À 11 ans, l'ex-princesse Noa est obligée, à la suite d'un coup d'état, de se réfugier avec son frère Julian et sa sœur Mite sur une île-vaisseau contrôlée par son [...]
Tout commence par une nuit d’hiver à Glockenheim, dans la Taverne du Cheval Blanc. Karl, apprenti horloger, termine sa dernière journée d’apprentissage sans avoir pu fabriquer de nouvel automate pour [...]
Avec ce premier roman pour adulte, Ann-Helén Laestadius a reçu le prix du livre de l’année en Suède.
Il nous immerge dans la culture des éleveurs de rennes, le peuple sami, [...]
Allie va bientôt avoir 17 ans et depuis le cambriolage de sa maison, elle ne se sent plus en sécurité chez elle, même dans sa chambre qui avait jusque-là été [...]
Elyne presque trentenaire est infirmière. En couple depuis 2 ans avec Enzo, elle voit sa vie changer progressivement suite à une prise de conscience soudaine : alors qu'elle attend à [...]
À 102 ans, Berthe se retrouve en garde à vue après avoir tiré au Luger sur son voisin, puis sur les flics qui ont assailli sa maison, d’où se sont [...]
Billie James, 34 ans hérite d’une vieille maison à Greendale au fin fond du Mississipi. Son père, poète noir de renom, homme pacifiste et engagé contre la ségrégation y est mort il y a trente ans. Accident d’après les habitants et le rapport de police, mais Billie qui était sur les lieux cette nuit-là, hantée par ce souvenir cherche la vérité. Dans ce sud profond, où tout homme noir risque sa vie sans aucun motif, Billie est décidée avec l’aide de son oncle à découvrir comment son père est mort.
Un vrai plaisir de lecture, des personnages attachants, des liens familiaux forts, un Mississipi moite, effrayant, raciste, des références littéraires à de nombreux auteurs voilà ce que vous trouverez en ouvrant ce livre.
Ils s’appellent Lincoln, Teddy et Mickey, ils se sont rencontrés pendant leurs études à Minerva, une riche université de la côte Est. C’était la fin des années 1960, début des années 1970, en plein mouvement hippie « peace and love », de la guerre du Vietnam, de la conscription et ce fameux tirage au sort qui désigne Mickey en numéro 9 pour la guerre juste après ses études. Ils se retrouvent sur l’île de Martha’s Vineyard dans la maison de vacances de Lincoln pour un dernier week-end avant que leurs chemins ne se séparent. A ce fameux trio d’inséparables, se joint Jacy, la fille dont ils sont secrètement amoureux tous les trois, « un pour tous, tous pour un » est leur devise. A la fin de ce week-end en 1971, c’est le drame, Jacy disparait. Quarante-six ans après, ils sont de retour tous les trois sur l’île, et les souvenirs affluent, les interrogations, les regrets, les jalousies. Qu’est-il arrivé à Jacy ? Et pourquoi.
Un bon moment de lecture qui nous fait traverser 4 décennies, nous parle d’amour, d’amitié, de secrets.
En 1924, la famine règne en Caroline du sud. Trois femmes de conditions sociales différentes vont se retrouver et s’entraider. Il y a Annie, femme riche et son mari, rongés par un terrible secret et des non-dits. Retta leur servante, femme noire, fille d’anciens esclaves affranchis, et Gertrude mère de 4 filles et épouse d’un mari violent. Leur destin va se jouer au milieu du bayou rempli d’alligators dans le sud profond où sévi racisme et injustice.
Les aventures de Benvenuto devraient vous convaincre que la fantasy cache des trésors insoupçonnés.
Le héros-narrateur, est l'homme de main d'un puissant politique du royaume. Espion, voleur, assassin, il exécute toutes les missions que lui confie son patron, sans aucun état d'âme. Benvenuto est un véritable scélérat qui ne s'embarrasse pas de morale. Alors attention, âmes sensibles s'abstenir, certaines scènes pourraient vous choquer.
Le lecteur suit le malfrat sur des centaines et des centaines de pages, au plus près de l'action. En ressortent des scènes inoubliables telle celle de la course poursuite sur les toits de la ville de Ciudalia, digne d'un film de capes et d'épées ; ou celle dans laquelle, Benvenuto, grièvement blessé, nous raconte les quelques semaines pendant lesquelles il était enfermé dans une geôle, bien conscient des ravages sur son corps. Extrêmement réaliste !
