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Avis de lecteurs

Ralph Azham n° 1
Est-ce qu'on ment aux gens qu'on aime ? (Lewis Trondheim)

note: 4Vaut le détour Maxence - 26 février 2024

Léger, drôle et touchant.
La suite des aventures donne envie !

Je suis leur silence (Jordi Lafebre)

note: 5Les voix d'Eva Sylvie - 8 février 2024

Eva est psychiatre. Fantaisiste, délurée, débordante de vitalité, c'est une jeune femme décalée et attachante.
Elle est contactée par une ancienne patiente pour venir l'assister suite au décès d'un oncle.
Eva [...]

Connemara (Nicolas Mathieu)

note: 5Comédie humaine ultra moderne Jérôme - 6 mars 2024

Superbe fresque sentimentale rurale qui conjugue intimité des relations conjugales (mais pas que) et sociologie critique et subtile de la start-up nation, de la fracture centre/périphérie et du monde des [...]

Marx et la poupée (Maryam Madjidi)

note: 4Lettre franco-iranienne Jérôme - 6 mars 2024

Très beau texte de Maryam Madjidi qui raconte sa déterritorialisation relative, corporelle et mentale, jalonnée de doutes, de l'Iran vers la France. Ses réflexions sur l'école républicaine française et les [...]

Différence invisible (Julie Dachez)

note: 5La fille aux baskets rouges Sylvie - 13 mars 2024

Marguerite est une jeune femme comme les autres : elle travaille, vit en couple.
Mais parfois, les apparences sont trompeuses. Le quotidien est un calvaire pour Marguerite qui doit faire d'énormes [...]

Le boiseleur n° 1
Les mains d'Illian (Hubert)

note: 5Les oiseaux en bois Sylvie - 17 février 2024

Illian est un sculpteur sur bois très talentueux. Il travaille, sans relâche, pour M. Koppel, à fabriquer des cages en bois que ce dernier vend aux habitants de Solidor, la [...]

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Le saviez-vous ? Au XVIIIe siècle, un architecte un peu extravagant a proposé d'installer sur les Champs-Elysées un gigantesque monument en forme d'éléphant ! Le projet n'a jamais vu le jour, mais il est exposé dans un livre que nous vous proposons de découvrir ce mois-ci à la médiathèque, aux côtés de deux autres ouvrages du XVIIIe siècle, dans le cadre de la rétrospective chronologique du livre imprimé.

Vous pourrez ainsi également admirer un ouvrage sur les arbres fruitiers datant de 1768 et un livre d'histoire naturelle sur les serpents, reptiles et quadrupèdes ovipares datant de 1788-1789. Et comme les autres mois, nous tournerons les pages chaque semaine !

À venir découvrir du 4 Juillet au 3 septembre dans les vitrines situées à l'entrée de la médiathèque.

 

Point d'histoire

 

Au XVIIIe siècle comme au siècle précédent, le domaine de l'imprimerie ne connait pas de grandes innovations techniques, qui sont davantage mises au point à l'extrême fin du siècle et exploitées au XIXe siècle. Pour autant, le XVIIIe siècle se manifeste comme un siècle d'opulence et de raffinement, en contraste avec un XVIIe siècle plus austère. Le goût pour l'édition de luxe est indéniable, d'autant plus que le XVIIIe siècle voit naître la bibliophilie (c'est-à-dire la collection et l'étude des livres rares et précieux). La production du livre imprimé progresse toujours davantage. Le livre continue de se diversifier en formats, en genres et en sujets. Les livres de science accessibles, les ouvrages illustrés, de littérature romanesque ou encore de voyages connaissent un grand succès auprès d'un lectorat très curieux et toujours plus nombreux. Le XVIIIe siècle se traduit en effet par un élargissement du lectorat, conséquence du développement de l'alphabétisation : à la veille de la Révolution, 35% des Français savent lire. Le XVIIIe siècle est aussi le siècle des Lumières, marqué par l’émergence d’idées nouvelles dont la circulation et la confrontation sont permises par l'imprimerie. Le livre devient un vecteur de la philosophie des Lumières. L'attrait pour la connaissance que connaît ce siècle conduit à la publication de nombreux dictionnaires généralistes et spécialisés, dont la célébrissime Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d'Alembert. Le livre sort également du seul cadre des bibliothèques privées : les bibliothèques et cabinets de lecture se développent, de même que les sociétés de lecture, les salons, les cafés et clubs littéraires. On aime lire chez soi, en groupe, mais également de plus en plus en promenade ou en voyage, d'où la démocratisation des petits formats bien plus pratiques à transporter, qui constituent des livres de poche avant l'heure.

 

Les livres du mois

 

Charles François Ribart. - Architecture singulière. L'éléphant triomphal. Grand Kiosque à la gloire du roi

Charles François Ribart. - Architecture singulière. L'éléphant triomphal. Grand Kiosque à la gloire du roi – Paris, Pierre Patte, 1758. – in-4.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote 27648

Charles François Ribart de Chamoust est un architecte et ingénieur français du XVIIIe siècle né à Béziers dont on sait peu de chose, si ce n'est qu'il a été à l’origine d’un projet particulièrement original : la construction d’un gigantesque monument en forme d’éléphant.

A l'époque où Charles François Ribart conçoit son projet, la guerre de succession d'Autriche est terminée depuis quelques années et de nombreuses propositions concurrentes et très différentes émergent pour la construction d'un monument à la gloire de Louis XV. Le monument est destiné à être installé sur les Champs-Elysées, à l'emplacement actuel de l'Arc de Triomphe (qui n'existe pas encore à l’époque et dont la construction n'a commencé qu'en 1806).

L'éléphant imaginé par Ribart comporte trois niveaux et l'on y entre par un escalier en colimaçon placé dans le ventre de l'animal. Ribart propose d'y installer les appartements du Roi, des salons, des salles de réception et même un jardin intérieur, le tout équipé des dernières commodités et décoré dans un style rococo. Il prévoit que l'on puisse admirer la vue depuis le haut de l'éléphant. Le projet intègre même une fontaine dont l'eau jaillirait par la trompe de l'animal. Et bien sûr, le monument comprend une statue de Louis XV placée au sommet du pachyderme. L’artiste à l'origine des planches qui illustrent l'ouvrage n'est autre que Pierre Patte, l’éditeur qui est également architecte. Il réalise diverses gravures du monument : une vue en perspective avec les jardins environnants, des coupes, des plans, des élévations…

Le projet fait scandale, est vivement critiqué et ne voit jamais le jour. Le journaliste et polémiste Elie Fréron écrit à l'époque deux articles ridiculisant le monument et accuse Ribart d'avoir imité pour son projet une gravure d'éléphant que l'on retrouve dans Le Songe de Poliphile. Ribart meurt en 1807 divorcé et pauvre, sans avoir jamais connu le succès.

Quelques années plus tard, Napoléon s’inspire du projet de Ribart pour son projet de l’Eléphant de la Bastille. L'édifice dont la conception est confiée à Jean-Antoine Alavoine consiste en une fontaine monumentale surmontée d'une statue d'éléphant flanqué d'un howdah. Une maquette en plâtre du monument destiné à mesurer 16 mètres de long par 24 mètres de haut a trôné de 1813 à 1846 sur la place de la Bastille. Le projet est remis en cause à la chute du régime de Napoléon et est définitivement enterré après la Révolution de Juillet.

 

Duhamel Du Monceau. - Traité des arbres fruitiers, contenant leur figure, leur description, leur culture

Duhamel Du Monceau. - Traité des arbres fruitiers, contenant leur figure, leur description, leur culture – Paris, Saillant, 1768. – in- 4.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cotes 23434 et 23435

Henri Louis Duhamel du Monceau (1700-1782) est un physicien, botaniste et agronome français. De son vivant, il s’intéresse à une multitude de sujets : la physique, la chimie, la marine, la pêche, la botanique, l'agriculture, la sylviculture, la gestion des forêts… Il se passionne très tôt pour la botanique et est remarqué par l'Académie des sciences du fait de la qualité de ses travaux. Il se spécialise plus tard en sylviculture et écrit successivement un Traité des arbres (1755), des Eléments d'agriculture (1756), un Traité de la culture des terres (1756), puis ce Traité des arbres fruitiers en deux volumes en 1768, que nous exposons ici.

Cet ouvrage est remarquable tant par le travail théorique fondamental de Duhamel de Monceau que par la qualité des illustrations. Duhamel de Monceau a travaillé en collaboration avec l'abbé Le Berriays, un cultivateur qui réalise beaucoup d'expériences sur les arbres fruitiers. Près de 250 espèces de fruits sont décrites et plus de 180 sont illustrées. Chaque planche présente une espèce différente avec le dessin de la fleur, des feuilles, du fruit fermé et ouvert et des pépins. Les planches sont grandeur nature, réalisées d'après les dessins de Claude Aubriet, de Madeleine-Françoise Basseporte et de l'abbé Le Berriays, puis gravées par Catherine Haussard, Charles Milsan, Herisset… Duhamel de Monceau décrit 119 espèces de poires, 48 de prunes, 39 de pommes et 34 de cerises, sans oublier les raisins, les abricots, les framboises, les fraises, les mûres…

C'est le traité le plus complet écrit au XVIIIe siècle sur le sujet. Duhamel de Monceau est reconnu aujourd'hui comme l'un des fondateurs de l'agronomie et de la sylviculture modernes.

 

Comte Bernard-Germain de La Cépède. - Histoire naturelle des quadrupèdes ovipares et des serpens

Comte Bernard-Germain de La Cépède. - Histoire naturelle des quadrupèdes ovipares et des serpens – Paris, Hôtel de Thou, 1788-1789. – in-4.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote 21539

Le comte de La Cépède, de son nom complet Bernard Germain Etienne de Laville-sur-Illon (1756-1825), est un zoologiste et homme politique français.

Au cours de sa carrière, il occupe plusieurs fonctions au Jardin du roi à Paris (aujourd'hui le Muséum national d'histoire naturelle) et au Jardin du roi à Versailles, ainsi qu'à l'Académie des sciences et de Rouen. Il est l’ami de Georges-Louis Leclerc de Buffon, qui l’encourage à étudier l’histoire naturelle. Il publie plusieurs essais et collabore à l’Histoire Naturelle de Buffon, qui n'est pas terminée du vivant de ce dernier. L’édition originale de l’Histoire Naturelle de Buffon comprend 36 volumes répartis en séries : Histoire de la Terre et de l’Homme, Quadrupèdes, Oiseaux, Minéraux, Suppléments. De son vivant, Buffon en fait éditer 35. D’autres volumes paraissent à titre posthume.

C'est ainsi que le comte de La Cépède se charge de continuer la partie de l’Histoire naturelle qui traite des animaux et tout particulièrement des reptiles. En 1788-1789, il fait paraître son Histoire naturelle des quadrupèdes ovipares et des serpens. Il s’agit du premier ouvrage d’envergure sur les amphibiens et les reptiles destiné à un large public. Mais les illustrations sont pour la plupart assez médiocres et le livre n’améliore pas la taxinomie (c'est-à-dire la classification) de ces animaux. En revanche, si d’autres travaux plus anciens sont supérieurs, l’ouvrage de La Cépède a le mérite de favoriser l’étude de ces animaux. Il poursuit ensuite en faisant publier entre 1798 et 1803 une Histoire naturelle des poissons (largement inspirée des notes des collections laissées par Philibert Commerson), puis en 1804 une Histoire des cétacés.

Ce sont là ses derniers écrits de zoologie. A partir de 1803-1804, il se consacre plus nettement à la politique, en tant que sénateur du Sénat conservateur, dont il assure la présidence à deux reprises.

Dans le cadre de la rétrospective chronologique du livre imprimé, nous mettons ce mois-ci à l’honneur les livres du XVIIIe siècle.

Vous pourrez découvrir tout au long du mois de juin trois livres de nos fonds patrimoniaux : un atlas très important sur l’Empire chinois de 1735, un livre sur des expériences scientifiques de 1745 et un « album-souvenir » de la visite de Louis XV au Havre en 1749 datant de 1753.

Et comme les autres mois, nous tournerons les pages chaque semaine ! Ne manquez pas de venir admirer les magnifiques (et gigantesques !) planches représentant la ville du Havre au XVIIIe siècle.

À venir découvrir du 6 juin au 2 juillet dans les vitrines situées à l'entrée de la médiathèque. Pour d’autres ouvrages du XVIIIe siècle, rendez-vous le 4 juillet.

 

Point d'histoire

 

Au XVIIIe siècle comme au siècle précédent, le domaine de l'imprimerie ne connait pas de grandes innovations techniques, qui sont davantage mises au point à l'extrême fin du siècle et exploitées au XIXe siècle. Pour autant, le XVIIIe siècle se manifeste comme un siècle d'opulence et de raffinement, en contraste avec un XVIIe siècle plus austère. Le goût pour l'édition de luxe est indéniable, d'autant plus que le XVIIIe siècle voit naître la bibliophilie (c'est-à-dire la collection et l'étude des livres rares et précieux). La production du livre imprimé progresse toujours davantage. Le livre continue de se diversifier en formats, en genres et en sujets. Les livres de science accessibles, les ouvrages illustrés, de littérature romanesque ou encore de voyages connaissent un grand succès auprès d'un lectorat très curieux et toujours plus nombreux. Le XVIIIe siècle se traduit en effet par un élargissement du lectorat, conséquence du développement de l'alphabétisation : à la veille de la Révolution, 35% des Français savent lire. Le XVIIIe siècle est aussi le siècle des Lumières, marqué par l’émergence d’idées nouvelles dont la circulation et la confrontation sont permises par l'imprimerie. Le livre devient un vecteur de la philosophie des Lumières. L'attrait pour la connaissance que connaît ce siècle conduit à la publication de nombreux dictionnaires généralistes et spécialisés, dont la célébrissime Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d'Alembert. Le livre sort également du seul cadre des bibliothèques privées : les bibliothèques et cabinets de lecture se développent, de même que les sociétés de lecture, les salons, les cafés et clubs littéraires. On aime lire chez soi, en groupe, mais également de plus en plus en promenade ou en voyage, d'où la démocratisation des petits formats bien plus pratiques à transporter, qui constituent des livres de poche avant l'heure.

