Un nouveau manuscrit est entré dans les collections de la médiathèque Samuel Paty


Catégorie : En cours
dates : 2021-10-19 - 2022-01-01
Lieu : Moulins - Médiathèque Samuel Paty
Auteur : Marie Diderich

Le Mémoire sur la Généralité de Moulins par l'intendant Jacques Le Vayer

Le Mémoire sur la Généralité de Moulins par l'intendant Jacques Le Vayer

 

Une généralité était sous l'Ancien Régime une circonscription administrative.

En France, dans le cadre de l'administration royale, les généralités avaient été créées dans le but de contrôler la collecte des principaux impôts destinés à l'État. Au cours du 17ème siècle, les intendants qui en avaient la charge eurent de plus en plus un rôle de contrôle politique pour le compte du Conseil du roi. Elles étaient ainsi devenues un élément important de la politique centralisatrice des rois de France. Il y a eu jusqu’à trente-six généralités dans le royaume, les dernières ayant été créées en 1784.

La Généralité de Moulins a été créée en 1587. Elle est centrée autour du Duché de Bourbon mais déborde également sur le Nivernais, la Marche et l'Auvergne.
A la fin du 17ème siècle, il est demandé aux intendants des généralités de rédiger un mémoire qui décrit le territoire et constitue une sorte de statistique officielle. Mêmes s'ils sont incomplets ces travaux sont précieux parce qu'ils donnent des éléments sur l'état économique du territoire, sur les administrations et leurs fonctionnaires. L'intendant Le Vayer, nommé en 1694, rend son mémoire au roi en janvier 1698.

Il quitte cette fonction en 1699. Il semble que des "copies de l'original ont été faites en très grand nombre pendant tout le 18ème siècle et des exemplaires existent : à Paris, à la bibliothèque de l'Arsenal et à la bibliothèque de l'Institut; à Montauban…; à Moulins enfin, à la bibliothèque de la ville, et entre les mains de particuliers." [Mémoire de la généralité de Moulins, par l'intendant J. Le Vayer, publié, avec une introduction et des notes, par Pierre Flament,.... - Moulins : L. Grégoire, 1906. P.XV]

La médiathèque conservait déjà une de ces copies sous la cote MS-11, consultable en ligne.

Le manuscrit, qui vient d'entrer dans les collections de la médiathèque, appartenait à M. Jacques Le Brun, historien des religions, décédé en 2020. Il a été déposé par son fils en mai 2021.

Le Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen


Catégorie : Archives
dates : 2021-09-28 - 2021-10-31
Lieu :
Auteur : Marie Diderich

Concert "Quatuor pour la Fin du Temps"

 

Introduction par Dominique Arot du concert donné à la médiathèque communautaire de Moulins le 17 septembre 2021.

Représentation le 17/9/21 du quatuor par Mickaël Bardin (piano), Camille Falipou (violoncelle), Joël Jorda (clarinette), Sébastien Richaud (violon).

 

De son incorporation en septembre 1939 à son arrestation par les Allemands en mai 1940, Messiaen, du fait de ses problèmes de vue, n’est pas affecté dans une unité combattant sur le front, mais employé à des fonctions logistiques. Il est fait prisonnier lors de la débâcle de mai 1940 à Verdun, d’où il est acheminé vers Nancy. Il rejoint ensuite Görlitz (Silésie) à la frontière polonaise par le train, dans lequel il rencontre Etienne Pasquier et Henri Akoka.

Au stalag, les prisonniers organisaient plus ou moins régulièrement des concerts ou de petites représentations théâtrales dans un baraquement dédié. Lorsqu’à son arrivée au stalag, Messiaen passa à la fouille, les Allemands éberlués tirèrent de sa musette une petite collection de partitions de poche allant des Concertos brandebourgeois de Bach à la Suite lyrique de Berg, en passant par Beethoven, Ravel et Stravinsky. Ses geôliers lui laissèrent son trésor. Et Messiaen put ainsi ne pas rompre son lien avec la création musicale.

C’est dans ces conditions que Messiaen écrit cette œuvre destinée à une formation musicale inusitée, pour violon, clarinette, violoncelle et piano. Mais les 4 instruments ne jouent ensemble que dans 4 mouvements sur les 8 que compte l’œuvre. L’œuvre fut composée au stalag VIII A de Görlitz (Silésie) durant les derniers mois de 1940 et les premiers jours de 1941. Durée : 48 minutes. Première audition : stalag VIII A, le 15 janvier 1941, à 18 heures dans la baraque-théâtre 27B, par Jean Le Boulaire (violon), Henri Akoka (clarinette), Etienne Pasquier (violoncelle) et l’auteur (piano). C’est Etienne Pasquier qui a précisé sur la partition tous les coups d’archet des deux instruments à cordes.  De retour à Paris après avoir été libéré en mars 1941, Messiaen organisa une première audition à Paris, le 24 juin 1941 au Théâtre des Mathurins (avec Jean Pasquier, André Vacellier, Etienne Pasquier et l’auteur).  André Vacellier remplaçait Henri Akoka qui s’était réfugié en zone libre pour échapper aux persécutions antisémites. Jean Le Boulaire, lui ne fut libéré qu’en 1945 et embrassa une carrière de comédien sous le nom de Jean Lanier, il fut donc remplacé par Jean Pasquier.

Trois circonstances furent déterminantes dans la création de cette oeuvre :

  • La rencontre de trois instrumentistes dans le stalag. Messiaen écrit d’abord à titre d’essai en mai ou juin 1940 un petit morceau sans piano, c’est L’Intermède.
  • Le climat exceptionnellement dépaysant de cette détention. Messiaen lui-même évoque le spectacle inoubliable un soir d’une aurore boréale « en diapreries vertes et mauves qui s’enlaçaient dans le ciel. »
  • L’indulgence des officiers allemands fournissant papier réglé, crayons et gommes à ce doux musicien jugé, à juste titre d’ailleurs, parfaitement inoffensif.

La mémorable première audition fut précédée d’un exposé du compositeur sur L’Apocalypse de Saint Jean, « approuvé par les prêtres prisonniers », devant un auditoire de cinq cents personnes (et non 5000 comme le prétendait Messiaen) au sujet duquel Messiaen rapporte : « Jamais je n’ai été écouté avec autant d’attention et de compréhension. »

Le 15 janvier 1941, Olivier Messiaen présente son œuvre au public en ces termes (il réitérera le procédé lors de la première à Paris en 1942), avec pour conséquence un étonnement, voire un agacement ou une certaine incompréhension du public : « Je leur ai d’abord dit que ce quatuor était écrit pour la fin du temps, sans jeu de mots avec leur temps de captivité, mais pour la fin des notions de passé et d’avenir, c’est-à-dire pour le commencement de l’éternité ».

