Superbe fresque sentimentale rurale qui conjugue intimité des relations conjugales (mais pas que) et sociologie critique et subtile de la start-up nation, de la fracture centre/périphérie et du monde des [...]
Sakura vit à Tokyo avec son père. Sa mère est morte dans un accident, Sakura avait 5 ans. Cela fait trois ans et Sakura est une petite fille triste. Son [...]
Marguerite est une jeune femme comme les autres : elle travaille, vit en couple.
Mais parfois, les apparences sont trompeuses. Le quotidien est un calvaire pour Marguerite qui doit faire d'énormes [...]
Très beau texte de Maryam Madjidi qui raconte sa déterritorialisation relative, corporelle et mentale, jalonnée de doutes, de l'Iran vers la France. Ses réflexions sur l'école républicaine française et les [...]
Eva est psychiatre. Fantaisiste, délurée, débordante de vitalité, c'est une jeune femme décalée et attachante.
Elle est contactée par une ancienne patiente pour venir l'assister suite au décès d'un oncle.
Eva [...]
Katleen a 86 ans et décide de réaliser un voyage qu’elle souhaitait faire depuis longtemps : la Californie par la route 66. Sa fille Liza, inquiète, préférerait qu’elle aille en maison de retraite et essaie de l’en dissuader en vain mais parvient à la convaincre de ne pas partir seule à son âge. L’octogénaire pétillante se lance donc dans son périple avec la jeune et sensible Martha qui fuit son entourage pesant, engagée comme chauffeur alors qu’elle déteste conduire !
Martha et Katleen se dévoilent au fur et à mesure de voyage et un lien fort se crée entre elles, tandis que Liza se retrouve dans la cottage de sa mère et fait un point sur ses rêves, sa vie de famille et sa vie de couple. Ces trois femmes de trois générations vont chacune affronter leurs peurs en puisant du courage dans leurs relations.
La plume de Sarah Morgan est remplie d’humour et de tendresse, et rend la lecture très fluide et agréable.
Un roman qui fait du bien et qui met du baume au cœur !
Tout commence par une nuit d’hiver à Glockenheim, dans la Taverne du Cheval Blanc. Karl, apprenti horloger, termine sa dernière journée d’apprentissage sans avoir pu fabriquer de nouvel automate pour la grande horloge et rumine son malheur.
Fritz, le jeune romancier, entame la narration d’une histoire effrayante à propos d’un prince parti à son pavillon de chasse avec son fils et un baron, dont le traîneau est revenu en pleine nuit, mené son cadavre dont le bras ne cessait pourtant d’agiter le fouet. Le médecin de la cour, intrigué, découvre un mécanisme à la place de son coeur, et décide d’aller voir le Dr Kalmenius, spécialiste de l’horlogerie. Alors que l’assemblée retient son souffle pendant que le romancier décrit cet inquiétant personnage la porte de l’auberge s’ouvre sur un homme lui ressemblant trait pour trait…
Les deux histoires s’entremêlent, mélangeant réalité et fiction à merveille dans un roman bien huilé. Philippe Pullman mélange mythes, technologie, science et magie, sur les thématiques du pacte diabolique, du manque d’inspiration de l’artiste et des personnages qui échappent à leurs créateurs ; le tout agrémenté d’illustrations et d’encarts contenant des commentaires sur le déroulement de l’histoire, des renseignements historiques, des réflexions philosophiques…
Un roman fantastique qui fera frissonner les plus jeunes !
Tout commence par une nuit d’hiver à Glockenheim, dans la Taverne du Cheval Blanc. Karl, apprenti horloger, termine sa dernière journée d’apprentissage sans avoir pu fabriquer de nouvel automate pour la grande horloge et rumine son malheur.
Fritz, le jeune romancier, entame la narration d’une histoire effrayante à propos d’un prince parti à son pavillon de chasse avec son fils et un baron, dont le traîneau est revenu en pleine nuit, mené son cadavre dont le bras ne cessait pourtant d’agiter le fouet. Le médecin de la cour, intrigué, découvre un mécanisme à la place de son coeur, et décide d’aller voir le Dr Kalmenius, spécialiste de l’horlogerie. Alors que l’assemblée retient son souffle pendant que le romancier décrit cet inquiétant personnage la porte de l’auberge s’ouvre sur un homme lui ressemblant trait pour trait…
Les deux histoires s’entremêlent, mélangeant réalité et fiction à merveille dans un roman bien huilé. Philippe Pullman mélange mythes, technologie, science et magie, sur les thématiques du pacte diabolique, du manque d’inspiration de l’artiste et des personnages qui échappent à leurs créateurs ; le tout agrémenté d’illustrations et d’encarts contenant des commentaires sur le déroulement de l’histoire, des renseignements historiques, des réflexions philosophiques…
Un roman fantastique qui fera frissonner les plus jeunes !
Dans cette nouvelle BD, Chabouté nous emmène au musée d'Orsay. Nous - lecteur - regardons des gens qui regardent des tableaux, des sculptures...
Mais quand les visiteurs sont partis, que le musée est fermé... Que se passe-t-il quand les œuvres ne sont plus regardées...?
Avec une douce ironie, drôlerie, tendresse et des cadrages magnifiques, "Musée" est à lire et à regarder sans modération !
Ce magnifique livre propose l'identification de plusieurs plantes. Les textes sont accessibles à tous et les auteurs proposent, pour certaines herbes, des préparations médicinales et/ou gastronomiques.