 

Les livres du mois

 

Description géographique, historique, chronologique, politique et physique de l'Empire de la Chine et de la Tartarie chinoise

Jean-Baptiste Du Halde. - Description géographique, historique, chronologique, politique et physique de l'Empire de la Chine et de la Tartarie chinoise, tome deuxième – Paris, P. G. Le Mercier, 1735. – in-folio.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote 20228

Jean-Baptiste Du Halde (1674-1743) est un prêtre jésuite et historien français. Son œuvre la plus connue est la Description de l’Empire de la Chine, dont nous présentons ici le deuxième tome de la première édition parue en 1735. En tout, l’ouvrage se compose de 4 tomes répartis en 4 volumes in-folio.

Le livre de Du Halde se veut une description méthodique de l’Empire chinois qui est alors constitué de la Chine actuelle, de la Tartarie, de la Corée, du Tibet et de la Sibérie. Il permet de connaître presque toutes les facettes de la civilisation chinoise : les empereurs, le gouvernement, les institutions politiques et militaires, la noblesse, l’agriculture et l’artisanat, les sciences et la médecine, la culture, la religion, l’éthique, la monnaie et le commerce, la langue et le système d’écriture… On peut même y découvrir les secrets de l’élevage des vers à soie ou encore de la fabrication de la porcelaine. Il intègre également la première description connue de l’Alaska, faisant suite aux premières explorations de Béring.

Le livre s’accompagne d’un grand nombre de cartes, plans et planches hors texte dont beaucoup sont dépliants. Les planches et vignettes sont pour la grande majorité gravées d’après Humblot par des artistes nombreux tels que Baillieul, Baquoy, Desbrulins, Delahaye, Fonbonne, Guélard, Haussard, Le Parmentier, Lucas, Maisonneuve… Les cartes sont quant à elles l’œuvre de Bourguignon d’Anville et sont basées sur les travaux des jésuites.

Pour composer son livre, Jean-Baptiste Du Halde (qui n’a jamais quitté Paris) a consulté de très nombreuses lettres, rapports inédits et textes chinois non traduits et s’est appuyé sur une vingtaine de témoignages de missionnaires jésuites. L’ordre des jésuites est alors présent en Chine depuis 1582 (et encore jusqu’en 1773). Pour y être acceptés et écoutés, les jésuites décident de se présenter en Chine comme sages, lettrés et savants. Ils apprennent au départ simplement la langue et la civilisation chinoises, mais ils se mettent au fur et à mesure à admirer et à apprécier la culture chinoise jusqu’à devenir des initiateurs de la sinologie et de la sinophilie. Ils écrivent nombre de lettres et de témoignages sur cette civilisation alors peu connue en Europe. Ainsi, de 1702 à 1776, une collection de 34 volumes de lettres envoyées en Europe par des jésuites missionnaires envoyés entre autres en Chine est publiée sous le titre de Lettres édifiantes et curieuses. Le père Jean-Baptiste Du Halde se charge d’ailleurs de la publication des tomes IX à XXVI entre 1709 et 1743.

La Description de l’Empire de la Chine de Jean-Baptiste Du Halde est l’un des ouvrages les plus importants consacrés à la Chine et en tout cas le plus important pour la première moitié du XVIIIe siècle. Il a eu un grand retentissement en France puis en Europe et a influencé de manière durable l’image que les Européens se sont faits de la Chine. Il a grandement contribué au développement du goût pour la culture et la civilisation chinoises que connaît la France au XVIIIe siècle. Il est traduit en anglais en 1738 et ne manque pas de provoquer un engouement similaire pour la Chine de l’autre côté de la Manche !

 

Les Entretiens physiques d'Ariste et d'Eudoxe, ou Physique nouvelle en dialogues...

Noël Regnault. - Les Entretiens physiques d'Ariste et d'Eudoxe, ou Physique nouvelle en dialogues..., tome premier – Paris, David et Durand, 1745. – in-8.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote 12316

Noël Regnault (1683-1762) est un prêtre jésuite et professeur de mathématiques et de physique au collège de France. A la fin des années 1720, il travaille à l’écriture d’un ouvrage de vulgarisation des connaissances de l'époque dans le domaine scientifique à destination d’un public plutôt jeune, principalement aristocrate et mondain.

Il fait paraître en 1729 la première édition des Entretiens physiques d’Ariste et d’Eudoxe en trois volumes. L’ouvrage connait un grand succès : il est réédité à plusieurs reprises, augmenté d’un quatrième volume en 1732 et d’un cinquième volume en 1745. La médiathèque conserve cinq tomes de l’édition de 1745.

Son ouvrage s’inscrit pleinement dans le contexte du XVIIIe siècle qui se caractérise par un regain d’intérêt pour les sciences (mathématiques, physique, chimie, sciences naturelles, électricité…). Dans son projet de rendre son livre accessible au plus grand nombre et notamment à un public jeune, Noël Regnault opte pour la forme du dialogue fictif, assez courante au XVIIIe siècle : on peut penser aux dialogues philosophiques de Voltaire.

Le livre consiste en un entretien imaginaire entre Eudoxe de Cnide (un astronome, géomètre, médecin et philosophe grec du VIe siècle avant J.-C) et le jeune Ariste dont l’ambition est de devenir son disciple. Noël Regnault fait anachroniquement du personnage antique d’Eudoxe un défenseur des idées de Descartes et un opposant aux théories de Newton, ainsi qu’un ambassadeur de la science jésuite.

Les quatre premiers tomes contiennent entre 20 et 30 planches gravées (il y en a en tout 99 dont 2 dépliantes), qui expliquent les expériences décrites. Certaines planches sont déconcertantes : l’une d’entre elles représente par exemple l’expérience d’un médecin italien qui souhaite montrer qu’une partie des aliments consommés est éliminée par la transpiration et qui s’installe donc dans une chaise suspendue munie d’un contrepoids qui lui permet de savoir quand il prend du poids en mangeant et quand il perd du poids en transpirant. Certaines expériences apparaissent aujourd’hui peu convaincantes.

 

Relation de l'arrivée du roi au Havre-de-Grâce le 19 septembre 1749 et des fêtes qui se sont données à cette occasion

Relation de l'arrivée du roi au Havre-de-Grâce le 19 septembre 1749 et des fêtes qui se sont données à cette occasion – Paris, Hippolyte-Louis Guérin et Louis-François Delatour, 1753. – in-plano.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote R-ATL-28027

Le 19 septembre 1749, Louis XV fait son entrée au Havre. Le roi vient pour deux jours afin de visiter le port et la ville sur l’invitation du gouverneur de la ville, le duc de Saint-Aignan. Le roi est accompagné de Madame de Pompadour, de presque tous ses ministres et de nombre de courtisans. La venue du roi est naturellement le motif de réjouissances et de festivités, d’autant plus pour Louis XV qui fait rarement des déplacements hors de Versailles. Pour la ville du Havre, la visite royale est d’une importance capitale et constitue l’occasion de valoriser le développement des activités maritimes survenu au cours du siècle, ainsi que de montrer les récentes grandes transformations architecturales.

Afin de célébrer et de transmettre à la postérité le souvenir de cet événement clef pour Le Havre, la municipalité commande la réalisation d’un livre illustré (un « album-souvenir » en quelque sorte). Pour cela, la somme colossale de 14 000 livres est engagée par la municipalité, qu’elle rembourse petit à petit jusque dans les années 1760. La conception en est confiée à Jean-Baptiste Descamps (1714-1791), un peintre et historien de l’art qui est alors directeur d’une toute nouvelle Ecole de dessin à Rouen, assisté de Nicolas Ozanne. Jean-Baptiste Descamps réalise 6 dessins (achevés en 1751) qui sont ensuite gravés sur cuivre par Jean-Philippe Le Bas. Le texte du livre est attribué à Michel Dubocage. L’ensemble compte 19 pages et 6 gravures et est imprimé à hauteur de 225 exemplaires par Hippolyte-Louis Guérin et Louis-François Delatour à Paris.

Le livre retrace le parcours du roi lors de son séjour, depuis son arrivée jusqu’à son départ. La première gravure représente l’arrivée du roi : le gouverneur royal Paul Hippolyte de Beauvilliers, duc de Saint-Aignan et les magistrats municipaux présentent solennellement les clefs de la ville au roi assis dans son carrosse. La seconde montre le roi en train d’assister au carénage d’un navire : cette opération périlleuse consiste à coucher le navire afin de faciliter le nettoyage de la coque et de pouvoir refaire le calfatage (c’est-à-dire l’étanchéité) du bateau. Des canots se préparent pour des joutes nautiques, qui sont représentées sur la gravure suivante. Lors de son séjour, le roi assiste également à des manœuvres des voiles, ainsi qu’au lancement de plusieurs navires. Sur chacune des gravures, le patrimoine maritime du Havre est pleinement mis en valeur : l’eau est ainsi gravée avec une grande finesse. Une autre gravure représente les illuminations nocturnes : les soirs des 19 et 20 septembre, la Grande Rue Saint-Michel (aujourd’hui rue de Paris) est décorée et illuminée en l’honneur du roi. Des lumignons sont fixés à un décor de bois et de plâtre recouvert de feuillages. Les lettres M et L (pour Marie Leczynska et Louis XV) sont entrelacées et suspendues. La dernière gravure représente enfin le roi observant la ville à distance depuis les hauteurs d’Ingouville, d’où la vue sur Le Havre et son port est imprenable.

Nous ouvrons un nouveau chapitre de la rétrospective chronologique du livre imprimé avec ce mois-ci deux livres de la seconde moitié du XVIIe siècle.

Venez découvrir un traité médical peu connu datant de 1671 dans lequel vous pourrez découvrir l'art complexe des bandages et attelles grâce aux nombreuses gravures qu'il contient. Venez également admirer les cartes et gravures d'un célèbre atlas de l'Afrique datant de 1686 : cette semaine, nous avons décidé de mettre à l'honneur la grande carte dépliante qu'il contient.

Pour les semaines suivantes, nous sommes à votre écoute ! Quelles régions d'Afrique aimeriez-vous que l'on mette en valeur dans les vitrines tout au long de ce mois-ci ?

À venir découvrir du 2 mai au 4 juin dans les vitrines situées à l'entrée de la médiathèque. Pour les ouvrages du XVIIIe siècle, rendez-vous le 6 juin.

 

Point d'histoire

 

Le XVIIe siècle est un siècle de pause pour l'imprimerie sur le plan technique : le matériel et les principes ne changent pas, de même que l'organisation des ateliers d'imprimerie demeure telle qu'aux XVe et XVIe siècles. La gravure sur cuivre ou taille-douce, qui nécessite l'emploi d'une presse distincte de la presse typographique, se généralise et devient très courante ; les livres présentés ce mois recourent d’ailleurs tous à la gravure sur cuivre. L'innovation se joue davantage au niveau de la mise en page, plus aérée et raffinée. Aux Pays-Bas, des imprimeurs mettent au point des ornements et des caractères bientôt imités ailleurs. C'est surtout un siècle où l'offre d'imprimés ne cesse de s'accroître et de se diversifier. Le livre adopte des formats plus réduits, le rendant plus maniable et transportable. Il se veut aussi plus accessible, en élargissant la palette des sujets et des genres proposés et en s'efforçant de toucher toutes les catégories de population. Le livre se fait plus présent au quotidien et devient familier. Servant à l'étude comme au divertissement, il est au centre des occupations et des préoccupations du siècle.

 

Les livres du mois

 

L'Oeconomie chirurgicale pour le restablissement des parties molles du corps humain, contenant les principes de chirurgie et un traitté méthodique de la garison de la peste et de tous ses accidens par le moyen d'un remède expérimenté, et nouvellement mis en lumière par D. Fournier,...

Denis Fournier. - L'Oeconomie chirurgicale pour le restablissement des parties molles du corps humain, contenant les principes de chirurgie et un traitté méthodique de la garison de la peste et de tous ses accidens par le moyen d'un remède expérimenté, et nouvellement mis en lumière par D. Fournier,... – Paris, François Clouzier, et Sébastien Cramoisy, 1671. – in-4°.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote 22149

Denis Fournier (1613-1683) est un chirurgien et accoucheur français né à Lagny-sur-Marne, près de Paris. On sait assez peu de choses sur lui, si ce n’est qu’il exerce à Paris et qu’il se passionne pour les instruments médicaux et chirurgicaux. Il conçoit et met au point un grand nombre d’outils nouveaux et de méthodes inédites. Il est notamment l’un des premiers à imaginer des prothèses chirurgicales. Il rédige plusieurs traités portant sur le corps humain, sur les maladies des os et des fractures, ainsi que sur les accouchements.

Pour faire connaître ses théories et ses inventions, il compose ainsi un imposant traité intitulé L'Oeconomie chirurgicale pour le restablissement des parties molles du corps humain en 1671. L’ouvrage est édité chez François Clouzier et Sébastien Cramoisy, deux éditeurs, imprimeurs et libraires parisiens, mais l’impression a certainement été financée et surveillée par Denis Fournier. En témoignent la structure et l’organisation de l’ouvrage qui sont assez confuses et parfois désordonnées. A cela s’ajoute le travail distrait de l’artisan relieur qui a par exemple relié à l'envers l'une des gravures dépliantes..

Denis Fournier diffuse ses idées, mais participe à populariser et vulgariser la science du chirurgien Ambroise Paré, actif au XVIe siècle. Il réutilise d’ailleurs certaines des gravures que l’on retrouve dans les traités d’Ambroise Paré, qu’il accompagne de gravures réalisées pour lui-même. L’ouvrage contient 16 planches repliées hors texte et une planche repliée dans le texte, ainsi que de nombreuses gravures dans le texte. Les schémas explicatifs donnent à voir les organes du corps humain et indiquent comment réaliser des bandages, des attelles et des emplâtres.

Denis Fournier propose des techniques nouvelles et a même inventé des néologismes dont « nosostéologie » (pour désigner ce qui englobe toutes les maladies et traumatismes du système osseux) et « apocatastostéologie » (pour désigner les moyens et remèdes visant au rétablissement des os fracturés et disloqués du corps humain). Malgré cela, il n'est pas passé à la postérité. Son ouvrage, au même titre que ses idées et inventions, n'a pas connu véritablement un succès durable et il est aujourd’hui devenu assez rare.