Voici quelques extraits du compte-rendu écrit par le compositeur lui-même :

« Le froid était atroce, le stalag enseveli sous la neige. Les quatre instrumentistes jouaient sur des instruments cassés : le violoncelle d’Etienne Pasquier n’avait que trois cordes, les touches de mon piano s’abaissaient et ne se relevaient plus, Le pauvre Akoka avait une clarinette dont une des clefs avait fondu à côté d’un poêle. Nos costumes étaient invraisemblables : on m’avait affublé d’une veste verte complètement déchirée, et je portais des sabots de bois. L’auditoire réunissait toutes les classes de la société : prêtres, médecins, petits bourgeois, militaires de carrière, ouvriers, paysans […]. Lorsque j’étais prisonnier, l’absence de nourriture me donnait des rêves colorés : je voyais l’arc-en-ciel de l’Ange de l’Apocalypse, et d’étranges tournoiements de couleurs. » En fait, Etienne Pasquier, interviewé à la fin de sa vie, a en partie démenti la description de Messiaen et l’histoire du violoncelle à 3 cordes, plusieurs prisonniers s’étant cotisés pour acquérir un violoncelle muni de cordes chez un luthier local.

Partition "Quatuor pour la fin du temps"

 

En tête de la partition éditée chez Durand, Messiaen a écrit cette dédicace :

En hommage à l’Ange de l’Apocalypse, qui lève la main vers le ciel en disant :

IL N’Y AURA PLUS DE TEMPS.

 

Extrait de l’Apocalypse qui inspire l’ensemble de l’œuvre :

« Je vis un ange plein de force, descendant du ciel, revêtu d’une nuée, ayant un arc-en-ciel sur la tête. Son visage était come le soleil, ses pieds come des colonnes de feu. Il posa son pied droit sur la mer, son pied gauche sur la terre, et, se tenant debout sur la mer et la terre, il leva la main vers le Ciel et jura par Celui qui vit dans les siècles des siècles, disant : Il n’y aura plus de temps ; mais au jour de la trompette du septième ange, le mystère de Dieu se consommera ». (Apocalypse de Saint Jean, Chapitre X).

Comme le dit Messiaen avec humilité en tête de la partition : « Tout ceci reste essai et balbutiement, si l’on songe à la grandeur écrasante du sujet ».

 

1. Liturgie de cristal (les 4 instruments)

Entre 3 et 4 heures du matin, le réveil des oiseaux : un merle ou un rossignol improvise, entouré de poussières sonores, d’un halo de trilles perdus très haut dans les arbres. Transposez cela sur le plan religieux : vous aurez le silence harmonieux du ciel

2. Vocalise pour l’Ange qui annonce la fin du temps

La 1ère et la 3ème partie (très courtes) évoquent la puissance de cet ange fort, coiffé d’arc-en-ciel et revêtu de nuée, qui pose un pied sur la mer et un pied sur la terre. Le « milieu », ce sont les harmonies impalpables du ciel. Au piano, cascades douces d’accords bleu-orange, entourant de leur carillon lointain la mélopée quasi plain-chantesque du violon et du violoncelle

3. Abîme des oiseaux (solo de clarinette)

Clarinette seule. L’abîme, c’est le Temps, avec ses tristesses, ses lassitudes. Les oiseaux, c’est le contraire du Temps ; c’est notre désir de lumière, d’étoiles, d’arcs-en-ciel et de jubilantes vocalises.

4. Intermède (violon, clarinette et violoncelle)

Cette sorte de Scherzo a été conçu dans le camp comme une pièce séparée. Le reste de l’œuvre a été construit autour de ce mouvement lorsque les autres instrumentistes prisonniers ont demandé à Messiaen d’en écrire davantage. En fait, Messiaen avait écrit cette partie en mai-juin 1940 à Toul ou Nancy avant d’arriver au camp.

Scherzo, de caractère plus extérieur que les autres mouvements, mais rattaché à eux, cependant, par quelques « rappels » mélodiques.

5. Louange à l’éternité de Jésus (violoncelle et piano)

Jésus est ici considéré en tant que Verbe. Une grande phrase, infiniment lente, du violoncelle magnifie avec amour et révérence l’éternité de ce verbe puissant et doux, dont les années ne s’épuiseront point. Majestueusement, la mélodie s’étale en une sorte de lointain tendre et souverain. « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu ».

6. Danse de la fureur pour les sept trompettes (les 4 instruments)

Rythmiquement, le morceau le plus caractéristique de la série. Les quatre instruments à l’unisson affectent des allures de gongs et trompettes (les six premières trompettes de l’Apocalypse suivies de catastrophes diverses, la trompette du septième ange annonçant la consommation du mystère de Dieu.) Emploi de la valeur ajoutée, des rythmes augmentés ou diminués, des rythmes non rétrogradables. Musique de pierre, formidable granit sonore ; irrésistible mouvement d’acier, d’énormes blocs de fureur pourpre, d’ivresse glacée. Ecoutez surtout le terrible fortissimo du thème par augmentation et changement de registre de ses différentes notes, vers la fin du morceau.

7. Fouillis d’arcs-en-ciel pour l’Ange qui annonce la fin du temps (les 4 instruments)

Reviennent ici certains passages du second mouvement. L’Ange plein de force apparaît, et surtout l’arc-en-ciel qui le couvre (l’arc-en-ciel, symbole de paix, de sagesse, et de toute vibration lumineuse et sonore). Dans mes rêves, j’entends et vois accords et mélodies classés couleurs et formes connues ; puis, après ce stade transitoire, je passe dans l’irréel et subis avec extase un tournoiement, une compénétration giratoire de sons et couleurs surhumains. Ces épées de feu, ces coulées de lave bleu-orange, ces brusques étoiles : voilà le fouillis, voilà les arcs-en-ciel !

8. Louange à l’immortalité de Jésus (violon et piano)

Large solo de violon, faisant pendant au solo de violoncelle du 5ème mouvement. Pourquoi cette seconde louange ? Elle s’adresse plus spécialement au second aspect de Jésus, à Jésus-Homme, au Verbe fait chair, ressuscité immortel pour nous communiquer la vie. Elle est tout amour. Sa lente montée vers l’extrême aigu, c’est l’ascension de l’homme vers son Dieu de l’enfant de Dieu vers son Père, de la créature divinisée vers le Paradis.

