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Avis de lecteurs

Les aiguilles d'or (Michael McDowell)

note: 5Cette magnifique couverture n'est que le début d'un très bon moment de lecture. Marie, MMC - 23 janvier 2024

Le juge Stallworth est respecté et compte bien le rester, son ambition est de nettoyer New York du mal et plus particulièrement le quartier du triangle noir. Dans ce quartier [...]

Connemara (Nicolas Mathieu)

note: 5Comédie humaine ultra moderne Jérôme - 6 mars 2024

Superbe fresque sentimentale rurale qui conjugue intimité des relations conjugales (mais pas que) et sociologie critique et subtile de la start-up nation, de la fracture centre/périphérie et du monde des [...]

Le rapport de Brodeck n° 1
L'autre (Manu Larcenet)

note: 5L'Autre et l'Indicible Sylvie - 19 mars 2024

Brodeck est un homme, rescapé de l'enfer.
Un jour, les hommes du village vont l'obliger à rédiger un rapport sur la mort de "L'Anderer", à laquelle Brodeck n'a pas assité. Ce [...]

Le printemps de Sakura (Marie Jaffredo)

note: 5"Puis chaque année, le printemps revient" Sylvie - 26 mars 2024

Sakura vit à Tokyo avec son père. Sa mère est morte dans un accident, Sakura avait 5 ans. Cela fait trois ans et Sakura est une petite fille triste. Son [...]

Les chevaux du vent n° 1-2 (Jean-Claude Fournier)

note: 5L'Octuple Sentier * Sylvie - 29 mars 2024

Une famille, une fratrie de trois frères dont le cadet est sourd. Ce dernier partira pour devenir moine bouddhiste.
Le quotidien... Le père ne peut se résoudre à cet abandon et [...]

Carnet de prison (Galien)

note: 4«Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts» Isaac Newton Jérôme - 29 janvier 2024

"Meilleur texte" [...] selon le préfacier et écrivain communiste Alain Badiou sur la prison, qui y est "admirablement croquée" par l'auteur de bandes dessinées et dessinateur de presse (Le Sans-culotte [...]

Avis de lecteurs

 

Les enfants des Feuillantines (Célia Garino)

note: 5Quelle famille ! JM, MMC - 16 février 2021

Les Feuillantines c’est le nom d’une maison en Normandie, piquée sur la falaise elle était la maison du gardien de phare. A la mort du gardien la maison est restée dans la famille Mortemer. Quand vous entrez c’est un peu le chaos car 8 enfants vivent là, leurs chaussures, leurs sacs et leur manteaux trainent dans l’entrée. Vous pouvez aussi rencontrer un cochon nain qui traine dans la maison, un lapin nommé Fricassé et un perroquet mal élevé. Désirée l’ainée des enfants a 25 ans et elle vient d’être nommée responsable légale de tous ce monde (cochon, lapin et grand-mère compris !) .Voilà le décor d’un roman tendre et drôle où les personnages attachants nous divertissent autant qu’ils nous émeuvent.

La maison de Bretagne (Marie Sizun)

note: 4Maison à vendre JM, MMC - 16 février 2021

C’est décidé Claire va vendre la maison qu’elle possède en Bretagne, elle prend une semaine de congés et quitte Paris bien décidée à se débarrasser de cette maison où elle n’est pas revenue depuis deux ans. La maison située Boulevard de l’Océan à Tudy n’est plus en état et n’est pas très accueillante mais c’est une surprise bien plus stupéfiante qui attend Claire. La découverte d’un cadavre dans la maison fait que le lecteur s’attend à lire un roman policier, il n’en est rien mais notre héroïne va devoir remettre à plus tard ses projets. Après bien des questionnements Claire va nous confier ses souvenirs familiaux. L’adoration qu’elle avait pour son père disparu, l’indifférence qu’elle portait à sa mère froide et distante et la détestation qu’elle avait pour sa sœur qu’elle accuse de tous les maux de la famille.
Marie Sizun est bretonne et elle sait décrire la couleur du ciel et de la mer, elle connait le parfum des embruns. Quand elle décrit cette maison avec vue sur la mer, on en sent l’humidité, on en respire l’odeur et de la fenêtre de la cuisine on aperçoit la plage déserte d’octobre.L’autrice nous propose un roman mélancolique et beau que j’ai aimé aussi pour la promenade en Bretagne qu’il nous propose.

Le Gang des rêves (Luca Di Fulvio)

note: 5New York des années 20 ! - 16 février 2021

Début XXe siècle, une adolescente fuit l'Italie avec son bébé (issu d'un viol). Elle débarque à New York et s'installe dans le quartier des immigrés, des rêves plein la tête. Malheureusement, l'illusion tourne court. Malgré la misère du quotidien, elle donne tout à son fils - Christmas - pour qu'il devienne un parfait américain.
Adolescent dans les rues New Yorkaises des années 20, Christmas fonde son propre gang et, beau parleur, parvient à faire la loi dans le quartier. En parallèle, Ruth, jeune fille juive, a le malheur de croiser le chemin d'un prédateur mais s'en sort grâce à Christmas.
Dans ce New York des gangs et de la Prohibition, au milieu de la violence, du racisme et de la misère, les deux adolescents trouvent un sens à leur vie. Ce sont deux personnages extrêmement lumineux, portés par un fol espoir.
Un gros livre qui se dévore, les scènes défilent sous nos yeux comme un film... émotions garanties !

Dans la vallée (Hannah Kent)

note: 5Superstitions au XIXe siècle - 16 février 2021

Campagne irlandaise, 1825. Imaginez les chaumières difficilement chauffées par la tourbe, la bruine, l'air marin, les pommes de terre comme seul repas ; la misère et les superstitions sont le quotidien.
Nora vient de perdre son mari, mort subitement à la croisée des chemins. Elle se retrouve seule pour élever son petit-fils infirme : Micheal. Les poules ne donnent plus d’œufs, le beurre ne prend plus... alors la rumeur enfle dans le village : c'est forcément l'enfant le coupable car il a été remplacé par le Petit Peuple (The Good People) ! Seule, abandonnée de tous, Nora fait appel à la guérisseuse du coin pour "exorciser" le petit...
Un roman dramatique et immersif duquel on ne ressort pas indemne. Surtout lorsque l'on sait qu'il est basé sur un fait réel (le procès d'une guérisseuse dans le comté de Kerry, en 1826 !).