L'exemplaire conservé à la médiathèque contient deux ex-libris manuscrits qui permettent d’en savoir plus sur quelques-uns des précédents propriétaires du livre : le premier indique qu’il appartenait en 1684 à un certain Petri ou Pierre Moreau, un médecin, et le second nous apprend qu’il a ensuite été racheté par François Batissier, un docteur en médecine installé au XVIIe siècle à Moulins. Les gravures du livre ont dû être manipulées fréquemment, car elles sont aujourd'hui abîmées et pour certaines déchirées.

 

Description de l'Afrique : contenant les noms, la situation et les confins de toutes ses parties...

Olfert Dapper. - Description de l'Afrique : contenant les noms, la situation et les confins de toutes ses parties... – Amsterdam, Wolfgang, Van Waesberge, Boom et Van Someren, 1686. – in-folio.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote 20067

Olfert Dapper (1636-1689) est un médecin et géographe humaniste néerlandais. Alors qu'il a un peu plus de trente ans, il se prend de passion pour la géographie et il s'y consacre jusqu’à la fin de ses jours. Des années 1660 à 1680, il étudie et écrit successivement sur l'Afrique, mais également sur l'Asie et les pays du Proche et du Moyen-Orient

C'est en 1668 qu'il fait publier un important atlas sur l’Afrique en néerlandais chez Jacob van Meurs. L'ouvrage est publié une seconde fois en 1676 et est traduit en français quelques années plus tard. L'édition française paraît en 1686 sous le titre de Description de l'Afrique : elle est le fruit du travail d'un groupement de libraires installés à Amsterdam qui ont racheté les plaques de cuivre utilisées pour la première édition.

L'atlas d'Olfert Dapper est l'un des plus importants travaux de synthèse consacrés à l'Afrique dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Contrairement à un certain nombre de ses contemporains, Olfert Dapper ne compose pas un recueil de curiosités exotiques sur l'Afrique ou un traité avec un point de vue ethnocentrique ou dépréciatif. Il adopte dans son ouvrage un point de vue neutre et une démarche interdisciplinaire qui mêle la politique, l'économie, la géographie, la culture, la religion, les langues, les coutumes, les sciences, la médecine, l'agriculture, l'artisanat, le commerce, la faune et la flore afin d'étudier chaque territoire africain en détail. Olfert Dapper est même l'un des premiers à s'intéresser à la dimension artistique des objets africains.

L'ouvrage est richement illustré avec 42 planches hors texte et 55 gravures en taille douce dans le texte. Il contient également une grande carte repliée. Les gravures représentent aussi bien les habitants et leur mode de vie que les villes et monuments ou encore la faune et la flore du continent.

Pourtant, Olfert Dapper n'a jamais mis les pieds en Afrique. Pour composer son livre, il fait appel aux récits de marins et de voyageurs, il se fait assister d'Isaac Vossius, un professeur de l'université de Leyde, et il consulte un grand nombre de sources orales et manuscrites (pour certaines disparues aujourd'hui), d'ouvrages d'histoire, de géographie et des récits de voyage. Olfert Dapper s'est efforcé de comprendre les sociétés africaines et de les faire connaître dans leur multiplicité et leur richesse. Il a été un pionnier dans le domaine des études africaines, accomplissant un travail d'ethnologue avant l'heure. Son livre est encore aujourd'hui un ouvrage fondamental pour les spécialistes de l'Afrique, même si l'étude de l'Afrique a depuis beaucoup progressé.

Dans le cadre de la rétrospective chronologique du livre imprimé proposée à la médiathèque cette année, venez et revenez ce mois-ci admirer quelques livres imprimés de la première moitié du XVIIe siècle.

Nous vous proposons pour ce mois quatre livres : un atlas de poche de 1618, un livre sur les monstres de 1642, un ouvrage pour apprendre à fabriquer des cadrans solaires de 1644 et un manuel pour pratiquer la gravure en taille-douce de 1645.

Sur la carte tirée de l’atlas de Pierre Bertius, il est possible d’apercevoir la ville de Moulins. Arrivez-vous à la trouver ?

À venir découvrir du 4 au 29 avril dans les vitrines situées à l'entrée de la médiathèque. Pour les ouvrages de la seconde moitié du XVIIe siècle, rendez-vous le 2 mai.

 

Point d'histoire

 

Le XVIIe siècle est un siècle de pause pour l'imprimerie sur le plan technique : le matériel et les principes ne changent pas, de même que l'organisation des ateliers d'imprimerie demeure telle qu'aux XVe et XVIe siècles. La gravure sur cuivre ou taille-douce, qui nécessite l'emploi d'une presse distincte de la presse typographique, se généralise et devient très courante ; les livres présentés ce mois recourent d’ailleurs tous à la gravure sur cuivre. L'innovation se joue davantage au niveau de la mise en page, plus aérée et raffinée. Aux Pays-Bas, des imprimeurs mettent au point des ornements et des caractères bientôt imités ailleurs. C'est surtout un siècle où l'offre d'imprimés ne cesse de s'accroître et de se diversifier. Le livre adopte des formats plus réduits, le rendant plus maniable et transportable. Il se veut aussi plus accessible, en élargissant la palette des sujets et des genres proposés et en s'efforçant de toucher toutes les catégories de population. Le livre se fait plus présent au quotidien et devient familier. Servant à l'étude comme au divertissement, il est au centre des occupations et des préoccupations du siècle.

 

Les livres du mois

 

Pierre Bertius. - Tabularum geographicarum contractarum libri septem

Pierre Bertius. - Tabularum geographicarum contractarum libri septem. – Amsterdam, Jodocus Hondius II, 1618. – In-8° oblong.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote 20069

Pierre Bertius (1565-1629) est un mathématicien et cartographe néerlandais. Il enseigne les mathématiques à l’université de Leyde, avant d'être destitué du fait de ses positions religieuses. En 1620, il se réfugie en France, abjure le protestantisme et est nommé professeur d’éloquence, historiographe du roi et professeur de mathématiques au Collège royal.

Il compose des ouvrages théologiques et géographiques. Il produit aussi bien des cartes du monde des anciens que des cartes du monde contemporain. Le livre présenté ici propose des cartes du monde tel qu’il est connu sous le règne de Louis XIII, dont Pierre Bertius est le géographe officiel et à qui il dédie le livre.

C’est Jodocus Hondius II (1593-1629), un cartographe, graveur et éditeur néerlandais installé à Amsterdam, qui se charge de la publication. Il appartient à une famille de graveurs et de cartographes : son père, Jodocus Hondius I (1563-1612), lui-même cartographe, a d'ailleurs réalisé aux côtés de Pieter van den Keere (1571-1646) des cartes pour le Caert Thresoor ou Thresor de Chartes de Barent Langenes (actif au XVIe siècle) publié pour la première fois en 1598 à Middelburg. Pierre Bertius reprend et enrichit le Caert Thresoor pour proposer le Tabularum geographicarum contractarum libri septem.

L'édition présentée ici est la troisième réalisée ; les deux autres datent de 1616. Elle contient 220 cartes pleine page gravées sur cuivre, ainsi qu’une page de titre illustrée et gravée. Certaines cartes gravées sont signées de Salomon Rogiers (vers 1592-vers 1640), tandis que d'autres proviennent de Pieter van den Keere et Jodocus Hondius I. C’est un livre oblong (ce qui signifie qu'il est plus large que haut), dont le format est particulièrement adapté pour la reproduction de cartes. A l’époque, les atlas de poche sont très à la mode. L’ouvrage propose des cartes du monde en général, mais également de chaque continent, de chaque Etat et de chaque province. Chaque carte est assortie d’une description détaillée, particulièrement pour le continent européen. Contrairement à une grande partie des ouvrages géographiques de l'époque, le texte a été réalisé à partir des cartes, et non l'inverse.

 

Ulisse Aldrovandi. - Monstrorum historia,...

Ulisse Aldrovandi. - Monstrorum historia,... – Bologne, Nicolai Tebaldini, 1642. – In-folio.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote R-BANV-FOL-18851

Ulisse Aldrovandi (1522-1605) est un scientifique italien de la Renaissance. Après des études en humanités et en droit, il devient notaire en 1542, mais décide cinq ans plus tard d'abandonner le notariat pour se consacrer à ses centres d'intérêt. D'abord intéressé par la philosophie et la logique, il se tourne ensuite vers la médecine. A partir de 1551, il se prend d’intérêt pour la botanique, la zoologie et la minéralogie, tout en continuant d'étudier la médecine. Il pratique et étudie les dissections anatomiques, et rassemble également des spécimens d'animaux, de plantes et de minéraux pour ses collections. Il a un cabinet de curiosités qui compte plus de 18 000 pièces à la fin de sa vie. Il obtient le titre de docteur en médecine et en philosophie en 1553 et commence l'année suivante à enseigner à l'université de Bologne la philosophie puis l'histoire naturelle.

A partir de 1570, il entreprend de publier des livres où il expose ses découvertes. Il forme un grand projet pour l’édition d’une vaste encyclopédie d’histoire naturelle et signe en 1594 un contrat avec l’éditeur vénitien Francesco de Franceschi (vers 1530-vers 1599). Le projet est mis à mal par la faillite de ce dernier. Seulement trois volumes d’ornithologie et un volume d’entomologie paraissent du vivant d’Ulisse Aldrovandi.

Après sa mort, Bartolomeo Ambrosini (1588-1657), ancien élève d’Ulisse Aldrovandi, reprend les notes laissées par son maître et supervise l’édition de certains de ses ouvrages, dont celui présenté ici. Paraissent entre 1606 et 1642 les volumes portant sur les crustacés, les quadrupèdes, les poissons, les insectes, les serpents, mais également sur les dragons et les monstres. Ulisse Aldrovandi s'intéresse en effet aussi bien aux animaux réels qu'aux animaux fabuleux.

L’édition présentée ici est une histoire des monstres et créatures fabuleuses, donnant à voir des singularités du monde végétal, animal et humain. Plus de 450 illustrations accompagnent l’ouvrage et sont l’œuvre de Jean-Baptiste Coriolan (vers 1590-1649), peintre et graveur italien. L’ouvrage donne à voir des malformations observables dans la nature, mais également des déformations inventées et rapportées parfois par des sources anciennes peu fiables. Il témoignage de la fascination pour l’étrangeté et le hors norme qui anime les lecteurs d’hier comme d’aujourd’hui.

 

L'Horographie curieuse contenant diverses méthodes... pour faire... toutes sortes d'horloges et cadrans... plus son traité curieux de géodésie.

Pierre Bobynet. - L'Horographie curieuse contenant diverses méthodes... pour faire... toutes sortes d'horloges et cadrans... plus son traité curieux de géodésie. – La Flèche, George Griveau, 1644. – in-8°.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote 12220 et cote 12229

Le père jésuite Pierre Bobynet (1593-1668) est originaire de Montluçon. Il enseigne au Collège de la Flèche où il est professeur de philosophie et de théologie morale. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de théologie et également d’horographie (soit l’art de tracer et de faire des cadrans solaires).

La médiathèque conserve une édition de L’Horographie curieuse et un recueil regroupant une autre édition de cet ouvrage et un autre traité d’horographie de Pierre Bobynet intitulé L'Horographie ingénieuse contenant des connaissances et des curiosités agréables dans la composition des cadrans (de 1647). Entre les deux éditions, seule la page de titre change très légèrement. Les deux éditions sont le fruit du travail de Georges Griveau (1593-1654), un éditeur et imprimeur du roi et du collège royal de La Flèche, où enseigne Pierre Bobynet. La page de titre indique que l’ouvrage est vendu à Paris par François Langlois dit Chartres (1588-1647), un éditeur, marchand d’estampes, peintre et libraire installé dans la capitale.

L’une comme l’autre édition comporte 23 planches gravées sur cuivre : 22 planches pleine page et 1 planche dépliante. L’un de nos exemplaires ne comporte pourtant que les 22 planches pleine page : la planche dépliante a disparu !

L’ouvrage se veut accessible : il présente les outils et instruments à préparer, les termes de l’horographie, les principes géométriques, les modèles de cadrans et décrit de nombreux cadrans solaires muraux, de jardin ou de poche.

L’ex-libris manuscrit placé sur la page de garde d’un des deux exemplaires nous apprend que l’ouvrage a appartenu à la bibliothèque du couvent des Pères Minimes de Moulins, détruit lors de la période révolutionnaire. Une inscription manuscrite latine nous indique que l’ouvrage était « à l’usage du frère Hugo Vincent du couvent des Minimes ». L’ouvrage semble avoir été lu assez attentivement par ce religieux, qui n’a pas hésité à apporter quelques corrections à la plume lorsqu’il repérait une erreur dans le texte ou à ajouter des renvois manuscrits vers les gravures présentes à la fin de l’ouvrage pour faciliter sa lecture.

 

Traicté des manieres de graver en taille douce sur l'airin.

Abraham Bosse. - Traicté des manieres de graver en taille douce sur l'airin. Par le Moyen des Eauxs Fortes, & des Vernix Durs & Mols. Ensemble de la façon d'en Imprimer les Planches, & d'en Construire la Presse, & autres choses concernans lesdits Arts. – Paris, Abraham Bosse, 1645. – in- 8°.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote 31628

Abraham Bosse (1602 ou 1604-1676) est un membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture et un des meilleurs graveurs français du XVIIe siècle. Théoricien de la gravure en taille-douce, son œuvre est un emblème de l’art baroque français. Il est aussi mathématicien et géomètre et publie des ouvrages sur la perspective, d’après la technique de perspective linéaire mise au point par Girard Desargues (1591-1661).

Il commence son apprentissage à partir de 1620 à Paris auprès du graveur Melchior Tavernier (1594-1665) et réalise ses premières gravures dès 1622. Il rencontre en 1629 l’aquafortiste Jacques Callot (1592-1635), dont il devient le collaborateur et l’ami. Il découvre aussi à ses côtés des innovations pour la gravure mises au point par Jacques Callot lui-même, telles que la technique du vernis dur, plus exigeante techniquement que celle du vernis mou, mais permettant des tracés plus nets. Il utilise cette technique pour ses gravures et contribue également à la diffuser au travers de l’ouvrage présenté ici. Cependant, à la différence de Jacques Callot, le but d’Abraham Bosse est de réussir à obtenir avec l’eau-forte (une technique de taille indirecte) un résultat aussi proche que possible du burin (une technique de taille directe).