Qualifié de fantasy historique, Gagner la guerre met en avant les jeux de pouvoirs et les nombreuses manipulations politiques du royaume dans lesquelles Benvenuto n'est finalement qu'un pion. Passionnant !
Sixtine a grandi dans un milieu catholique intégriste. Elle se marie, tombe enceinte, mais au lieu du bonheur escompté, cette grossesse devient un calvaire à mesure qu’elle prend conscience de celui qu’elle a épousé. Malgré sa naïveté, elle perçoit les différences de valeurs, notamment la violence et l’intolérance de ceux qui l’entourent. Elle subit des pressions : son mari, sa mère, sa belle-mère : tous veulent décider à sa place. Un drame lui fait couper les ponts avec sa famille. Elle fait de nouvelles rencontres en dehors de son milieu et se questionne plus librement.
C’est une lecture dérangeante car elle présente toute une communauté réactionnaire, misogyne, raciste, qui embrigade ses jeunes. Comme l’autrice a grandi dans un milieu similaire, on peut supposer ces descriptions exactes : j’ai eu l’impression d’infiltrer ce milieu fermé et d’accompagner Sixtine dans sa renaissance.
Dans un village, les jeunes femmes sont isolées pendant un an, entre elles, au fin fond de la forêt. Elles doivent se débarrasser de leur magie, et survivre à cette année difficile. Or, lorsqu'elle s'apprête à partir, Tierney, comme les autres filles, ignore tout de cette fameuse année, elle sait juste que les femmes de retour reviennent faibles, souvent mutilées. Lorsqu'elles ont la chance de revenir, elles deviennent de parfaites épouses soumises.
On suit Tierney dans ce roman d'aventure. Elle est intelligente, forte et rebelle : elle veut comprendre quelle magie doit se développer en elle ? Pourquoi les hommes ont-ils peurs d’elles, pourquoi certains sont prêts à les tuer pour les transformer en précieux élixirs. Il y a de la tension et du mystère dans cette dystopie, de la magie et de la folie peut-être aussi…
Zelda est née avec une déficience mentale, mais ce handicap est loin de lui avoir enlevé sa combativité! Elle vit avec son frère Gert, qui malgré tous ses efforts choisit les mauvaises solutions pour résoudre leurs problèmes d’argent.
Autour de Zelda gravitent des personnages positifs, Kalash, l’ex de son frère ; le docteur Laird, son psychologue, ou encore Marxy son amoureux. Malheureusement il y a aussi des connaissances à son frère… beaucoup moins fréquentables… Pour affronter les épreuves et grandir ; elle établit des listes et s’inspire du courage des vikings ! Du courage, elle n’en manque pas pour aider son frère…
J’ai suivi les péripéties de Zelda avec plaisir, angoisse aussi. L’écriture est tendre, un peu naïve, comme elle. Ce roman d’apprentissage parle avec fraicheur du handicap et de la différence.
Un roman historique qui nous entraine dans la vie quotidienne d’un petit village de pêcheurs norvégiens au 17ème siècle. Les hommes ont été décimés par une tempête. Est-ce un village de sorcières ? Ou bien ces femmes cherchent-elles simplement à survivre ? Absalon Cornet est chargé par le roi de s’assurer de leur piété. Ursa, sa jeune épouse va se lier d’amitié avec Maren, une villageoise. Autour de ces deux femmes, la communauté se déchire.
Un beau roman pour se plonger dans un environnement glacé et inhospitalier. Une chasse aux sorcières éprouvante qui met à mal les liens qui régissent cette communauté de femmes.
Colson Whitehead continue d’explorer les horreurs de l’histoire américaine avec l’esclavage, la ségrégation, le racisme et le système judiciaire corrompu. Les faits s’inspirent d’une maison de correction en Floride qui a vraiment existé.
La Nickel school est soit disant une maison de redressement pour jeunes délinquants où sévit l’horreur sous toutes ses formes, châtiments corporels innommables, racisme, haine. Quand les jeunes en ressortent s’ils en ressortent ils sont encore plus abîmés et anéantis, et leur vie brisée à jamais.