Les planches dessinées, façon herbier, sont superbes.
Un très bel ouvrage, pratique, pour aller sur les chemins des herbes...
Bobby est un enfant dans un corps d'homme. Un jour, il part de chez lui pour fuir la cruauté du "Gros" son beau-père. La vie va mettre, sur son chemin, M. Summers, un drôle de petit bonhomme.
Les deux hommes vont s'apprivoiser et Bobby va apprendre "le boulot"...
Ce roman est une O.L.N.I : Oeuvre Littéraire Non Identifiée. Dès les premières pages, nous sommes happés et suivons les aventures de Bobby en apnée.
C'est un récit sensible, beau par son étrangeté, sombre dans lequel une petite lueur subsiste...
Un jeune Anglais très cultivé décide de rallier Londres à Constantinople à pied (parfois à cheval, en bateau, en voiture ou en train) vers 1930. Il traverse l’Europe à la veille de la Deuxième Guerre. Son récit, souvent palpitant, aide à mieux comprendre l’histoire, y compris la plus proche de nous. Une lecture passionnante !
Plongez dans le Paris des Merveilles et allez à la rencontre du trio explosif des Artilleuses ! Dans ce premier tome, nous découvrons un Paris qui « n’est pas le nôtre, sans en être tout à fait un autre » qui est un décor assez courant dans ce genre de livres : un Paris réaliste, à l’exception du monde des fées qui s’invite dans la vie quotidienne. ✨ Mais ce qui est moins courant, c’est le groupe de choc que sont Lady Remington, Miss Winchester et Mam’zelle Gatling ! Ensemble, elles forment le trio des Artilleuses, connues de toutes les polices d’Europe, elles n’hésitent pas à faire parler la poudre lorsqu’elles se livrent à leur activité favorite : le braquage de banque !
Un roman graphique qui critique le monde du livre en général de manière ludique les auteurs, les éditeurs, les bibliothécaires, les libraires mais également nous les lecteurs ce que nous faisons avec les livres. Une pépite que je vous invite à lire si vous êtes une grande bouquineuse ou un grand bouquineur. De plus, vous trouverez des références qui vous feront rire.
La couverture en elle-même est déjà attirante, et un coup d’œil à l’intérieur nous donne irrésistiblement envie de le lire ! Si on a déjà lu Le prince cruel et le reste de la trilogie, difficile de rester de marbre face au personnage de Cardan : il nous a agacé, on l’a détesté, prit en pitié, aimé, parfois tout ça à la fois… Alors on ne laisse pas passer l’occasion de le retrouver en plongeant dans son passé, tout en admirant les très belles illustrations de Rovina Cai.
Sans pour autant être une suite à la trilogie d’Holly Black, ce roman vient parfaitement la compléter et c’est un plaisir de retourner dans le royaume de Terrafae avec le prince cruel !
Mia Kankimaki est une autrice finlandaise, grande admiratrice de Karen Blixen, elle aimerait se lancer sur ses traces en Afrique. Comme elle est un peu effrayée à l’idée de voyager seule, elle va être reçu chez un couple de vagues connaissances en Tanzanie. De là, accompagnée d’un guide, elle voyagera au Kenya. Ses observations et ses constatations sur la vie de Karen Blixen ne sont pas d’une bienveillance aveugle. Le colonialisme, la chasse des animaux sauvages, l’asservissement des habitants sont autant de choses qu’elle déplore et qu’elle évoque dans les lettres fictives qu’elle écrit à Karen Blixen.
De retour en Finlande, elle ne pense qu’à repartir et entame des recherches sur les grandes exploratrices et voyageuse du XIXe siècle. Isabella Bird, Mary Kinsley, Ida Pfeiffer ont commencé à voyager vers 40 ans pour soigner un état mélancolique ou des douleurs physiques. Issues d’une petite bourgeoisie étriquée ces femmes n’était pas des aventurières, elles voyageaient en robes longues et corsetés, elles n’avaient ni ambition ni prétention féministe.
Je ne connaissais pas vraiment ces femmes et les propos rapportés par Mia Kankimaki m’ont captivée. J’ai été surprise par leur courage ombré d’innocence, leur détermination sans ambition. Pour toutes les voyages autour du monde étaient devenus une raison de vivre. À découvrir
En 1987 Peter Mayle et son épouse décident de venir s’installer dans le Luberon pour lequel ils ont eu un véritable coup de cœur. L’auteur dont le premier métier est la publicité s’installe dans le village de Ménerbes et s’emploie à approfondir ses connaissances sur la vie provençale. « Une année en Provence », le premier volume de sa « saga » provençale, nous invite mois après mois à découvrir le paysage au fil des saisons, les récoltes, la chasse et toutes autres activités paysannes. Avec beaucoup d’humour et une pointe de malice il va nous faire découvrir l’âme des provençaux, leur accent chantant, leur culture, leur cuisine. Au fil des pages Peter Mayle nous raconte son installation et les liens qu’il va tisser peu à peu avec les habitants autour de bons repas ou de la découverte des caves du Vaucluse. Il sait ajouter de la drôlerie à chaque épisode de sa nouvelle vie, il grossit sans doute un peu le trait sans jamais être méchant et toujours pour amuser son lecteur.