On lui attribue environ 1 600 pièces, toutes très réussies, qu’il réalise aussi bien pour des livres religieux que pour des ouvrages de littérature classique et moderne et des traités de sciences, de géographie ou d’histoire. Il est très habile pour les gravures représentant les divers métiers et scènes de la vie quotidienne. Il aime tout particulièrement mettre en scène des hommes et des femmes élégants, placés dans de somptueux intérieurs et habillés de beaux costumes, dont le goût lui vient peut-être de son père qui est tailleur.

Abraham Bosse est le premier à publier un manuel technique de gravure, réédité et traduit en une dizaine de langues jusqu’au XIXe siècle et même aujourd’hui en japonais. Il y expose toutes les étapes de la gravure en taille-douce, depuis la préparation du matériel (vernis, eau forte, planche de cuivre…), jusqu’à la manière d’imprimer la planche sous presse, en passant par l’application et le séchage du vernis, la préparation du dessin, l’application de l’eau forte, le retrait du vernis, le tout accompagné de conseils pour le maniement de l’aiguille et du burin. L’ouvrage contient 16 planches gravées, elles-mêmes réalisées en taille douce. Certaines d'entre elles sont représentées à l'identique au recto et au verso d'une même feuille, afin de pouvoir lire les explications sur plusieurs pages tout en ayant toujours la gravure sous les yeux.

La rétrospective chronologique du livre imprimé continue à la médiathèque ! Comme le mois dernier, venez contempler dans nos vitrines des ouvrages du fonds patrimonial dont nous tournerons les pages de semaine en semaine.

Le mois dernier, il était possible de découvrir quelques livres imprimés de la première moitié du XVIe siècle. Ce sont à présent trois livres de la seconde moitié du XVIe siècle qui vous sont proposés : un livre sur les provinces romaines antiques de 1551, un traité sur les poissons de 1554 et un manuel sur les dieux et croyances des Romains de 1581.

Comme souvent, les livres du fonds patrimonial nous réservent quelques surprises. Ce mois-ci, nous avons découvert dans l’exemplaire de l’Image des dieux des anciens conservé à la médiathèque une gravure dont un morceau a été découpé. Avez-vous une idée que ce qui pourrait être représenté sur le fragment manquant ? Réponse en image dans les commentaires grâce à un exemplaire différent numérisé par une autre bibliothèque. A ne pas reproduire dans les livres de la médiathèque !

À venir découvrir du 7 mars au 1er avril dans les vitrines situées à l'entrée de la médiathèque. Pour les ouvrages de la première moitié du XVIIe siècle, rendez-vous le 4 avril.

 

Point d'histoire

 

Dans la seconde partie du XVIe siècle, le livre imprimé achève de s’émanciper du manuscrit. Une centaine d’années après la mise au point de l’imprimerie, les livres produits ont à présent une identité propre. Croissant en qualité et en quantité, la production livresque s’ouvre également davantage à d’autres langues, genres, sujets... La généralisation de la gravure sur cuivre (ou taille-douce) permet de produire des illustrations d’une grande précision et d’une grande finesse, même si elle ne fait pas disparaître les gravures sur bois pour autant.

 

Les livres du mois

 

Wolfgang Lazius. - Commentariorum Reipub. romane illius, in exteris provinciis, bello acquisitis, constitutae, libri duodecim… - Bâle, Johann Oporinus

Wolfgang Lazius. - Commentariorum Reipub. romane illius, in exteris provinciis, bello acquisitis, constitutae, libri duodecim… - Bâle, Johann Oporinus, 1551. – in-folio.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote 20008

Wolfgang Lazius (1514-1565) est un érudit humaniste autrichien. Ses activités sont nombreuses : il est aussi bien historien que cartographe, médecin et professeur de médecine.

L'empereur Ferdinand Ier (1503-1564) en fait son médecin personnel, son historien officiel et le conservateur des collections impériales du Saint-Empire romain germanique. A ce titre, il écrit et réalise un certain nombre d'ouvrages historiques et de cartes : la première histoire imprimée de la ville de Vienne, des cartes de la Hongrie, des cartes et un atlas historique de l'Autriche… Ses recherches l'amènent à voyager fréquemment, à l'occasion de quoi il amasse, mais dérobe également, des documents provenant de monastères et de bibliothèques. La personnalité de Wolfgang Lazius reste fortement associée à l’univers des bibliothèques : c’est lui qui aurait inspiré Giuseppe Arcimboldo pour son tableau intitulé Le Bibliothécaire.

Le Commentariorum Reipub. romane illius… contient douze livres qui portent sur l'organisation politique, militaire, religieuse et civile des provinces romaines conquises sous la Rome antique. Il est agrémenté de trois planches gravées dépliantes hors texte et de deux gravures pleine page, ainsi que de quelques vignettes au fil des pages. Les gravures représentent respectivement les armes et vêtements des dignitaires romains, les bâtiments, l'agencement d'un camp militaire, et l'organisation de tactiques et de formations militaires.

La réalisation par Wolfgang Lazius d'un ouvrage tel que le Commentariorum Reipub. romane illius.. n'est pas anodine. Certes, il existe à la Renaissance un attrait certain des érudits pour l'Antiquité, mais ce n'est pas la justification principale pour expliquer que Wolfgang Lazius ait entrepris l'écriture d'un ouvrage sur les institutions provinciales romaines. Wolfgang Lazius est à l'époque au service du Saint Empire romain germanique, une puissante entité politico-religieuse (alors dirigée par l'empereur Ferdinand Ier), qui se réclame de l'héritage de l'Empire romain antique et qui se considère comme le successeur de ce dernier. Dans ce cadre, l'écriture d'un tel ouvrage a une dimension fortement politique.

 

Ippolito Salviani. - Aquatilium animalium historiae, liber primus, cum eorundem formis, aere excusis. – Rome, Ippolito Salviani

Opera Vergiliana . - Lyon : J. Sacon, 1517. – Illustrations gravées sur bois ; in-folio.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote R-FOL-28365

Ippolito Salviani (1514-1572) est un médecin, zoologiste et botaniste italien. Arrivant à Rome à la fin des années 1530, il acquiert une réputation solide et devient médecin officiel du pape Jules III en 1550 (le restant ensuite sous les pontificats de Marcel II et Paul IV) tout en continuant d'enseigner la médecine à l'université de Rome jusqu'en 1568.

Il se fait connaître en parallèle comme naturaliste et se spécialise dans l'étude des animaux marins. Il dissèque lui-même dans son cabinet de travail les poissons qu'on lui envoie de toute l'Italie et collectionne des échantillons naturalisés et des représentations de créatures aquatiques.

Entre 1554 et 1558, il fait paraître l'Aquatilium animalium historiae dont nous présentons ici un exemplaire de l'édition originale. Ce traité d'ichtyologie, consacré aux poissons et à divers autres "habitants du royaume des eaux" (parmi lesquels quelques invertébrés et céphalopodes), est abondamment illustré au moyen de 99 planches hors texte gravées sur cuivre. Ce livre est par ailleurs le premier à utiliser la technique de gravure sur cuivre pour représenter les poissons. Les gravures sont en grande partie l'œuvre d'Antoine Lafréry (1512-1577) et de Nicolas Béatrizet (vers 1510-vers 1577) réalisées d'après celles de Bernardus Aretinus (actif au XIVe siècle). Ippolito Salviani imprime lui-même son traité dans son propre atelier typographique à Rome.

Il fournit en outre de nombreuses informations sur les animaux aquatiques. Ippolito Salviani donne pour chaque espèce la dénomination en grec, en latin savant et en latin vulgaire qu'il accompagne de longues notices. Il tente également de dresser la liste des noms donnés par les auteurs anciens aux différentes espèces. Pour autant, son ouvrage contient également des approximations et des informations fantaisistes. Les gravures ne sont pas toujours rigoureuses quant au nombre d'écailles, de nageoires, de tentacules des animaux marins. Il n'en demeure pas moins l'un des plus beaux ouvrages jamais publiés sur les poissons.

A la même période, Guillaume Rondelet et Pierre Belon, qui connaissent Ippolito Salviani, publient de leur côté des traités similaires. Tous les trois ont pour point commun d’avoir mené leurs propres observations, à partir desquelles ils ont fourni de nouvelles représentations des créatures aquatiques, au lieu de simplement reprendre les représentations et conceptions des savants anciens. Leurs travaux ont une importance capitale pour l'ichtyologie jusqu'au XVIIIe siècle encore.

 

Vincenzo Cartari, trad. Antoine du Verdier. - Les images des dieux des anciens, contenans les idoles, coustumes, ceremonies et autres choses appartenans à la religion des payens.

Vincenzo Cartari, trad. Antoine du Verdier. - Les images des dieux des anciens, contenans les idoles, coustumes, ceremonies et autres choses appartenans à la religion des payens. – Lyon, Guichard Julliéron pour Etienne Michel, 1581. – in-4°.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote 22948

Vincenzo Cartari (1531-1593) est un mythographe (c’est-à-dire un auteur qui étudie et explique les mythes anciens), secrétaire et diplomate de la Renaissance italienne ayant travaillé au service de la maison D’Este dans les cours d’Italie et de France. Il est le premier à avoir traduit en italien les Fastes d’Ovide (qu’il publie en 1551 et en 1553), une œuvre poétique portant sur le calendrier romain et les fêtes religieuses et prodiguant de nombreuses informations sur les dieux et les croyances religieuses des Romains. C’est en traduisant et en commentant l’œuvre d’Ovide que Vincenzo Cartari acquiert une grande connaissance de la culture et des mythes de l’Antiquité romaine et que lui vient l’idée d’entreprendre l’écriture d’un manuel mythographique (Le Imagini con la sposizione de i dei de gli antichi) publié pour la première fois à Venise en 1556. Comme c’est de plus en plus le cas au cours du XVIe siècle, l’ouvrage est initialement rédigé en italien (et non en latin). Il est ensuite traduit en plusieurs langues : nous en présentons ici la traduction française (Les images des dieux des anciens), réalisée par Antoine du Verdier (1544-1600), publiée en 1581 à Lyon par Guichard Julliéron (†1627) pour Etienne Michel.

Republié à plus d’une trentaine de reprises dans toute l’Europe jusqu’au XVIIIe siècle, Le Imagini con la sposizione de i dei de gli antichi est fréquemment enrichi de nouvelles illustrations à l’instar des gravures sur bois réalisées par Giuseppe Porta Salviati (1520-1575) ou Bolognino Zaltieri (actif de 1555 à 1576). Chaque divinité est décrite et est associée à un ensemble de symboles, vêtements, expressions, poses, attributs, cérémonies, légendes qui apparaissent aussi sur les gravures.

En proposant des descriptions et des interprétations des dieux antiques, Le Imagini con la sposizione de i dei de gli antichi a eu une influence considérable sur les peintres, les poètes et sur les écrivains d’art : Paul Véronèse lui-même (1528-1588) s’en inspire. S’il puise son inspiration chez des auteurs plus anciens, Vincenzo Cartari propose et crée tout de même une nouvelle approche visuelle de l’Antiquité. Il nous permet pour notre part de comprendre la manière dont les hommes et femmes de la Renaissance percevaient et appréhendaient les dieux et déesses de la Rome antique, non sans quelques interprétations fautives et contresens.

Gravure de la page 430

L’exemplaire de la médiathèque contient une petite particularité : un fragment de la gravure qui est placée à la page 430 a été découpé et retiré du livre ! La créature qui se trouve aux pieds de Minerve, à côté de sa lance, et qui figure sur le petit bout de papier qui a été ôté n'est autre qu'un coq. Les motivations qui ont poussé le lecteur à découper l'image nous sont inconnues.

La rétrospective chronologique du livre imprimé continue à la médiathèque ! Comme le mois dernier, venez contempler dans nos vitrines des ouvrages du fonds patrimonial dont nous tournerons les pages de semaine en semaine.

Après les incunables, nous vous proposons d'avancer dans le temps et de (re)découvrir ce mois-ci quelques livres imprimés de la première moitié du XVIe siècle. Pour ce deuxième chapitre, nous avons sélectionné pas moins de quatre ouvrages issus de nos fonds : une édition des Métamorphoses d’Apulée (1512), une édition des œuvres de Virgile (1517), un traité de géométrie d’Albrecht Dürer (1535) et les Reigles générales de l'architecture de Sebastiano Serlio (1542).

Et si vous voulez tourner vous-même les pages des Reigles générales de l'architecture, rendez-vous sur cette page de notre site internet où l'intégralité de l'exemplaire est numérisé et accessible librement : http://urlr.me/tkZXW

À venir découvrir du 7 février au 4 mars dans les vitrines situées à l'entrée de la médiathèque. Pour les ouvrages de la deuxième moitié du XVIe siècle, rendez-vous le 7 mars.

 

Point d'histoire

 

Dans la première partie du XVIe siècle, le livre imprimé n’est plus un incunable. Il a déjà eu l’occasion de connaître une première maturité et de s’émanciper du livre manuscrit et de l’incunable en proposant de nouveaux codes esthétiques et formels. Les livres se dotent d’une page de titre, abandonnent progressivement la typographie gothique, adoptent une mise en page plus aérée, proposent des gravures sur bois et sur cuivre plus raffinées… Pour autant, la rupture avec les codes du manuscrit demeure incomplète : certaines pratiques se perpétuent encore, c’est pourquoi certains historiens proposent de parler de « post-incunables » pour les livres du XVIe siècle édités jusque dans les années 1530 et 1540.

 

Les livres du mois

 

Accipe candidissime lector in asinum aurem Lucii Apulei commentaria

Accipe candidissime lector in asinum aurem Lucii Apulei commentaria. – Imprimé à Paris par Jean Philippe pour Ludwig Hornken et Gottfried Hittorp, 1512. - [20]-CCVI-[1] f. ; in-folio

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote R-FOL-28361

Sous le titre Accipe candidissime lector in asinum aurem Lucii Apulei commentaria, se cache une édition latine des Métamorphoses d’Apulée, œuvre également appelée L’Âne d’or. Composé au IIe siècle par l’auteur antique Apulée (vers 125 ap. J.-C.-vers 170 ap. J.-C.), le roman raconte les déboires d’un héros prénommé Lucius qui a été transformé en âne par sa maîtresse et qui doit manger des roses pour retrouver forme humaine.

