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Avis de lecteurs

Du même bois (Marion Fayolle)

note: 5Comme des bêtes Sylvie - 28 mars 2024

Une ferme. D'un côté, les jeunes, de l'autre, les anciens. Au milieu, les bêtes.
La vie à trimer, à s'occuper des vaches, des champs.
La vie qui passe, trépasse...
Le roman de Marion [...]

Le boiseleur n° 2
Le boiseleur n° 2
L' esprit d'atelier (Hubert)

note: 5La guerre de l'Art Sylvie - 2 mars 2024

Depuis qu'il est parti de Solidor, Illian ne sculpte plus. Mais, sa renommée suscite l'intérêt de Tullio Hamzari, grand sculpteur de la prestigieuse cité de Bélizonde.
Ce dernier réussit à convaincre [...]

Le rapport de Brodeck n° 1
L'autre (Manu Larcenet)

note: 5L'Autre et l'Indicible Sylvie - 19 mars 2024

Brodeck est un homme, rescapé de l'enfer.
Un jour, les hommes du village vont l'obliger à rédiger un rapport sur la mort de "L'Anderer", à laquelle Brodeck n'a pas assité. Ce [...]

Connemara (Nicolas Mathieu)

note: 5Comédie humaine ultra moderne Jérôme - 6 mars 2024

Superbe fresque sentimentale rurale qui conjugue intimité des relations conjugales (mais pas que) et sociologie critique et subtile de la start-up nation, de la fracture centre/périphérie et du monde des [...]

Carnet de prison (Galien)

note: 4«Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts» Isaac Newton Jérôme - 29 janvier 2024

"Meilleur texte" [...] selon le préfacier et écrivain communiste Alain Badiou sur la prison, qui y est "admirablement croquée" par l'auteur de bandes dessinées et dessinateur de presse (Le Sans-culotte [...]

Et vous passerez comme des vents fous (Clara Arnaud)

note: 5L'Ourse Sylvie - 14 février 2024

Dans les Pyrénées, à l'aube du XXème siècle, Jules capture une oursonne pour la dresser et devient montreur d'ours.
Aujourd'hui, dans ces mêmes montagnes, une ourse attise les peurs ancestrales. Gaspard [...]

Critique

 

Du côté de Canaan (Sebastian Barry)

note: 3America, America S.BASSET - 10 février 2015

Les États-Unis d’Amérique seraient-ils une terre promise, comme le Canaan des Hébreux ? C’est peut-être la question que se pose Sebastian Barry avec son roman Du côté de Canaan, qui s’avère être une ode tendre, mais lucide, à l’Amérique, terre d’accueil par excellence.

Le récit de la vie de la narratrice, Lilly Bere, immigrée irlandaise aux États-Unis dans les années vingt, constitue la trame centrale du roman. Mais la « petite histoire » de Lilly se mêle ici sans cesse à la grande, à tel point que je me demande si l’héroïne ne représente pas en fait une personnification vivante d’une Amérique discrète mais industrieuse et fière.

J’ai apprécié la construction du récit, que j’ai trouvé particulièrement soigné. Ainsi, Sebastian Barry s’est approprié avec une remarquable fluidité la narration par « aller-retour » dans le passé et le présent. De même le livre, rythmé par la relation que Lilly Bere entretient avec les hommes qui gravitent dans sa vie (père, maris, enfant, petits-enfant) donne une impression de variation sur un même thème, jusqu’à l’artifice final qui, s’il est discutable, boucle en tout cas habilement le roman.

Dans une ambiance assez curieuse faite à la fois de violence et de douceur, Du côté de Canaan explore, avec poésie et une espèce de force tranquille, les écheveaux du destin de ceux qui bâtissent encore aujourd’hui l’Amérique.