Son premier éditeur anglais très sceptique sur le succès de ses écrits lui avait promis un tarif préférentiel sur les invendus, son livre a remporté un tel succès qu’il a fallu très vite prévoir de nouveaux tirages pour faire face à la demande. Pas de doute Peter Mayle est devenu le plus anglais des auteurs provençaux !
Chaque semaine, Eléonore intervient dans 6 foyers différents. En y faisant le ménage, elle prend une petite place dans la vie de leurs habitants, parfois discrète comme chez le signor d'Amato, parfois amicale comme chez la signora Rizzo qui l'attend impatiemment chaque mardi pour partager avec elle le café et les potins.
Mais lorsque le roman démarre, Eleonore, est en plein chagrin d'amour, ce sera le petit caillou qui va gripper ce quotidien un peu trop huilé jusqu'ici.
Des personnages attachants, du soleil, des bons petits plats, on souhaiterait tous avoir une amie comme Eléonore.
Un roman qui fait du bien avec en prime une bande son qui réjouira les ados des années 90.
Lucigniolo, suit, sans que celui-ci ne le sache, le chemin de son oncle et lui fait sans doute un peu de concurrence. Son oncle Augustus, est sorcier dans les Abruzzes. Tous les deux ôtent le feu et connaissent les plantes. Lorsque l'ancien l'apprend, il est furieux et le met à la porte de sa maison où il l'avait pourtant accueilli quelques mois auparavant et dans laquelle, malgré le caractère de l'ancien, chacun trouvait sa place.
Mais Lucigniolo peut compter sur ses 3 amies Donatella, Roberta et Luigia dont deux travaillent désormais dans un hôtel de luxe de la ville. Tout se complique lorsque leur patronne est retrouvée violemment assassinée dans la cuisine de l'hôtel, la tête fracassée avec une machine à café.
Au mauvais endroit au mauvais moment, Lucigniolo se retrouve impliqué et suspect. Une folle enquête démarre alors.
On retrouve dans ce tome, qui peut se lire indépendamment du premier, un jeune barreur de feu pris malgré lui dans une enquête policière. Son obstination et sa matière grise particulièrement efficace, mise au service de policiers fort sympathiques sont les ingrédients essentiels de ce très chouette roman. C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Lucignolo et les Abruzzes. Les personnages, le ton, l'histoire, l'écriture, tout est réussi.
Italo, Cosimo, Vanda et Riccardo sont 4 enfants italiens qui ont l’habitude de se retrouver dans la cour de l’immeuble où habite Cosimo pour jouer ensemble. Bien sûr, le conflit mondial et la présence des allemands bouleversent leur vie : un papa prisonnier, un autre bien placé dans le parti, un frère héros de guerre, des soupes parfois très claires.
Mais malgré tout cela l’amitié et les jeux perdurent.
C’est pourquoi le jour où Ricardo ne vient pas, l’inquiétude est immédiate, puis les jours passent et nos petits héros de la cour prennent la décision d’aller à son secours. Ils sont certains que Ricardo et sa famille ont été mis dans un train, alors ils suivront la ligne jusqu’à ce fameux camp dont Italo a entendu son papa parler avec un officier allemand.
Au fil des kilomètres, ils vont connaître la faim, le froid mais surtout à mesure qu’ils s’éloigneront de leur maison, ils s’éloigneront de leur enfance. Un peu dans l’esprit du film de Bellini "La vie est belle", l’horreur de la guerre, les camps de concentration, l’extermination des juifs sont dévoilés à hauteur d’enfant, sans que cela ne les rendent plus acceptables ou supportables. Au contraire, ouvrir les yeux en même temps qu’eux rappelle à quel point l’horreur n’a épargné personne. Mais ils restent des enfants qui rient, jouent, se chamaillent et rêvent aussi.
Un joli roman qui nous rappelle que les enfants sont souvent porteurs d’espoir et d’avenir.
Lucy Barton est écrivain, divorcée, la cinquantaine, elle a gardé de bons rapports avec le père de ses deux filles : William. Aujourd'hui veuve de son deuxième mari, elle accepte d'accompagner William dans un voyage dans le Maine, en quête d'informations généalogiques.
Avant, pendant et même après ce voyage, Lucy tente de résoudre le mystère qu'a toujours représenté William pour elle et ce malgré l'amour et les plaisirs partagés, puis les mensonges et la tristesse.
L'auteur parvient par ses mots à inviter le lecteur dans l'intimité de ce couple, de cette femme, elle nous offre cette certitude que l'on finit toujours par comprendre pourquoi et comment les choses arrivent.
Un roman moins léger qu'il peut le paraître au demeurant. Très bien écrit et dont l'écriture fine et posée nous rend addictif.
Elyne presque trentenaire est infirmière. En couple depuis 2 ans avec Enzo, elle voit sa vie changer progressivement suite à une prise de conscience soudaine : alors qu'elle attend à un feu en rentrant de son travail, 3 jeunes filles gaies et insouciantes traversent devant son vélo. A partir de ce moment, sa vision des choses change, elle se pose beaucoup de questions mais surtout cherche à leur trouver une réponse.
Le hasard n'existant pas, on le sait bien, arrivent alors dans sa vie un amour de jeunesse, un gentil monsieur au passé triste et une nouvelle amie qui lui inspirera nombre de folies.