Croke Park (Sylvain Gâche)

note: 5Sport et histoire en Irlande - 16 février 2021

1920, alors que la guerre civile fait rage en Irlande, des membres de l'IRA attaquent simultanément des dizaines d'espions anglais cachés dans divers endroits de Dublin. L'après-midi même, un match de football gaélique a lieu à Croke Park et les anglais sont persuadés que l'IRA est dans le public. La tension monte et la fusillade éclate, faisant des dizaines de morts et de blessés parmi les civils.
Alors que Croke Park est le stade dédié aux sports gaéliques, il accueille exceptionnellement un match de rugby en 2007 et pas n'importe lequel : Irlande/Angleterre ! La douleur est encore vive dans la mémoire irlandaise et le match cristallise toutes les tensions...
Une bande-dessinée bien documentée pour mieux comprendre l'histoire irlandaise, encore très présente dans la mémoire collective.

Gagner la guerre (Jean-Philippe Jaworski)

note: 5Fantasy historique - 16 février 2021

Les aventures de Benvenuto devraient vous convaincre que la fantasy cache des trésors insoupçonnés.
Le héros-narrateur, est l'homme de main d'un puissant politique du royaume. Espion, voleur, assassin, il exécute toutes les missions que lui confie son patron, sans aucun état d'âme. Benvenuto est un véritable scélérat qui ne s'embarrasse pas de morale. Alors attention, âmes sensibles s'abstenir, certaines scènes pourraient vous choquer.
Le lecteur suit le malfrat sur des centaines et des centaines de pages, au plus près de l'action. En ressortent des scènes inoubliables telle celle de la course poursuite sur les toits de la ville de Ciudalia, digne d'un film de capes et d'épées ; ou celle dans laquelle, Benvenuto, grièvement blessé, nous raconte les quelques semaines pendant lesquelles il était enfermé dans une geôle, bien conscient des ravages sur son corps. Extrêmement réaliste !
Qualifié de fantasy historique, Gagner la guerre met en avant les jeux de pouvoirs et les nombreuses manipulations politiques du royaume dans lesquelles Benvenuto n'est finalement qu'un pion. Passionnant !

Malgré tout (Jordi Lafebre)

note: 5Une parenthèse enchantée Victoria, MMC - 12 février 2021

La particularité de cet album ? Sa construction ! Car oui, l’histoire d’Ana et Zeno nous est relatée…à l’envers ! L’histoire débute sur leurs retrouvailles alors qu’ils sont tous les deux sexagénaires, et c’est au fil des chapitres que l’on remonte jusqu’à leur première rencontre.

Ce n’était jamais le bon moment, le bon endroit…bref, il y a eu beaucoup d’occasions manquées. Toutes ces années ont été marquées par des périodes d’absence et de manque, mais aussi de longues lettres, quelques appels et brèves rencontres. On ressent immédiatement une grande tendresse pour ces deux-là que tout oppose : Ana est une femme politique ambitieuse, également mère de famille, tandis que Zeno, libraire et navigateur à ses heures perdues, rêve plus que tout d’évasion.

« Malgré tout » est un bel hymne à l’amour empreint de poésie et de sensibilité, avec une touche d’humour non négligeable. Avec ses jolies planches aux tons pastels, elle aborde aussi la nostalgie des années qui passent.

Un moment de lecture très plaisant dont on aurait bien tord de se priver !

Déjà, l'air fraîchit (Florian Ferrier)

note: 4Bibliothèques spoliées FM - 30 janvier 2021

Ce (gros) roman français nous emporte dans la Seconde Guerre Mondiale, avec le personnage d’Erika, jeune femme passionnée de livres qui va devenir un rouage essentiel du rapt organisé et pharaonique des bibliothèques privées et publiques en France, ailleurs en Europe, puis sur le front de l’Est. Bien qu’il souffre – à mon avis – de quelques longueurs, ce livre mérite d’être lu non seulement pour sa tension romanesque, l’atmosphère très particulière qui est distillée, mais aussi pour l’originalité de son sujet (la spoliation des bibliothèques est rarement abordée dans la littérature) et de son approche, le point de vue étant celui des Allemands, à l’intérieur du système nazi, dont on suit ainsi les victoires, les défaites et les horreurs.

Vent mauvais (Cati Baur)

note: 4Fascinantes éoliennes JM, MMC - 9 janvier 2021

Béranger est un peu perdu, il a écrit le scénario d'un film quelques années auparavant mais depuis plus rien. Page blanche dans sa vie aussi car il été prié de faire ses valises et d'aller s’installer ailleurs que dans l'appartement commun. Fasciné par les éoliennes il va acheter une maison à la campagne avec pleine vue sur ces gigantesques machines.
Cati Baur est connue pour ses travaux d’illustration sur des romans pour la jeunesse et surtout pour ses magnifiques adaptations des romans de Malika Ferdjouck « Quatre sœurs ». Dans « Vent mauvais » elle écrit le scénario d’une BD très contemporaine par les thèmes qu’elle aborde : le retour à la terre, l’écologie, la famille éclatée et elle reste fidèle à son style aquarellé, subtil et doux.

Le coût de la vie (Deborah Levy)

note: 5The freedom is never free JM, MMC - 9 janvier 2021


Deborah Lévy raconte la vie, enfin sa vie mais sa vie est aussi celle de beaucoup d'autres. Elle raconte l’usure des sentiments et la fin douloureuse d’une histoire, la sienne. A 50 ans le changement de vie se fait au détriment de certaines choses et au profit d’autres. Par une succession d’épisodes l’autrice nous raconte sa nouvelle vie dont on doit parfois rogner les coins. L’immense frigidaire de la grande maison ne tiendra pas dans le petit appartement sur les hauteurs de Londres, c’est l’heure des choix. Elle s’adapte et finalement semble trouver une sérénité dans sa nouvelle vie. Deborah Lévy nous offre un roman subtil, riche en questionnements et en réflexions sur sa condition d’écrivain, d’épouse, de femme. Un roman assez court très référencé, incisif et souvent drôle qui se lit facilement et sur lequel on peut revenir souvent.