 

Conseils aux exécutants

« Qu’ils lisent d’abord les « Commentaires » et la « Petite théorie » ci-dessus. Mais ils n’ont pas à se préoccuper de tout cela pour l’exécution : il leur suffit de jouer le texte, les notes et les valeurs exactes, de bien faire les nuances indiquées. Dans les morceaux non mesurés comme « Danse de la fureur pour les 7 trompettes », ils peuvent pour s’aider, compter mentalement toutes les doubles croches, mais seulement au début de leur travail : ce procédé pourrait alourdir fâcheusement l’exécution en public : ils devront alors conserver en eux le sentiment des valeurs, sans plus. Qu’ils ne craignent pas les nuances exagérées, les pressés, les ralentis, tout ce qui rend une interprétation vivante et sensible. Le milieu d’ »Abîme des oiseaux », en particulier, doit être plein de fantaisie. Soutenir implacablement les mouvements extrêmement lents des deux « Louanges », à « l’Eternité de Jésus » et à son « Immortalité ».

Source :

HALBREICH (Harry) L’œuvre d’Olivier Messiaen, Fayard, 2008.

ROSTAND (Claude) Olivier Messiaen, Ventadour, 1957, “Musiciens d’aujourd’hui”.

WILLSON COBBETT (Walter) Dictionnaire encyclopédique de la musique de chambre, Robert Laffont, 1999.

https://www.meetingpoint-music-messiaen.net/en/stalag-viii-a/

Blog : https://www.rythmes-croises.org/olivier-messiaen-il-y-a-80-ans-la-fin-du-temps-a-gorlitz/

https://debraisesetdombre.com/tag/camp-de-prisonniers/

http://www.musiques-regenerees.fr/GhettosCamps/MusiquePrisonniers.html

 

Les liens d’Olivier Messiaen avec Moulins

Partitions "Quatuor pour la fin du temps"Le 6 mars 1966, les « Amis de la musique » organisent un concert consacré entièrement à une œuvre d’Olivier Messiaen pour chant et piano « Harawi » jouée par l’épouse de Messiaen, Yvonne Loriod, et la soprano Renate Ackermann. C’est Olivier Messiaen lui-même qui présente le concert. Comme l’écrit Maurice Deponcelle quelques jours plus tard dans La Montagne : « Nous n’oublierons pas de sitôt Olivier Messiaen. Nous reverrons longtemps cet homme trapu, simple, au visage constamment inspiré, aux paupières lourdes de tout son génie, au front remarquable par son modèle « tout beethovénien », à la parole douce et ferme, aussi précise dans ses indications techniques qu’imagée dans ses extrapolations poétiques…Oui, nous n’oublierons pas de sitôt Olivier Messiaen…Pas plus que ses deux jeunes, jolies et admirables interprètes : la cantatrice Renate Ackermann et la pianiste Yvonne Loriod…

Reçu chez Maître Sarrazin, Messiaen aura joué sans aucun doute le piano Erard de 1907 de la médiathèque.

En fait, Olivier Messiaen est venu plusieurs fois à Moulins. Son épouse, la pianiste Yvonne Loriod, a donné, outre le concert de 1966 évoqué plus haut, un concert le 10 février 1960 au cours duquel elle joue des extraits des Vingt Regards sur l’Enfant-Jésus et un autre le 28 avril 1963 consacré, entre autres, au Catalogue d’oiseaux, à un Prélude et à deux Regards. Messiaen laisse à celles et ceux qui l’ont approché à cette époque le souvenir d’un homme simple et affable.

Un petit nouveau...


Catégorie : Archives
dates : 2021-08-17 - 2021-12-14
Lieu : Moulins - Médiathèque Samuel Paty
Auteur : Marie Diderich

Aspirateur

Il y a quelques semaines un gros carton livré à la médiathèque a fait le bonheur des bibliothécaires du patrimoine. 

Aspirateur

Un nouvel aspirateur dédié uniquement aux fonds patrimoniaux. Le bonheur ? N’est-ce pas exagéré ? Non, lorsqu’on sait que l’un des pires ennemis du livre ancien est la poussière. Plus maniable et léger que celui utilisé jusqu’à maintenant, cet aspirateur permet une meilleure efficacité dans la lutte contre la poussière.

 

AspirateurEn effet, une fois par mois, Agnès et Marie enfilent leur blouse, leurs gants et sortent leurs muscles. Les livres sont retirés des rayonnages puis déposés sur un chariot.

Le dessus de l’armoire puis chaque tablette sont aspirés puis essuyés à l’aide d’une lingette lavable antistatique. Les livres sont ensuite réinstallés. Ce nouvel aspirateur et les accessoires qui l’accompagnent permettent - lorsque cela s’impose - de dépoussiérer les tranches de certains livres.

Un travail physique et pouvant être fatigant selon les formats des livres mais un travail nécessaire. Les fonds patrimoniaux offrant toujours leur lot de surprise, il n’est pas rare que la beauté de certaines gravures de livres ouverts au hasard fasse oublier la poussière et le poids des livres.

De nouveaux romans oui mais des romans locaux !


Catégorie : Archives
dates : 2021-07-22 - 2021-12-14
Lieu : Moulins - Médiathèque Samuel Paty
Auteur : Marie Diderich

Pile de livres

 

L'été est là et avec lui l'envie de s'installer à l'ombre d'un arbre avec un bon roman entre les mains. Et si vous trouviez votre bonheur parmi les derniers romans de nos auteurs locaux ! Une fois encore, il y en a pour tous les goûts : policier, historique, récit de vie...

Pour l'ensemble des nouveautés, cliquez ci-dessous :

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De nouveaux romans oui mais des romans locaux !


Catégorie : Archives
dates : 2021-07-09 -
Lieu : Moulins - Médiathèque Samuel Paty
Auteur :

Thierry Michaud nous propose la suite des investigations de l'adjudant-chef Pierre Meunier dans Tout a une fin.

Jean-Louis Chambon, plus habitué aux écrits économique, s'essaie au roman avec Dans une autre peau : jusqu'où peut aller notre cerveau, c'est ce que le comte Karl von Grunerwald, neurochirurgien, va découvrir lorsqu'il va se retrouver lui-même atteint de troubles de la mémoire.

Les éditions pré-texte poursuivent leur mission en rééditant Catherine Aubier d'Yvette Prost, femme de lettres qui est née à Marcigny, a vécu à Gannat et a étudié à Moulins.