Elyne presque trentenaire est infirmière. En couple depuis 2 ans avec Enzo, elle voit sa vie changer progressivement suite à une prise de conscience soudaine : alors qu'elle attend à un feu en rentrant de son travail, 3 jeunes filles gaies et insouciantes traversent devant son vélo. A partir de ce moment, sa vision des choses change, elle se pose beaucoup de questions mais surtout cherche à leur trouver une réponse.
Le hasard n'existant pas, on le sait bien, arrivent alors dans sa vie un amour de jeunesse, un gentil monsieur au passé triste et une nouvelle amie qui lui inspirera nombre de folie.
Depuis le décès prématuré du propriétaire, c'est Lissandra, son épouse qui gère l'hôtel d'une main de fer, avec l'aide de 2 de leur 4 enfants Giulia et Ange. Tous les deux ont fait leurs études à Lausanne et ont travaillé dans des palaces parisiens avant de revenir en Corse.L'aîné de la fratrie, Luka est avocat à Ajaccio mais très lié à Bleu azur, il y revient souvent.
Et puis il y a Orso, le deuxième enfant du couple. La petite quarantaine, il a été diagnostiqué très jeune syndrome border line : il aime se mettre en danger, a un besoin maladif d'affection et son autonomie est difficilement envisageable. Les autres enfants ont juré à leur père sur son lit de mort de veiller sur leur frère toute leur vie.
Amours des uns et des autres, vie de l'hôtel, temps qui passe, tous les ingrédients réuni pour une histoire de famille qui finit….pas trop mal.
Depuis le décès prématuré du propriétaire, c'est Lissandra, son épouse qui gère l'hôtel d'une main de fer, avec l'aide de 2 de leur 4 enfants Giulia et Ange. Tous les deux ont fait leurs études à Lausanne et ont travaillé dans des palaces parisiens avant de revenir en Corse.L'aîné de la fratrie, Luka est avocat à Ajaccio mais très lié à Bleu azur, il y revient souvent.
Et puis il y a Orso, le deuxième enfant du couple. La petite quarantaine, il a été diagnostiqué très jeune syndrome border line : il aime se mettre en danger, a un besoin maladif d'affection et son autonomie est difficilement envisageable. Les autres enfants ont juré à leur père sur son lit de mort de veiller sur leur frère toute leur vie.
Amours des uns et des autres, vie de l'hôtel, temps qui passe, tous les ingrédients réuni pour une histoire de famille qui finit….pas trop mal.
Série télévisée très populaire des années 70, Les gens de Mogador fut directement inspirée d’une saga familiale publiée entre 1946 et 1961, et que les éditions Archipoche ont eu le bon goût de rééditer en 2022. Les six volumes sont organisés autour de trois personnages féminins principaux : Julia, sa fille Ludivine, sa petite-fille Dominique. La série commence dans la première moitié du XIXe siècle. Julia est une jeune fille de bonne famille royaliste ; dotée d’un fort tempérament, elle s’est éprise de Rodolphe, héritier du domaine de Mogador et dont le principal défaut, aux yeux des parents de Julia, est d’être bonapartiste. Les divergences politiques sont rédhibitoires et les parents de Julia s’opposent au mariage. Celui-ci aura quand même lieu, mais une brouille durable s’installe. Julia va donc s’installer à Mogador, affronter sa sévère belle-mère, découvrir les affres de la vie conjugale et domestique, s’imposer, s’adapter. Ainsi débute une lignée dont on suivra les péripéties aux côtés de trois générations de personnages attachants, rythmées par les soubresauts et les changements politiques majeurs qui émaillent le XIXe et le XXe siècles, jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Nous sommes en Provence et l’autrice, qui a bien connu cette région, restitue à merveille son atmosphère. La série est très plaisante à lire, bien écrite, sans temps mort. Une parfaite lecture de vacances !
La Corse, un décor de carte postale... enfin presque : le corps d'une journaliste a été retrouvé dans le coffre de sa voiture calcinée, au milieu du maquis, en plein mois de janvier.
L'oncle de la victime, Joseph Santucci, flic à Nice, demande à son ancienne compagne Ghjulia Boccanera, détective privée, de retrouver le coupable.
Un polar intéressant, qui aborde des sujets d'actualité.
Une immersion dans la "vraie" Corse, en basse saison, désertée par les touristes.
3 sœurs se retrouvent comme chaque été à la Garrigue, la maison familiale où elles ont vécu les plus belles heures de leur enfance, la Provence en toile de fond.
Mais cet été va chambouler la vie de Mathilde, Violette et Louise, et aussi celle de leur mère Jeanne : des souvenirs ressurgissent, des secrets sont révélés.
Un roman sur la relation sororale (disputes, complicité, jalousies, entraide, non-dits) très réaliste, rythmé, émouvant et plein d'humour.
Cacahuète c’est le hamster de la classe de CE1, doté d’un ego inversement proportionnel à sa taille ! Mais dans chacune des histoires dont il est le héros, l’orgueil de ce petit poilu doré est mis à rude épreuve...
Jugez plutôt : dans le 1er tome il découvre que son espèce n’est pas dans le top 5 des plus intelligentes, dans le 2ème un spationaute est invité dans sa classe et lui vole la vedette et dans le 3ème, il réalise qu’ils sera très compliqué de réduire en bouillie la mascotte d’une autre école au tournoi de judo inter-écoles !
A partir de 7 ans.
Les 3 tomes cette série humoristique sont disponibles à la médiathèque.