Redécouvert au XIVe siècle, L’Âne d’or est recopié et réédité à plusieurs reprises et connaît un grand succès. La particularité de l’édition présentée ici est la présence de gloses (c’est-à-dire de notes en marge du texte pour en éclairer les passages obscurs) qui peuvent parfois se montrer envahissantes au point de ne plus laisser guère de place au texte. Cela est d’autant plus frappant que l’édition ne comporte aucune illustration.

L’édition imprimée par Jean Philippe pour Ludwig Hornken et Gottfried Hittorp est particulièrement représentative de la production livresque du début du XVIe siècle, en particulier du fait de sa page de titre. Si la page de titre nous paraît incontournable aujourd’hui, elle n’a pas toujours été présente au sein du livre imprimé : elle s’est développée progressivement à partir de la naissance de l’imprimerie. La page de titre de l’édition présente est intéressante parce qu’elle est partagée entre les pratiques de la période incunable et les pratiques plus modernes du XVIe siècle. D’un côté, elle a encore recours à la typographie gothique et est imprimée, comme le reste de l’ouvrage, sur du parchemin. De l’autre côté, elle comporte déjà beaucoup de caractères de typographie romaine ainsi qu’une marque de libraire (accompagnée d’une devise) et propose une disposition du texte assez moderne dite en « cul-de-lampe » (ce qui désigne l’arrangement décoratif d’un texte qui va en diminuant, d’une ligne à l’autre, jusqu’à ne plus former qu’une pointe sur la dernière ligne). Même si la gestion de l’espace est encore hésitante sur cette page de titre qui se perd au milieu de la page blanche, des pratiques modernes sont déjà en place et connaissent plus tard un perfectionnement qui donne lieu à des pages de titre remarquables à la fin du XVIe et au XVIIe siècle.

 

Opera Vergiliana

Opera Vergiliana . - Lyon : J. Sacon, 1517. – Illustrations gravées sur bois ; in-folio.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote R-FOL-28365

Cette édition des œuvres de Virgile (70 av. J.-C.-19 av. J.-C.) se compose de deux volumes reliés ensemble. Dans le premier, sont placés les Bucoliques, les Géorgiques ainsi que d’autres fragments d’œuvres virgiliennes et dans un second volume, se trouve l’Enéide, célèbre épopée relatant les épreuves du héros troyen Énée, ancêtre mythique du peuple romain, fils d'Anchise et de la déesse Vénus, depuis la prise de Troie jusqu'à son installation dans le Latium.

C’est l’éditeur lyonnais Jacques Sacon (1497-1529) qui est à l’origine de cette édition. Acteur important dans la communauté du livre lyonnais, il occupe une place considérable dans l’histoire de l’imprimerie. Sa production se compose avant tout d’éditions liturgiques (notamment des bibles) et juridiques, et ponctuellement d’éditions d’œuvres classiques.

Cet exemplaire appartient à la seconde édition des œuvres de Virgile que Jacques Sacon réalise. Ce dernier avait déjà proposé en 1499 une première édition (incunable) des œuvres du poète latin, dont la mise en page était beaucoup plus simple : elle ne comportait qu’une page de titre très sommaire et n’était pas illustrée. Pour cette seconde édition, Jacques Sacon l’a fait composer d’après celle de Johann Grüninger réalisée à Strasbourg en 1502. La seconde édition présentée ici est bien différente et reflète les évolutions rapides du livre imprimé qui adviennent entre la fin de la période incunable et le début du 16e siècle : l’un des traits les plus marquants est que cette édition comporte une page de titre beaucoup plus aboutie. Comme pour l’édition des Métamorphoses d’Apulée, le texte de Virgile est ici accompagné d’une copieuse glose réalisée par plusieurs commentateurs parmi lesquels Josse Bade, Maffeo Vegio, Beroalde, Mancinelli, Calderino… Mais au contraire de l’édition d’Apulée qui ne comporte aucune illustration pour aérer et imager le texte, l’édition des œuvres de Virgile que propose Jacques Sacon est abondamment illustrée avec non moins de 208 bois gravés qui représentent les épisodes clefs de ses récits : le jugement de Pâris, la fuite d’Enée, la prise de Troie avec l’épisode du cheval de Troie, la rencontre avec Didon, le passage dans les Enfers, l’arrivée dans le Latium… Sur certains bois gravés, au milieu de scènes mythologiques, il est parfois possible d’apercevoir Virgile occupé à prendre des notes à son pupitre.

Les bois gravés utilisés sont repris de l’édition de Johann Grüninger et seront plus tard mobilisés par d’autres éditeurs et imprimeurs (citons par exemple Jean Crespin à Lyon en 1529).

 

Reigles générales de l'architecture, sur les cinq manières d'édifices... avec les exemples danticquitez, selon la doctrine de Vitruve....par Sebastiano Serlio

Reigles générales de l'architecture, sur les cinq manières d'édifices... avec les exemples danticquitez, selon la doctrine de Vitruve....par Sebastiano Serlio - Anvers : Pierre van Aelst, 1545.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote R-FOL-23344

Les Reigles générales de l’architecture, sur les cinq manières d’édifices, à savoir, toscane, dorique, ionique, corinthienne et composite, avec les exemples d’antiquités, selon la doctrine de Vitruve est l’un des volumes qui composent le traité d'architecture écrit par Sebastiano Serlio (1475-1554), architecte et sculpteur italien de la Renaissance. De son vivant, il rédige sept livres portant respectivement sur la géométrie, la perspective, l'architecture antique, les ordres architecturaux, les églises, les habitations et l'architecture privée : ensemble, ils forment son traité d'architecture. C'est le quatrième livre, celui portant sur les ordres architecturaux, qui est conservé à la médiathèque.

Rédigé initialement en italien, l'ouvrage de Sebastiano Serlio est d'abord traduit en néerlandais en 1539 puis en français en 1542 et en allemand en 1543 (et plus tard dans d'autres langues). C'est Pieter Coecke van Aelst (1502-1550), artiste, peintre, architecte et scénographe flamand, qui entreprend de traduire, d'éditer et de faire imprimer aussi bien l'édition néerlandaise que française. Il propose trois éditions en français, respectivement publiées en 1542, en 1545 et en 1550. L'exemplaire présenté appartient à l'édition originale de 1542 qui est devenue très rare au fil des siècles : en France, seule la médiathèque Samuel Paty en conserve un exemplaire identifié !

Le quatrième volume du traité d'architecture de Sebastiano Serlio a eu une influence considérable sur l'histoire de l'architecture : les cinq ordres majeurs que l'on connaît encore (dorique, ionique, corinthien, toscan et composite) y sont définis et exposés. Les explications sont accompagnées de gravures sur bois soignées qui se révèlent pleines de détails. La mise en page trahit à certains endroits la fantaisie de l’éditeur : le texte est tantôt disposé en losange, tantôt en cul-de-lampe, voire « enjambe » les gravures par endroit.

Traduit en plusieurs langues et réédité à de nombreuses reprises, ce traité d'architecture permet la diffusion dans toute l'Europe du Nord de la théorie architecturale la plus moderne de l’époque, qui puise son inspiration dans l’Antiquité et l’œuvre d’hommes tels que Vitruve, architecte romain du Ier siècle avant J.-C. connu pour son traité De architectura dont nous vient l’essentiel des connaissances sur les techniques de construction de l’Antiquité classique.

 

Albertus Durerus. Quatuor his suarum institutionum geometricaum libris.,...

Albertus Durerus. Quatuor his suarum institutionum geometricaum libris.,... Paris : Chrestien Wechel, 1535.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote R-4-23372

Albrecht Dürer (1471-1528) est un dessinateur, graveur et peintre allemand de la Renaissance également théoricien de la géométrie et de la perspective linéaire. Outre ses nombreuses gravures et peintures, il est connu pour ses écrits. Son ouvrage majeur est publié en 1525 et s’intitule Underweysung der messung (Instruction sur la manière de mesurer, aussi connu sous le nom de Quatre livres sur la mesure en français). L’édition latine que nous présentons ici est le fruit du travail de l’éditeur parisien Chrétien Wechel (1495-1554) qui fait paraître l’ouvrage en 1535 sous le titre Versus e germanica lingua in Latinam, pictoribus, fabris aerariis ac lignariis, lapicidis, statuariis, et universis demum qui circino, gnomone, libella, aut alioqui certa mensura opera sua examinant. Quatuor his suarum institutionum geometricaum libris.

Destiné aux artistes, ce traité est consacré à la question des proportions et à la perspective artistique. Il se compose de plusieurs livres qui abordent respectivement la géométrie linéaire, la géométrie bidimensionnelle, l’application des principes géométriques en architecture, en ingénierie et en typographie et enfin les formes tridimensionnelles. Albrecht Dürer aborde dans d’autres traités la question des proportions humaines et même la question de la fortification des villes et châteaux.

Le traité d’Albrecht Dürer est agrémenté de nombreuses gravures et planches dont certaines sont dessinées par l’auteur lui-même et portent le monogramme AD ainsi que la date 1525. Chrétien Wechel réalise à Paris une première édition latine de ce livre en 1532 et une seconde en 1535 : toutes deux contiennent des copies des planches d’Albrecht Dürer, soigneusement reproduites au point de comporter le monogramme de Dürer et d’indiquer elles-aussi 1525, alors que les éditions de Chrétien Wechel ont été réalisées dans les années 1530. Le livre comporte de nombreux schémas explicatifs, représentations de figures géométriques, patrons de solides… Certaines gravures, trop grandes pour la page, sont imprimées en partie sur des bandelettes de papier qu’il faut déplier à la lecture.

Pour l'année 2023, l'équipe patrimoniale vous propose une rétrospective chronologique du livre imprimé débutant au XVe siècle et allant jusqu'au XXe siècle. Chaque mois, venez découvrir dans nos vitrines deux ouvrages du fonds patrimonial dont nous tournerons les pages de semaine en semaine.

Nous ouvrons ce premier chapitre avec deux incunables emblématiques présents dans nos fonds : Le Propriétaire des choses (1482) et le livre des chroniques communément appelé Chroniques de Nuremberg (1493). Ces deux livres datant des premiers temps de l'imprimerie comportent tous deux des gravures sur bois pleines de détails que vous pouvez observer dès à présent à la médiathèque. Certaines bibliothèques conservent même des exemplaires de ces ouvrages dont les illustrations ont été peintes à la main après impression.

À venir découvrir du 13 janvier au 4 février dans les vitrines situées à l'entrée de la médiathèque. Pour les ouvrages de la première moitié du XVIe siècle, rendez-vous le 7 février.

 

Petit point de définition

 

Un incunable (du latin incunabula signifiant "berceau", "enfance") est un livre datant des tous premiers temps de l'imprimerie, vers 1450 : tout livre imprimé avant le 1er janvier 1501 est un incunable. Encore très inspiré du livre manuscrit, l'incunable en reproduit certains codes esthétiques et formels. Ce n'est qu'au XVIe siècle que le livre imprimé prend plus nettement son indépendance : ce sera l'objet d'une prochaine présentation. La gravure sur bois représente le moyen d'illustration le plus pratique puisque le procédé en relief permet l'impression du texte et de l'image en même temps.

 

Les livres du mois

 

Liber chronicarum par Hartmann Schedel

Liber chronicarum = livre des chroniques par Hartmann Schedel ; illustré par Michel Wohlgemuth et Wilhelm Pleydenwurff. - Achevé d’imprimer à Nuremberg par Anton Koberger pour Sebald Schreyer et Sebastian Kammermeister, le 12 juin 1493. In-folio.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, INC-FOL-28383

Ce livre des chroniques, plus communément appelé Chroniques de Nuremberg, est une histoire illustrée du monde depuis sa création jusque dans les années 1490. Ces chroniques ont été compilées par Hartmann Schedel, médecin et humaniste allemand, né en 1440 et mort en 1514.

C’est sans doute le plus connu et le plus diffusé des incunables. Il a été imprimé par Anton Koberger en 1493 en deux éditions, l’une en latin, l’autre en allemand.

Orfèvre et véritable entrepreneur, Koberger possède un bloc de maisons à Nuremberg. Il se lance très tôt dans l’imprimerie typographique et réunira dans ses locaux toutes les activités relatives au livre : papeterie, imprimerie, reliure et librairie. Koberger fait fonctionner jusqu’à 24 presses, emploie une centaine d’ouvriers et publie au total plus de 250 éditions. Sa richesse lui permet de travailler en association avec d’autres grands ateliers à Nuremberg ou en Allemagne du Sud.

C’est le cas pour cet ouvrage puisque les illustrations gravées sur bois sont sorties de l’atelier d’un des plus grands artistes de son temps : Michael Wohlgemuth, peintre et graveur, maître d'Albrecht Dürer en peinture, gravure sur bois et sur cuivre, associé à Wilhelm Pleydenwurff, son gendre, également graveur, qui a participé à l'illustration des Chroniques.

L’ensemble du livre comprend 1809 gravures, tirées de 645 plaques de bois gravées : il y a donc 1164 répétitions. La qualité des illustrations a beaucoup contribué à la conservation de ce livre magnifique, imprimé environ à 1500 exemplaires, dont 800 existent encore et que l’on voit apparaître de temps en temps sur les catalogues des libraires ou dans les ventes aux enchères.

La mise en page est très novatrice par rapport à la tradition manuscrite : le texte est sur une seule colonne, l’ensemble est aéré avec de belles initiales gravées en tête des chapitres, les titres courants et les numéros de folios sont imprimés.