Dans cette école il y a donc Elwood, jeune noir abandonné par ses parents et élevé par sa grand-mère. Il est sérieux, poli, gentil, il travaille après l’école afin de mettre de l’argent de côté pour intégrer une université, il veut réussir. Il est bercé par les paroles de Martin Luther King. Mais un jour il se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment, et sa vie bascule.
Un histoire terrible, émouvante, à lire absolument.
Hong Kong 1953. Joy est la fille unique d’un couple d’anglais expatrié, elle rencontre Edward un officier Irlandais de la marine, c’est le coup de foudre. Ils se marient et quelques années plus tard ils finissent par s’installer en Irlande et élèvent des chevaux. Kate, leur fille qu’ils n’ont pas vu depuis des années leur envoie sa fille Sabine. Une tendresse particulière s’installe entre cette adolescente rebelle et ses grands-parents, mais Edward est très malade et Kate décide de venir voir son père. Les relations très tendues entre ces trois générations de femmes vont finir par s’apaiser avec la découverte d’un lourd secret de famille.
Une histoire à la fois dure et pleine de tendresse sur les relations mère/fille, sous la pluie et le froid de la campagne Irlandaise.
L'auteur part de l' histoire de son oncle, le cardinal Danielou qui en 1974 a été retrouvé mort dans la chambre d’une prostituée. A l’époque, ce scandale a perturbé sa famille. Elle a eu envie de laver son nom mais en respectant la vie et les secrets de cet oncle, aimé. Ce qui guide ce roman ensuite est l'envie d'essayer de comprendre ce qui se passe dans les esprits : des hommes d’église, des prostituées, de tous... Le personnage principal, Juliette est trentenaire, mariée, maman, elle habite à Paris dans un confort matériel certain mais un peu serrée dans une vie aux obligations sociales multiples.
Martha, professeure à Londres, vient de perdre son mari Brendan, critique d'art et galeriste. Elle retourne dans le cottage qu'il possédait dans son village natal, sur la côte ouest de l’Irlande, face aux iles Skellig et se retrouve confrontée non seulement à son présent difficile mais aussi à leur passé commun, elle a alors l'impression de découvrir un homme qu'elle croyait connaître. Au milieu de cette nature sauvage, de la pluie et des embruns, les rencontres qu'elles va faire vont l'aider à entrevoir un nouveau chemin. Même si le sujet de départ n'est pas forcément très gai, l'auteure a fait de ce roman un moment lumineux et poétique. A lire bien au chaud sous un plaid avec une tasse de thé !
L’histoire commence par un chaud mois de juillet 1963 en Alabama. Adela, jeune femme noire, veuve et mère de trois enfants raconte la vie dans la ville de Birmingham et plus particulièrement dans la communauté noire. En 1963, sévit encore la ségrégation surtout dans le sud, le Ku Klux Klan terrorise toujours la population, mais des mouvements pour l’égalité des races commencent à naître, le président Kennedy va être assassiné et Rosa Parks est déjà célèbre. C’est dans ce contexte qu'apparaît une série de meurtres avec viols, tous plus horribles les uns que les autres, sur des jeunes filles noires. A la demande des parents d’une petite assassinée, un détective alcoolique et radié de la police accepte l’enquête, il demande l’aide d’Adela, sa femme de ménage pour l’introduire dans les quartiers noirs et ainsi se voir ouvrir les portes. Malgré l’horreur de la situation, on se surprend à rire quelques fois face aux remarques d’Adela et de ses amies.
Un roman rempli d’émotions.
Betty, jeune métisse, surnommée « la petite indienne » par son père raconte son histoire. Tout commence dans l’Ohio avec ses parents, sa mère Alka, née sans amour dans une famille rude, elle subit des sévices, viols incessants par son père, elle en garde les séquelles et reste psychologiquement perturbée. Son père, Landon Carpenter d’origine Cherokee subit les brimades et la haine des gens à cause de ses origines tout au long de sa vie. La famille se déplace souvent pour trouver du travail, puis ils décident de revenir s’installer définitivement dans leur Ohio natal, mais les malheurs se succèdent. Betty très proche de son père s’imprègne de la culture indienne.
