Conférence de Pascal Gibert, professeur d'histoire en classes préparatoires aux grandes écoles, lycée Mme de Staël de Montluçon. Dès 1943, la répression à l’encontre des collaborateurs se met en place et prend des formes variées. À la Libération, des femmes sont tondues en public, les présumés collaborateurs sont arrêtés. C’est le cas à Moulins, libérée le 6 septembre 1944. En tant que préfecture, la ville voit l’installation d’une cour de justice et d’une chambre civique chargées de juger à partir de janvier 1945 les personnes poursuivies. Des mesures d’épuration sont également prises du point de vue professionnel, économique et administratif. Moulins apparaît comme un espace d’observation particulièrement intéressant : la ville étant située sur la ligne de démarcation, le vécu des deux rives a pu être en partie différent durant les premières années de l’Occupation.
Issue d’un travail de thèse en cours de réalisation, cette intervention se proposera de dresser le bilan d’une épuration multiforme à Moulins et ses environs.
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