Les sales gosses (Charlye Ménétrier McGrath)

note: 4Mouvement pour la vieillesse libre ! JM, MMC - 9 janvier 2021

Jeanne est furieuse car sans vraiment la consulter ses enfants l’on « placée » en résidence pour senior et à partir de là elle décide de leur en faire baver en jouant la sénilité. Jeanne décide de tout oublier : le prénom de ses enfants, les rendez-vous qu’ils lui donnent et elle semble même avoir oublier de mettre une robe pour aller prendre le thé dans un chic salon de thé lyonnais. Puis elle rencontre sa bande comme elle les appelle, il s’agit d’un groupe de résidents de la maison de retraite tous bien décidés à profiter de la vie. Alors attention vous allez entrer dans un monde merveilleux, tous ces pensionnaires sont riches et plutôt en bonne santé, ils ont coiffeur et esthéticienne à demeure, se font des sorties au restaurant et des petites escapades. Finalement Jeanne ne s'est jamais sentie aussi libre de toute sa vie ! Voici un roman malicieux et divertissant mais qui laisse aussi la place à la nostalgie et aux questions que l’on se pose quand le compte à rebours de la vie se fait plus présent.

La saga des Cazalet n° 2
La saga des Cazalet n° 2
À rude épreuve (Elizabeth Jane Howard)

note: 5Les temps difficiles JM, MMC - 9 janvier 2021

Dans le deuxième volume « A rude épreuve » L’Europe entre en guerre et la famille Cazalet va devoir s’organiser. Les hommes vont devoir partir, on ferme les maisons de Londres et toute la famille Cazalet s’installe à « Home Place » dans le Sussex. Là les enfants sont plus en sécurité, les potagers et les fermes servent de garde-mangers et l’on se met même à élever des poules à demeure pour avoir des œufs régulièrement. Les enfants ont grandi, certains s‘affirment et veulent choisir leur vie future. Les adultes eux sont suspendus aux nouvelles que donne la BBC et suivent l’évolution de la politique de l’Angleterre. Chamberlain souvent critiqué va être remplacé par Churchill et le roman se terminera sur l’épisode de l’attaque de Pearl Arbor. Jane Howard a le souci du détail poussé à son paroxysme vous connaitrez jusqu’à la marque des chemises que portent les enfants. Elle décrit avec talent la vie quotidienne mais elle sait aussi rendre compte de l’âme humaine avec délicatesse et justesse.
Dans ce deuxième tome les hommes sont moins présents et ce sont donc les femmes qui prennent la parole pour raconter leur vie quotidienne, leurs tourments, leurs espoirs. Jane Elisabeth Howard n’a pas fini de nous régaler car trois autres volumes sont encore à paraître en France. Je me déclare solennellement fan absolue de cette série.

Bénie soit Sixtine (Maylis ADHÉMAR)

note: 4Fuire l'intégrisme religieux Anne-Sophie, MMC - 9 janvier 2021

Sixtine a grandi dans un milieu catholique intégriste. Elle se marie, tombe enceinte, mais au lieu du bonheur escompté, cette grossesse devient un calvaire à mesure qu’elle prend conscience de celui qu’elle a épousé. Malgré sa naïveté, elle perçoit les différences de valeurs, notamment la violence et l’intolérance de ceux qui l’entourent. Elle subit des pressions : son mari, sa mère, sa belle-mère : tous veulent décider à sa place. Un drame lui fait couper les ponts avec sa famille. Elle fait de nouvelles rencontres en dehors de son milieu et se questionne plus librement.
C’est une lecture dérangeante car elle présente toute une communauté réactionnaire, misogyne, raciste, qui embrigade ses jeunes. Comme l’autrice a grandi dans un milieu similaire, on peut supposer ces descriptions exactes : j’ai eu l’impression d’infiltrer ce milieu fermé et d’accompagner Sixtine dans sa renaissance.

Bénie soit Sixtine (Maylis Adhémar)

note: 4Fuire l'intégrisme religieux Anne-Sophie, MMC - 9 janvier 2021

Sixtine a grandi dans un milieu catholique intégriste. Elle se marie, tombe enceinte, mais au lieu du bonheur escompté, cette grossesse devient un calvaire à mesure qu’elle prend conscience de celui qu’elle a épousé. Malgré sa naïveté, elle perçoit les différences de valeurs, notamment la violence et l’intolérance de ceux qui l’entourent. Elle subit des pressions : son mari, sa mère, sa belle-mère : tous veulent décider à sa place. Un drame lui fait couper les ponts avec sa famille. Elle fait de nouvelles rencontres en dehors de son milieu et se questionne plus librement.
C’est une lecture dérangeante car elle présente toute une communauté réactionnaire, misogyne, raciste, qui embrigade ses jeunes. Comme l’autrice a grandi dans un milieu similaire, on peut supposer ces descriptions exactes : j’ai eu l’impression d’infiltrer ce milieu fermé et d’accompagner Sixtine dans sa renaissance.

La saga des Cazalet n° 1
Etés anglais (Elizabeth Jane Howard)

note: 5Avant la guerre JM, MMC - 9 janvier 2021

La saga des Cazalet « Etés 1937 et 1938 »
Si vous n’avez pas lu le premier tome de la saga des Cazalet je vous conseille de vous y mettre toutes affaires cessantes. Le Premier tome « étés anglais » nous propose de faire connaissance avec la famille Cazalet durant les deux étés de 1937 et 1938 dans leur grande maison du Sussex. Les parents surnommés la Duche et le Brig retrouvent leurs enfants et petits-enfants. Pour les plus jeunes qui se retrouvent la période estivale est un moment de plaisir, de jeux et de liberté. Les adultes, eux, se reposent et profitent de ces instants pour se retrouver. Les cuisines sont en ébullition car il faut nourrir cette tribu dans le souci d’une économie bourgeoise et attentive. Le Premier volume de cette saga est en quelque sorte une présentation des différents personnages, leurs douleurs, leurs souvenirs et tout ce qui a fait d’eux ce qu’ils sont. Si le discours des enfants apporte fraîcheur, l’autrice sait donner de l’épaisseur à tous les personnages, elle va les faire évoluer dans toute leur singularité, elle ne passera ni sur leur lâcheté, leur solitude ni sur leurs douleurs.

