quotidien haut en couleurs de Jane : ses envies d’émancipation, ses galères, ses coups de sang mais aussi sa fierté et sa détermination, à l’origine de sa légende.
Série conseillée à partir de 10 ans, certains thèmes abordés étant assez difficiles, notamment dans le 2ème tome.
On attend la suite avec impatience !
Vous connaissez Calamity Jane évidemment mais Martha Jane ? Je veux dire par là ses toutes jeunes années ? Une mère décédée, un père absent... c’est à Jane que revient la gestion de la maison et l’éducation de ses 5 frères et sœurs, du haut de ses 11 ans. Et à l’époque de la Conquête de l’Ouest, les choses peuvent vite tourner au drame… Mais c’est le rôle que ce siècle lui assigne en tant que fille et que son frère lui rappelle d’ailleurs régulièrement :-( Bien qu’il soit plus jeune qu’elle, il possède plus de libertés, ce qui la met dans des colères noires !!!
Partagez le quotidien haut en couleurs de Jane : ses envies d’émancipation, ses galères, ses coups de sang mais aussi sa fierté et sa détermination, à l’origine de sa légende.
Série conseillée à partir de 10 ans, certains thèmes abordés étant assez difficiles, notamment dans le 2ème tome.
On attend la suite avec impatience !
Ce roman se lit comme un recueil de nouvelles : 5 chapitres, 5 histoires, 5 personnages mais un lien : une bibliothécaire qui travaille dans un centre social de Tokyo. Ces 5 personnes ne sont plus heureuses dans leur vie, se sentent piégées dans la monotonie de leur quotidien et ont mis leurs rêves entre parenthèse. Mais la rencontre avec Sayuri Komachi va changer leur vie. En effet, ces hommes et femmes viennent à la bibliothèque avec une recherche précise et repartent avec un livre supplémentaire qu’elle leur a conseillé et un petit plus : un objet qu'elle a fabriqué en laine feutrée, totalement décalés mais qui vont pourtant faire écho à leurs rêves. Ce livre va leur permettre de reprendre leur vie en main et de passer à l'action.
Une lecture bienveillante, douce et apaisante.
Une magnifique histoire emprunte de poésie, de liberté et d’aventure. Une héroïne à la personnalité forte et attachante qui évolue dans un récit bien mené et très prenant.
Un univers fantasy très bien détaillé avec sa faune, sa flore, son organisation politique et ses intrigues, dans lequel on plonge avec plaisir.
Marchombre, c’est une guilde, des préceptes et un apprentissage difficile, mais surtout une philosophie, une poésie et une voie, qui m’ont marquée à vie depuis que j’ai découvert ce livre il y a déjà plus de 10 ans.
La vie est une question.
La voie du marchombre est tout à la fois. La réponse du savant et celle du poète
À 11 ans, l'ex-princesse Noa est obligée, à la suite d'un coup d'état, de se réfugier avec son frère Julian et sa sœur Mite sur une île-vaisseau contrôlée par son grand frère, puissant mage. Dès lors, elle s'est donné deux missions : aider son frère à récupérer son trône et l'empêcher de devenir un mage noir en surveillant ses mauvais penchants.
Une héroïne stratège et intrépide, un grand frère déterminé mais attentif à ses sœurs auxquelles il tient plus que tout et une petite sœur un peu bizarre et attachante : un trio dont on apprécie suivre les aventures narrées avec une écriture dynamique, le tout dans un monde fantasy rempli de magie et de créatures fantastiques. Un très bon moment de lecture !
Avec ce premier roman pour adulte, Ann-Helén Laestadius a reçu le prix du livre de l’année en Suède.
Il nous immerge dans la culture des éleveurs de rennes, le peuple sami, leur attachement presque sacré à la nature et les difficultés qu’ils rencontrent. On suit l’histoire d’Elsa qui a 9 ans quand le roman commence et voit son premier faon se faire tuer par un braconnier du village voisin, qui menace de la tuer si elle en parle à qui que ce soit.
On la retrouve ensuite 10 ans plus tard, suivant son combat pour que justice soit faite pour les nombreux rennes de sa famille tués, la vie de son entourage et les relations difficiles des samis avec les suédois.
Stöld, c’est l’intensité d’un peuple au mode de vie rythmé par la nature et les saisons, de grandes étendues glacées et un dépaysement garanti !
Avec ce premier roman pour adulte, Ann-Helén Laestadius a reçu le prix du livre de l’année en Suède.
Il nous immerge dans la culture des éleveurs de rennes, le peuple sami, leur attachement presque sacré à la nature et les difficultés qu’ils rencontrent. On suit l’histoire d’Elsa qui a 9 ans quand le roman commence et voit son premier faon se faire tuer par un braconnier du village voisin, qui menace de la tuer si elle en parle à qui que ce soit.
