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- Moulins - Médiathèque Samuel Paty
Que voit-on en ce moment ? Au fil des évènements et des envies, venez découvrir, dans les vitrines du point patrimoine, de beaux livres issus des fonds patrimoniaux de la médiathèque. A partir du 13 mars 2018 :
Vitrine de gauche
Les hommes de la route par André Chamson ; bois de Paul Devaux. - Paris : aux dépens de la Société des Bibliophiles du papier, 1935. - 1 vol. (187pp.-3ff. n. ch.) : illustrations gravées sur bois ; in-4°.
Tirage limité à 110 exemplaires sur vélin de Rives teinté. Exemplaire de collaborateur, au nom de Paul Devaux, enrichi de 4 épreuves d'essais
Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, BM-758
Premier tirage des 69 bois gravés tirés en 3 tons de camaïeu et placés en vignettes. Le célèbre roman cévenol est admirablement servi par la main du "tailleur d'images" bourbonnais Paul Devaux, dont c'est l'un des livres les plus recherchés. (J.-L. Devaux)
André Chamson est né à Nîmes, le 6 juin 1900. D’ascendance protestante, il grandit dans ses Cévennes natales. Après des études secondaires au lycée d’Alès, puis à Montpellier, il se fait un temps gardien d’alpage, par amour de la montagne, avant de réussir le concours de l’école des Chartes en 1920 et d’être nommé archiviste-paléographe.
Dans l’entre-deux-guerres, André Chamson occupe une place notable parmi les intellectuels engagés. Il milite dans les années 30 aux côtés des partisans du Front populaire, fondant en 1935, avec Jean Guéhenno et André Viollis, l’hebdomadaire Vendredi. André Chamson est mobilisé, lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale, comme capitaine dans les Chasseurs alpins. Rappelé pour diriger l’évacuation des chefs-d’œuvre du musée du Louvre, avant l’arrivée des troupes allemandes à Paris, il est résistant pendant l’Occupation. Nommé, après la victoire des Alliés, conservateur du Petit-Palais, André Chamson se voit proposer en 1959, par André Malraux, la direction des Archives de France.
Ce chartiste émérite est aussi un remarquable romancier à qui l’on doit une œuvre empreinte de son amour pour les Cévennes et inspirée, pour une grande partie, par son attachement aux souvenirs et aux malheurs de ses ancêtres huguenots. Citons entre autres : Roux le bandit (1925), Les Hommes de la route (1927), Le Crime des justes (1928), Histoires de Tabusse (1928), Héritages (1932), L’Année des vaincus (1934), La Galère (1939), Le Chiffre de nos jours (1954), Nos Ancêtres les Gaulois (1958), Le Rendez-vous des espérances (1961), La Superbe (1967), La Tour de Constance (1970).
André Chamson est élu à l’Académie française le 17 mai 1956, il meurt en 1983.
Vitrine de droite
Paul Devaux, tailleur d'images, présente quelques paysages Bourbonnais ; Suivi de Répertoire de l’œuvre gravé de Paul Devaux / préface de Valéry Larbaud. - Bellerive (Allier) : Editions bourbonnaises de l'Elan, 1928 (26 février 1929). - V- 33 p. : illustrations et planches hors-texte gravées sur bois, in-4.
Tirage limité à 300 exemplaires, ex n° 202. Envoi autographe de Paul Devaux à Raymond Escholier daté de 1929
Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, BM-757
Édition originale de la préface de Valéry Larbaud & premier tirage. 8 grands bois en couleurs : le colombier abandonné ; l'église de Cognat-Lyonne ; l'église d'Espinasse-Vozelle ; gentilhommière route de Souvigny ; environs de Vichy ; la montagne verte ; le clocher de l'église de Vaumas ; paysage à Bellerive ; Tronçais, maisons forestières. Quelques petits bois en noir, en culs-de-lampe.
L'éditeur a placé à la suite un "Répertoire de l'œuvre gravé de Paul Devaux" (30pp.-1f.), accompagné de 16 petits bois en noir. Tirage limité à 300 exemplaires.
Paul Devaux, né à Bellerive-sur-Allier le 28 mai 1894 et mort à Vichy le 25 mars 1949, est un graveur sur bois et illustrateur. Il est le fils de Michel Devaux, garde des courses, et d'Anna Marie Mélanie Fromentin, habitants de Bellerive, alors appelée Vesse.
Il travaille d'abord chez un architecte, puis il est dessinateur lithographe à l'imprimerie Montlouis à Clermont-Ferrand.
Blessé pendant la Première Guerre mondiale, il passe sa convalescence à Dijon, il dessine la ville et il en tire son premier album, Le vieux Dijon (1928). Très attaché à sa province natale, il va surtout dessiner les paysages – notamment ceux de la forêt de Tronçais – et les rues et monuments du Bourbonnais. Il se qualifiait lui-même de « tailleur d'images ». Connu surtout comme graveur sur bois, il a également pratiqué le dessin à la plume, l'aquarelle, le pastel. Il a travaillé pour la presse et la publicité. Il a créé une revue éphémère, L'Élan, et une maison d'édition.
Il fonde l'Académie du Vernet avec Marcel Guillaumin, Maurice Constantin-Weyer et d'autres artistes et intellectuels bourbonnais. Sous le pseudonyme de Jean Chapouteux, il a également publié Le Penêt.