Comment réagirions-nous si, en visite dans un musée, nous nous retrouvions face à notre portrait mais daté du Xème siècle ? C'est la situation que va vivre Mathieu dans le dernier roman de Michel Vialtelle, Même la chance est utile.

Voici un avant-goût de ce qui vous attend. Pour l'ensemble des nouveautés, cliquez ci-dessous :

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Les nouveautés du fonds bourbonnais


Catégorie : Archives
dates : 2019-12-05 -
Lieu : Moulins - Médiathèque Samuel Paty
Auteur : Marie Diderich

Couvertures

Pour la dernière fois de l'année, le fonds bourbonnais accueille de nouveaux livres récemment édités et en lien avec le Bourbonnais. N'hésitez-pas à venir les consulter en salle patrimoine avant leur intégration dans les magasins de conservation. Cela sera toujours possible ensuite sur demande.

 

Une découverte exceptionnelle


Catégorie : Archives
dates : 2019-09-28 -
Lieu : Moulins - Médiathèque Samuel Paty
Auteur : Marie Diderich

Détail de tory

Une découverte exceptionnelle

C’est en préparant l’exposition « TypoTop » en 2016 que Rémi JIMENES, actuellement maître de conférence au Centre d’étude supérieures de la Renaissance, découvre et identifie deux reliures inconnues à la marque du libraire parisien Geoffroy Tory, une troisième sera découverte un peu plus tard par notre responsable des fonds patrimoniaux. Cette découverte, importante pour le petit monde du livre ancien sera le sujet d’un article dans la Revue……dont est extrait la description suivante : 

" Installé à l’enseigne du Pot cassé au début de l’année 1523, Geoffroy Tory constitue une figure essentielle de l’édition humaniste parisienne. Inspiré par l’entreprise d’Alde Manuce, il se fit le promoteur d’une esthétique totale du livre, s’intéressant autant à l’ornementation (les Heures de 1525) qu’au dessin des caractères typographiques (le Champ Fleury de 1529) ou aux réformes linguistiques. Proche de Jean Grolier et sans doute protégé par Louise de Savoie, Tory fit également couvrir quelques-unes de ses publications de reliures dorées ou argentées d’inspiration italienne, décor exceptionnel à Paris à cette époque.

Le libraire disposait pour ce faire de deux plaques montrant sa marque (le Pot cassé) inscrite dans une composition de rinceaux disposés en candélabre. (…)

Malgré leur indéniable importance historique, les reliures à la marque de Tory sont aujourd’hui très rares : la liste des exemplaires connus, dressée en 2011 par Fabienne Le Bars, ne recense que sept exemplaires portant la grande plaque et huit revêtant la petite. À ces quinze exemplaires, il convient désormais d’ajouter les trois volumes de la médiathèque de Moulins, tous ornés de la petite marque (114 × 54 mm).(…)

Même s'ils ne nous permettent pas de reconstituer en détail le parcours de ces volumes, les ex-libris datés qui figurent sur les trois exemplaires moulinois sont remarquables par leur précocité : en 1528, quand Claude de Bèze offre à Laurent Guyard son Historia Bohemica, la plaque Tory a moins d’un an d’existence ; et en 1533, quand Claude Raquet y appose sa signature, cela fait à peine quelques mois que le Plutarque est achevé d’imprimer. Il est remarquable que les tout premiers propriétaires de ces volumes aient pris la peine de dater leur acquisition en signant leur exemplaire. Ils ont ainsi témoigné leur légitime attachement à ces livres, auxquels une reliure remarquable conférait sans doute un statut exceptionnel. "

Article complet à lire dans le Bulletin du Bibliophile, revue disponible en lecture sur place dans la salle patrimoine.

Exposée

A l'occasion de l'exposition "Geoffroy Tory de Bourges, libraire et imprimeur humaniste (1480-1533)" proposée par la bibliothèque de Bourges et dont le commissaire d'exposition est Rémi JIMENES, les trois reliures moulinoises seront présentées. La médiathèque de Moulins Communauté a consenti à prêter les ouvrages, voyant là une belle manière de valoriser ses riches collections.

Programme complet de l'exposition

 

 

Deux nouveaux incunables


Catégorie : Archives
dates : 2019-09-28 -
Lieu : Moulins - Médiathèque Samuel Paty
Auteur : Marie Diderich

Photos des incunables

Travailler sur les fonds patrimoniaux réserve de belles surprises.

Ce sont des incunables que notre responsable des fonds a eu le plaisir de découvrir alors qu’elle travaillait au signalement des livres du 16ème siècle.

En effet, la médiathèque conserve plus de 2300 livres du 16ème siècle, dont la moitié nécessite une nouvelle description. Si la totalité des livres du fonds ancien sont signalés dans notre catalogue en ligne, certains ont des notices descriptives qui sont lacunaires car les informations reprises sur les registres d’inventaires n’étaient pas suffisantes pour établir une description précise.

Pour chaque livre donc, on vérifie le titre, l’auteur, la date d’édition et le nom de l’imprimeur.

Si certains de ces éléments sont absents du livre, c’est un vrai jeu de piste qui commence, avec les différents outils que nous propose internet :

  • l’USTC (Universal Short Title Catalogue) : A digital bibliography of early modern print culture, site en anglais qui répertorie et localise les livres à partir des débuts de l’imprimerie jusqu’en 1650.
  • Le catalogue général de la Bibliothèque nationale de France
  • Ou encore le world cat, base de données bibliographiques en ligne de l’OCLC (Online Computer Library Center), réputé pour être le plus grand catalogue OPAC du monde.

Un incunable : c’est quoi ?

On nomme ainsi un livre imprimé entre l’invention de l’imprimerie (technique mise au point par Gutenberg en 1450 d’impression sous la presse à l’aide de caractères mobiles fondus en métal,) et la fin du 15ème siècle, c’est-à-dire jusqu’au 31 décembre 1500 inclus.

Le mot « incunable » vient d’incunabulum qui signifiait berceau, en latin : avec ces livres, nous sommes en effet dans le berceau de l’imprimerie.

Quels livres ?

Il s’agit de deux incunables datés de 1494 et 1497, que les bibliothécaires du 19ème siècle avaient datés de 1530.

Un livre de Sermons de Bernard de Clairvaux, qui ne comporte pas de date d'édition mais qui date environ de 1494, identifié grâce à la numérisation en ligne sur Google books d'un livre qui appartient à la Bibliothèque municipale de Lyon.

