"Meilleur texte" [...] selon le préfacier et écrivain communiste Alain Badiou sur la prison, qui y est "admirablement croquée" par l'auteur de bandes dessinées et dessinateur de presse (Le Sans-culotte [...]
Du XIXè siècle à nos jours, nous suivons les parcours de Fortuné et Sanjar, qui des Alpes du Sud en France aux paysages rudes de l'Afghanistan, vont de villages en [...]
Eva est psychiatre. Fantaisiste, délurée, débordante de vitalité, c'est une jeune femme décalée et attachante.
Elle est contactée par une ancienne patiente pour venir l'assister suite au décès d'un oncle.
Eva [...]
Superbe fresque sentimentale rurale qui conjugue intimité des relations conjugales (mais pas que) et sociologie critique et subtile de la start-up nation, de la fracture centre/périphérie et du monde des [...]
Une ferme. D'un côté, les jeunes, de l'autre, les anciens. Au milieu, les bêtes.
La vie à trimer, à s'occuper des vaches, des champs.
La vie qui passe, trépasse...
Le roman de Marion [...]
Brodeck est un homme, rescapé de l'enfer.
Un jour, les hommes du village vont l'obliger à rédiger un rapport sur la mort de "L'Anderer", à laquelle Brodeck n'a pas assité. Ce [...]
Hervé Bazin, de son nom de naissance Jean Pierre Marie Hervé-Bazin, né le à Angers, ville où il est mort le , est un écrivain et romancier français, connu en particulier pour ses romans autobiographiques (Vipère au poing, La Mort du petit cheval et Cri de la chouette).
Hervé Bazin est né au sein d'une famille aisée. Son père, Jacques Hervé-Bazin (1882-1944), est docteur en droit, avocat de profession, et enseigne durant plusieurs années à l'Université Catholique de l'Aurore à Shanghaï (Chine). Sa mère, Paule Guilloteaux (1890-1960), est la fille de Jean Guilloteaux (1865-1949), député puis sénateur du Morbihan. Sa grand-mère paternelle, Marie Bazin (1850-1919), auteure de plusieurs romans sous le pseudonyme de Jacques Bret, est la sœur du romancier et académicien français René Bazin (1853-1932).
Il passe son enfance à Marans, près d'Angers, dans la propriété familiale, le château du Patys, avec ses deux frères, où il s'oppose à sa mère qui était une femme autoritaire et sèche. Il fugue plusieurs fois pendant son adolescence et refuse de passer les examens à la faculté catholique de droit d'Angers qu'on lui a imposée et, l'année de ses vingt ans, il rompt avec sa famille, et part étudier à la faculté de lettres de la Sorbonne (il emprunte la voiture de son père, a un accident, dont il sort amnésique, ce qui le condamne à une longue hospitalisation). Malgré les souvenirs douloureux de son enfance, il reste toute sa vie très attaché à sa région natale où il situe bon nombre de ses romans.
En parallèle de ses études, il exerce de nombreux petits métiers et écrit de la poésie, durant une quinzaine d'années, sans éclats. En 1946, il crée la revue poétique La Coquille (huit volumes seulement). En 1947, il obtient le prix Apollinaire pour Jour, son premier recueil de poèmes, qui sera suivi d'À la poursuite d'Iris en 1948.
Sur le conseil de Paul Valéry, il se détourne alors de la poésie pour se consacrer à la prose.
Il adresse aux éditions Grasset son manuscrit Vipère au poing sous son véritable nom, Jean Hervé-Bazin. Après son acceptation par Jean Blanzat, directeur littéraire, Bernard Grasset décida d'autorité que la publication du livre sous le nom d'Hervé Bazin suffisait. Il décida aussi de rajeunir son nouveau et dernier poulain littéraire en le faisant naître en 1917, au lieu de 1911, pour donner l'impression qu'il s'agissait d'un jeune auteur. En 1948 Hervé Bazin avait déjà 37 ans.
Les rapports conflictuels qu'il a eus avec sa mère pendant son enfance lui inspirent le roman Vipère au poing en 1948. Y est narrée la relation de haine entre Folcoche (nom donné par les paysans à une truie qui mettant bas dévore aussitôt ses petits), mère sèche et cruelle constamment à la recherche de nouveaux moyens de brimade (par exemple, l'histoire de la fourchette) et ses enfants. Le narrateur est Jean Rezeau, surnommé Brasse-Bouillon, et l'action se déroule dans les lieux mêmes de son enfance, le château du Patys, rebaptisé La Belle Angerie. Maurice Nadeau apprécie ces « Atrides en gilet de flanelle », selon l'expression d'Hervé Bazin. Ce roman connaît un immense succès après-guerre et est suivi de nombreux autres qui décrivent, avec un certain naturalisme et un art du portrait psychologique, les mœurs de son époque. Plus tard, deux autres romans (La Mort du petit cheval et Cri de la chouette) auront comme héros les personnages déjà présents dans Vipère au poing.