Roman époustouflant, brutal, qui aborde les thèmes malheureusement d’actualité, racisme, viol, harcèlement. Sans être larmoyant, Betty nous insuffle son optimisme, son amour de la nature. Rempli de bienveillance, d’amour et de bonté.
Une bande dessinée magnifique, sur tous les plans. Des graphismes très soignés avec parfois des dessins d'une poésie rare s'étalant pleine page... Un scénario simple, (un groupe d'amis décide de suivre les lampions après qu'ils aient été lâchés à l'occasion de la fête de l'automne : ils iront alors de découvertes en découvertes), mais où on pousse la porte d'un univers plein de douceur, de magie, de tendresse, et d'humour. Une très belle histoire d'amitié vient ponctuer le tout. Savoureux !
A plus de 80 ans, Earl Stone est aux abois. Passionné par les fleurs, son entreprise risque d’être saisie. Il accepte donc un travail, mais sans le savoir il s’engage à être passeur de drogue pour le cartel méxicain.
Un film à la hauteur de l’excellent Gran Torino, où Clint Eastwood rejoue un vieil homme réac et malin, un road-movie captivant. « Cette mule », c’est l’équilibre parfait entre drôlerie et émotions.
Encore un grand Eastwood.
Rappeur de la nouvelle génération, Lomepal fait parti des très bonnes surprises de l'année pour moi. Je l'ai découvert grâce à cet album et je ne laisse pas un seul son de côté !
Des featurings riches, des textes surprenants mais pleins de sous-entendus, on ne s'en lasse pas.
A découvrir aussi la réédition de cet album renommé "Amina", avec des maquettes, de nouveaux titres et deux fois plus de plaisir à l'écoute !
Yuma représente la scène alternative Tunisienne, basée sur un folk minimaliste et des chansons populaires. Les mélodies à la guitare et les voix en duo transmettent l'émotion sans même que l'on ait à comprendre les paroles (vous trouverez néanmoins les traductions dans le livret).
Au Texas dans les années 1920, Calpurnia vit dans une famille de six enfants où elle est la seule fille. Ses frères se moquent souvent d’elle et sa mère se préoccupe surtout du fait qu’elle doit devenir une jeune femme apte à tenir une maison. Calpurnia a d’autres projets d’avenir et elle met toute son énergie à rater les travaux d’aiguilles qu’on lui impose. En fait Calpurnia veut être savante, elle aimerait aller à l’université et avoir une vie plus palpitante que de faire la cuisine et le tricot et pour cela elle est encouragée par l’exemple de son grand-père, un curieux savant un peu bougon. Si vous vous voulez prendre une bouffée d’air voilà un roman amusant qui vous fera reluire le moral. Je prescris sans modération !
L’adolescence peut rapidement être source d'angoisse. Mais Vania, 15 ans, a des raisons supplémentaires de se faire du soucis : un défaut physique, un prénom qui laisse à désirer, et un paternel des plus farfelu, ça ne rend pas le quotidien plus facile ! Heureusement, l’autodérision est reine dans ce roman, détournant ainsi les complexes, les souffrances et la différence que l’on peut ressentir à cet âge-là.
Vraie bouffée d’air frais abordant des sujets parfois douloureux, La fourmi rouge est un roman à ne vraiment pas rater !
Je pense que ce tome est certainement un des meilleurs de la saga des Enquêtes du Département V. L'intrigue est très interessante mais le fait que plusieurs enquêtes s'entrecroisent, ainsi que les personnages, rend le tout encore plus addictif. Quand on commence, difficile de lâcher le livre. J'aime bien le fait qu'on nous parle un peu plus du personnage de Rose, de sa vie, de son passé, c'est très intéressant et ça aide à comprendre son comportement dans le présent. Les personnages sont toujours aussi bien exploités, avec leurs histoires propres. Une histoire assez moderne qui reflète assez bien la société actuelle.
L'histoire racontée dans ce tome est certainement la plus dérangeante de la série, ces femmes enfermées et stérilisées de force a vraiment quelque chose de malsain. On passe dans un registre plus dénonciateur de la part de l'auteur, qui offre un regard plus critique sur une part de l'histoire de son pays, avec des personnages plus durs et remplit de haine pour différentes raisons. Il y a une véritable résonance avec la montée des extrémistes dans plusieurs pays d'Europe aujourd'hui. Le twist final est également bien trouvé et assez inattendu. C'est certainement un des meilleurs tomes de la saga.
