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MS 79 - Horae, cum calendario

 
MS 79 - Horae, cum calendario
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Type de document: Patrimoine numérisé

MS 79 - Horae, cum calendario

Langue(s)
latin
Sujet(s)
Quinzième siècle
Résumé

Ce livre d’heures de grande qualité est resté inachevé. L’ambitieux programme d’illustration du manuscrit prévoyait un nombre impressionnant d’images, qui toutes ont été achevées. Mais, la rédaction du texte des prières latines n’a pas été terminée. Le calendrier est en français. Les jours de fête sont notés en bleu. Dans la prière « Obsecro te », les formes verbales sont au masculin.

Le manuscrit fut commandé par un couple de jeunes donateurs non identifiables. Les saintes représentées (Catherine, Anne, Geneviève, Barbe ?) sont celles que l’on retrouve à la cathédrale de Moulins, saintes de la royauté française appréciées par Jeanne de France et son époux Jean II. De même, l’insistance sur les instruments de la Passion et sur la Messe de saint Grégoire, (folios 47 et 104) se retrouve à la même époque dans les dévotions de la cour des Bourbons (Vitrail de la Crucifixion, commandé par le cardinal Charles de Bourbon vers 1476-1477 à la cathédrale de Moulins). La rubrique du folio 98 insiste d’ailleurs sur le rôle fondamental joué par les images de piété représentant la vision de saint Grégoire, qui permettaient, si on priait en les contemplant, d’obtenir un nombre appréciable de jours de pardon.

Le manuscrit est remarquable par l’utilisation des couleurs vives et acidulées, rehaussées de fins traits d’or, rappelant les enluminures de Bourges et de la Touraine, telles qu’on les appréciait alors à la cour des Bourbons. Rien ne s’oppose à ce que le manuscrit ait été commandé pour Moulins. Le couple de donateurs pourrait appartenir à l’aristocratie, ou à une famille d’officiers ducaux de la cour de Jean II de Bourbon.

Le modelé des ombres des visages est particulièrement soigné. Les drapés gracieux, avec leurs bords qui frisent, semblent miroiter en tremblant sous les hachures d’or.

L’auteur de ce manuscrit ne fait qu’un avec le peintre qui illustra de petites vignettes les suffrages des saints du manuscrit éponyme de l’atelier lyonnais dit « de Guillaume Lambert[1] ». Le manuscrit en question a été écrit en 1484 par le copiste Guillaume Lambert, de Lyon, pour son propre usage. Un nombre important de peintres se rattache à ce groupe, car l’atelier était important et très productif à Lyon en cette fin de XVe siècle. Ces artistes se caractérisent par des marges belles et riches, aux encadrements dorés comportant dans le bas le début du texte des prières écrites dans une graphie très particulière (voir page 7 par exemple).

Cet atelier, on le sait, travailla pour la cour de Jean II. Un de ses peintres, notamment, illustra pour Jeanne de France un ouvrage sur la Conception Immaculée de Notre-Dame, culte qui était pour cette princesse, ainsi que pour les Bourbons, extrêmement important (Bibliothèque nationale de France, manuscrit 989, vers 1480, Pierre Thomas, Défense de la Conception Immaculée de la Vierge Mari e[2] ).

L’artiste est l’auteur de trois anges dans les remplages du Vitrail de la Vierge au trône, commandé par Pierre Petitdé et son épouse Barbe Cadier vers 1470-1480 à la cathédrale de Moulins (anges jouant de la cornemuse, de la flûte, de la trompe et du psaltérion).

La page d’enluminure illustrant le début de l’Office des Morts a été découpée, ainsi que la suivante (entre les folios 62v° et 63).

Une annotation postérieure (début du XIXe siècle ?) indique que le manuscrit a appartenu aux Augustins de Moulins : « Augustins 4653 ».

 

Texte

f. 1-6v°. Calendrier.

f. 7-11. Séquences des Evangiles.

f. 11-14. Trois prières à la Vierge : « Obsecro te » f. 11-13v°», « Ave Domina sancta Maria » f. 13v° et « Ave ancilla Trinitatis » f. 13v°-14.

f. 15. Début des heures de la Vierge.

f. 47. Début des heures de la Croix.

f. 50. Début des heures du Saint Esprit.

f. 53. Début des psaumes pénitentiaux.

f. 59v°. Début des litanies.

f. 62v°. La rubrique annonce le Début de l’Office des Morts. Folio suivi de deux feuillets découpés, qui comportaient l’enluminure de l’Office des Mort et la page de texte suivante.

f. 85v°. Début des suffrages des saints (La Trinité, Michel, Jean l’Evangéliste, Jean-Baptiste, Pierre et Paul, Jacques le Majeur, Christophe, Sébastien, Anne, Catherine, Geneviève, Apolline)

f. 86-91v°. Folios restés vides.

f. 92-94. 2 prières au Christ Ressuscité implorant le salut.

Première prière : « O beatissime Domine Jhesu Criste respicere digneris super me miserum peccatorem oculis m[isericordi]e tue…». Prière suivie de : « Pater Noster » et « Ave Maria » (f. 92).