 

Le Propriétaire des choses par Anglicus Bartholomaeus

[De Proprietatibus rerum. Fr. :] Le Propriétaire des choses / Anglicus Bartholomaeus ; trad. Jean Corbichon ; ed. Pierre Farget. - Lyon : Matthias Huss, 12 XI 1482. - ill. ; in-folio.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, INC-4-28371

Composé par le frère franciscain Barthélémy l'Anglais aux alentours de 1240 à Magdebourg, le Propriétaire des choses est un imposant recueil encyclopédique. Les 19 livres qui le constituent traitent aussi bien de l'histoire biblique, que de la géographie, la médecine, l'astronomie, la faune et la flore, les minéraux et pierres précieuses, l'arithmétique, la musique, ou encore des couleurs, saveurs et aliments. Considéré comme l’un des premiers ouvrages de vulgarisation scientifique, le Propriétaire des choses se distingue par son exhaustivité et son organisation cohérente. Il s’impose comme l’une des encyclopédies les plus importantes entre le XIIIe et le XVe siècle et est abondamment reproduit : on dénombre plus de 200 manuscrits et plus de 50 éditions imprimées entre 1470 et 1609.

L’ouvrage est initialement composé en latin, mais connaît ensuite des traductions en français, en anglais, en italien, en espagnol, en néerlandais… La première édition en langue française est celle que Jean Corbichon, chanoine augustin des XIVe et XVe siècles, présente au roi de France Charles V en 1372. Il faut ensuite attendre 1482 pour qu’une édition française imprimée voie le jour grâce à l’imprimeur lyonnais Matthias Huss : l’exemplaire présenté ici appartient à cette première édition.

La mise en page de l’édition, bien que simple, est plutôt soignée. Le texte est composé à l’aide de caractères gothiques et est réparti sur 46 lignes disposées en deux colonnes. Sur le haut de la page, sont imprimés les titres courants. Des espaces sont laissés au début de chaque paragraphe afin que les initiales soient ensuite dessinées à la main, à la manière de celles des manuscrits.

L’édition réalisée par Matthias Huss comporte en outre 20 gravures sur bois : une au début de l’ouvrage représentant Jean Corbichon remettant sa traduction à Charles, puis dix-neuf autres ouvrant chacun des dix-neuf livres et présentant leur contenu. Les bois gravés ont été réalisés spécialement pour cette édition et composent un cycle illustré plutôt original. Ils s’inscrivent dans le style lyonnais de l’époque : « Le trait est épuré, les personnages figés, le jeu des ombres est quasiment inexistant, le décor est souvent très simple sans perspective ni profondeur1 » (KRUMENACKER Jean-Benoît, « Les gravures lyonnaises du De proprietatibus rerum et leur influence en Europe », Gryphe, n°26, novembre 2016, p. 10-15). De nombreuses éditions incunables postérieures s’inspirent encore des illustrations de l’édition de Matthias Huss et les reproduisent plus ou moins habilement. Ce n’est qu’au XVIe siècle que les connaissances du Propriétaire des choses commencent à devenir obsolètes, soit après presque 300 ans d’existence.

Une nouvelle acquisition importante pour le fonds bourbonnais

Page de titre de l'Histoire de la ville de Clermont-Ferrand

Histoire de la ville de Clermont-Ferrand depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, avec lithographies, plans, blasons […]. Publiée à Moulins par Charles Desrosiers de 1870 à 1872.

Médiathèque Samuel Paty, fonds bourbonnais, cotes R-BM-876 et 877

Edition originale hors-commerce, tirée à 300 exemplaires numérotés au tome 1 (N°51), revêtue de la signature de Tardieu et enrichie au tome 2 d'un portrait photographique original de l'auteur (Trottier photographe à Clermont, daté de 1872).

L'ouvrage comprend 47 planches lithographiées dont la façade de la cathédrale et plan de la ville en 1570 à doubles pages ; on trouve au début du tome 2 la grande vue générale, dépliante, de Clermont dessinée par Emile Tudot, imprimée en deux tons, comme l'autre vue de Clermont en 1740 d'après une gravure de Jacques Chéreau. Les autres planches présentent des vestiges archéologiques, des blasons, des monnaies, et de nombreux portraits.

Le texte est par ailleurs agrémenté de très nombreux bandeaux, lettrines, culs-de-lampe... gravés sur bois d'après les dessins d'Emile Sagot, dont certains sont empruntés à l'Ancienne Auvergne ou l'Ancien Bourbonnais, précédemment publiés par Pierre-Antoine Desrosiers (le père de Charles).

Le travail de compilateur et de chercheur effectué par Tardieu fait que son ouvrage reste d'une lecture très utile à l'historien curieux des origines et de l'évolution de Clermont ; on regrettera comme souvent qu'il ne cite pas assez ses sources.

Source : La librairie bourbonnaise

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Vitrine de gaucheEmile Guillaumin

Paysans par eux-mêmes par Emile Guillaumin ; préf. de Daniel Halevy. – Paris : Stock, 1953. Médiathèque Samuel Paty, fonds bourbonnais, cote BP-492

Notes paysannes et villageoises par Emile Guillaumin. - Paris : Bibliothèque d’éducation, 1925. Médiathèque Samuel Paty, fonds bourbonnais, cote BP-715

La Peine aux chaumières par Emile Guillaumin. Nevers : publication des cahiers nivernais, 1909. Médiathèque Samuel Paty, fonds bourbonnais, cote BP-184

La Vie d'un simple par Emile Guillaumin. Lithographies et dessins par André Jordan. Paris : les éditions nationales, 1945. Médiathèque Samuel Paty, fonds bourbonnais, cote BP-2090

 

ChampignonsVitrine de droite

Histoire des champignons comestibles et vénéneux : où l'on expose leurs caractères distinctifs, leurs propriétés alimentaires et économiques, leurs effets nuisibles et les moyens de s'en garantir ou d'y remédier par Joseph Roques. Publié à Paris par Fortin et Masson en 1841.
Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cotes 7551 et 18886 pour l'atlas.

Atlas des champignons comestibles et vénéneux. 80 planches coloriées représentant 191 champignons communs en France, avec leur description, les moyens de reconnaître les bonnes et les mauvaises espèces et de nombreuses recettes culinaires, par L. Dufour,... Paris : Klincksieck, 1891. Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien, cote 30003

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ciceri paysage

 

Nous vous offrons à voir en ce moment 2 livres lithographiés par Eugène Cicéri.

Né en 1813 à Paris et mort à Bourron-Marlotte en 1890, il était fils et neveu de peintres reconnus en leur temps. Il apprend auprès d’eux la peinture mais aussi le dessin et la gravure. Il obtient un prix au salon de 1851. Comme nombre d’artiste de son temps, il va voyager et publier des recueils de lithographies d’après ses dessins. C'est le cas du livre présenté dans la vitrine de gauche, dont les dessins sont de Fréderic Bourgeois de Mercey.

Ce dernier est né le 20 mai 1803 à Paris et mort le 6 septembre 1860 au château de La Faloise. Peintre, chroniqueur de voyages, critique d'art et romancier français, il a participé à de nombreux salons. Des problèmes de vue mettront fin à sa carrière. Il sera nommé ensuite, en 1853 à la tête de la direction des Beaux-arts. Il recevra ensuite d’autres distinctions.

 

Vitrine de gaucheCiceri_Italie

Portefeuille de l'Italie - Vues dessinées d'après nature par divers artistes.

Dessins de Fréderic Bourgeois de Mercey lithographiés par Eugène Ciceri. Edité en 1875 à Paris par Lemercier.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien cote ATL-28000

 

Vitrine de droite

Cours progressifs de paysages, par Eugène Ciceri. Edité en 1874 à Paris par Lemercier.

Médiathèque Samuel Paty, fonds ancien cote ATL-28006

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Pile de livres

Vous ne savez pas quoi lire ? Et si vous jetiez un coup d'œil dans nos coups de cœur...

Le coup de coeur d'Agnès : Le Chant de la pluie, de Sue Hubbard.

Le chant de la pluie, de Sue Hubbard

Martha, professeure à Londres, vient de perdre son mari Brendan, critique d'art et galeriste. Elle retourne dans le cottage qu'il possédait dans son village natal, sur la côte ouest de l’Irlande, face aux iles Skellig et se retrouve confrontée non seulement à son présent difficile mais aussi à leur passé commun, elle a alors l'impression de découvrir un homme qu'elle croyait connaître. Au milieu de cette nature sauvage, de la pluie et des embruns, les rencontres qu'elles va faire vont l'aider à entrevoir un nouveau chemin. Même si le sujet de départ n'est pas forcément très gai, l'auteure a fait de ce roman un moment lumineux et poétique. A lire bien au chaud sous un plaid avec une tasse de thé !

 

Le coup de coeur de Marie : Le Testament caché de Sebastian Barry.

L'établissement psychiatrique de Roscommon désormais insalubre doit fermer. Les résidents seront transférés dans un bâtiment neuf mais plus petit. Il revient au docteur Green de décider quels sont parmi eux celles et ceux qui pourront retourner "à la vie normale". Roselyne Mac Nulty est très âgée et c'est dans cette institution qu'elle a passé les trois quarts du siècle de sa longue vie. Pourquoi et comment est-elle arrivée ici ? Aujourd'hui tout cela n'est plus très clair. C'est cette histoire que le docteur Green va chercher à connaître et à comprendre. Le lecteur, lui, suit dans ce roman l'histoire de Roselyne mais aussi celle de l'Irlande et celle du docteur Green. Un roman captivant dans lequel on entre progressivement mais qu'on ne peut ensuite plus quitter.

Retrouvez tous les livres présentés lors de l'animation Idées de lecture le samedi 12 décembre !

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Moulins - Médiathèque Samuel Paty

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Lecture d'un livre

Le département de l'Allier a lui aussi ses auteurs et ses maisons d'édition. Le Bourbonnais peut aussi être le lieu où se déroule l'intrigue. Policier, historique, sentimental, tragique ou drôle il y en a pour tous les goûts. Découvrez les sorties de ces derniers mois.

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Vous ne pouvez pas flâner dans les rayons et découvrir les nouveautés de la rentrée littéraire sur nos présentoirs ? 

Profitez de cette sélection, pour choisir des nouveautés disponibles à emprunter grâce au Drive de la médiathèque. 

Bonne lecture !

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Détail de la couverture du gagnant

Malgré l'annulation des journées littéraires en raison des conditions sanitaires, les votes ont bien eu lieu dans tous les comités de lectures. L'Association Agir en pays jalignois a pu ainsi annoncer le nom du lauréat 2020 du Prix René Fallet. Il s'agit du roman Les Bâtisseurs du vent d'Aly Demine édité chez Flammarion.

Retrouvez tous les romans sélectionnés désormais en libre-accés :

  • Rhapsodie des oubliés de Sofia AOUINE éditons de la Martinière
  • Les Bâtisseurs du ciel d'Aly DEMINE éditions Flammarion
  • Sale Gosse de Mathieu PALAIN éditions L'Iconoclaste
  • La Petite conformiste d'Ingrid SEYMAN éditions Philippe Rey

Photo des nouveautés feel good

Une commande de romans Feel Good est arrivée, de quoi égayer votre fin d'été ou votre rentrée !

Parmi ces titres, le dernier livre de Virginie Grimaldi, Et que ne durent que les moments doux.

et celui de Sophie Kinsella, A charge de revanche !

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Photo de la sélection de livres

De nouvelles romances sont arrivées à la médiathèque, venez les découvrir dans l'espace nouveauté.

Parmi ces titres, venez retrouver Candace Bushnell, l'auteur de Sex and the city, avec No sex in the city ?

mais aussi Sylvia Day, avec son nouveau roman Comme un battement d'elle.

et Colleen Hoover, qui revient avec la suite de Maybe someday, Maybe Now, et propose également un spin-off, Maybe not.

Il y a aussi de nouveaux auteurs, comme Erika Boyer, avec Promesse tenue : Sandy, un jeune motard un peu à la dérive cherche à se reconstruire. La narration est masculine dans le premier tome, et féminine dans le second.

et aussi Elisabeth O'roark, Bad Girl, Sexy Boy, romance électrique entre une athlète rebelle et son coach sexy.

Découvrez l'ensemble des nouveautés New Romance :

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Détail de l'affiche

New Romance, Romance sentimentale, Romance érotique… Qu’importe les étiquettes !

Vous avez envie d’amour… de romances plus ou moins pimentées dans un décor actuel ?

Voici quelques séries ou titres emblématiques à retrouver à la médiathèque.

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Photo de scène vide

Cette année, tous les festivals prévus cet été en France, et à l'international ont été contraints d'annuler et de reporter leur édition à l'année prochaine pour protéger la santé des festivaliers et endiguer la propagation du virus. L'industrie musicale est particulièrement touchée par cette crise sanitaire, et pour patienter jusqu'en 2021 et soutenir les artistes, auteurs et compositeurs de musique, diMusic vous propose de vivre virtuellement les programmations de six festivals français.

Les Francofolies, le Festival Sun Ska, les Nuits Sonores, Jazz à Vienne, Hellfest et les Vieilles Charrues débarquent chez vous ! Entre chanson française, reggae, musiques électroniques, jazz, musiques extrêmes et musiques actuelles, vous aurez le choix et l'opportunité de vivre six ambiances musicales complètement différentes tout en restant confortablement installé dans votre canapé.

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Photo descouverture des livres

Le département de l'Allier a lui aussi ses auteurs et ses maisons d'édition. Le Bourbonnais peut aussi être le lieu où se déroule l'intrigue. Policier, historique, sentimental, tragique ou drôle il y en a pour tous les goûts. Voici la sélection proposée par votre médiathèque pour cet été.

Alors n'hésitez pas à franchir le pas, de bons moments de lectures vous attendent…

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Le Deuxième jour d’Alain POTELLE

L’association Pré-textes nous permet cette fois-ci de découvrir un nouvel auteur. Alain Potelle habite Neuvy et a travaillé à l’usine Bosch jusqu’en 2009. Il nous propose un roman noir dans lequel un homme élevé dans le Bourbonnais se retrouve à Tokyo aux coeurs d’expérimentations scientifiques .

 

Mélanie BARANGER poursuit son chemin littéraire avec deux sorties : Les Mésaventures du sang  et Complexes et préjugés.
 

Tel père, telle fille de Fabrice ROSE

Une fois encore, un ancien voyou devient écrivain pour le plus grand plaisir du public. Fabrice ROSE nous propose un roman policier noir et très inspiré de son expérience personnelle. Retrouvez la présentation faite par La Montagne en début d’année ici .
 