On la retrouve ensuite 10 ans plus tard, suivant son combat pour que justice soit faite pour les nombreux rennes de sa famille tués, la vie de son entourage et les relations difficiles des samis avec les suédois.
Stöld, c’est l’intensité d’un peuple au mode de vie rythmé par la nature et les saisons, de grandes étendues glacées et un dépaysement garanti !
À 102 ans, Berthe se retrouve en garde à vue après avoir tiré au Luger sur son voisin, puis sur les flics qui ont assailli sa maison, d’où se sont enfuis des criminels en cavale. L’interrogatoire de l’inspecteur Ventura va durer plus longtemps que prévu, et nous plonger dans la vie mouvementée de « mamie Luger » avec la gouaille et le franc-parler de cette dernière.
Avec beaucoup d’humour, on découvre alors un personnage qui en a bavé avec les différents hommes qu’elle a croisés ou dont elle a partagé la vie un temps, mais elle ne s’est pas laissé faire et a parfois (souvent) usé de solutions extrêmes pour garder sa liberté. En avance sur son temps, Berthe a toujours été très large d’esprit et incapable d’accepter la domination masculine et le racisme pourtant très ancrés de son époque.
On alterne des passages hilarants et des moments de vie très douloureux, la légèreté du début laissant, petit à petit, place à une profondeur poignante lorsque Berthe raconte son histoire avec l’homme de sa vie et le drame qu’elle a vécu.
On plonge la tête la première dans ce roman très agréable à lire et dans le passé de Mamie Luger, qui ne vous laisseront pas indifférent.e.s.
Katleen a 86 ans et décide de réaliser un voyage qu’elle souhaitait faire depuis longtemps : la Californie par la route 66. Sa fille Liza, inquiète, préférerait qu’elle aille en maison de retraite et essaie de l’en dissuader en vain mais parvient à la convaincre de ne pas partir seule à son âge. L’octogénaire pétillante se lance donc dans son périple avec la jeune et sensible Martha qui fuit son entourage pesant, engagée comme chauffeur alors qu’elle déteste conduire !
Martha et Katleen se dévoilent au fur et à mesure de voyage et un lien fort se crée entre elles, tandis que Liza se retrouve dans la cottage de sa mère et fait un point sur ses rêves, sa vie de famille et sa vie de couple. Ces trois femmes de trois générations vont chacune affronter leurs peurs en puisant du courage dans leurs relations.
La plume de Sarah Morgan est remplie d’humour et de tendresse, et rend la lecture très fluide et agréable.
Un roman qui fait du bien et qui met du baume au cœur !
Katleen a 86 ans et décide de réaliser un voyage qu’elle souhaitait faire depuis longtemps : la Californie par la route 66. Sa fille Liza, inquiète, préférerait qu’elle aille en maison de retraite et essaie de l’en dissuader en vain mais parvient à la convaincre de ne pas partir seule à son âge. L’octogénaire pétillante se lance donc dans son périple avec la jeune et sensible Martha qui fuit son entourage pesant, engagée comme chauffeur alors qu’elle déteste conduire !
Martha et Katleen se dévoilent au fur et à mesure de voyage et un lien fort se crée entre elles, tandis que Liza se retrouve dans la cottage de sa mère et fait un point sur ses rêves, sa vie de famille et sa vie de couple. Ces trois femmes de trois générations vont chacune affronter leurs peurs en puisant du courage dans leurs relations.
La plume de Sarah Morgan est remplie d’humour et de tendresse, et rend la lecture très fluide et agréable.
Un roman qui fait du bien et qui met du baume au cœur !
Tout commence par une nuit d’hiver à Glockenheim, dans la Taverne du Cheval Blanc. Karl, apprenti horloger, termine sa dernière journée d’apprentissage sans avoir pu fabriquer de nouvel automate pour la grande horloge et rumine son malheur.
Fritz, le jeune romancier, entame la narration d’une histoire effrayante à propos d’un prince parti à son pavillon de chasse avec son fils et un baron, dont le traîneau est revenu en pleine nuit, mené son cadavre dont le bras ne cessait pourtant d’agiter le fouet. Le médecin de la cour, intrigué, découvre un mécanisme à la place de son coeur, et décide d’aller voir le Dr Kalmenius, spécialiste de l’horlogerie. Alors que l’assemblée retient son souffle pendant que le romancier décrit cet inquiétant personnage la porte de l’auberge s’ouvre sur un homme lui ressemblant trait pour trait…
Les deux histoires s’entremêlent, mélangeant réalité et fiction à merveille dans un roman bien huilé. Philippe Pullman mélange mythes, technologie, science et magie, sur les thématiques du pacte diabolique, du manque d’inspiration de l’artiste et des personnages qui échappent à leurs créateurs ; le tout agrémenté d’illustrations et d’encarts contenant des commentaires sur le déroulement de l’histoire, des renseignements historiques, des réflexions philosophiques…
Un roman fantastique qui fera frissonner les plus jeunes !