Un livre de Sermons de Johann Gritsch, théologien catholique, qui comporte à la fin du texte, dans ce qu'on appelle le colophon (notre actuel achevé d'imprimer), la date et le lieu d'impression et le nom de l'imprimeur, dans ce cas Lyon en 1497 , imprimé par Jean Bachelier et Pierre Bartelot.

Pour en savoir plus

Consulter en ligne 9 des 146 incunables conservés par la médiathèque de Moulins Communauté : ici

Aller plus loin sur les incunables : http://classes.bnf.fr/livre/arret/histoire-du-livre/imprimerie/02.htm

 

Les nouveautés du fond bourbonnais


Catégorie : Archives
dates : 2019-07-12 -
Lieu : Moulins - Médiathèque Samuel Paty
Auteur : Marie Diderich

Couverture du livre La guérison miraculeuse

Pour la deuxième fois de l'année, le fonds bourbonnais accueille de nouveaux livres récemment édités et en lien avec le Bourbonnais. N'hésitez-pas à venir les consulter en salle patrimoine avant leur intégration dans les magasins de conservation. Cela sera toujours possible ensuite sur demande.

 

Une édition rare de Banville


Catégorie : Archives
dates : 2019-07-02 -
Lieu : Moulins - Médiathèque Samuel Paty
Auteur : Marie Diderich

Détail de gravure de Banville

La médiathèque communautaire a fait l'acquisition d'une édition rare de la comédie de Théodore de Banville Diane au bois. Cette édition de 1911 est illustrée par 14 lithographies originales de Maurice Eliot. Il s'agit d'un livre imprimé à 200 exemplaires. Cette acquisition a été réalisée dans le cadre de l'enrichissement du fonds bourbonnais et vient s'ajouter aux autres œuvres de Théodore de Banville que compte ce fonds. La première édition de cette pièce date de 1864.

idemThéodore de Banville est né le 14 mars 1823 à Moulins, il est toujours possible de voir sa maison natale rue de Bourgogne. Il est le fils d’un lieutenant de vaisseau. Elève au Lycée Condorcet, à Paris, il se passionne très jeune pour la poésie et à 19 ans il publie son premier recueil de vers, Les Cariatides. Ce recueil est accueilli très favorablement.

A Paris il fréquente les milieux littéraires les plus anticonformistes. Ami de Victor Hugo, Charles Baudelaire et de Théophile Gauthier, il est poussé par ces derniers à se consacrer à la poésie. Il devient une figure importante et influente du monde littéraire.

Considéré de son vivant comme l’un des plus éminents poètes de son époque, il est aussi critique dramatique et chroniqueur littéraire. C’est lui qui découvre le talent naissant du jeune Arthur Rimbaud.

Sa production littéraire est importante et variée. Elle comprend des pièces de théâtre, des récits de voyages, des portraits littéraires, des nouvelles et des contes.

Théodore de Banville est le beau-père du peintre Georges-Antoine Rochegrosse auquel le Musée Anne de Beaujeu a consacré une exposition en 2013. La médiathèque possède plusieurs livres de l'auteur illustrés par Rochegrosse. A découvrir ici et consultable sur demande en salle patrimoine.

Théodore de Banville meurt à Paris le 13 mars 1891.

Maurice Eliot (1862-1945) est un peintre, pastelliste, graveur, illustrateur et professeur de dessin français. Il reçoit une mention honorable au Salon de 1886, une médaille de 3e classe en 1887 et, en 1888, alors qu'il est pressenti pour le premier prix de Rome, il reçoit une bourse de voyage au titre du second prix de Rome en présentant sa composition Nausicaa jugée par le jury « trop subversive ». Pastelliste reconnu, il est élu en 1889 au bureau de la Société des pastellistes français, aux côtés entre autres de Jean-Louis Forain et Jules Chéret, pour participer à ses expositions annuelles.

En 1932 il est nommé « maître de dessin » à l'École polytechnique où il va enseigner jusqu'en 1932. Classé hors-concours, il devient membre du jury à l'Académie des beaux-arts.

 

Du nouveau en salle patrimoine


Catégorie : Archives
dates : 2019-05-16 -
Lieu : Moulins - Médiathèque Samuel Paty
Auteur : Marie Diderich


Photo du fonds local

Vous recherchez des informations sur l'Allier, sur votre ville ou sur votre rue ? Vous pouvez désormais venir consulter le fonds local en salle patrimoine.

Le fonds local c'est quoi ? Des livres sur le département et ses principales villes et attraits géographiques en libre accès, consultables sur place uniquement. Il est constitué d'éditions anciennes, comme l'incontournable Vieilles rues plaques neuves de Marcel Genermont mais également de livres plus récents qui s'ajouteront au fil des dernières publications sur le sujet.

L'accès à la salle patrimoine est possible aux horaires d'ouverture de la médiathèque excepté le dimanche. Il vous sera demandé de déposer vos manteaux, vestes, sacs et pochettes à l'entrée, conformément aux consignes d'accès à cette salle de consultation des fonds patrimoniaux.

Alors n'attendez plus, soyez curieux !!!

Adjugé... vendu...


Catégorie : Archives
dates : 2019-05-16 -
Lieu :
Auteur : Marie Diderich

Détail de Claude de Lingendes

La participation de la médiathèque à une vente aux enchère de livres anciens, dont plusieurs d'auteurs bourbonnais, a été fructueuse. Elle a permis de compléter et d'enrichir le fonds bourbonnais, fonds qui rassemble de nombreux livres qui concernent l’histoire du Bourbonnais : manuscrits, livres anciens, brochures, revues mortes ou vivantes, presse régionale.

 

L'Antidote d'amour, avec un ample discours contenant la nature et les causes d'iceluy, ensemble les remedes les plus singuliers pour se preserver et guerir des passions amoureuses

par Jean Aubery, docteur en médecine. Livre édité à Paris chez Claude Chapelet en 1599.

De format in-16, ce très joli livre a une reliure en plein maroquin janséniste (reliure employant les techniques et les matériaux de la reliure de luxe, d'une qualité remarquable, mais sans marque ostentatoire) rouge, une dentelle intèrieure dorée et toutes les tranches dorées.  Il porte l' ex-libirs de la bibliothèque de Roger de Quirielle.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : R-BP-3169

Jean AUBERY est le descendant de deux familles puissantes du Bourbonnais, les Aubery et les de Lingendes. Il est né à Moulins en 1569, on situe sa mort après 1624. Il a été, comme son père, étudiant en médecine à Montpellier de 1590 à 1593. Puis, installé dans son château de Plessis-Bourbon, il a été successivement médecin du Duc de Montpensier, médecin ordinaire du roi Henri IV et Intendant des eaux minérales de France. Il est surtout connu des érudits comme un écrivain bourbonnais apprécié en son temps. Ses deux œuvres principales sont Les Bains de Bourbon Lancy et Larchanbaut et l'Antidote d'Amour qui manquait jusqu' ici dans le fonds bourbonnais de la Médiathèque.