Un trio de jeunes femmes israéliennes qui détonne grâce à leur peps, sans pour autant renier leurs origines ! Cet album mélange des chants traditionnels yéménites avec… des rythmes et des mélodies hip hop et électro ! Un ensemble très juste et ancré dans notre époque, qui laisse un goût de soleil en bouche.
Un disque pour enfants au départ mais… l’univers est vraiment double, où chacun peut y trouver son compte, quel que soit son âge ! Attention tout de même : ce disque n’est pas fait pour les tout petits bouts : les bruitages des cauchemars sont vraiment bien faits, les textes sont authentiques et affrontent la vie aussi dure qu’elle peut être même pour un enfant de 7 ans (un papa qui a « une odeur accrochée à la bouche » et qui parle d’une « erreur de jeunesse » ou encore « la mort n’a pas de visage…qui a inventé la mort… rends-moi mon papi »). Pourtant, beaucoup d’autodérision et d’humour !
Une voix très particulière, (on accroche de suite... ou pas !), un peu torturée, avec des textes d'ailleurs souvent très durs. Pourtant, les mélodies restent très pop, légères et gaies. Un album original mais qui permet de comprendre pourquoi on a tant parlé de Fishbach ! (Printemps de Bourges, Transmusicales de Rennes notamment)
Premier livre de la romancière anglaise Hilary Mantel, Révolution a été écrit dans les années 70 mais n’a été traduit et publié en français qu’en 2016, bien après son autre série phare, Le Conseiller, consacrée aux Tudor.
Il s’agit ici de la révolution française, d’un point de vue romanesque centré sur les personnages de Camille Desmoulins, Georges Danton, et Maximilien Robespierre. C’est à la fois la force et la limite du roman : il ne faut surtout pas en attendre un résumé pédagogique de l’histoire de la Révolution, mais savourer la complexité romanesque de ces destins hors du commun.
La forme littéraire peut être un peu déroutante, avec des ruptures de style qui affirment la présence des échanges ou des confrontations entre les personnages, et évoquent bien aussi le rythme frénétique de l’époque ; on est loin du roman historique traditionnel, et c’est une originalité que j’ai appréciée même si elle bouscule un peu le lecteur. Le style reste fluide et le roman se lit facilement, à condition d’être suffisamment concentré pour ne pas perdre le fil.
Sur le plan strictement historique, j’ai trouvé que l’une des grandes réussites de cette somme était de faire vraiment sentir à quel point la Révolution française a été un processus long (tout ne s’est pas effondré le 14 juillet 1789), mouvant, fragile, fruit d’ambitions et de manœuvres politiques, mais aussi d’idéaux.
Le secret du mari, c’est donc une histoire de destins croisés. Rien ne rapproche à première vue les différents personnages, pourtant en l’espace de quelques jours, leurs récits vont rapidement se rejoindre, pour mettre à jour un vieux secret.
L ’auteure aborde les thèmes de la souffrance au quotidien, du deuil, de la difficulté à pardonner et de la possibilité de se reconstruire après un drame. Elle évoque également le fameux « effet papillon »
Pour être honnête, ce genre de thème ayant déjà été traité en long et en large, j’aurais apprécié un peu plus d’originalité au niveau de l’intrigue, même si Liane Moriarty a su travailler son roman de manière intéressante. L’épilogue notamment, est original et compense presque les petits défauts du reste !
Une belle série, pleine de rebondissements. La qualité des dessins est indéniable, et la colorisation parfaite. On suit avec plaisir tous les tomes de cette histoire. Un onzième album est paru, dommage qu'il ne soit pas dispo à la Médiathèque.
Sara, jeune libraire suédoise, préfère bien souvent les livres aux gens. Elle se lit d’amitié avec Amy, vieille dame Américaine, elle aussi amoureuse des livres, qui l’invite à la rejoindre dans sa bourgade perdue de l’Iowa. Seulement voilà, quand Sara arrive sur place, personne ne l’attend, et pour cause : Amy est décédée quelques jours plus tôt…
A l’image de l’héroïne, on se laisse gentiment adopter par les habitants de Broken Wheel. De plus Sara est assez attachante, et bien qu’on n’ait pas la joie de connaitre Amy avant son décès, ses lettres qui parsèment le roman en disent beaucoup sur son caractère. « La bibliothèque des cœurs cabossés », sans être un coup de cœur absolu, est une lecture plaisir et sans prise de tête et, malgré le côté un peu niais de l’intrigue par moments, constitue un bel hymne à la lecture, mais aussi à l’amitié, au dépassement des préjugés et à l’entraide.