Tout commence par une nuit d’hiver à Glockenheim, dans la Taverne du Cheval Blanc. Karl, apprenti horloger, termine sa dernière journée d’apprentissage sans avoir pu fabriquer de nouvel automate pour la grande horloge et rumine son malheur.
Fritz, le jeune romancier, entame la narration d’une histoire effrayante à propos d’un prince parti à son pavillon de chasse avec son fils et un baron, dont le traîneau est revenu en pleine nuit, mené son cadavre dont le bras ne cessait pourtant d’agiter le fouet. Le médecin de la cour, intrigué, découvre un mécanisme à la place de son coeur, et décide d’aller voir le Dr Kalmenius, spécialiste de l’horlogerie. Alors que l’assemblée retient son souffle pendant que le romancier décrit cet inquiétant personnage la porte de l’auberge s’ouvre sur un homme lui ressemblant trait pour trait…
Les deux histoires s’entremêlent, mélangeant réalité et fiction à merveille dans un roman bien huilé. Philippe Pullman mélange mythes, technologie, science et magie, sur les thématiques du pacte diabolique, du manque d’inspiration de l’artiste et des personnages qui échappent à leurs créateurs ; le tout agrémenté d’illustrations et d’encarts contenant des commentaires sur le déroulement de l’histoire, des renseignements historiques, des réflexions philosophiques…
Un roman fantastique qui fera frissonner les plus jeunes !
Dans cette nouvelle BD, Chabouté nous emmène au musée d'Orsay. Nous - lecteur - regardons des gens qui regardent des tableaux, des sculptures...
Mais quand les visiteurs sont partis, que le musée est fermé... Que se passe-t-il quand les œuvres ne sont plus regardées...?
Avec une douce ironie, drôlerie, tendresse et des cadrages magnifiques, "Musée" est à lire et à regarder sans modération !
Ce magnifique livre propose l'identification de plusieurs plantes. Les textes sont accessibles à tous et les auteurs proposent, pour certaines herbes, des préparations médicinales et/ou gastronomiques.
Les planches dessinées, façon herbier, sont superbes.
Un très bel ouvrage, pratique, pour aller sur les chemins des herbes...
Bobby est un enfant dans un corps d'homme. Un jour, il part de chez lui pour fuir la cruauté du "Gros" son beau-père. La vie va mettre, sur son chemin, M. Summers, un drôle de petit bonhomme.
Les deux hommes vont s'apprivoiser et Bobby va apprendre "le boulot"...
Ce roman est une O.L.N.I : Oeuvre Littéraire Non Identifiée. Dès les premières pages, nous sommes happés et suivons les aventures de Bobby en apnée.
C'est un récit sensible, beau par son étrangeté, sombre dans lequel une petite lueur subsiste...
Un jeune Anglais très cultivé décide de rallier Londres à Constantinople à pied (parfois à cheval, en bateau, en voiture ou en train) vers 1930. Il traverse l’Europe à la veille de la Deuxième Guerre. Son récit, souvent palpitant, aide à mieux comprendre l’histoire, y compris la plus proche de nous. Une lecture passionnante !
Plongez dans le Paris des Merveilles et allez à la rencontre du trio explosif des Artilleuses !
Un roman graphique qui critique le monde du livre en général de manière ludique les auteurs, les éditeurs, les bibliothécaires, les libraires mais également nous les lecteurs ce que nous faisons avec les livres. Une pépite que je vous invite à lire si vous êtes une grande bouquineuse ou un grand bouquineur. De plus, vous trouverez des références qui vous feront rire.
La couverture en elle-même est déjà attirante, et un coup d’œil à l’intérieur nous donne irrésistiblement envie de le lire ! Si on a déjà lu Le prince cruel et le reste de la trilogie, difficile de rester de marbre face au personnage de Cardan : il nous a agacé, on l’a détesté, prit en pitié, aimé, parfois tout ça à la fois… Alors on ne laisse pas passer l’occasion de le retrouver en plongeant dans son passé, tout en admirant les très belles illustrations de Rovina Cai.
Sans pour autant être une suite à la trilogie d’Holly Black, ce roman vient parfaitement la compléter et c’est un plaisir de retourner dans le royaume de Terrafae avec le prince cruel !