 

Delphini gallici genethliacum

par Jean-Henri Aubery. Livre édité à Paris chez Sebastien Cramoisy en 1639. La première édition date de 1638.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BB-2750

Jean-Henri AUBERY était le frère aîné du médecin Jean Aubery. Né à Bourbon-l'Archambault en 1569, l'auteur de ce livre au format in-4 de 23 pages s'est fait connaître par ses poésies latines. Il est mort à Auch en 1652. Ce livre n'était jusqu'ici conservé dans aucune médiathèque de la région.

 

Supplément à l'histoire métallique de la république de Hollande...Théatre d'honneur des héros qui ont sacrifié leurs vies pour la république de Hollande, où l'on voit gravé sur le cuivre les tombeaux magnifiques qui ont été dressés en leur honneur et leurs épitaphes

par Pierre Bizot. Livre édité à Amsterdam chez Pieter Mortier en 1690. Format in-8.

Cette édition de 256 pages est le volume ajouté à une édition précédente. Elle est illustrée de 65 planches hors-texte de médailles dont de nombreuses dépliantes, 34 figures dans le textes et des gravures hors-textes, notamment la série des tombeaux. La médiathèque conserve l'édition de 1687 de Histoire métallique de la République de Hollande, il était donc intéressant d'ajouter le supplément.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BP-3165

Pierre BIZOT était historien et numismate. Né à Hérisson en 1630, il est mort à Moulins en 1696. Entré dans les ordres, il a été Chanoine de Saint-Sauveur d'Hérisson. C'est l'originalité de ses travaux qui le fera passer du statut de numismate à celui d'historien.

 

Sermons de tous les Evangiles du Caresme

par Claude de Lingendes. Livre édité à Paris chez François Muguet en 1666.

Ces deux volumes de format in-8 comptent 533 et 522 pages. Leur reliure, d'époque, est en veau moucheté avec le dos à nerf orné.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BP-3170 et BP-3171

 

Conciones decem de sanctissimo Eucharistiae sacramento

par Claude de Lingendes. Livre édité à Paris chez François Muguet en 1663.

De format in-8, ce livre compte 362 pages. Sa reliure, d'époque, est en basane mouchetée et le dos à nerfs est orné.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BP-3172

Claude De LINGENDES est né à Moulins en 1591. Entré dans la Compagnie de Jésus, il a dirigé pendant onze années le collège de sa ville natale. Il est ensuite devenu provincial de France puis supérieur de la maison professe de Paris. A sa mort, à Paris en 1690, le médecin et épistolier français Guy Patin a écrit "La troupe loyolitique a perdu le Père de Lingendes, un de leurs prophètes".

 

La Hierusalem du seigneur Torquato Tasso. Renduë françoise par Blaise de Vigenère, bourbonnois

par Blaise de Vigenere. Livre édité à Paris par l'imprimerie d'Antoine du Breuil, en 1610.

La première édition de ce livre de 658 pages en format in-8 date de 1595. Il s'agit de la traduction  de la célèbre épopée La Gerusalemme liberata écrite par Torquato Tasso, connu en français sous l'appellation Le Tasse (1544-1595). Autrefois traduite sous le titre La Jérusalem délivrée, aujourd'hui Jérusalem libérée, ce poème épique dépeint, à la manière des romans de chevalerie, les combats qui opposèrent les chrétiens aux musulmans à la fin de la Première croisade, au cours du siège de Jérusalem.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BP-3168

Blaise de VIGENERE est né à Saint-Pourçain sur Sioule en 1523. Sa famille était noble et vraisemblablement originaire de l’ancienne paroisse de Broût, dont le territoire possède un lieu-dit du nom de Vigenère. Traducteur célèbre et écrivain cabaliste, ses livres témoignent d’une grande érudition.

 

La bonne mort

par Charles Maurras. Livre édité à Paris en 1926 chez Claude Aveline.

Ce livre de format in-8 compte 53 pages. Il est orné de compositions originales dessinées et gravées sur bois par Paul Devaux. Il s'agit du n°290 d'un tirage limité à 650 exemplaires, l'un des 600 sur vélin (papier sans grain, soyeux et lisse) d'Arches.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BP-3173

Paul DEVAUX est né en 1894 à Vesse (ancien nom de Bellerive-sur-Allier). Son père était jardinier à Moulins puis garde des courses à l’hippodrome de Vichy. Rapidement attiré par le dessin, il travaille comme saute-ruisseau chez un architecte et apprend les notions essentielles de perspective, volume et composition. Il est ensuite employé comme typographe à l’imprimerie Mont-Louis de Clermont-Ferrand. En 1920, il fait ses début d’illustrateur de presse dans le magazine local Le Petit Bourbonnais, et il expose pour la première fois à Vichy. Il participe en 1926 au salon des indépendants à Paris.

Blessé pendant la Première Guerre mondiale, il passe sa convalescence à Dijon ; il dessine la ville et en tire son premier album, Le vieux Dijon (1928). Très attaché à sa province natale, il va surtout dessiner les paysages – notamment ceux de la forêt de Tronçais – et les rues et monuments du Bourbonnais. Il se qualifiait lui-même de « tailleur d'images ». Connu surtout comme graveur sur bois, il a également pratiqué le dessin à la plume, l'aquarelle, le pastel. Il a travaillé pour la presse et la publicité. Il a créé une revue éphémère, L'Élan, et une maison d'édition.

Il fonde l'Académie du Vernet avec Marcel Guillaumin, Maurice Constantin-Weyer et d'autres artistes et intellectuels bourbonnais. Sous le pseudonyme de Jean Chapouteux, il a également publié Le Penêt. Il se donne la mort en 1949 à Vichy.

 

L'étang de Berre

par Charles Maurras. Livre édité à Paris par la Librairie ancienne Edouard Campion en 1915.

La reliure de cet in-4 est moderne, il s'agit d'un demi-chagrin (les quatre coins et le dos du livre sont recouverts de peau) rouge à coins, le dos à nerfs est orné.