Le tailleur de Relizane (Olivia Elkaim)

note: 5Sur les traces de ses origines JM, MMC - 9 janvier 2021

Dans ce roman Olivia Elkaim raconte le vie de ses grands-parents. Son grand-père était tailleur à Relizane en Algérie avant ce qu’on appellera les événements autrement dit la guerre d’indépendance de l’Algérie. Un jour de 1958 son grand-père, Raymond, est enlevé, séquestré pendant deux jours puis rendu à sa famille. Il ne dira rien de cet épisode et sa famille ne saura ni pourquoi, ni ce qu’il a dû promettre pour être libéré. Jusqu’au bout il a voulu rester en Algérie tout en votant pour l’indépendance du pays. .De plus en plus les menaces se font pressantes celles de l’OAS qui le considère comme un traitre et celles du FLN pour qui les gens comme lui sont devenus indésirables.
Olivia Elkaim parle de ses origines qu’elle a essayé d’oublier et d’effacer à un moment de sa vie mais qui se rappellent à elle par son regard, ses cheveux, son teint dit-elle. Un jour elle décide de s’expliquer avec elle-même pour continuer son chemin plus sereinement. Un beau roman bien écrit et bien documenté.

L'année de grâce (Kim Liggett)

note: 5Femmes puissantes Anne-Sophie, MMC - 7 janvier 2021

Dans un village, les jeunes femmes sont isolées pendant un an, entre elles, au fin fond de la forêt. Elles doivent se débarrasser de leur magie, et survivre à cette année difficile. Or, lorsqu'elle s'apprête à partir, Tierney, comme les autres filles, ignore tout de cette fameuse année, elle sait juste que les femmes de retour reviennent faibles, souvent mutilées. Lorsqu'elles ont la chance de revenir, elles deviennent de parfaites épouses soumises.
On suit Tierney dans ce roman d'aventure. Elle est intelligente, forte et rebelle : elle veut comprendre quelle magie doit se développer en elle ? Pourquoi les hommes ont-ils peurs d’elles, pourquoi certains sont prêts à les tuer pour les transformer en précieux élixirs. Il y a de la tension et du mystère dans cette dystopie, de la magie et de la folie peut-être aussi…

L'Année de Grâce (Kim Liggett)

note: 5Femmes puissantes Anne-Sophie, MMC - 7 janvier 2021

Dans un village, les jeunes femmes sont isolées pendant un an, entre elles, au fin fond de la forêt. Elles doivent se débarrasser de leur magie, et survivre à cette année difficile. Or, lorsqu'elle s'apprête à partir, Tierney, comme les autres filles, ignore tout de cette fameuse année, elle sait juste que les femmes de retour reviennent faibles, souvent mutilées. Lorsqu'elles ont la chance de revenir, elles deviennent de parfaites épouses soumises.
On suit Tierney dans ce roman d'aventure. Elle est intelligente, forte et rebelle : elle veut comprendre quelle magie doit se développer en elle ? Pourquoi les hommes ont-ils peurs d’elles, pourquoi certains sont prêts à les tuer pour les transformer en précieux élixirs. Il y a de la tension et du mystère dans cette dystopie, de la magie et de la folie peut-être aussi…

Changer l'eau des fleurs (Valérie Perrin)

note: 4Un beau moment Anne-Sophie, MMC - 7 janvier 2021

On suit la vie de Violette Toussaint, gardienne de cimetière, bien sûr son nom prête à sourire, comme le livre, qui nous parle avec poésie et humour de la mort. Violette s'occupe de ses pensionnaires et bien entendu de tous les vivants qui font halte dans sa maison pour un peu de réconfort. Si elle a autant de sensibilité, c'est surement lié à son parcours. Le roman intercale les histoires de différentes rencontres, un homme qui essaie de comprendre pourquoi sa mère a voulu que ses cendres soient déposées auprès d'un homme qui lui est un inconnu, et on découvre aussi l'histoire de Violette, son passé difficile qui lui donne aujourd'hui sa force et sa bienveillance.

Je suis une viking (Andrew David MacDonald)

note: 5Affronter les épreuves et grandir Anne-Sophie, MMC - 7 janvier 2021

Zelda est née avec une déficience mentale, mais ce handicap est loin de lui avoir enlevé sa combativité! Elle vit avec son frère Gert, qui malgré tous ses efforts choisit les mauvaises solutions pour résoudre leurs problèmes d’argent.
Autour de Zelda gravitent des personnages positifs, Kalash, l’ex de son frère ; le docteur Laird, son psychologue, ou encore Marxy son amoureux. Malheureusement il y a aussi des connaissances à son frère… beaucoup moins fréquentables… Pour affronter les épreuves et grandir ; elle établit des listes et s’inspire du courage des vikings ! Du courage, elle n’en manque pas pour aider son frère…
J’ai suivi les péripéties de Zelda avec plaisir, angoisse aussi. L’écriture est tendre, un peu naïve, comme elle. Ce roman d’apprentissage parle avec fraicheur du handicap et de la différence.

Je suis une Viking (Andrew David MACDONALD)

note: 5Affronter les épreuves et grandir Anne-Sophie, MMC - 7 janvier 2021

Zelda est née avec une déficience mentale, mais ce handicap est loin de lui avoir enlevé sa combativité! Elle vit avec son frère Gert, qui malgré tous ses efforts choisit les mauvaises solutions pour résoudre leurs problèmes d’argent.
Autour de Zelda gravitent des personnages positifs, Kalash, l’ex de son frère ; le docteur Laird, son psychologue, ou encore Marxy son amoureux. Malheureusement il y a aussi des connaissances à son frère… beaucoup moins fréquentables… Pour affronter les épreuves et grandir ; elle établit des listes et s’inspire du courage des vikings ! Du courage, elle n’en manque pas pour aider son frère…
J’ai suivi les péripéties de Zelda avec plaisir, angoisse aussi. L’écriture est tendre, un peu naïve, comme elle. Ce roman d’apprentissage parle avec fraicheur du handicap et de la différence.

Adoleschiante (Marie Donzelli)

note: 4Ado à la maison Anne-Sophie, MMC - 7 janvier 2021

Quand une mère raconte les échanges avec sa fille, en pleine crise d’adolescence : ce sont des grands moments d’incompréhension : des échanges houleux qui succèdent aux silences…
Comment rendre ces moments perceptibles dans un écrit avec humour ? Cette bande dessinée y parvient en jouant sur le contraste entre une ado filiforme et une mère toute en rondeur, avec des couleurs vives, et un trait qui transcrit bien le mouvement, ou plutôt la mollesse qui caractérise les déplacements de la jeune fille. Mais il s’agit bien du regard d’une mère sur une ado, parfois un peu condescendant, qui se joue des travers de l’adolescente. Heureusement la deuxième partie met en avant les similitudes de caractères mère-fille, et ajoute un peu d’autodérision.