Mia Kankimaki est une autrice finlandaise, grande admiratrice de Karen Blixen, elle aimerait se lancer sur ses traces en Afrique. Comme elle est un peu effrayée à l’idée de voyager seule, elle va être reçu chez un couple de vagues connaissances en Tanzanie. De là, accompagnée d’un guide, elle voyagera au Kenya. Ses observations et ses constatations sur la vie de Karen Blixen ne sont pas d’une bienveillance aveugle. Le colonialisme, la chasse des animaux sauvages, l’asservissement des habitants sont autant de choses qu’elle déplore et qu’elle évoque dans les lettres fictives qu’elle écrit à Karen Blixen.
De retour en Finlande, elle ne pense qu’à repartir et entame des recherches sur les grandes exploratrices et voyageuse du XIXe siècle. Isabella Bird, Mary Kinsley, Ida Pfeiffer ont commencé à voyager vers 40 ans pour soigner un état mélancolique ou des douleurs physiques. Issues d’une petite bourgeoisie étriquée ces femmes n’était pas des aventurières, elles voyageaient en robes longues et corsetés, elles n’avaient ni ambition ni prétention féministe.
Je ne connaissais pas vraiment ces femmes et les propos rapportés par Mia Kankimaki m’ont captivée. J’ai été surprise par leur courage ombré d’innocence, leur détermination sans ambition. Pour toutes les voyages autour du monde étaient devenus une raison de vivre. À découvrir
En 1987 Peter Mayle et son épouse décident de venir s’installer dans le Luberon pour lequel ils ont eu un véritable coup de cœur. L’auteur dont le premier métier est la publicité s’installe dans le village de Ménerbes et s’emploie à approfondir ses connaissances sur la vie provençale. « Une année en Provence », le premier volume de sa « saga » provençale, nous invite mois après mois à découvrir le paysage au fil des saisons, les récoltes, la chasse et toutes autres activités paysannes. Avec beaucoup d’humour et une pointe de malice il va nous faire découvrir l’âme des provençaux, leur accent chantant, leur culture, leur cuisine. Au fil des pages Peter Mayle nous raconte son installation et les liens qu’il va tisser peu à peu avec les habitants autour de bons repas ou de la découverte des caves du Vaucluse. Il sait ajouter de la drôlerie à chaque épisode de sa nouvelle vie, il grossit sans doute un peu le trait sans jamais être méchant et toujours pour amuser son lecteur.
Son premier éditeur anglais très sceptique sur le succès de ses écrits lui avait promis un tarif préférentiel sur les invendus, son livre a remporté un tel succès qu’il a fallu très vite prévoir de nouveaux tirages pour faire face à la demande. Pas de doute Peter Mayle est devenu le plus anglais des auteurs provençaux !
Chaque semaine, Eléonore intervient dans 6 foyers différents. En y faisant le ménage, elle prend une petite place dans la vie de leurs habitants, parfois discrète comme chez le signor d'Amato, parfois amicale comme chez la signora Rizzo qui l'attend impatiemment chaque mardi pour partager avec elle le café et les potins.
Mais lorsque le roman démarre, Eleonore, est en plein chagrin d'amour, ce sera le petit caillou qui va gripper ce quotidien un peu trop huilé jusqu'ici.
Des personnages attachants, du soleil, des bons petits plats, on souhaiterait tous avoir une amie comme Eléonore.
Un roman qui fait du bien avec en prime une bande son qui réjouira les ados des années 90.
Lucigniolo, suit, sans que celui-ci ne le sache, le chemin de son oncle et lui fait sans doute un peu de concurrence. Son oncle Augustus, est sorcier dans les Abruzzes. Tous les deux ôtent le feu et connaissent les plantes. Lorsque l'ancien l'apprend, il est furieux et le met à la porte de sa maison où il l'avait pourtant accueilli quelques mois auparavant et dans laquelle, malgré le caractère de l'ancien, chacun trouvait sa place.
Mais Lucigniolo peut compter sur ses 3 amies Donatella, Roberta et Luigia dont deux travaillent désormais dans un hôtel de luxe de la ville. Tout se complique lorsque leur patronne est retrouvée violemment assassinée dans la cuisine de l'hôtel, la tête fracassée avec une machine à café.
Au mauvais endroit au mauvais moment, Lucigniolo se retrouve impliqué et suspect. Une folle enquête démarre alors.
On retrouve dans ce tome, qui peut se lire indépendamment du premier, un jeune barreur de feu pris malgré lui dans une enquête policière. Son obstination et sa matière grise particulièrement efficace, mise au service de policiers fort sympathiques sont les ingrédients essentiels de ce très chouette roman. C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Lucignolo et les Abruzzes. Les personnages, le ton, l'histoire, l'écriture, tout est réussi.
Place Maréchal de Lattre de Tassigny
03000 Moulins - 04 43 51 00 00