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Avis de lecteurs

Les Enfants endormis (Anthony Passeron)

note: 4Drogue, sida, secret de famille FM - 30 décembre 2022

A travers l'histoire taboue de son oncle, jeune homme du début des années 1980 détruit par l'héroïne, l'auteur restitue l'épopée de l'apparition du sida et des recherches médicales pour le [...]

Marx et la poupée (Maryam Madjidi)

note: 4Lettre franco-iranienne Jérôme - 6 mars 2024

Très beau texte de Maryam Madjidi qui raconte sa déterritorialisation relative, corporelle et mentale, jalonnée de doutes, de l'Iran vers la France. Ses réflexions sur l'école républicaine française et les [...]

La guerre des pauvres (Eric Vuillard)

note: 5Superbe hommage aux théologiens moyenâgeux de la révolution Jérôme - 27 février 2023

Le prix Goncourt 2017 Eric Vuillard fait la part belle dans "La Guerre des pauvres" à Thomas Müntzer surnommé plus tard "théologien de la révolution". C'est un récit littéraire érudit [...]

Ghosts (Hania Rani)

note: 1ghosts Patrick - 16 novembre 2023

Héritière de Keith Jarrett, Terry Riley, klaus Shulze et admiratrice d'Agnès Obel une prodigieuse pianiste

Du même bois (Marion Fayolle)

note: 5Comme des bêtes Sylvie - 28 mars 2024

Une ferme. D'un côté, les jeunes, de l'autre, les anciens. Au milieu, les bêtes.
La vie à trimer, à s'occuper des vaches, des champs.
La vie qui passe, trépasse...
Le roman de Marion [...]

Blue Box (Blue Box)

note: 5Une comédie romantique sportive Florian MSP - 3 janvier 2024

Un excellent manga de romance avec un petit côté sport où on va suivre nos deux protagonistes Chinatsu et Taiki qui vont commencer à mieux se connaître suite à une [...]

Critique

 

La poupée qui fait oui (Agnès de Clairville)

note: 5Non consenti FM - 21 septembre 2022

Fin des années 1980, avant le téléphone portable et les réseaux sociaux.
Arielle, 16 ans et demi, entre dans une école d’ingénieur avec prépa intégrée. En ce jour de rentrée, le ton est donné dès les premières pages du livre : nous sommes en plein bizutage violemment sexualisé et sexiste. Arielle veut se fondre dans le moule, et souhaite avant tout acquérir une expérience qui, pense-t-elle, sera déterminante : elle veut perdre sa virginité. Amoureuse du Don Juan de l’école, elle découvre que les relations sexuelles peuvent être douloureuses et éloigner au lieu de rapprocher. Pourtant, elle s’accroche, prête à tout accepter pour être avec son cher Eric. C’est « la poupée qui fait oui » : elle ne veut pas mais elle accepte, elle subit sans réagir.
En parallèle, nous voyons Arielle par le regard d’autres personnages, et en particulier celui de sa mère. Elle s’inquiète pour sa fille, nous comprenons qu’elle aussi dans sa jeunesse a vécu une relation douloureuse. Se peut-il qu’une génération plus tard, sa fille soit elle aussi sous emprise, bafouée dans son corps et sa dignité ? Vient un moment où Arielle, dans une autre relation plus bienveillante, comprend que l’amour et la sexualité peuvent être autres ; mais c’est bien plus tard qu’elle pourra désigner comme viols des actes imposés par Eric.
Nourri d’une histoire vraie, ce roman à l’écriture directe aborde avec brio la question du consentement.