À la vie ! (L'homme étoilé)

note: 5Du bonheur jusqu'à la fin ! Anne-Sophie, MMC - 7 janvier 2021

Une unité de soins palliatifs : un sujet qui ne prête pas à sourire… Pourtant dans ce roman graphique, l’Homme étoilé, grand rockeur tatoué, infirmier dans une unité de soins palliatifs nous raconte son quotidien, ses rencontres. Il apporte du bonheur dans les derniers jours de ses patients ! Passer de la musique à fond à un passionné de rock, apporter des Dames blanches « spéciales », surmontées d’un trait de vodka… Il faut savoir s’adapter… Le trait est léger, noir et blanc, rehaussé de bleu. Il y a de l’humour et beaucoup de sensibilité dans cet ouvrage : ce n’est pas du tout larmoyant. Un souffle de vie positif.

Les Graciées (Kiran MILLWOOD HARGRAVE)

note: 5Chasse aux sorcières Anne-Sophie, MMC - 7 janvier 2021

Un roman historique qui nous entraine dans la vie quotidienne d’un petit village de pêcheurs norvégiens au 17ème siècle. Les hommes ont été décimés par une tempête. Est-ce un village de sorcières ? Ou bien ces femmes cherchent-elles simplement à survivre ? Absalon Cornet est chargé par le roi de s’assurer de leur piété. Ursa, sa jeune épouse va se lier d’amitié avec Maren, une villageoise. Autour de ces deux femmes, la communauté se déchire.
Un beau roman pour se plonger dans un environnement glacé et inhospitalier. Une chasse aux sorcières éprouvante qui met à mal les liens qui régissent cette communauté de femmes.

Nickel Boys (Colson Whitehead)

note: 5Terrible et émouvant Joëlle, MMC - 29 décembre 2020

Colson Whitehead continue d’explorer les horreurs de l’histoire américaine avec l’esclavage, la ségrégation, le racisme et le système judiciaire corrompu. Les faits s’inspirent d’une maison de correction en Floride qui a vraiment existé.
La Nickel school est soit disant une maison de redressement pour jeunes délinquants où sévit l’horreur sous toutes ses formes, châtiments corporels innommables, racisme, haine. Quand les jeunes en ressortent s’ils en ressortent ils sont encore plus abîmés et anéantis, et leur vie brisée à jamais.
Dans cette école il y a donc Elwood, jeune noir abandonné par ses parents et élevé par sa grand-mère. Il est sérieux, poli, gentil, il travaille après l’école afin de mettre de l’argent de côté pour intégrer une université, il veut réussir. Il est bercé par les paroles de Martin Luther King. Mais un jour il se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment, et sa vie bascule.
Un histoire terrible, émouvante, à lire absolument.

Une douce odeur de pluie (Jojo Moyes)

note: 4Trois femmes sous le ciel Irlandais Joëlle, MMC - 29 décembre 2020

Hong Kong 1953. Joy est la fille unique d’un couple d’anglais expatrié, elle rencontre Edward un officier Irlandais de la marine, c’est le coup de foudre. Ils se marient et quelques années plus tard ils finissent par s’installer en Irlande et élèvent des chevaux. Kate, leur fille qu’ils n’ont pas vu depuis des années leur envoie sa fille Sabine. Une tendresse particulière s’installe entre cette adolescente rebelle et ses grands-parents, mais Edward est très malade et Kate décide de venir voir son père. Les relations très tendues entre ces trois générations de femmes vont finir par s’apaiser avec la découverte d’un lourd secret de famille.
Une histoire à la fois dure et pleine de tendresse sur les relations mère/fille, sous la pluie et le froid de la campagne Irlandaise.

Une douce odeur de pluie (Jojo Moyes)

note: 4Trois femmes sous le ciel irlandais Joëlle, MMC - 29 décembre 2020

Hong Kong 1953. Joy est la fille unique d’un couple d’anglais expatrié, elle rencontre Edward un officier Irlandais de la marine, c’est le coup de foudre. Ils se marient et quelques années plus tard ils finissent par s’installer en Irlande et élèvent des chevaux. Kate, leur fille qu’ils n’ont pas vu depuis des années leur envoie sa fille Sabine. Une tendresse particulière s’installe entre cette adolescente rebelle et ses grands-parents, mais Edward est très malade et Kate décide de venir voir son père. Les relations très tendues entre ces trois générations de femmes vont finir par s’apaiser avec la découverte d’un lourd secret de famille.
Une histoire à la fois dure et pleine de tendresse sur les relations mère/fille, sous la pluie et le froid de la campagne Irlandaise.

J'aurais pu devenir millionnaire, j'ai choisi d'être vagabond (Alexis Jenni)

note: 5La sobriété heureuse Agnès MMC - 16 décembre 2020

Ce livre raconte très simplement, mais avec beaucoup d'admiration et d'affection, la vie de John Muir, qui décide d'abandonner travail et famille pour arpenter les États-Unis et bien au-delà. Il observe et admire les grands espaces qui l'environnent, écrit des articles scientifiques pour des revues et malgré sa renommée grandissante restera toujours attaché à une vie très simple et libre.

Le testament caché (Sebastian Barry)

note: 5Très beau roman absolument addictif Marie, MMC - 15 décembre 2020

L'établissement psychiatrique de Roscommon désormais insalubre doit fermer. Les résidents seront transférés dans un bâtiment neuf mais plus petit. Il revient au docteur Green de décider quels sont parmi eux celles et ceux qui pourront retourner "à la vie normale".
Roselyne Mac Nulty est très âgée et c'est dans cette institution qu'elle a passé les trois quarts du siècle de sa longue vie. Pourquoi et comment est-elle arrivée ici ? Aujourd'hui tout cela n'est plus très clair. C'est cette histoire que le docteur Green va chercher à connaître et à comprendre.
Le lecteur, lui, suit dans ce roman l'histoire de Roselyne mais aussi celle de l'Irlande et celle du docteur Green. Un roman captivant dans lequel on entre progressivement mais qu'on ne peut ensuite plus quitter.