Ce livre était vendu en lot avec La Bonne mort. Bien que n’ayant aucun lien avec le bourbonnais, son entrée dans nos collections est intéressante car il est en lien direct avec le fonds Sanvoisin. Il s’ajoutera ainsi au 122 titres de Charles Maurras que compte déjà ce fonds.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds moderne et contemporain, cote :

 

Mémoires pour servir à l'histoire de Louis Dauphin de France avec un traité de la connaissance des hommes, fait par ses ordres en 1758

par Henri Griffet. Livre édité à Paris chez Simon et Merigot en 1777.

De format in-12, ce livre est divisé en deux parties et comporte 384 pages. Sa reliure, d'époque, est en basane (peau de mouton tannée) marbrée, le dos est à nerfs orné et les tranches sont rouges .

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BP-3167

 

Mémoire concernant l'institut, la doctrine et l'établissement des Jésuites en France

par Henri Griffet. Livre édité à Rennes chez Nicolas-Paul Vatar en 1762.

Ce livre de format in-12 a une reliure, d'époque en basane (peau de mouton tannée) marbrée. Le dos est à nerfs est orné et les tranches sont rouges .

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BP-3166

Henri GRIFFET est né à Moulins en 1698 et a fait ses études au collège Louis le Grand à Paris, où il a assisté Charles Porée dans ses cours de lettres. Ecrivain jésuite de premier plan, il sera prédicateur du roi Louis XV ; il meurt en 1771 à Bruxelles où il s'est retiré après l'abolition de l'ordre des jésuites.

Mais que font les bibliothécaires des fonds patrimoniaux ?


Catégorie : Archives
dates : 2019-05-16 -
Lieu : Moulins - Médiathèque Samuel Paty
Auteur : Marie Diderich

Photo de gravure

Une histoire de gravures

Alphonse DaudetLorsqu'en mars 1975, Gaëtan Sanvoisin proposer à la conservatrice de la bibliothèque de sa ville natale de faire dons de ses livres, il ne devait pas imaginer, que 44 ans plus tard, les bibliothécaires continueraient à valoriser ce don et à le faire connaître. Depuis quelques mois, ce sont les gravures qui ont leur attention. En effet, leur catalogage est en cours. Leur quoi ?

Leur catalogage. Une à une, les gravures léguées par M.Sanvoisin sont identifiées, mesurées, estampillées, déposées dans un papier de soie puis classées. Toutes ces informations sont enregistrées dans le logiciel de gestion de la médiathèque afin d'être ensuite visibles dans le catalogue en ligne. Il sera ensuite possible pour quiconque consulte notre catalogue ou le CCFR (Catalogue Collectif de France) de savoir quelles gravures nous conservons et de demander à les consulter en salle patrimoin. Près de 300 gravures sont traitées à ce jour mais le chemin est encore long. Nous aurons d’autres occasion de vous en dire plus.

Les nouvelles acquisitions du patrimoine


Catégorie : Archives
dates : -
Lieu : Moulins - Médiathèque Samuel Paty
Auteur : Marie Diderich

Image de la salle patrimoine

L'hiver 2018 a été l'occasion pour la médiathèque d'enrichir son fonds bourbonnais de plusieurs oeuvres anciennes intéressantes et qui manquaient pour répondre à la mission de mémoire et de conservation de ce fonds pour l'édition locale.

PAUL DEVAUX

  • Paul Devaux, tailleur d'images, présente quelques paysages Bourbonnais ; Suivi de Répertoire de l’œuvre gravé de Paul Devaux / préface de Valéry Larbaud. - Bellerive (Allier) : Editions bourbonnaises de l'Elan, 1928 (26 février 1929). - V- 33 p. : illustrations et planches hors-texte gravées sur bois, in-4.

Cet exemplaire porte le numéro 202 du tirage limité à 300 exemplaire dont il fait partie. Il porte l'envoi autogrpahe de Paul Devaux à Raymond Escholier daté de 1929.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, BM-757

Paul Devaux est né en 1894 à Bellerive-sur-Allier, qui à l'époque se nommait Vesse. Son père était jardinier à Moulins puis garde des courses à l'hippodrome de Vichy. Paul reprendra les fonctions de son père jusqu'au début des années 30. Sa mère, fille de commerçant de Saône et Loire décède alors que l'enfant n'a que 6 ans. Il sera élévé seul par son père. Rapidement attiré par le dessin, Paul Devaux travaillera comme saute-ruisseau chez un architecte et apprendra les notions essentielles de perpective, de volume et de composition. Il sera ensuite employé en tant que typographe à l'imprimerie Saint-Louis de Clermont-Ferrand.

Mobilisé en 1914 mais blessé à Verdun, il passe sa convalescence à Dijon, il dessine la ville et il en tire son premier album, Le vieux Dijon (1928). Très attaché à sa province natale, il va surtout dessiner les paysages – notamment ceux de la forêt de Tronçais – et les rues et monuments du Bourbonnais. Il se qualifiait lui-même de « tailleur d'images ». Connu surtout comme graveur sur bois, il a également pratiqué le dessin à la plume, l'aquarelle, le pastel.

Conservant son travail à l'hippodrome afin de subvenir aux besoins de sa famille, il consacre néanmoins beaucoup de son temps à ses activités d'artiste.

Il est illustrateur pour le magasine local Le Petit Bourbonnais et réalise toute au long de sa vie des créations publiciatires malgré l'échec de l'agence de publicité PRIMO, qu'il fonde en 1924. Il créé une revue éphémère, L'Élan, et une maison d'édition. Il participe, en 1926, au Salon des Indépendants à Paris. En parallèle, il est conseiller municipal de Bellerive-sur-Allier de 1929 à 1933.

Il fonde l'Académie du Vernet avec Marcel Guillaumin, Maurice Constantin-Weyer et d'autres artistes et intellectuels bourbonnais. Sous le pseudonyme de Jean Chapouteux, il a également publié Le Penêt.

En 2014, le Prix Achille Allier a été décerné au livre de Fabienne Pouradier Duteil et Martine Chosson Paul Devaux. L'imagier aux mille facettes. C'est le premier livre consacré à l'artiste.

  • Les hommes de la route / André Chamson ; bois de Paul Devaux. - Paris : aux dépens de la Société des Bibliophiles du papier, 1935. - 1 vol. (187pp.-3ff. n. ch.) : illustrations gravées sur bois ; in-4°.