Le Grand silence de la nuit de Thierry BARDOT

Moulinois de naissance mais installé dans le Limousin depuis longtemps, c’est dans le bourbonnais que Thierry Bardot a choisi d’installer l’intrigue de son dernier roman. Nous y suivrons Jocelyn, un garde forestier qui se retrouve au cœur de l’enquête qui cherche à élucider un meurtre particulièrement sordide commis dans la Montagne bourbonnaise.
 

Les Volontaires du roi de Bernard LUGAN et Arnaud de LAGRANGE

« De Moulins à Bourbon-l'Archambault, de Glozel à Vichy, le roman mêle intimement la vie de Septime de Saint Mayeul et celle des habitants de la province du Bourbonnais, leurs habitudes mais aussi leurs paysages et leurs forêts .»

Nous vous proposons ici la réédition d’un roman historique écrit en 1989 à quatre mains par un historien et un connaisseur du Bourbonnais et de son histoire.
 

Paititi-Enquête sur la cité d’or de incas de Sébastien MAYOR

Ce livre est le résultat de plus de 10 années d’enquête consacrées à Païtiti, la cité d’or des Incas. Retrouvez l’article que La Montagne a consacré à son auteur en janvier 2020,ici.
 

Silvia, Pascal Pinel nous revient avec un nouveau roman.

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Portrait de René Fallet

A partir du mardi 16 mars vous pouvez vous inscrire au comité de lecture de la médiathèque pour le prix René Fallet et emprunter les romans sélectionnés (4 romans) .

Pour cela, adressez-vous à l'accueil de la médiathèque . Puis, du 18 mai au 2 juin vous pourrez venir voter pour celui que vous avez préféré.

Rhapsodie des oubliés de Sofia AOUINE éditons de la Martinière

" Abad, treize ans, vit dans le quartier de Barbes, la Goutte d’Or, Paris XVIIIe. C’est l’âge des possibles : la sève coule, le cœur est plein de ronces, l’amour et le sexe torturent la tête. Pour arracher ses désirs au destin, Abad devra briser les règles. A la manière d’un Antoine Doinel, qui veut réaliser ses 400 coups à lui.

Rhapsodie des oubliés raconte sans concession le quotidien d’un quartier et l’odyssée de ses habitants. Derrière les clichés, le crack, les putes, la violence, le désir de vie, l’amour et l’enfance ne sont jamais loin. Dans une langue explosive, influencée par le roman noir, la littérature naturaliste, le hip-hop et la soul music, Sofia Aouine nous livre un premier roman éblouissant."

Les Bâtisseurs du ciel d'Aly DEMINE éditions Flammarion

"Sans cœur étaient les nantis du village reculé où se déroule l’histoire ici contée. Et sans âme se sont-ils tous, à la fin, retrouvés.

Entre la première et la dernière page de ce livre, quatre saisons vont défiler. L’église va, une nuit d’été, être démolie par la foudre. Le bourgmestre, l’apothicaire, le curé Emmanuel et son terrible secret, sans oublier tous les autres qui ont vu mais se sont tus, tous ceux qui prospéraient dans les riantes ruelles et les jolies maisons vont condamner le petit peuple entassé dans les bas-fonds du bourg à l’impossible : reconstruire en quelques mois et de leurs mains l’église foudroyée.

Andreï Voronov, notre héros, et son chat Miouchki, Fabrizio et Jamal, Zuang et les frères irlandais vont alors tenter de relever cet incroyable défi qui fera d’eux et pour toujours : les bâtisseurs du vent.

Entre la première et la dernière page de ce livre : des jours et des jours de labeur, des rires et des peines, des parties de pêche au bord du fleuve, l’aide d’une poignée de justes et le courage du désespoir.

Entre la première et la dernière page de ce livre : une histoire d’hommes, de bâtisseurs, de miséreux. Un conte du peu pour le mieux qui démontrera que l’avidité, l’hypocrisie et la bêtise, même associées au plus mauvais coup du sort, ne peuvent entamer ce qui forge la gloire du peuple misère : la solidarité sans faille qui l’unit."

Une Longue nuit mexicaine d'Isabelle MAYAULT éditions Gallimard

"À la mort de sa cousine sur la route du Pacifique, au Mexique, un homme hérite d’une valise. Il découvre qu’elle contient des milliers de négatifs des photos de la guerre d’Espagne prises par Capa, Taro et Chim. Et se retrouve dans l’embarras. Faut-il par loyauté se taire et s’en faire le nouveau gardien? Ou en dévoiler l’existence?

Pour en décider, il remonte la piste des propriétaires successifs de la valise et reconstitue, près de soixante-dix ans après, la longue nuit pendant laquelle l’héroïsme, la discrétion, l’audace de quelques hommes et femmes ont sauvé ces précieux clichés.

À lui, désormais, d’en imprimer le nouveau destin."

Sale Gosse de Mathieu PALAIN éditions L'Iconoclaste

Wilfried naît du mauvais côté de la vie. Sa mère, trop jeune et trop perdue, l’abandonne. Il est placé dans une famille d’accueil aimante. À quinze ans, son monde, c’est le foot. Il grandit balle au pied dans un centre de formation. Mais une colère gronde en lui. Wilfried ne sait pas d’où il vient, ni qui il est. Un jour sa rage explose; il frappe un joueur. Exclusion définitive. Retour à la case départ. Il retrouve les tours de sa cité, et sombre dans la délinquance. C’est là qu’il rencontre Nina, éducatrice de la Protection judiciaire de la jeunesse. Pour elle, chaque jour est une course contre la montre ; il faut sortir ces ados de l’engrenage. Avec Wilfried, un lien particulier se noue.

D’une plume hyper-réaliste, Mathieu Palain signe un roman percutant. Il nous plonge dans le quotidien de ces héros anonymes et raconte avec empathie une histoire d’aujourd’hui, vraie, urbaine, bouleversante d’humanité.

La Petite conformiste d'Ingrid SEYMAN éditions Philippe Rey

"Esther est une enfant de droite née par hasard dans une famille de gauche, à Marseille, au mitan des années 70. Chez elle, tout le monde vit nu. Et tout le monde – sauf elle – est excentrique.

Sa mère est une secrétaire anticapitaliste qui ne jure que par Mai 68. Son père, Juif pied-noir, conjure son angoisse d’un prochain holocauste en rédigeant des listes de tâches à accomplir. Dans la famille d’Esther, il y a également un frère hyperactif et des grands-parents qui soignent leur nostalgie de l’Algérie en jouant à la roulette avec les pois chiches du couscous. Mais aussi une violence diffuse, instaurée par le père, dont les inquiétantes manies empoisonnent la vie de famille.

L’existence de la petite fille va basculer lorsque ses géniteurs, pétris de contradictions, décident de la scolariser chez l’ennemi : une école catholique, située dans le quartier le plus bourgeois de Marseille.

La petite conformiste est un roman haletant, où la langue fait office de mitraillette. Il interroge notre rapport à la normalité et règle définitivement son sort aux amours qui font mal. C’est à la fois drôle et grave. Absurde et bouleversant."

Source : Présentation de l'éditeur

Moulins - Médiathèque Samuel Paty

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Image d'un casque audio dans l'herbe, entourant une margurite

Plongez dans l'univers acidulé de Pekka ou ressourcez-vous dans le cocon de douceur proposé par Ben Featherstone, étonnez-vous en suivant les pas du guépard avec Totem ou réchauffez-vous auprès du soleil de Kréyol auprès de David Walters. 

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Portrait de René Fallet

L'occasion pour qui le souhaite de devenir membre d'un jury populaire.

Ce jury est amené à choisir parmi une sélection de 5 premiers romans de langue française et dont l’auteur a moins de 45 ans, celui qu’il souhaite voir récompensé.

Ces romans ont été sélectionnés par un jury de pré-sélection composé de 10 membres de l’association Agir en Pays jalignois (bibliophiles, grands lecteurs, universitaires ou professeurs, auteurs).

 

Et à la médiathèque ?

Vous pouvez vous inscrire au comité de lecture de la médiathèque pour emprunter et surtout lire les romans sélectionnés.

Les livres de la sélection 2020 seront présentés par des membres de l’association le jeudi 12 mars à 18h30 à la Médiathèque du Florilège à Moulins.

Ensuite vous serez appelés à voter pour votre titre préféré, du 14 mai au 9 juin 2020 .

Inscrits ou non vous pourrez assister au dépouillement des votes du comité de lecture de la Médiathèque communautaire de Moulins le mardi 9 juin à 18h30. Vous pourrez alors commenter et partager vos impressions.

Le lauréat sera désigné par tous les comités de lecture, au cours d’une élection publique lors des Journées Littéraires du Bourbonnais au centre socioculturel de Jaligny-sur-Besbre les 13 et 14 juin 2020, et recevra son prix.

En attendant, retrouvez les livres primés lors des années précédentes .

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Moulins - Médiathèque Samuel Paty

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Affiche du festival

A l'occasion du Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand, retrouvez une sélection de courts-métrages en DVD, sur la table rouge de la médiathèque communautaire de Moulins : il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges ! Bon film.

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Trans musicales 2019

Impossible pour vous de gagner la capitale bretonne en décembre dernier ? Voici une sélection de quelques artistes programmés cette année aux Trans', LE festival des découvertes musicales : du funk électronique, de la guitare western, du hip-hop ukrainien, de la musique tropicale transcontinentale, du dancehall digital ou de l'electro-sabar...

La 1ère playlist présente une sélection de titres des artistes "officiels" et la seconde permet de découvrir les artistes programmés dans les Bars en Trans. Suivent, dans l'ordre alphabétique, Trans puis Bars en Trans, les albums de tous les artistes de la programmation disponibles sur la plateforme. L'édition 2019 tiendra sûrement toutes ses promesses.

Bonne écoute !

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Vitrines gauche et droite

L'œuvre de Rembrandt décrit et commenté par M. Charles Blanc,... ; ouvrage comprenant la reproduction de toutes les estampes du maître exécutée sous la direction de M. Firmin Delangle. Edité à Paris chez  A. Quantin en 1880.

 

Rembrandt van Rijn habituellement désigné sous son seul prénom de Rembrandt est né le 15 juillet 1606 ou 1607 à Leyde et mort le 4 octobre 1669, à Amsterdam.

Il est généralement considéré comme l'un des plus grands peintres de l'histoire de la peinture, notamment de la peinture baroque, et l'un des plus importants peintres de l'École hollandaise du XVIIe siècle.

Rembrandt a également réalisé beaucoup de gravures et de dessins et il est l'un des plus importants aquafortistes de l'histoire de l’art.

Charles Blanc, né à Castres le 17 novembre 1813, était le frère de l’homme politique et historien Louis Blanc. Il meurt le 17 janvier 1882.

Critique d'art, il fut directeur des Beaux-Arts de 1848 à 1852 et de 1870 à 1873, membre de l'Académie des Beaux-Arts en 1868, rédacteur en chef de la Gazette des Beaux-Arts, collaborateur à l'Histoire des peintres de toutes les écoles, en 14 volumes, écrivit une Histoire des peintres français au XIXe siècle ; son meilleur ouvrage est la Grammaire des arts du dessin ; il fut professeur d'esthétique et d'histoire de l'Art au Collège de France en 1878. Il est élu à l’académie française en 1876.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds ancien, cote R-31835-31841

 

 

Moulins - Médiathèque Samuel Paty

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Détail des vitrines

 

Nous vous proposons, dans la vitrine de gauche, un avant-goût de l'animation Plein les yeux du 3ème trimestre sur le thème des animaux. Dans la vitrine de droite, nous vous présentations une nouvelle acquisition qui vient enrichir le fonds bourbonnais.

Histoire naturelle des oiseaux-mouches ou colibris, constituant la famille des Trochilidés par E. Mulsant et E. Verreaux.

 

L'un des quatre volumes de format grand in-4 édité à Lyon par la Société linnéenne de 1874 à 1877.

Martial Étienne Mulsant est un entomologiste français et bibliothécaire français, né le 2 mars 1797 à Marnand, près de Thizy et mort le 4 novembre 1880 à Lyon.

Ses parents le destinent à la cotonnade et Etienne Mulsant fils est d’abord envoyé chez un marchand de toile à Lyon, ami de ses parents. Mais il préfère herboriser et épouse en mai 1816 sa cousine germaine Julie Ronchivole. Revenu près de Thizy, il devient maire en 1817 de Saint-Jean-la-Bussière, où ses parents possèdent une propriété et où il herborise à loisir. En 1827, il devient, à la suite de son père et de son grand-père, juge de paix du Canton de Thizy.

Légitimiste, il doit quitter ses fonctions et rejoint ses parents à Lyon en 1830. Il écrit des livres de classe qui le font remarquer du bibliothécaire de Lyon. En 1838 il devient sous-bibliothécaire à la bibliothèque municipale de Lyon, plus précisément à la "grande bibliothèque", appelée aussi "bibliothèque du Lycée" de Lyon car située dans le collège royal puis lycée impérial aujourd'hui connu sous le nom de Collège-lycée Ampère. C'est dans ce même Lycée qu'il est professeur d’histoire naturelle de 1843 à 1873. En 1874, il devient bibliothécaire en chef de la ville de Lyon et ce jusqu'à sa mort en 1880.

Il est pendant 35 ans président de la Société linnéenne de Lyon et publie en collaboration avec de nombreux entomologistes. Il collabore aussi avec l'ornithologiste Jules Bourcier, spécialiste des oiseaux-mouches, pour cet ouvrage magnifique, orné de 121 planches très fraiches.

Jean Baptiste Édouard Verreaux est un naturaliste français, collectionneur et marchand, né en 1810 et mort en 1868.

En 1830, il voyage en Afrique du Sud où il aide son frère Jules Verreaux (1807-1873) à rassembler une immense collection d’histoire naturelle. Il revient en France en 1832 après être passé par Sumatra, par Java, les Philippines et l’Indochine. En 1834, il prend la direction de l’entreprise familiale de vente d’objets et de spécimens d’histoire naturelle à Paris.

Médiathèque Moulins Communauté, cote 27964-27967.