Que tout soit à la joie (Emmanuelle de Boysson)

note: 3Connait-on vraiment les personnes qui nous entourrent ? Marie, MMC - 15 décembre 2020

L'auteur part de l' histoire de son oncle, le cardinal Danielou qui en 1974 a été retrouvé mort dans la chambre d’une prostituée. A l’époque, ce scandale a perturbé sa famille. Elle a eu envie de laver son nom mais en respectant la vie et les secrets de cet oncle, aimé. Ce qui guide ce roman ensuite est l'envie d'essayer de comprendre ce qui se passe dans les esprits : des hommes d’église, des prostituées, de tous... Le personnage principal, Juliette est trentenaire, mariée, maman, elle habite à Paris dans un confort matériel certain mais un peu serrée dans une vie aux obligations sociales multiples.

Les Lettres d'Esther (Cécile Pivot)

note: 4Le pouvoir de l'écriture Marie, MMC - 15 décembre 2020

Esther est libraire à Lille. Pendant des années son père et elle se sont écrit. L’arrêt de cette correspondance est difficile et c’est sans doute pour cette raison qu’Esther a l’idée d’organiser un atelier d’écriture sur la correspondance épistolaire. Juliette, Jeanne, Nicolas, Samuel et Jean vont s’y inscrire. Après un rendez-vous à Paris pendant lequel chacun devra oralement répondre à la question « Contre quoi vous défendez-vous ? », ils devront choisir 2 correspondants et s’écrire. Esther recevra une copie.
Pour certain la participation à cet atelier est imposée, pour d’autres une simple expérience mais pour tous, y compris Esther, il y aura un avant et un après. On n’écrit pas de la même manière que l’on parle et écrire à une personne inconnue peut ouvrir des portes que l’on croyait à jamais fermées.

Térébenthine (Carole Fives)

note: 4Quelle place pour l'art ? Agnès MMC - 12 décembre 2020

La narratrice achète la revue Beaux-Arts et lit un article sur un peintre décédé, Luc, dont la peinture rencontre un grand succès et la voilà plongée dans ses souvenirs de cours à l'école des Beaux-arts avec ses amis Lucie et Luc.
Rentrés dans cette école avec un grand désir de peindre les voilà tous les trois confrontés à un monde où seuls ont droit de cité les ateliers mêlant son, vidéo et multimédia mais où la peinture et raillée et moquée, voire interdite par leurs enseignants et reléguée à une activité clandestine dans les sous-sols de l'école.
En même temps qu'elle évoque sa passion pour l'art et qu'elle réfléchit sur sa place dans notre société Carole Fives dresse un portrait sans concession sur son enseignement.

Le chant de la pluie (Sue Hubbard)

note: 5Retour en Irlande Agnès MMC - 12 décembre 2020

Martha, professeure à Londres, vient de perdre son mari Brendan, critique d'art et galeriste. Elle retourne dans le cottage qu'il possédait dans son village natal, sur la côte ouest de l’Irlande, face aux iles Skellig et se retrouve confrontée non seulement à son présent difficile mais aussi à leur passé commun, elle a alors l'impression de découvrir un homme qu'elle croyait connaître. Au milieu de cette nature sauvage, de la pluie et des embruns, les rencontres qu'elles va faire vont l'aider à entrevoir un nouveau chemin. Même si le sujet de départ n'est pas forcément très gai, l'auteure a fait de ce roman un moment lumineux et poétique. A lire bien au chaud sous un plaid avec une tasse de thé !

Steam Sailors n° 1
L'Héliotrope (Ellie S. Green)

note: 5Dépaysant ! Victoria, MMC - 11 décembre 2020

Un univers steampunk avec des pirates et une véritable chasse au trésor…il n’en fallait pas plus pour me convaincre de lire ce roman !

Suite à l'attaque de son village par des pirates de l’air, la jeune Prudence est amenée à bord de l’Héliothrope, leur vaisseau, où on ne tarde pas à faire d’elle le nouveau médecin de bord. Elle ne tarde pas à découvrir que l’équipage est à la recherche de la cité perdue des Alchimistes, pourtant réputée disparue à jamais…mais les indices détenus par les pirates, ainsi que les dons de la jeune fille pourraient bien les aider à avancer dans cette quête fantastique !

Malgré une intrigue est un poil trop linéaire à mon goût, ce premier tome est très réussi : on a hâte de connaître la suite (heureusement elle arrive bientôt à la médiathèque !).

Cadavre exquis (Therapie Taxi)

note: 5Cinglant et direct - 11 décembre 2020

Écouter Thérapie Taxi, c'est comme se prendre un bon uppercut dans la mâchoire : ça réveille, ça défoule, et c'est un excellent exutoire. Des textes cinglants, une violence inouïe dans les scènes décrites, des mots crus... sur des mélodies pop guillerettes. On est malmené, mis en face d'une nature humaine sombre et bestiale (oh, ce titre "Noir", qui raconte la soirée d'une jeune femme alcoolisée, qui devient rapidement une proie facile...). A côté de ces ouragans dont on sort lessivé, il y a quelques bulles d'amère douceur, une parenthèse inattendue où le cynisme du groupe fait place à la mélancolie ("La boucle").

Minusculette
Minusculette et la magie (Kimiko)

note: 4Un petit tour de magie Joëlle, MMC - 10 décembre 2020

Une nouvelle aventure de Minusculette la petite fée.
Maurice, le muscardin est coincé dans le creux d’un tronc d’arbre, ses frères affolés vont demander l’aide de Minusculette. Hélas la petite fée a égaré sa baguette magique, elle doit donc lire son gros livre de magie, mais tout le monde s’inquiète pour Maurice, enfin ça y est, a-t-elle trouvé la bonne formule ? Que va-t-il arriver à Maurice ?
Une belle histoire avec des illustrations aux teintes douces.

L'estrange malaventure de Mirella (Flore Vesco)

note: 5Original ! Victoria, MMC - 5 décembre 2020

Flore Vesco revisite avec brio le célèbre conte du Joueur de flûte d'Hamelin !

Le texte se veut moyenâgeux et, passé la surprise des premières pages, nous entraîne complètement dans l’époque voulue. L’autrice prend le temps de dépeindre la ville et ses habitants alors que nous n’attendons que l’arrivée du joueur de flûte pour venir libérer Mirella d’un quotidien de plus en plus pesant. Porté par une héroïne de caractère et de qualité, ce roman, lauréat du Prix Vendredi 2019, apporte un vrai vent de fraîcheur sur la littérature pour adolescents !

Romy et Julius (Marine Carteron)

note: 5Très plaisant ! Victoria, MMC - 5 décembre 2020

Cette réécriture de Roméo et Juliette à la sauce moderne m’a tout simplement enchantée !