Cet exemplaire est l'un des 110 imprimés sur vélin de Rives (nom de la papeterie qui le fabrique) en tirage limité. Il est imprimé au nom de Paul Devaux et enrichi de 4 épreuves d'essais . Les épreuves d'essai tirées au cours de la création de la planche s'appellent des états ; l'artiste tire des états de la planche pour juger de l'avancement de son travail ; ces états montrent le cheminement créatif de l'artiste. Pour les collectionneurs qui s'intéressent aux états. il faut préciser qu'ils ne présentent de l'intérêt que si l'on possède un exemplaire numéroté du tirage, aboutissement de l'œuvre finie.

Premier tirage des 69 bois gravés tirés en 3 tons de camaïeu et placés en vignettes. "Le célèbre roman cévenol est admirablement servi par la main du "tailleur d'images" bourbonnais Paul Devaux, dont c'est l'un des livres les plus recherchés." (J.-L. Devaux)

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, BM-758

André Chamson est né à Nîmes, le 6 juin 1900. D’ascendance protestante, il grandit dans ses Cévennes natales. Après des études secondaires au lycée d’Alès, puis à Montpellier, il se fait un temps gardien d’alpage, par amour de la montagne, avant de réussir le concours de l’école des Chartes en 1920 et d’être nommé archiviste-paléographe.

Dans l’entre-deux-guerres, André Chamson occupe une place notable parmi les intellectuels engagés. Il milite dans les années 30 aux côtés des partisans du Front populaire, fondant en 1935, avec Jean Guéhenno et André Viollis, l’hebdomadaire Vendredi. André Chamson est mobilisé, lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale, comme capitaine dans les Chasseurs alpins. Rappelé pour diriger l’évacuation des chefs-d’œuvre du musée du Louvre, avant l’arrivée des troupes allemandes à Paris, il est résistant pendant l’Occupation. Nommé, après la victoire des Alliés, conservateur du Petit-Palais, André Chamson se voit proposer en 1959, par André Malraux, la direction des Archives de France.

Ce chartiste émérite est aussi un remarquable romancier à qui l’on doit une œuvre empreinte de son amour pour les Cévennes et inspirée, pour une grande partie, par son attachement aux souvenirs et aux malheurs de ses ancêtres huguenots. Citons entre autres : Roux le bandit (1925), Les Hommes de la route (1927), Le Crime des justes (1928), Histoires de Tabusse (1928), Héritages (1932), L’Année des vaincus (1934), La Galère (1939), Quatre mois (1940), Le Puits des miracles (1945), L’Homme qui marchait devant moi (1948), La Neige et la Fleur (1951), Le Chiffre de nos jours (1954), Nos Ancêtres les Gaulois (1958), Le Rendez-vous des espérances (1961), La Superbe (1967), La Tour de Constance (1970).

André Chamson est élu à l’Académie française le 17 mai 1956, il meurt en 1983.

  • Tronçais 1937 : cinquième congrès de la vie intellectuelle des provinces du Centre. 11 et 12 septembre 1937 / illustrations de Paul Devaux ; avant-propos de Henri Chomet ; textes de Jacques Chevalier, Yvonne Henri Monceau, Raymond Thuret

Tirage limité à 200 exemplaires, ex. n° 59. Contient "La Vénerie à Tronçais" par Villatte des Prugnes

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, BB-2727

ACHILLE ALLIER

  • Manuel du prolétaire / par Achille Roche. - Moulins : Place-Bujon, 1833. - 193 p. ; in-18.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, BP-3038

Né à Paris en 1801, quand Napoléon n’est encore que Consul, Achille Roche est mort jeune, à 33 ans, à Moulins. Une rue et un parking (qui a remplacé l'école du même nom) lui sont dédiés.

Brillant, Achille Roche démarre à 20 ans, comme secrétaire particulier de Benjamin Constant, républicain libéral qui l'a sans doute influencé. Rapidement, il écrit dans plusieurs journaux : le Pilote, l'Album, le Globe,  le Nouveau Journal de Paris, Le Mouvement, La Tribune, Le Patriote de l'Allier. Il écrit des essais où il développe sa vision du monde : Le duc de Rovigo et le prince de Talleyrand, en 1823. Histoire de la Révolution française, en 1825 ; Le Fanatisme, extrait des mémoires d'un ligueur, en 1827…

Le Manuel du prolétaire, paru juste avant sa mort et imprimé à Moulins en 1833, résume sa pensée en 193 pages : « On nous refuse, mes chers concitoyens, à nous autres prolétaires, l'exercice des droits politiques, sous le prétexte que nous ne sommes ni assez moraux, ni assez éclairés pour en jouir. Le prétexte n'est pas plus fondé que poli. Il manque même de bonne foi. […] L'oisiveté engendre encore plus de vices que la misère  : plus de corruption se cache sous le manteau de la prairie qu'on n'en pourrait trouver en parcourant les échoppes et les cabarets. »

D'après Stéphanie Ména, in la Montagne, 25/07/2014

MAX FAZY

  • Les origines du Bourbonnais / par Max Fazy,... - Moulins : impr. du Progrès de l'Allier, 1924. - 2 vol. (683, 243 p.) ; in-8

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, BM-759-1 et BM-759-2

Maximilien, Emile, Antoine FAZY (dit Max)est né à Besançon en 1883 est mort à Paris en 1955. Elève de l'Ecole des Chartes, docteur ès lettres, Max Fazy sera archiviste de l'Orne, de l'Allier et de la Creuse . Il prendra le pseudonyme Luc Séry après la mort de son fils unique Henry.

Le premier tome est le "Catalogue des actes concernant l'histoire du Bourbonnais jusqu'au milieu du XIIIe siècle accompagné d'un régeste des documents narratifs" . Le Deuxième tome relate "l'histoire des sires de Bourbon jusqu'à la mort d'Archambaud VIII (1249), et de la formation territoriale du Bourbonnais. "

Les nouveautés du fonds bourbonnais


Catégorie : Archives
dates : -
Lieu : Moulins - Médiathèque Samuel Paty
Auteur : Marie Diderich

Couverture du livre Le bec et le Val d'Allier

Voici les derniers livres acquis par la médiathèque qui sont en lien avec le Bourbonnais. Sous la surveillance des bibliothécaires, les bonnes conditions de température et de taux d'humidité seront respectées afin que de géneration en génération, ce patrimoine local reste accessible.

Avant qu'ils intègrent les magasins de conservation, vous pouvez venir feuilleter ces livres dans la salle patrimoine . Cela sera toujours possible ensuite sur demande.