Contrairement à la célèbre boisson qui a le goût d'une autre boisson à consommer avec modération mais qui n'en n'est pas, Abbath a le goût d'Immortal mais ce n'est pas du Immortal... enfin pas complètement... un peu... Bref, on s'en moque !
Étant l'un des piliers d'Immortal, il fallait bien s'attendre à ce que ce 1er album solo d'Abbath ait des ressemblances avec ses productions précédentes : toujours du black metal, toujours la voix gutturale inimitable, etc, etc. Toutefois, il y a une marque très personnelle avec de belles mélodies et une rythmique moins mécanique. C'est efficace, bien construit : on peut dire qu'Abbath a réussi son premier opus sans se dénaturer !
Un livre optimiste aux personnages attachants. Sara et ses acolytes sont sympathiques, bizarres, humains... On n'est pas dans de la grande littérature (mais je ne crois pas que l'auteur en ait la prétention), le schéma de l'intrigue est finalement un peu facile et convenu, mais j'ai passé un très bon moment et j'avais chaque jour plaisir à retrouver les différents personnages et leurs histoires. Et les multiples références littéraires données dans le livre m'ont permis d'ajouter pas mal d'auteurs à ma liste de livres "à découvrir". Très positif donc !
Ancien membre du groupe Immortal, Abbath s'essaie à une nouvelle carrière avec cet album. Il reste égal à lui-même, tout en ayant su donner de la cohésion à ses musiques. On n'est pas totalement surpris (on reste dans le même univers black métal avec sa voix légèrement gutturale) mais l'album est agréable à écouter : Abbath nous porte dans son univers où seuls le noir et le blanc demeurent. Cet album conviendra donc à ses fans mais aussi aux amateurs du genre !
L'adolescence, l'âge des possibles, de la légèreté ? A dix-sept ans, l'auteur a vécu un terrible rappel à sa condition de femme. De très nombreuses années plus tard, elle trouve la force de raconter ce qu'elle n'a jamais oublié.
Très court, très fort.
Damily est un des représentants d'un style de musique venue de Madagascar, appelée Tsapiky. On sent bien les rythmes venus d'ailleurs, la musique entre traditions et modernité. Mais pour ma part, cet album ne m'a pas transcendée, loin de là. Impossible de trouver une ligne directrice, avec un musicien qui semble partir dans tous les sens, en répétant pourtant les mêmes bases rythmiques. Il m'a perdue très vite, et je n'ai pas su comprendre ni l'identité de la musique ni ce que Damily voulait nous transmettre à travers ses musiques.
C'est sûr, Bob Log III sort tout droit de la zone 51 ! Il est proche parent de Roswell !
Homme-orchestre œuvrant dans un registre blues-punk-folk-rock, il propose des morceaux délirant extrêmement bien exécutés. Ici, pas de langue de bois !
Jim traverse une période difficile dans sa vie et décide de tout quitter pour aller vivre en Alaska, isolé de tout et tout le monde. Il emmène son fils de 13 ans, Roy, afin de vivre dans une cabane sur la petite île de Sukkwan Island et renouer le lien avec ce garçon qu’il connaît si mal… Cependant la vie de trappeur ne s’improvise pas, très vite la rudesse de cette vie et les défaillances de Jim vont bouleverser ce voyage. Je ne vous en dis pas plus car si il y a quelque chose de prenant dans Sukkwan Island c’est bien un suspense haletant, la situation de ce duo père-fils devient vite incontrôlable et terrifiante. Ce roman à pour mérite de sonder la noirceur de l’âme humaine et d’exploiter la folie jusqu’à son paroxysme afin de laisser le lecteur dans un trouble profond. On passe par tous les stades émotionnels. A découvrir, vraiment !
Calpurnia a onze ans et est passionnée par la science naturelle. Incomprise de ses parents et complice de son grand-père, elle passe ses journées au bord de l'étang à dessiner ses observations dans son carnet.