Nous avons affaire à deux ados : d’un côté Romy, fille du boucher du village, de l’autre Julius, néo rural fraichement débarqué de la ville, et végétarien de surcroit. Si ces deux-là se rapprochent grâce au club de théâtre local, à l’image de la pièce de Shakespeare, leur histoire d’amour naissante va diviser les troupes…

Original, drôle et rafraichissant, ce roman écrit à quatre mains est remarquable ! Engagé dans la cause animale sans en faire des tonnes ni culpabiliser le lecteur, le découpage du texte en actes à la manière d’une pièce de théâtre rythme parfaitement le récit. Un régal !

Le sel de nos larmes (Ruta Sepetys)

note: 5Grandiose ! Victoria, MMC - 5 décembre 2020

J’imagine que vous avez entendu parler du naufrage du Titanic ? Mais quid de celui du Wilhelm Gustloff, où près de 9000 personnes ont péri en 1945 alors qu’ils fuyaient l’avancée de l’armée russe ?

Ruta Sepetys nous a habitués à des romans historiques bouleversants pour la jeunesse, celui-là ne fait pas exception ! (autrement dit, sortez votre boîte de mouchoirs) Sa capacité à dénicher des sujets méconnus pour les mettre en lumière, le temps d’un roman, est toujours impressionnante.

Au point de départ de cette histoire, on trouve quatre adolescents d’horizons différents. Façonnés par leur histoire personnelle, tous cachent des traumatismes et des secrets qui se dévoilent au fil du roman, au travers de courts chapitres leur donnant chacun la parole.

Qu’on se le dise, Le Sel de nos larmes est un roman dont vous peinerez à vous remettre. Il apporte un éclairage bouleversant sur un évènement oublié de la fin de la Seconde Guerre mondiale et confirme le grand talent de Ruta Sepetys pour le roman historique.

Les enfants des Feuillantines (Célia Garino)

note: 5Un roman plein de charmes Victoria, MMC - 5 décembre 2020

Fresque familiale loufoque, Les enfants des Feuillantines nous entraine dans un tourbillon d’émotions ! Les moments tendres et dramatiques s’enchainent tandis que nous accompagnons cette famille dysfonctionnelle dans son quotidien.

Désirée, 24 ans, a abandonné ses études pour s’occuper de sa sœur et ses cousins suite à divers drames familiaux : leurs mères sont mortes, parties à l’autre bout du monde, ou bien internées pour troubles psychologiques...

Rien de bien réjouissant à priori, et pourtant, Célia Garino évoque la famille avec humour et poésie, et crée des personnages terriblement attachants que l’on a bien du mal à quitter une fois la dernière page tournée !

Pompon ours et Pompons blancs (Benjamin Chaud)

note: 4Ours noirs et ours blancs Joëlle, MMC - 1 décembre 2020

L’hiver approche et la famille Pompon doit préparer la tanière pour l’hibernation. Pompon ours est chargé par ses parents de s’occuper de son petit frère, tout petit ours, et de préparer une fête. Mais celui-ci ne pense qu’à jouer et faire des bêtises. Il se sauve et arrive bientôt chez les ours tout blanc qui habitent sur des gros glaçons, qui hélas sont en train de fondre. Il faut les aider donc tout le monde repart dans la forêt.
Un bel album, les illustrations sont drôles avec en plus une multitude de détails.

Ours et les choses (Andrée Prigent)

note: 5Très bel album Joëlle, MMC - 1 décembre 2020

Ours est magnifique, il est heureux dans sa belle forêt, il admire le ciel, la nature. Un jour il trouve une vieille carriole, il se met alors à ramasser tout ce qu’il trouve. Et le nez par terre, le dos courbé, il avance tristement sans plus prêter attention à la nature et aux animaux. Il n’entend donc pas arriver une forte tempête qui déracine un arbre juste devant lui, heureusement alouette était là et lui sauve la vie et de nouveau, il se rend compte de la beauté du monde, il est de nouveau heureux.
Un très bel album.

Alabama 1963 (Ludovic MANCHETTE)

note: 4Plein d'émotion Joëlle, MMC - 1 décembre 2020

L’histoire commence par un chaud mois de juillet 1963 en Alabama. Adela, jeune femme noire, veuve et mère de trois enfants raconte la vie dans la ville de Birmingham et plus particulièrement dans la communauté noire. En 1963, sévit encore la ségrégation surtout dans le sud, le Ku Klux Klan terrorise toujours la population, mais des mouvements pour l’égalité des races commencent à naître, le président Kennedy va être assassiné et Rosa Parks est déjà célèbre. C’est dans ce contexte qu'apparaît une série de meurtres avec viols, tous plus horribles les uns que les autres, sur des jeunes filles noires. A la demande des parents d’une petite assassinée, un détective alcoolique et radié de la police accepte l’enquête, il demande l’aide d’Adela, sa femme de ménage pour l’introduire dans les quartiers noirs et ainsi se voir ouvrir les portes. Malgré l’horreur de la situation, on se surprend à rire quelques fois face aux remarques d’Adela et de ses amies.
Un roman rempli d’émotions.

Beate et Serge Klarsfeld (Pascal Bresson)

note: 5Admirable FM - 28 novembre 2020

Qui n’a pas un jour entendu parler du combat de la famille Klarsfeld ? Avec ce roman graphique adapté des mémoires de Beate et Serge Klarsfeld, nous suivons le chemin de ce couple hors normes. Enfant juif, Serge vit une grande partie de la seconde guerre mondiale dans la clandestinité, aux côtés de sa sœur et de sa mère. Le père, déporté, ne reviendra pas. Après-guerre, Serge le rescapé et Beate, jeune fille allemande au pair en France, tombent amoureux. Beate découvre avec stupéfaction les horreurs perpétrées par les nazis ; de ce jour, aucun obstacle – prison, attentat, enlèvement - ne l’arrêtera dans son combat contre les anciens nazis, que ce soit en Allemagne (elle a giflé en public le chancelier Kiesinger !) ou en Amérique du Sud. De son côté, Serge, sur le tard, devient avocat pour assurer lui-même la défense des victimes du nazisme. De ce livre très émouvant et instructif, qui mêle habilement les souvenirs de guerre et les décennies qui suivront, on ne ressort pas indemne, mais assurément impressionné-e par la force de cette famille. Le courage et la détermination de Beate, en particulier, sont saisissants.