New York. Diana travaille chez Sotheby’s. En ce mois de mars 2020, elle accompagne une célébrité dans la préparation de la vente d’un tableau de Degas. Le fiancé de Diana, Finn, est étudiant en médecine, interne à l’hôpital. Alors qu’ils devaient partir en voyage pour des vacances aux Iles Galapagos, Finn doit annuler ses congés : les cas de covid sont de plus en plus nombreux à l’hôpital. Il encourage néanmoins sa fiancée à partir seule, afin qu’elle au moins en profite car leurs billets ne seront pas remboursés. Elle se laisse convaincre et s’envole pour l’Equateur, puis rejoint par le ferry l’Ile d’Isabela ; avec son tote-bag pour tout bagage car sa valise s’est perdue. Mais alors que le ferry s’approche de la terre, elle découvre que tous les touristes veulent quitter l’île car sa fermeture pour deux semaines a été décrétée : c’est le confinement. La raison voudrait qu’elle reparte elle aussi, mais un sursaut de fierté la pousse à aller au bout de son voyage. Elle débarque donc, à la recherche de son hôtel, pour découvrir que tout est fermé. Elle réalise aussi à cette occasion qu’elle ne parle pas espagnol. Une femme semble la prendre en pitié, et l’installe dans un petit logement très simple en bord de mer. C’est le début d’une épopée solitaire pour Diana : les magasins sont fermés, les habitants sont cloîtrés chez eux, elle a rapidement lu tous les livres sur sa liseuse, il n’y a pas de réseau ni de wifi. Pour elle qui n’a jamais voyagé seule, l’expérience est violente !
Mais petit à petit, Diana va s’acclimater, même si son compagnon lui manque. Elle va établir un lien avec une adolescente en crise, rencontrer deux ou trois personnes. De temps en temps, elle capte un fil de wifi qui lui permet de télécharger des messages envoyés par son fiancé, auquel elle ne parvient cependant pas à répondre. Elle découvre ainsi l’explosion du covid, le monde étrange dans lequel ont basculé les personnels soignants, les décès, la peur de la contamination. Ce nouveau rythme, cette vie à part, sont propices à l’introspection et pour la première fois de sa vie, puisqu’elle n’a rien d’autre à faire, elle passe énormément de temps à réfléchir sur son parcours, ses choix, ses aspirations. Que sera sa vie après une telle expérience ?
A ce moment du roman où Diana semble trouver de nouveaux repères, des rebondissements vraiment inattendus interviennent, qu’il est impossible de dévoiler sous peine de gâcher le plaisir de la lecture !
Comme toujours dans ses romans, Jodi Picoult parvient à mêler une trame romanesque captivante et des faits de société. Il s’agit là d’une des premières fictions à restituer avec intensité ce virus mondial du printemps 2020. Trois ans plus tard, les masques rangés et la distanciation sociale presque oubliée, ce livre nous replonge dans ces sensations d’évoluer dans un décor de dystopie et dans les bouleversements qu’il a provoqués.
Après un premier deuil, le temps passe avant que le moment soit venu d'accueillir à nouveau un chien. Pour notre homme, le déclic se fait au hasard d’une petite annonce signalant une portée de bouviers bernois à adopter. C’est le début d’une grande et belle histoire d’amour qui nous est racontée avec une immense poésie, dans ses grandes étapes et ses petits moments essentiels : l’émotion de la rencontre, la fragilité du petit être que l’on accompagne dans sa croissance, les choix de vie avec leurs renoncements consentis parce que cette relation surpasse tout le reste et donne tant d’intensité à l’existence, l’agrandissement de la famille, la vieillesse et la mort, les moments partagés dans le quotidien domestique et dans les grands espaces montagnards. Car l’auteur a une autre passion, la montagne, c’est pourquoi il a baptisé son chien Ubac ; et elle aussi tient sa place dans ce livre
Initialement journaliste plutôt qu’écrivain, Cédric Sapin-Defour révèle un vrai talent. Ce livre atypique a quelque chose d’un « tombeau » au sens littéraire du terme, un merveilleux hommage à l’être aimé disparu. Sa lecture marque aussi par la profondeur jamais pesante des réflexions sur la vie, l’être au monde, et son observation respectueuse de l’animal, sans anthropomorphisme. Un texte à la fois souriant et grave, drôle parfois, bouleversant, inoubliable.
Johan Heliot, dont il faut saluer la qualité de l'écriture, excelle dans ce récit d'uchronie débridée à l'époque de la Renaissance. Léonard de Vinci, en compagnie de mercenaires cruels au passé trouble, y tiennent une place essentielle et donnent beaucoup de saveur à cette histoire !
L'adaptation du mythe de Médée par Blandine Le Callet à l'écriture et Nancy Pena au dessin est magnifique d'intensité et d'intelligence. La relecture "réaliste" de l'histoire (dans le sens où les autrices ne font pas intervenir les Dieux) n'enlève rien, bien au contraire, aux drames qui affectent les protagonistes.
Yusei Matsui nous offre une belle pépite avec ce manga de samouraï après avoir réalisé le célèbre manga Assassination Classroom. Un shonen qui apporte une touche de fraîcheur en mettant en place un protagoniste qui a cette particularité de survivre au combat en utilisant la fuite. On retrouve parfaitement le style du mangaka avec la qualité de son dessin et son humour déjà présents dans son précédent manga. Un manga que j’invite à lire pour tous les fans de Assassination Classroom et les jeunes lecteurs de mangas.