Seconde prière : rubrique « Alia oratio » et prière correspondante « Deus in nomine tuo salvum me fac… » (f. 92-94)

f. 94v°-97v°. Folios restés vides.

f. 98-99. Prières de saint Grégoire. La rubrique (f. 98 et 98v°) précise : « Sanctus Gregorius, dum esset summus pontifex et missam celebraret, apparuit ei Dominus Jhesus Cristus in figura pietatis, quem videns motus devotione dedit et confessit ominibus vere penitentibus et concessis dicentibus ante ymaginem pietatis genibus flexis infra scriptas orationes cum quinques Pater Noster et Ave Maria quatuor decim annos indulgentias. Et multi summi pontifices tot addiderunt que in summa sunt viginti octo mille anni indulgentiarum et triginta septem dies. » Suivent des prières aux plaies du Christ : « Ave dextus manus…Ave manus… Ave vulnus… Ave vulnus... Ave vulnus… Ave latus… »

f. 100-101. Folios restés vides.

f. 102. Folio peint mais sans texte (suffrages de sainte Barbe ?)

f. 102v°-103v°. Folios restés vides.

f. 104-104v°. Les sept oraisons de saint Grégoire.

f. 105-109v°. Folios restés vides.

f. 110-110v°. « Surgite mortui venite ad judicum... »

f. 111-114v°. Folios restés vides, le dernier servant de reliure, mais comportant une réglure.

 

Enluminures

 

(Le signe * indique les enluminures en pleine page)

 

* f. 7. Saint Jean à Pathmos. Encadrement architectural gothique doré en trompe-l’œil.

f. 8v°. Saint Luc.

f. 9v°. Saint Mathieu.

f. 10v°. Saint Marc.

f. 11. Pietà.

* f. 15. Annonciation. Encadrement de colonnes de marbre antique veinées. Rehauts d’or.

f. 26v°. Visitation + marges dites de style « ganto-brugeois ».

f. 32. Nativité + marges de style ganto-brugeois.

f. 34v°. Annonce aux bergers. Marges de style ganto-brugeois.

f. 36v°. Adoration des Mages. Marges de style ganto-brugeois.

f. 38v°. Circoncision. Marges de style ganto-brugeois, avec notamment un papillon.

f. 40v°. Fuite en Egypte. Lettrine formée par un mince phylactère s’enroulant autour d’une baguette.

f. 44. Couronnement de la Vierge. Même motif décoratif de mince phylactère s’enroulant autour d’une baguette.

* f. 47. Crucifixion. Dans les marges, les instruments de la Passion et partage du manteau du Christ en bas de page.

* f. 50. La Pentecôte. Encadrement architectural gothique doré en trompe-l’œil.

 * f. 53. David et Goliath. Cadre plat doré en trompe-l’œil.

f. 85v°. La Trinité.

f. 86. Saint Michel. Saint Jean l’Evangéliste.

f. 86v° Saint Jean-Baptiste.

f. 87. Les saints Pierre et Paul. Saint Jacques le Majeur. 

f. 87v°. Saint Christophe.

f. 88. Saint Sébastien.

f. 89 : Sainte Anne apprenant à lire à la Vierge. Sainte Catherine.

f. 89v°. Sainte Geneviève.

f. 90. Sainte Apolline.

f. 92. La Résurrection.

* f. 98. La messe de saint Grégoire. Dans les marges, deux enfants nus s’affrontent sur des chevaux de bois, un autre sonne du cor, un quatrième joue de la guiterne.

* f. 102. Portrait des donateurs agenouillés en prière aux pieds d’une sainte. L’enluminure est achevée, mais le texte reste en blanc. La sainte tient la palme du martyr et un livre. En l’absence d’autres attributs, on peut penser qu’il s’agit de sainte Barbe, le livre symbolisant ordinairement son érudition. Cependant, cette attribution est accepter avec réserve, car les autres saintes de ce livre d’heures tiennent toutes un livre. La sainte est drapée dans un élégant manteau rose. La donatrice est coiffée d’un hennin tronqué de velours noir, une boucle de velours se détachant sur le front. Cette coiffure, ainsi que sa robe à col en V et aux manches en trompette, indiquent la mode des années 1475-1480. Son époux porte une vaste robe de dessus doublée de fourrure, à col en V également.

f. 104. Instruments de la Passion en grisaille or sur fond brun chaud (lettrine).

*f.110. Le Jugement Dernier. Cadre plat doré en trompe-l’œil.

 

 


[1]. E. Burin, Manuscript Ilumination in Lyons (1473-1530), Brepols, Turnhout, 2001, catalogue 42, p 124 et suiv., et illustrations 78 et 79 p. 388. Voir aussi  Fr. Avril, Les manuscrits à peintures en France, 1440-1520, Bibliothèque nationale/Flammarion, Paris, 1993, p. 358-361.

[2]. Fr.  Avril, op. cit., notice 200.

 

 

Hist. : Bibliothèque des Augustins de Moulins, entré à la bibliothèque Municipale de Moulins lors des saisies révolutionnaires.

 

 

© Marie-Elisabeth Bruel, 2002

 

Moulins, Médiathèque Communautaire, MS 79
114 ff., 170x120mm, parchemin, 8 grandes enluminures en pleine page et 25 vignettes.
Vers 1475-1480.

 

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