Déracinée (Naomi Novik)

note: 4Aventures, Romances et Fantasy Anne-Sophie, MMC - 27 novembre 2020

Le Dragon, un puissant sorcier protège une vallée des assauts du Bois, peuplé de créatures malfaisantes. Agnieszka, jeune fille maladroite et un peu sauvage est désignée par le Dragon : elle doit le rejoindre dans sa tour pour les 10 prochaines années. Tout le monde ignore ce qui se passe dans cette tour, mais accepte le destin avec fatalité.
En fait, Le Dragon veut aider Agnieszka a développer ses pouvoirs, mais ils sont tellement différents, que leurs relations sont électriques et passionnées.
J’ai suivi avec plaisir les les péripéties d’Agnieska qui essaie de contrôler sa magie et lutte pour protéger sa vallée. Un lien puissant la relie à son territoire et au Bois. Ne va t-elle pas perdre le contrôle et se laisser dominer par le Bois ?

Bordeterre (Julia Thévenot)

note: 5Monde parallèle et chant révolutionnaire - 25 novembre 2020

Inès 12 ans et son frère Tristan de 16 ans sont en vacances. Alors qu'ils se promènent au bord d'une falaise, ils voient leur chien passer à travers une brèche ; et bientôt, il suivent le même chemin.
Ils atterrissent à Bordeterre où la magie est puissante mais bridée par l'aristocratie dirigeante. Le pouvoir se révèle à travers les mots, lorsqu'on se met à chanter. Seules quelques ritournelles sont autorisées, pour le travail principalement ("Meunier, tu dors" pour faire tourner le moulin plus efficacement), mais c'est une magie que les puissants de ce monde veulent contrôler.
Un débordement (une révolution) a eu lieu quelques années auparavant mais a eu des conséquences terribles pour toute la population... Heureusement, la jeunesse de Bordeterre compte bien regagner sa liberté et pour cela, rien de tel que quelques chants révolutionnaires bien placés !
Le frère et la sœur sont rapidement séparés à leur arrivée dans ce monde parallèle : Inès est recueillie par l'aristocratie, Tristan rejoint les rangs du peuple. Deux points de vue qui s'affrontent.
Derrière un schéma assez classique, Julia Thévenot fait preuve d'une grande sensibilité musicale et offre de très belles émotions !

Je suis ton ombre (Morgane Caussarieu)

note: 4Fantastique et ambiance dérangeante - 25 novembre 2020

Poil-de-Carotte est un jeune adolescent souffre-douleur. Clin d’œil à l’œuvre emblématique de Jules Renard : enfant délaissé, grandissant dans la solitude, proche des animaux et surtout… victime qui se transforme petit à petit en bourreau sadique grâce à quelques prédispositions assez inquiétantes.
Le Poil-de-Carotte de Morgane Caussarieu vit seul avec un père handicapé dans une vieille baraque délabrée. L’enfant a connu un drame – où est le reste de la famille ? que sont-ils devenus ? – et se raccroche encore un peu à la normalité mais, à cause de son environnement et surtout à cause de la lecture d’un ancien journal intime découvert dans la ferme hantée d’à côté, va franchir la ligne et définitivement passer de l’autre côté. C’est un anti-héros, un personnage détestable auquel on tente d’abord de trouver des excuses mais qui, par ses propos et gestes, devient « irrécupérable ».
Pendant une très grande partie du livre, je me suis demandée si notre jeune héros n’était pas un sociopathe en puissance qui imaginait le tout pour justifier ses actes… et c’est clairement une explication qui m’aurait séduite. Mais non, le surnaturel est là et bien admis sous la plume de Morgane Caussarieu. Et finalement, les origines et l’utilisation qu’elle offre à certains mythes « fantastiques » m’ont convaincue.
Un titre pour l’automne, l’atmosphère creepy/malsaine s’y prête particulièrement bien. Mais attention, âmes sensibles s’abstenir, absolument rien ne nous est épargné !

V (Havok)

note: 5Trash is not dead ! Emmanuel - 17 novembre 2020

Havok fait du trash. Il n'y a pas d'ambigüité sur la question : tout est à fond, martelé, brutale, hurlé, structuré,... la rage mise en musique. On pourrait dire d'Havok qu'ils ont les dignes héritiers des Slayer, Anthrax, Megadeth et Metallica, mais ce n'est pas une question d'héritage... C'est un engagement !

Betty (Tiffany McDaniel)

note: 5Epoustouflant, magnifique Joëlle, MMC - 17 novembre 2020

Betty, jeune métisse, surnommée « la petite indienne » par son père raconte son histoire. Tout commence dans l’Ohio avec ses parents, sa mère Alka, née sans amour dans une famille rude, elle subit des sévices, viols incessants par son père, elle en garde les séquelles et reste psychologiquement perturbée. Son père, Landon Carpenter d’origine Cherokee subit les brimades et la haine des gens à cause de ses origines tout au long de sa vie. La famille se déplace souvent pour trouver du travail, puis ils décident de revenir s’installer définitivement dans leur Ohio natal, mais les malheurs se succèdent. Betty très proche de son père s’imprègne de la culture indienne.
Roman époustouflant, brutal, qui aborde les thèmes malheureusement d’actualité, racisme, viol, harcèlement. Sans être larmoyant, Betty nous insuffle son optimisme, son amour de la nature. Rempli de bienveillance, d’amour et de bonté.

Betty (Tiffany McDaniel)

note: 5Epoustouflant, magnifique Joëlle, MMC - 17 novembre 2020

Betty, jeune métisse, surnommée « la petite indienne » par son père raconte son histoire. Tout commence dans l’Ohio avec ses parents, sa mère Alka, née sans amour dans une famille rude, elle subit des sévices, viols incessants par son père, elle en garde les séquelles et reste psychologiquement perturbée. Son père, Landon Carpenter d’origine Cherokee subit les brimades et la haine des gens à cause de ses origines tout au long de sa vie. La famille se déplace souvent pour trouver du travail, puis ils décident de revenir s’installer définitivement dans leur Ohio natal, mais les malheurs se succèdent. Betty très proche de son père s’imprègne de la culture indienne.
Roman époustouflant, brutal, qui aborde les thèmes malheureusement d’actualité, racisme, viol, harcèlement. Sans être larmoyant, Betty nous insuffle son optimisme, son amour de la nature. Rempli de bienveillance, d’amour et de bonté.