Ce manga est une comédie romantique qui apporte une touche de fraîcheur à ce genre avec cet univers de sorcières et d’ogres. Même si le manga se veut être drôle et bon enfant, il y a une part sombre concernant le désastre que va subir le personnage de Nico qui attise notre curiosité. Le dessin est d’une grande qualité qui le rend très agréable à lire. Une pépite que je recommande de lire.
Jeanne et sa famille vivent dans le canton du Valais en Suisse. Le père est un homme violent et alcoolique, il fait régner dans sa maison une terreur insoutenable, étouffant chaque instant de joie, écrasant toute velléité à être heureux. A la mort de sa sœur Jeanne va fuir. Elève brillante, elle va pouvoir suivre des études et réussir sa vie professionnelle. Mais le passé est là et ses nuits et ses jours sont hantés par le bruit des claques et des coups. Elle ne fait qu’entendre les cris, la voix du père qui tonne et toutes les autres voix qui se taisent.
Parfois la douleur s’apaise mais elle renaît sans cesse comme une houle dévastatrice, malgré la tendresse retrouvée, l’amour, la vie.
L’autrice nous parle des cicatrices de ceux dont on a ravagé l’enfance à force de coups, leur incapacité à être heureux, leur difficulté à se laisser aimer. Elle parle aussi de ceux qui se taisent, des complices, « des lâches » comme dit Jeanne.
Un roman juste, percutant et très émouvant.
Kaspar est un homme de 71 ans, il est libraire à Berlin. A la mort de son épouse Birgit il découvre qu’elle a eu une fille née en 1964 en Allemagne de L’Est. Fille qu’elle a abandonnée à la naissance avant de s’enfuir à l’ouest pour retrouver Kaspar. A la découverte de ce secret Kaspar va essayer de retrouver cette femme qui elle-même sera devenue mère.
Quand il les retrouve elles vivent dans une communauté traditionaliste et néo-nazi qui encense Hitler, nie le génocide juif et prônent pour une Allemagne ultra nationaliste. Kaspar est un homme intelligent, cultivé et absolument opposé à ce genre d’idéologie. Alors que d’autres tourneraient les talons lui va accueillir sa petite- fille par alliance et essayer de tisser une relation tendre, généreuse ce qui va s’avérer parfois chaotique et houleux. Il veut partager sa culture, son amour de la musique espérant peu à peu la faire dévier du chemin idéologique que ses parents avaient choisi pour elle.
En arrière-plan de cette intrigue familiale le contexte historique de l’Allemagne est très présent. Les cicatrices de la guerre, les deux Allemagnes et la chute du Mur qui, parfois, a généré amertume et perte de repères identitaires.
Un roman sensible et beau sur ce grand- père tellement attachant, qui, par amour pour sa femme va ouvrir son cœur et aller au-delà de ce qu’il est pour conquérir sa petite-fille.
Cette histoire de recherche du passé et de découvertes surprenantes vous transportera.
Vous y trouverez des descriptions détaillées des photos trouvées, sans être ennuyeuses, comme si vous observiez vous même.
Ce style épistolaire est très agréable et m'a vraiment donné la nostalgie des courriers reçus et envoyés. Un plaisir de lire, par la richesse de notre langue française, l'évolution des sentiments entre les personnages, et l'expression de leurs émotions au fur et à mesure des révélations.
Hâte de découvrir ses autres livres
Qui connaît la jeunesse armée de l'ex Président Uruguayen Pepe Mujica ? Fleuriste, cycliste et militant révolutionnaire Tupamaros, il paiera ses actions par un emprisonnement de douze ans avant d'être élu démocratiquement en 2009. Dans cette bande-dessinée originale où l'on suit le cheminement de l'enquête menée par le journaliste Uruguayen Lorenzo et son acolyte scénariste Costaricain Leo Trinidad, enchevêtré de récits-souvenirs de la vie de Mujica, on découvre les évolutions de la pensée de Mujica dans un aller-retour passé/présent, comme un conte initiatique faisant partie de l'histoire populaire de l'Uruguay et l'Amérique latine contemporains.
Chronique empathique du monde paysan, de ses maux comme de ses joies, Revenir est une adaptation cinématographique délicieusement déroutante du roman L'amour sans le faire de Serge Joncour. Porté par le sublime duo d'acteurs Niels Schneider et Adèle Exarchopoulos, on en ressort merveilleusement perplexe.
Joseph Ponthus a livré ce livre inclassable, premier roman à la lisière de la littérature, du recueil de poèmes ou de chroniques, de l'essai, de l'enquête sociologique, avant de mourir prématurément comme une comète. Ayant raflé cinq prix littéraires, A la ligne nous parle de la vie dans sa dureté comme dans ses moments de légèreté, de ce qui nous permet de tenir dans l'adversité, comme les musiques entêtantes... Remarquable !
Récit intimiste sur les mœurs féminines écrasées par un patriarcat religieux, rigoriste, particulièrement oppressif. L'amour (extra)conjugal comme familial y est décrit comme tragique et sans pitié, sans issue, régit par un code de l'honneur apparaissant comme absurde, à l'image d'une guerre censée apporter paix et démocratie mais ayant échoué... Le roman est entrecoupé de passage poétique en italiques alternant pensées de la narratrice et récits mythologiques irakiens augmentant sa consistance historique.