 

Diane au bois, comédie héroïque en 2 actes en vers par Théodore de Banville ; lithographies originales de Maurice Eliot

 

La Médiathèque communautaire vient de faire l'acquisition d'une édition rare de la comédie de Théodore de Banville qui vient ainsi compléter le fonds bourbonnais.

Cette édition parisienne de L.Cartelet de 1911, imprimée à 200 exemplaires seulement, est illustrée par 14 lithographies originales de Maurice Eliot.

Théodore de Banville est né le 14 mars 1823 à Moulins, il est toujours possible de voir sa maison natale rue de Bourgogne. Il est le fils d’un lieutenant de vaisseau. Elève au Lycée Condorcet, à Paris, il se passionne très jeune pour la poésie et à 19 ans il publie son premier recueil de vers, Les Cariatides. Ce recueil est accueilli très favorablement.

A Paris il fréquente les milieux littéraires les plus anticonformistes. Ami de Victor Hugo, Charles Baudelaire et de Théophile Gauthier, il est poussé par ces derniers à se consacrer à la poésie. Il devient une figure importante et influente du monde littéraire.

Considéré de son vivant comme l’un des plus éminents poètes de son époque, il est aussi critique dramatique et chroniqueur littéraire. C’est lui qui découvre le talent naissant du jeune Arthur Rimbaud.

Sa production littéraire est importante et variée. Elle comprend des pièces de théâtre, des récits de voyages, des portraits littéraires, des nouvelles et des contes.

Théodore de Banville meurt à Paris le 13 mars 1891.

Maurice Eliot (1862-1945) est un peintre, pastelliste, graveur, illustrateur et professeur de dessin français. Il reçoit une mention honorable au Salon de 1886, une médaille de 3e classe en 1887 et, en 1888, alors qu'il est pressenti pour le premier prix de Rome, il reçoit une bourse de voyage au titre du second prix de Rome en présentant sa composition Nausicaa jugée par le jury « trop subversive ». Pastelliste reconnu, il est élu en 1889 au bureau de la Société des pastellistes français, aux côtés entre autres de Jean-Louis Forain et Jules Chéret, pour participer à ses expositions annuelles.

En 1932 il est nommé « maître de dessin » à l'École polytechnique où il va enseigner jusqu'en 1932. Classé hors-concours, il devient membre du jury à l'Académie des beaux-arts.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds Bourbonnais, cote R-BP-791

Moulins - Médiathèque Samuel Paty

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Détail des vitrines

L'animation Plein les yeux du 2ème trimestre vous permettra de découvrir de beaux livres sur les plantes, c'est un petit avant goût que nous vous proposons dans la vitrine de gauche. La vitrine de droite met, elle, à l'honneur Léonard de Vinci à l'occasion de l'anniversaire de sa mort.

 

L’Histoire des plantes

par Leonhart Fuchs. De format in-folio, ce livre a été édité à Bâle en 1542

Médiathèque communautaire, fonds ancien, cote 23425

Cette Histoire des plantes été écrite par Leonhart Fuchs, né en 1501 et mort en 1566 en Allemagne. Il est considéré comme l’un des pères de la botanique dans son pays. En 1535, il est appelé à Tübingen par le duc de Wurtemberg pour participer à la réforme de l’université. Là, il établit un jardin des plantes médicinales, l’un des plus vieux au monde.

Le « fuchsia » vient de son nom : c’est Charles Plumier, un botaniste français, qui lui a dédié cette fleur de Saint-Domingue en 1703.

Le livre est illustré de très belles gravures sur bois, mises en couleurs après l’impression. Sur les planches les noms sont imprimés en latin et en allemand, le nom français est rajouté à la main. Pour chaque plante, Fuchs a le souci du détail et montre bien la racine, la tige, la fleur de façon à pouvoir l’identifier avec certitude. Le texte détaille les propriétés de chaque plante et rassemble les recherches des scientifiques qui ont précédé Leonhart Fuchs.

Cette première édition en latin a été publiée en 1542, elle sera suivie d’une édition en allemand l’année d’après.

La Médiathèque conserve deux exemplaires de cet ouvrage : celui-ci provient des confiscations révolutionnaires ; l’autre fait partie d’un fonds de livres provenant du lycée Banville, mais les planches sont restées en noir et blanc.

Cette édition en couleurs est consultable en ligne sur le site de la Médiathèque de Moulins

 

Œuvre de principes de dessin dessinés et gravés

De Vincipar Léonard de Vincy, peintre éminent. Ce livre de format in-folio a été édité à Paris chez Jean, [vers 1790-1800]. Il compte 42 planches gravées sur cuivre.

Médiathèque communautaire, fonds ancien, cote 31446

Sans doute publié à la fin du 18ème siècle, cet ouvrage assez rare comporte 42 planches de croquis de Léonard de Vinci reproduits par le procédé de la gravure sur cuivre.

Il provient du don de Gaspard Belin. Collectionneur de livres sur la gravure et graveur lui-même, ami de Corot, il fait don, à sa mort en 1902, à la ville de Moulins de sa très belle bibliothèque qui conserve de beaux livres parfois assez rares sur la gravure et les beaux-arts

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Détail de Claude de Lingendes

La participation de la médiathèque à une vente aux enchère de livres anciens, dont plusieurs d'auteurs bourbonnais, a été fructueuse. Elle a permis de compléter et d'enrichir le fonds bourbonnais, fonds qui rassemble de nombreux livres qui concernent l’histoire du Bourbonnais : manuscrits, livres anciens, brochures, revues mortes ou vivantes, presse régionale.

 

L'Antidote d'amour, avec un ample discours contenant la nature et les causes d'iceluy, ensemble les remedes les plus singuliers pour se preserver et guerir des passions amoureuses

par Jean Aubery, docteur en médecine. Livre édité à Paris chez Claude Chapelet en 1599.

De format in-16, ce très joli livre a une reliure en plein maroquin janséniste (reliure employant les techniques et les matériaux de la reliure de luxe, d'une qualité remarquable, mais sans marque ostentatoire) rouge, une dentelle intèrieure dorée et toutes les tranches dorées.  Il porte l' ex-libirs de la bibliothèque de Roger de Quirielle.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : R-BP-3169

Jean AUBERY est le descendant de deux familles puissantes du Bourbonnais, les Aubery et les de Lingendes. Il est né à Moulins en 1569, on situe sa mort après 1624. Il a été, comme son père, étudiant en médecine à Montpellier de 1590 à 1593. Puis, installé dans son château de Plessis-Bourbon, il a été successivement médecin du Duc de Montpensier, médecin ordinaire du roi Henri IV et Intendant des eaux minérales de France. Il est surtout connu des érudits comme un écrivain bourbonnais apprécié en son temps. Ses deux œuvres principales sont Les Bains de Bourbon Lancy et Larchanbaut et l'Antidote d'Amour qui manquait jusqu' ici dans le fonds bourbonnais de la Médiathèque.

 

Delphini gallici genethliacum

par Jean-Henri Aubery. Livre édité à Paris chez Sebastien Cramoisy en 1639. La première édition date de 1638.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BB-2750

Jean-Henri AUBERY était le frère aîné du médecin Jean Aubery. Né à Bourbon-l'Archambault en 1569, l'auteur de ce livre au format in-4 de 23 pages s'est fait connaître par ses poésies latines. Il est mort à Auch en 1652. Ce livre n'était jusqu'ici conservé dans aucune médiathèque de la région.

 

Supplément à l'histoire métallique de la république de Hollande...Théatre d'honneur des héros qui ont sacrifié leurs vies pour la république de Hollande, où l'on voit gravé sur le cuivre les tombeaux magnifiques qui ont été dressés en leur honneur et leurs épitaphes

par Pierre Bizot. Livre édité à Amsterdam chez Pieter Mortier en 1690. Format in-8.

Cette édition de 256 pages est le volume ajouté à une édition précédente. Elle est illustrée de 65 planches hors-texte de médailles dont de nombreuses dépliantes, 34 figures dans le textes et des gravures hors-textes, notamment la série des tombeaux. La médiathèque conserve l'édition de 1687 de Histoire métallique de la République de Hollande, il était donc intéressant d'ajouter le supplément.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BP-3165

Pierre BIZOT était historien et numismate. Né à Hérisson en 1630, il est mort à Moulins en 1696. Entré dans les ordres, il a été Chanoine de Saint-Sauveur d'Hérisson. C'est l'originalité de ses travaux qui le fera passer du statut de numismate à celui d'historien.

 

Sermons de tous les Evangiles du Caresme

par Claude de Lingendes. Livre édité à Paris chez François Muguet en 1666.

Ces deux volumes de format in-8 comptent 533 et 522 pages. Leur reliure, d'époque, est en veau moucheté avec le dos à nerf orné.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BP-3170 et BP-3171

 

Conciones decem de sanctissimo Eucharistiae sacramento

par Claude de Lingendes. Livre édité à Paris chez François Muguet en 1663.

De format in-8, ce livre compte 362 pages. Sa reliure, d'époque, est en basane mouchetée et le dos à nerfs est orné.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BP-3172

Claude De LINGENDES est né à Moulins en 1591. Entré dans la Compagnie de Jésus, il a dirigé pendant onze années le collège de sa ville natale. Il est ensuite devenu provincial de France puis supérieur de la maison professe de Paris. A sa mort, à Paris en 1690, le médecin et épistolier français Guy Patin a écrit "La troupe loyolitique a perdu le Père de Lingendes, un de leurs prophètes".

 

La Hierusalem du seigneur Torquato Tasso. Renduë françoise par Blaise de Vigenère, bourbonnois

par Blaise de Vigenere. Livre édité à Paris par l'imprimerie d'Antoine du Breuil, en 1610.

La première édition de ce livre de 658 pages en format in-8 date de 1595. Il s'agit de la traduction  de la célèbre épopée La Gerusalemme liberata écrite par Torquato Tasso, connu en français sous l'appellation Le Tasse (1544-1595). Autrefois traduite sous le titre La Jérusalem délivrée, aujourd'hui Jérusalem libérée, ce poème épique dépeint, à la manière des romans de chevalerie, les combats qui opposèrent les chrétiens aux musulmans à la fin de la Première croisade, au cours du siège de Jérusalem.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BP-3168

Blaise de VIGENERE est né à Saint-Pourçain sur Sioule en 1523. Sa famille était noble et vraisemblablement originaire de l’ancienne paroisse de Broût, dont le territoire possède un lieu-dit du nom de Vigenère. Traducteur célèbre et écrivain cabaliste, ses livres témoignent d’une grande érudition.

 

La bonne mort

par Charles Maurras. Livre édité à Paris en 1926 chez Claude Aveline.

Ce livre de format in-8 compte 53 pages. Il est orné de compositions originales dessinées et gravées sur bois par Paul Devaux. Il s'agit du n°290 d'un tirage limité à 650 exemplaires, l'un des 600 sur vélin (papier sans grain, soyeux et lisse) d'Arches.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BP-3173

Paul DEVAUX est né en 1894 à Vesse (ancien nom de Bellerive-sur-Allier). Son père était jardinier à Moulins puis garde des courses à l’hippodrome de Vichy. Rapidement attiré par le dessin, il travaille comme saute-ruisseau chez un architecte et apprend les notions essentielles de perspective, volume et composition. Il est ensuite employé comme typographe à l’imprimerie Mont-Louis de Clermont-Ferrand. En 1920, il fait ses début d’illustrateur de presse dans le magazine local Le Petit Bourbonnais, et il expose pour la première fois à Vichy. Il participe en 1926 au salon des indépendants à Paris.

Blessé pendant la Première Guerre mondiale, il passe sa convalescence à Dijon ; il dessine la ville et en tire son premier album, Le vieux Dijon (1928). Très attaché à sa province natale, il va surtout dessiner les paysages – notamment ceux de la forêt de Tronçais – et les rues et monuments du Bourbonnais. Il se qualifiait lui-même de « tailleur d'images ». Connu surtout comme graveur sur bois, il a également pratiqué le dessin à la plume, l'aquarelle, le pastel. Il a travaillé pour la presse et la publicité. Il a créé une revue éphémère, L'Élan, et une maison d'édition.

Il fonde l'Académie du Vernet avec Marcel Guillaumin, Maurice Constantin-Weyer et d'autres artistes et intellectuels bourbonnais. Sous le pseudonyme de Jean Chapouteux, il a également publié Le Penêt. Il se donne la mort en 1949 à Vichy.

 

L'étang de Berre

par Charles Maurras. Livre édité à Paris par la Librairie ancienne Edouard Campion en 1915.

La reliure de cet in-4 est moderne, il s'agit d'un demi-chagrin (les quatre coins et le dos du livre sont recouverts de peau) rouge à coins, le dos à nerfs est orné.

Ce livre était vendu en lot avec La Bonne mort. Bien que n’ayant aucun lien avec le bourbonnais, son entrée dans nos collections est intéressante car il est en lien direct avec le fonds Sanvoisin. Il s’ajoutera ainsi au 122 titres de Charles Maurras que compte déjà ce fonds.

Médiathèque Moulins Communauté, fonds moderne et contemporain, cote :

 

Mémoires pour servir à l'histoire de Louis Dauphin de France avec un traité de la connaissance des hommes, fait par ses ordres en 1758

par Henri Griffet. Livre édité à Paris chez Simon et Merigot en 1777.

De format in-12, ce livre est divisé en deux parties et comporte 384 pages. Sa reliure, d'époque, est en basane (peau de mouton tannée) marbrée, le dos est à nerfs orné et les tranches sont rouges .

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BP-3167

 

Mémoire concernant l'institut, la doctrine et l'établissement des Jésuites en France

par Henri Griffet. Livre édité à Rennes chez Nicolas-Paul Vatar en 1762.

Ce livre de format in-12 a une reliure, d'époque en basane (peau de mouton tannée) marbrée. Le dos est à nerfs est orné et les tranches sont rouges .

Médiathèque Moulins Communauté, fonds bourbonnais, cote : BP-3166

Henri GRIFFET est né à Moulins en 1698 et a fait ses études au collège Louis le Grand à Paris, où il a assisté Charles Porée dans ses cours de lettres. Ecrivain jésuite de premier plan, il sera prédicateur du roi Louis XV ; il meurt en 1771 à Bruxelles où il s'est retiré après l'abolition de l'ordre des jésuites.

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