Mais est-il si facile de trouver sa place en 1900, qui plus est lorsqu'on est entouré de six frères ?
Ce roman retrace la vie d'une jeune fille rebelle au Texas.
Plein d'humour, un peu historique, ce très beau roman donne à réfléchir.
Inspiré de l'histoire vraie d'Alan Turing - génial inventeur de la première machine à calculer, ancêtre des ordinateurs - "Imitation Game" nous offre un point de vue sur la seconde guerre mondiale que l'on a rarement l'occasion de voir. Ici, pas de tranchées ni no man's land ni blessés, mais les coulisses de la guerre informationnelle qui se jouait en parallèle : comment décrypter les messages codés des Allemands ? Comment vaincre la fameuse machine Enigma ? Une interprétation brillante d'Alan Turing par Benedict Cumberbatch, qui campe un individu atypique, doté d'une personnalité à part, digne des plus grands génies ayant marqués notre histoire.
Lindigo est un groupe Réunionnais qui donne envie de bouger et faire la fête ! Les musiques sont très rythmées et mettent instantanément de bonne humeur : on est très vite emporté dans leur univers coloré. On se sent presque en vacance, avec eux, sur leur belle île de l'océan indien. Ça fait rêver !
Voilà une recette de piñata plutôt corsée ! Prenez une mesure de boogie-woogie, une dose de punk, un trait de métal, un zeste de jazz et compléter avec du rock. Ajoutez des glaçons d'opéra. Servir frappé au shaker électro et non à la cuillère !
PS : pour la déco, un petit palmier reggae, un piment frais de mariachi et un touilleur de chef d'orchestre complèteront votre plaisir !
Dans son dernier album Anouar Brahem associe son instrument, le oud instrument traditionnel arabe a un ensemble orchestrale.
Dans «souvenances» il est accompagné d'un pianiste, un bassiste et d'un clarinettiste pour un ensemble aux sonorités pures et dépouillées entre jazz et musique du monde résolument moderne. Avare en notes, celles qui nous livre sont soignées,chaudes et denses. Comme tous les albums d'Anouar Brahem, j'adore !
Des textes travaillés et touchants, de vraies mélodies pour accompagner les mots...Un album magnifique. J'ai aimé les autres albums mais j'ai un vrai coup de cœur pour celui-ci.
COC est un peu un ovni dans l'univers du metal. Son line-up a souvent changé, marqué par le départ puis le retour de ses membres ou le changement de poste au sein du groupe. Toutefois le groupe a toujours su cultiver son originalité comme avec cet album (le 10ème en fait) qui marque un retour aux sources (d'où peut-être son titre éponyme). C'est du métal, c'est indéniable. Mais les influences sont vastes : folk, pop, rock, blues, jazz, musiques amérindiennes, etc. Depuis une trentaine d'années, COC s'attaquent à l'uniformisation de nos sociétés et tout ce qui fait perdre notre humanité. La corrosion persiste, pour notre plus grand plaisir.
L'un des rares albums de ma connaissance qui puisse être écouté dans à peu près n'importe quel état d'esprit. Diversité des compositions traitant de l'enfance et de la vie dans les banlieues nord-américaines, ambiance mélancolique et rock posé, The Suburbs a plus d'un argument pour convaincre!
Pour répondre à Jolalain : ce document est consultable intégralement en ligne. Si vous avez rencontré un problème technique, n'hésitez pas à contacter directement la médiathèque pour que nous trouvions la solution avec vous : mediatheque@agglo-moulins.fr
Très intéressant, mais dommage que je ne puisse visionner que jusqu'à la page 22
La petite Mine s'est déchiré une aile... Chez son médecin, elle se laisse tenter par une grande et jolie paire d'ailes de papillon, mais celles-ci deviennent vite un peu encombrantes !
Comme toute la série des "Poka et Mine", cet album est drôle et touchant. Le ton toujours juste de Kitty Crowther fait mouche, dans cet univers si particulier de petits personnages étonnants mais à l'imaginaire et aux attitudes caractéristiques des enfants. Un grand bonheur de lecture pour les petits et les grands.
Place Maréchal de Lattre de Tassigny
03000 Moulins - 04 43 51 00 00