"Ralentir" est un road-movie léger et plein d'espoir : un homme bien placé dans le monde de l'entreprise est contraint de rencontrer une jeune femme a priori en tout point opposée à lui. De cette rencontre naît une complicité qui aboutira à une métamorphose, comme un petit miracle, de la grisaille vers l'éclaircie.
Passionnant petit essai se situant entre l'enquête personnelle faite d'entretiens et de rencontres et la synthèse académique. A l'intersection des dominations de classe et de genre, "Des brebis noires créent les syndicats SUD" démontrent que bien souvent, des féministes en lutte et pour cette raison pour partie exclues ou en rupture avec la CFDT vont créer les premiers syndicats SUD dans les postes et télécommunications, la santé, l'éducation, etc... jusqu'à aboutir non à une nouvelle confédération mais à une autre forme d'organisation se voulant plus égalitaire et démocratique - sur le principe coopératif d'un syndicat égal une voix quelque soit son poids et sa taille - l'Union syndicale Solidaires. L'auteur, Guillermo Wolf, lui-même engagé syndicalement dans l'associatif, parvient plutôt bien malgré cela à ouvrir la discussion sans oblitérer certaines critiques, comme dans des secteurs réputés plus masculins comme le ferroviaire ou encore féminisé comme l'éducation.
Une année à la campagne
Biologiste et bibliothécaire Sue Hubbell décide de changer de vie. Avec son mari, ils vont sillonner une partie des USA pour trouver l’endroit idéal et commencer une nouvelle vie. Quand ils sont arrivés dans les monts Ozarch dans le Missouri l’endroit était tellement beau que Sue Hubell explique avoir pleuré d’émotion. Le couple s’installe donc dans cette sorte de chalet entouré de forêt. Quelques années plus tard, Sue et son mari se séparent. Son mari décide de retrouver sa vie citadine et Sue va rester seule sans jamais ressentir de solitude. Son activité d’apicultrice, son amour de la nature et son sens aigu de l’observation font qu’elle est tantôt curieuse tantôt émerveillée par la vie animale et végétale qui l’entoure. Le soir, elle s’installe devant la baie vitrée de son chalet et elle regarde le ciel étoilé. Au printemps elle admire la vie nocturne des petites rainettes qui grimpent le long de la vitre.
Entre récit naturaliste et détails entomologistes, Sue Hubbell nous explique à quel point nous avons besoin de comprendre la vie végétale et animale pour nous reconnecter à notre humanité. Un livre qui nous enchante par les descriptions au fil des saisons et par la vie de cette femme libre et indépendante.
De fascinants (mais parfois dramatiques) voyages en terres inconnues, et de beaux portraits d'explorateurs et d'exploratrices affilié(e)s, réalisés à l'occasion des 100 ans de la Société des Explorateurs Français, de sa création à nos jours. Mentions spéciales de ma part à Jéromine Pasteur, Alexandre et Sonia Poussin, Jacques et Betty Villeminot ainsi que l'expédition de la Croisière Jaune !
Une BD qui commence un peu à la Blame ! : on suit un personnage dont on ne connait rien, qui arpente des paysages énigmatiques et futuristes. Mais la comparaison s’arrête là ! D’une part avec l'arrivée des Sombres et autres bestioles peu sympathiques qui en veulent à Lupo, le personnage principal. Mais aussi avec le dessin des personnages, beaucoup moins lisse, qui contraste beaucoup avec les paysages…Contraste qui peut perturber au début, mais on s’y fait !
À titre personnel, en tant que lectrice de séries, je trouve que la fin arrive toujours trop vite dans les one-shots... Mais suivre les aventures de Lupo, ses rencontres, les questions sur sa mission ainsi que l'univers, nous tient en haleine et graphiquement c'est un régal pour les yeux !
Qui n’a pas un jour espéré que quelque chose d’incroyable arrive un jour de classe ordinaire, pour fuir un problème de maths ? Mathilde Loupignol le souhaite de tout son cœur et son sauveur du jour sera… un gorille ! Rien que ça ! Bon il n’arrive pas directement de son Afrique natale mais plus tristement du zoo de la ville et emmène avec lui la petite fille pour la plus grande joie de celle-ci. Mais Capucine, la petite héroïne de cette série destinée aux 8-9 ans, n’a pas dit son dernier mot. Mathilde et elle ne sont pas du tout copines et il n’est pas question de la laisser échapper à cet exercice de maths, non mais !
Les 4 tomes de la série sont disponibles à la médiathèque.
Céleste
Céleste Albaret a été la gouvernante de Marcel Proust de 1913 jusqu’à la mort de l’auteur en 1922. Elle était la femme de son chauffeur, elle ne savait rien faire mais Proust ne lui demandait que peu de tâches domestiques. Elle est devenue sa confidente, sa secrétaire, son indispensable. Chloé Cruchaudet nous raconte la vie de cette femme qui a vu sa vie basculer dans un monde qu’elle n’aurait jamais imaginé intégrer.
Les couleurs, les expressions, la finesse du dessin concourent à revisiter la vie de Marcel Proust et de restituer le lien qui unit Céleste à l’auteur. Un album superbe et passionnant. Vivement la suite !
Les bons garçons
A Rome en 1975 deux jeunes filles rencontrent un groupe de trois garçons. Elles viennent des quartiers populaires, les garçons sont des fils de bonnes familles et appartiennent à des mouvances politiques néo fascistes…La première partie du roman instaure une légèreté ponctuée de chansons italiennes, voilà le lecteur mené en Vespa à toute vitesse dans la douceur romaine vers un dénouement dramatique.
