L'administration française de 1940 à 1944 : pour qui ? Pourquoi ?

À l’été 1940 ce ne fut ni à Lyon, fief du radical Edouard Herriot, ni à Clermont-Ferrand, ville ouvrière, que s’installèrent les pouvoirs publics français en déroute, mais dans la station thermale de Vichy. « Régime de Vichy » il y eut donc, qui dura jusqu’au départ forcé de Pétain et de sa cour pour l’Allemagne en août 1944.

Pendant ces quelque cinquante mois, « l’Etat français » – car tel était son nom officiel – fut
loin d’être le gouvernement fantoche décrit par une certaine historiographie. Au contraire, on vit se rallier à lui la totalité de l’appareil d’État, jusque dans ses institutions les plus structurantes et les plus prestigieuses.

Y a-t-il lieu de s’en étonner, de s’en indigner ? Peut-être, mais là n’est pas la question, en tout cas pas celle que se pose l’historien. Pour lui, il n’y a qu’une chose à faire : comprendre.

Ancien élève de l’École polytechnique et de l’ENA, Marc Olivier Baruch a occupé, depuis 1981, plusieurs fonctions dans l’Etat ; il est actuellement secrétaire général du collège de déontologie du ministère de la Culture. Il a parallèlement mené une carrière d’historien, se spécialisant dans l’histoire de l’État et de la fonction publique au XXe siècle, discipline qu’il enseigne depuis 2003 à l’École des hautes études sciences sociales comme directeur d’études.

Vente de livres par la librairie Le Moulins aux Lettres.

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