En 1950, il participe, avec d’autres écrivains comme Marcelle Auclair, Jacques Audiberti, Émile Danoën, Maurice Druon et André Maurois, au numéro de la revue La Nouvelle équipe française de Lucie Faure, intitulé « L’Amour est à réinventer ».
En 1954, il veut témoigner, à la suite de son expérience personnelle, de l'état déplorable des établissements psychiatriques (qui pour lui n'avaient pas changé depuis ses démêlés familiaux de 1940), et entreprend un tour de France de ces hôpitaux (entre autres l'hospice Pasteur à Poitiers), accompagné du photographe Jean-Philippe Charbonnier, enquête qui sera publiée dans la revue Réalités de .
En 1957, il obtient le grand prix de littérature de Monaco.
De 1959 à 1960, Hervé Bazin réside à Anetz dans la maison de l'Emeronce avec une vue imprenable sur la Loire et la rive opposée située en Anjou. C'est en ce lieu qu'il écrira son roman Au nom du fils.
Il est élu membre de l'Académie Goncourt en 1960, au couvert de Francis Carco. Il en deviendra président en 1973 et contribuera au développement du prix Goncourt des lycéens.
En 1970, il publie Les Bienheureux de La Désolation, récit racontant l'histoire vraie des 264 habitants de l'île Tristan da Cunha, nommée aussi « île de la Désolation », rapatriés en Angleterre à la suite de l'éruption du volcan en 1961. Le roman relate le choc des cultures qui attendait les habitants de Tristan à leur arrivée en Angleterre.
De 1984 à 1992, Hervé Bazin vit à Mont-Saint-Aignan. Il passe les dernières années de sa vie à Cunault sur les bords de la Loire. Il meurt le à Angers. Conformément à son souhait, il est incinéré et ses cendres sont dispersées dans la Maine. Toutefois, une pierre tombale à son nom est visible au cimetière de Cunault.
Hervé Bazin est considéré comme « un romancier de la famille », thème central de tous ses romans. Sa vision de la famille traditionnelle y est toutefois très négative et destructrice, conformément à ses idées personnelles. Il a écrit également des nouvelles et des essais, comme Ce que je crois en 1977.
Politiquement, il s'engage en 1949 dans le Mouvement de la paix, une organisation proche du Parti communiste qu'il rejoint pour s'opposer à sa famille qui appartient à la droite bourgeoise et conservatrice. Il soutient les époux Rosenberg durant leur procès. Il obtint le prix Lénine pour la paix en 1980, ce qui fit dire plaisamment à Roger Peyrefitte : « Hervé Bazin avait deux prix qui faisaient pendant : le prix Lénine de la Paix et le prix de l'humour noir ». En 1985, il signe avec Albert Jacquard, Suzanne Prou, et Léon Schwartzenberg un article affirmant que « l'arme nucléaire est une arme de suicide autant qu'une arme de menace ».
En 1995, lors d'un déménagement, Hervé Bazin avait déposé ses manuscrits et sa correspondance aux archives municipales de la ville de Nancy, déjà en possession du fonds des frères Goncourt, originaires de la ville. Après sa mort, à la suite d'un imbroglio juridique, cinq de ses premiers enfants ont obtenu, contre l'avis de sa dernière épouse et de son dernier fils, la vente de ce fonds à l'hôtel Drouot, le . La bibliothèque universitaire d'Angers parvint à préempter la quasi-totalité de ce patrimoine, soit 22 manuscrits et près de 9 000 lettres : seuls manquent celui de Vipère au poing, vendu par l'auteur dans les années 1960, et celui des Bienheureux de la désolation, recueilli par son fils Dominique le jour de la vente.
Jean Pierre Hervé-Bazin se marie en premières noces à Paris (5e arrondissement) le avec Odette Danigo (1914 - 2003), dont il divorce en 1948. De cette première union est issu :
Il épouse en secondes noces à Paris (11e arrondissement) le , Jacqueline Dussollier (1920-2007), dont il divorce en 1967. De ce second mariage sont issus :
Il épouse en troisièmes noces à Paris (13e arrondissement) le , Monique Serre (1933-2018), dont il divorce en 1987. De cette troisième union est issu :
Il épouse en quatrièmes noces à Barneville-sur-Seine (Eure) le (il a 76 ans), Odile L'Hermitte (1950-2017) de trente-neuf ans sa cadette. En 1988, il publie Le Démon de minuit, roman dans lequel il défend l'amour intergénérationnel. De cette quatrième union est issu :
Dans son essai de 1966 Plumons l'Oiseau, Bazin propose une orthographe presque phonémique pour la langue française, qu'il appelle « l'ortografiǝ lojikǝ ». Il attribue cette orthographe à son ami (fictif) Alexis Patagos.
Il a également proposé six nouveaux « points d'intonation », :
Exemple :
Ce contenu est mis à disposition selon les termes de Licence Creative Commons Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0
Source : Article Hervé Bazin de WikipédiaContributeurs : voir la liste
Place Maréchal de Lattre de Tassigny
03000 Moulins - 04 43 51 00 00