Un roman inspiré d’un fait divers loin de la Dolce Vita.
Dans ce roman qui se déroule en Californie on va suivre une jeune femme afro-américaine. Kiara a 17 ans, elle vit seule, son père est décédé et sa mère est en prison. Son frère ainé qui pourrait l’aider préfère cultiver l’illusion qu’il peut devenir rappeur comme son oncle. Kiara va devoir apprendre à se débrouiller et pour payer son loyer elle décide de céder à l’argent facile ce qui va la précipiter dans une spirale de noirceur infernale. Leila Mottley nous propose un roman sombre et puissant sur la condition sociale des noirs américains où la pauvreté abyssale laisse penser à certains qu’ils peuvent se servir en toute impunité. Corruption, prostitution, drogue et alcool sont le quotidien de cette classe désespérée. Cependant Leila Mottley a su donner à son héroïne la puissance nécessaire à son humanité, créant ainsi chez le lecteur une empathie sans borne pour son personnage.
L’autrice, tout juste 19 ans nous livre un premier roman d’une maturité et d’une justesse incroyable. Un talent à suivre !
Le narrateur revient dans le village breton où, enfant, il passait ses vacances en famille. Pendant longtemps il a préféré l’exotisme des vacances plus lointaine mais en revenant en Bretagne il comprend l’attachement qui le lie à cet endroit. Il retrouve sa famille, les après-midis à plage, l’organisation des repas dans le décor désuet de cette maison bretonne.
Un roman enveloppant par l’ambiance qu’il décrit : les matins brumeux, les bols bretons, les armoires grinçantes, le sable de mer que vous gardez presque une année caché dans les chaussures ou dans les coutures d’un vêtement. Un roman nostalgique, mélancolique et beau sur la fin d’un été.
Mungo Hamilton, 15 ans, doit son drôle de prénom à Saint Mungo, le saint patron de la ville de Glasgow. C’est d’ailleurs là qu’il vit, aux côtés de sa grande sœur Jodie et de leur mère «Mo-Maw», dont les problèmes d’alcool ne cessent d’empirer depuis quelque temps. Une mère absente et immature qui décide d’envoyer son fils en camping avec deux individus patibulaires et alcooliques pour qu’enfin il devienne un homme ; un vrai dit-elle.
Quant à son frère Hamish (alias Ha-Ha), il ne le voit plus aussi souvent qu’avant. Parce qu’il habite chez sa petite amie, et parce qu’il est maintenant à la tête d’un gang ultraviolent de protestants qui aiment bien s’en prendre aux catholiques du coin.
Nous sommes à Glasgow dans les années 90 et où la pauvreté est le terreau tout désigné de la violence et de l’intolérance. Mungo va devoir déployer tout son courage et toute sa rage pour survivre et s’imposer. Un roman dur et poignant.
Quand Julian apprend la disparition de Rye Adler, les souvenirs lui reviennent de l’époque où ils étudiaient la photographie à l’atelier Brodsky. Rye véritablement doué pour la photographie artistique deviendra célèbre alors que Julian se tournera vers la publicité. Magda, une étudiante de l’atelier est très amoureuse de Rye … elle épousera Julian. Au-delà d’un triangle amoureux classique l’autrice nous propose un roman où l’on s’immerge dans l’art photographique et l’on comprend l’importance du regard, de la sensibilité qui transcende le sujet photographié.
Le travail sur la psychologie des personnages est remarquable avec un sentiment central : la jalousie. Féroce, douloureuse et destructrice. Les personnages évoluent dans une société américaine où l’être et le paraitre se confondent. Une société consumériste qui engendre parfois du mal être, des addictions ou de la violence.
Après « Dans les angles morts » Elizabeth Brundage nous propose encore un roman sombre très bien mené et passionnant. Une vraie réussite !
Quitter NY pour la campagne, avec l’espoir que sa mère retrouve la mémoire et que chaque membre reprenne sa place naturelle au sein de la famille.
Résumé trop succinct tellement ce roman est riche d’entrées et de thèmes abordés :
- Les relations familiales qui sont ici compliquées du fait de la situation de la mère, dont l’accident cérébral subi alors que l’héroïne était encore petite, l’enferme l’année de ses 13 ans (avec les rebellions, bouderies et un certain franc-parler liés à cet âge !)
- Le passage à l’adolescence et les relations qui changent entre ami.e.s, d’autant plus quand on arrive dans une nouvelle ville.
- De l’aventure avec la disparition d’un voisin et le comportement mystérieux d’une femme au fort caractère qui effraie la plupart des gens, même les locaux !
- Des secrets à découvrir liés au passé des habitants du village...
- De l’humour aussi, heureusement, avec les mésaventures de jeunes citadines débarquées au beau milieu des champs de maïs de l’Iowa :-)
Dans ce roman accessible dès 12 ans on se plonge dans l’ambiance des enfances issues des classiques américains (Tom, Laura et tous les autres !) tout en restant ancré dans un monde très contemporain.
Une vraie réussite et nous suivons avec plaisir l’évolution de la jeune Gwen tout au long de cette histoire, quittant l’enfance peu à peu pour arriver, bien accompagnée par son père, dans l’adolescence.
Place Maréchal de Lattre de Tassigny
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